vendredi 15 mars 2013

Au bout du conte - Agnès Jaoui



Comme j’avais une petite semaine de vacances début mars, je voulais en profiter pour aller au cinéma et rattraper tous mes films en retard, mais je me suis tellement bien débrouillée que je n’en ai vu aucun, et que le seul que j’ai vu n’était pas spécialement inscrit dans mon programme ! 

Mais c’était le seul film qui nous tentait ma maman et moi, et surtout le seul film pas trop déprimant à passer au cinéma près de chez elle ! D'ailleurs le cinéma en question propose maintenant des places numérotées, ce qui est de loin l'idée la plus absurde que je n'ai jamais vu (ne serait-ce que pour la perte de temps que cela engendre).

Au bout du conte, comme son titre l’indique, est une comédie décalée truffée de références aux contes de fées.

Ce film, c’est avant tout une flopée de personnages : Marianne qui monte des contes de fées en pièces de théâtre avec des enfants, qui ne sait rien faire toute seule (y compris conduire), qui a une enfant, Nina, qui s’est prise de passion pour la Bible, et une nièce, Laura, qui cherche le prince charmant.

Son prince charmant prendra la forme de Sandro, un jeune musicien plus ou moins en froid avec son père, moniteur d’auto-école rationnel au possible qui pète un boulon parce qu’une voyante lui a prédit la date de sa mort. Et puis il y a toute une myriade de seconds rôles : Clémence la clémente, le très mystérieux et très détestable Maxime et tant d’autres…


Là-dessus se brode une histoire assez bordélique qui implique principalement des couples qui se font, se défont et se refont. C’est presque insatisfaisant, ce manque de ligne directrice claire, mais c’est aussi ce qui fait l’intérêt de ce film, il sort du terrain balisé de la comédie en refusant de faire quelque chose de simpliste. Le résultat est donc assez foutraque, mais très drôle et plutôt juste dans l’analyse des rapports humains.

Quant aux références aux contes de fées, si elles pèsent fortement sur le début du film (avec notamment des effets esthétiques un peu bizarres mais qui s’insèrent finalement bien dans l’ensemble), elles s’effacent pratiquement sur la fin (à part pour quelques allusions pas très subtiles ici et là).

Le résultat est un film assez étrange qui s’éparpille un peu trop. Ce n’est pas désagréable en soit, et on passe un bon moment à rire aux péripéties des personnages, mais il manque un petit quelque chose pour faire de Au bout du conte un film vraiment mémorable.


3 commentaires:

  1. Je comptais aller le voir et puis j'ai préféré aller voir Wadjda. Et au vu de ta chronique, je m'en félicite.

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  2. Oui "Wadjda" est un très bon film, à voir, vraiment..
    Mais ce n'est pas le même registre et j'aime bien la critique de Clara qui reflète bien ce que je ressens aussi du film d'Agnès Jaoui.
    J'ai vu "No" cette semaine , qui nous apprend beaucoup de la fin de la dictature chilienne de Pinochet, c'est un très bon film aussi.
    Françoise
    La maman de Clara

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  3. @Tigger Lilly
    Wadjda est plus intéressant (pour avoir vu les deux), et moins bordélique ^^

    @fanfan
    J'irais voir No cette semaine, si je trouve le temps.

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