Sabrez le champagne, au mois de juillet j’ai lu un roman qui n’était pas 1) La Ballade de Pern, 2) La Tour Sombre ou 3) A comme Association. Oui même moi je commence à ressentir le côté répétitif de mes lectures !
Heureusement, le Cercle d’Atuan est là pour m’ouvrir de nouveaux horizons et me donner l’occasion de mettre le nez dans des livres aussi improbables que La vie secrète et remarquable de Tink Puddah, qui nous raconte l’étrange vie d’un alien à la peau bleu au milieu du XIXe siècle aux Etats-Unis.
A peine arrivé sur Terre, Tink Puddah perd ses parents se retrouve seul au monde. Recueilli par un couple vivant dans la forêt, sa vie n’est facile, à cause de ses différences (autant physiques que mentales), et un jour, il est tué dans sa cabane, sans qu’on sache ni par qui ni pourquoi.
Le roman raconte son histoire, en alternant scènes de sa vie (de son enfance à son arrivée dans le village où il sera tué), et les évènements qui se passent après sa mort dans le village où il a vécu (son enterrement, les interrogations des habitants, etc.).
Tink Puddah est un texte vraiment étrange, qui m’interroge encore beaucoup, et dont je ne saurais dire s’il m’a vraiment plu ou non.
J’ai beaucoup aimé le postulat de base en lui-même, le fait de situer une histoire d’alien qui découvre la Terre non pas à notre époque, comme on le fait toujours, mais en plein XIXe siècle où les mentalités sont très différentes. Cela donne des choses assez étranges, comme le fait que Tink n’est parfois pas tant rejeté à cause de son apparence que par sa non-appartenance à la communauté, et à sa façon de penser très différente des humains.
Son histoire en conséquence est assez dure : il souffre tout au long de sa vie du rejet des autres (ses parents adoptifs d’abord, et de manière générale tous les gens qu’il rencontrera qui le traiteront avec suspicion), alors que lui-même ne demande pas mieux que de vivre en harmonie avec eux, et n’hésite pas à les aider lorsque le besoin s’en fait sentir.
Toute la partie « vie de Tink Puddah » m’a donc beaucoup plus, d’autant plus que l’Amérique que décrit l’auteur est criante de vérité, et que son écriture dit beaucoup de choses en peu de mots.
J’ai eu plus de mal sur « l’après », l’autre volet qui raconte ce qu’il se passe après la mort de Tink Puddah, avec la cérémonie religieuse, les questions des villageois. C’est un récit plus étrange, tirant franchement sur le fantastique et le mysticisme par moments, et j’ai l’impression que le sens m’en a un peu échappé et mériterait que je me replonge dedans.
Alors, si l’occasion se présente, je relirais La vie secrète et remarquable de Tink Puddah histoire de mieux apprécier cette partie, mais en attendant je garde un bon souvenir de ce roman qui aborde de façon plutôt originale la rencontre avec l’Autre.
Avis des autres Atuaniens : Falagar, Rose, Yume