Je continue petit à petit à explorer l’œuvre d’Anne Fakhouri avec toujours autant de plaisir. Avec Narcogenèse, on quitte le terrain de la jeunesse et des fées pour des histoires plus adultes et un univers bien plus cauchemardesque, comme l’auteure m’avait d’ailleurs prévenu à Sèvres.
Il est assez difficile de résumer ce livre aux nombreux personnages qui mêle de noirs secrets de famille (et des familles atypiques), des lignées de filles dotées d’étranges dons, des ballades dans des rêves et cauchemars, des références au magicien d’Oz et des disparitions d’enfants inexpliquées (qu’on considérera à priori comme le point de départ de l’intrigue).
Dès les premières pages, j’ai été happée par cette atmosphère lourde, où toute la noirceur ne trouve pas forcément sa source dans un phénomène irrationnel, mais simplement dans de sinistres histoires de famille qui vont se dévoiler petit à petit (on a même quelques surprises en cours de route d’ailleurs).
C’est le genre de fantastique que j’aime bien, qui donne à voir la réalité sous un autre jour, tout en sonnant très juste dans le ton. Là-dessus, on trouve une intrigue prenante, car les mystères se dévoilent petit à petit, au fur et à mesure que l’atmosphère devient de plus en plus horrifique (d’ailleurs je suis bien contente de ne pas l’avoir lu avant de dormir !)
C’est le troisième roman d’Anne Fakhouri que je lis, et une fois encore, je peine à trouver mes mots pour exprimer mon ressenti de lecture, c’est presque exaspérant d’ailleurs, comme ces histoires étaient trop irrationnelles, trop fascinantes, trop dérangeantes pour arriver à mettre des mots dessus.
Mais pour faire simple, j’ai aimé dans Narcogenèse les histoires de famille sinistres, le fantastique dosé juste comme il faut, horrifique à souhait quand c’est nécessaire, et son intrigue éclaté où chacun a son petit rôle à jouer dans un final grandiose.
Voilà donc une belle histoire de fantastique contemporain que j’ai dévoré avec plaisir, et qui confirme tout le bien que je pense d’Anne Fakhouri, qui sait aussi bien émerveiller que faire frissonner dans ses récits.
Flippant, un peu Tuttlesque non ? J'avais adoré !
RépondreSupprimerC'est vrai que y'a un petit air de Lisa Tuttle, mais moins... moins Lisa Tuttle en fait (xD), c'est un peu trop "féérique" pour en être vraiment.
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