dimanche 30 décembre 2012

Medieval Superheroes - Olivier Boile


Je commence souvent mes chroniques par une petite anecdote sur comment le livre m’est arrivé entre les mains, parce que c’est toujours intéressant de retrouver pourquoi on a décidé d’ouvrir tel ouvrage. Dans le cas présent, c’est surtout une histoire complètement improbable, puisque c’est le Père Noël qui a m’a envoyé ce livre.

Si si, je vous jure. J’avais posté ma liste de cadeaux sur mon blog au début du mois de décembre, et figurez-vous que quelques jours plus tard, j’ai reçu un mail d’un Père Noël très particulier me proposant de m’offrir l’ouvrage. Et qui me l’a envoyé avec une jolie dédicace du coup qui m’a bien fait rire, comme tout le reste du roman.

Je pourrais vous faire tout un laïus sur la magie d’internet, à quel point c’est un monde merveilleux, mais en vérité, cet évènement prouve une chose : Internet, c’est vraiment n’importe quoi, mais c’est absolument génial (enfin je n’en doutais plus vraiment depuis que j’ai découvert un tumblr consacré aux gens lisant Neil Gaiman dans leur bain).
Il faisait un temps splendide sur le royaume de France.
Les oracles avaient beau prédire le retour imminent de la pluie, la population n’en avait cure et préférait jouir de cet exceptionnel début d’été plutôt que d’imaginer des heures plus sombres. L’espace d’un instant, par la magie du soleil radieux, ce XIVe siècle généralement synonyme d’épidémies, de famines, d’obscurantisme religieux et d’inégalités sociales devenait enfin une période où il faisait bon vivre, l’un de ces moments où l’on se sentait pris d’un besoin frénétique d’activités de loisir. Comme d’autres profitent d’une météo clémente pour aller à la plage ou à la pêche, certains avaient décidé de partir à la guerre.
Ainsi commence donc Medieval Superheroes, un roman où l’on trouve des super-héros au XIVe siècle qui se plaisent à venir visiter le XXIe siècle, lorsqu’ils ne sont pas occupés avec une vilaine épidémie de peste ou une guerre (et tant bien même). Autant dire qu’avec un tel cocktail, difficile de résister à se jeter sur le livre !

Dès les premières pages, l’auteur donne tout de suite le ton avec une histoire bourrée d’humour et de références (il suffit de croiser Bat-moine ou Ronan le Destructeur pour le comprendre), mais avec un univers très travaillé.

La parodie des superhéros américains saute aux yeux bien sûr (pour notre plus grand plaisir), mais l’adaptation à l’univers médiéval est finement amenée (avec quelques bonnes références religieuses forcément vu l’époque), et pour un peu il semblerait tout à fait cohérent que le XIVe siècle ait eu ses super-héros.

Mais ce qui est également délicieux, c’est aussi tout l’univers futuriste développé au XXIe siècle, sous la forme de la cité de Nouvelle Courbevoie (dont je vous laisse découvrir les origines de sa création), qui a pratiquement supplanté Paris dans son rôle de capitale, et évoque sans peine Metropolis et consœurs.

Pour une adaptation de super-héros à la française, c’est drôlement réussi puisqu’on y trouve tout ce qui fait le genre, avec juste la bonne dose d’humour pour rendre l’ensemble drôle (soyons honnêtes, même si on admire tous la noirceur de l’univers Batman, on aime aussi beaucoup les super-héros pour les costumes ridicules, les scénarios improbables et les méchants ridicules, bref on en rit plus qu’on ne les admire en fait).

L’intrigue est plutôt sympa, nous baladant allègrement entre les époques (sans que ça ait de réelles conséquences, autres que de nous refaire Les visiteurs mais en bien classe), et jouant des codes du genre (avec l’incontournable élu, et quelques passages presque guimauve pour faire bonne mesure).

J’avoue avoir deviné les dernières révélations bien avant qu’elles ne soient faites, mais cela fait partie du jeu je pense (ou alors j’ai la même façon de penser que l’auteur, ce qui ne m’étonnerait qu’à moitié vu comme j’ai apprécié son humour).

Au final, c’est un roman extrêmement plaisant à lire, très drôle jusque dans les moindres détails (j’aime beaucoup les titres de chapitre) sans pour autant négliger son intrigue. C’est en plus un chouette bouquin, puisque les premières pages comprennent quelques illustrations des super-héros qu’on rencontre au fil de l’histoire.

Bref c’est un très beau cadeau de Noël, dont je vous recommande grandement la lecture si vous aimez les super-héros et/ou si vous avez envie de vous détendre avec une histoire bien délirante.

Et comme il y a du voyage dans le temps (et probablement un poil d’uchronie si on creuse un peu), ce sera ma première participation pour le Winter Time Travel !

CITRIQ

vendredi 28 décembre 2012

Rêve de monuments à la Conciergerie


En ce moment, je trouve qu’on est plutôt gâtés en France parce qu’il y a plein d’expositions qui touchent aux littératures de l’imaginaire qui s’épanouissent ici et là, comme la très belle exposition Rêve de monuments à la Conciergerie à Paris.

S’intéressant aux représentations de châteaux forts et de monuments gothiques dans les arts, Rêve de monuments nous ballade à travers les âges, des manuscrits enluminés aux livres illustrés, des peintures à l’huile aux dessins et aquarelles, des reliquaires aux installations contemporaines.

C’est le genre d’exposition que j’aime beaucoup parce qu’elle ne se cantonne pas à une période donnée, bien au contraire, et si le parcours se révèle relativement chronologique, il est fréquent de voir se côtoyer films et enluminures.

Rêve de monuments n’est pas une exposition portée par des chefs d’œuvre, mais plutôt par l’incroyable diversité des œuvres qu’elle propose. Ce sont parfois des reproductions, des copies, pas forcément des œuvres connues (Gustave Doré est sûrement celui qui me parlait le plus dans tous les noms), mais cela permet de donner un bel aperçu de toutes les représentations rêvées de monuments (et par conséquent du Moyen-Âge) à travers les âges.

Outre la grande diversité des œuvres, il me faut aussi vous parler de la scénographie, absolument superbe. L’exposition est installée dans la Salle des gens d’armes de la Conciergerie (une magnifique salle voutée qui met déjà bien dans l’ambiance), et les panneaux et cloisons ont la forme de livres, de châteaux…

Il y a aussi plein d’images projetées au mur (ce qui donne un côté très éthéré), et il ne faut pas hésiter à lever les yeux pour découvrir ici une lanterne magique, là un théâtre d’ombres. C’est donc un réel plaisir de déambuler à travers cette exposition qui a su merveilleusement mettre en adéquation contenu et contenant.

La dernière partie de l’exposition ravira les fans de littérature de l’imaginaire : entre deux livres illustrés et deux châteaux de princesse Disney, on trouvera un immense château de Poudlard en lego, des extraits de films (dont un bout du Seigneur des Anneaux), quelques œuvres de Didier Graffet, des couvertures de livres ou des artworks de films de Tim Burton.

Bref c’est une exposition très riche, que je vous recommande vivement si vous êtes dans les parages (d’ailleurs Gibert est à deux pas, mais moi je dis ça, je dis rien). C’est un véritable plaisir pour les yeux, et on passe de très bons moments à se balader au milieu de ces châteaux rêvés !



Rêve de monuments, à la Conciergerie, Paris, jusqu’au 24 février 2013.
Plus d’infos sur la page de l’expo ou dans le dossier de presse (abondamment illustré).

mercredi 26 décembre 2012

Twilight Chapitre 5 : Révélation 2ème partie - Bill Condon


Non vous n’alliez pas y couper. Voyant la fin du mois décembre arriver alors que je n’avais toujours pas rédigé ma chronique sur cette conclusion « épique », j’ai envisagé un moment de l’envoyer aux oubliettes, mais quelque part, je pense que vous auriez été déçus que je n’aille pas jusqu’au bout. J’ai chroniqué les quatre premiers films, zapper le cinquième aurait été une hérésie !

Pour des raisons de facilité de rédaction (et aussi parce que c’est le plaisir de l’exercice), je me permettrais de vous spoiler complètement le film (parce qu’il y a des choses à spoiler, oui moi aussi ça m’épate), mais si je ne m’abuse, ça ne vous dérangera pas du tout. Et si ça vous dérange, vous voilà prévenu !

Autant être clair dès le début, ne tournons pas autour du pot, Révélation deuxième partie, conclusion cinématographique de Twilight, n’est rien d’autre qu’un très mauvais film, qu’on se le dise.

Le scénario déjà ne vaut pas grand-chose, mais à sa décharge, il adapte un livre déjà pas terrible : Bella devient enfin vampire, c’est trop génial, en plus elle est trop douée pour ça. En plus elle a un bébé magique, c’est fantastique. Bref tout va bien et le monde est merveilleux, jusqu’à que les Volturi arrivent, et là encore, finalement tout est bien qui finit bien.

Là-dessus, on a une réalisation qui tente de faire des effets de style (ce qui au mieux suscite des fous rires), des acteurs toujours aussi talentueux (je me demandais pourquoi ils n’avaient jamais eu de razzie award pour leur performance, après vérification ils ont déjà été nominées, mais on ne leur a jamais décerné, ce n'est pas rassurant de savoir qu'il y a pire qu'eux), et des effets spéciaux ridicules. Pas qu’ils soient spécialement mal faits, c’est juste que c’est ridicule.

Seule la musique sort un peu du lot à vrai dire, c’est peut-être la seule bonne chose dans ce film. Quand on ne sert pas de la chanson pop à tout va, Carter Burwell glisse quelques très jolies compositions, parfois même carrément épiques (ce qui ne lui ressemble pas trop pourtant). Je vais être obligée d’investir dans le score quand il sera sorti, vous allez voir.

Mais en dépit de tous ces défauts, Twilight reste un formidable moment de détente, pourvu qu’on aille voir le film entre amis, tout simplement parce qu’on rigole de la première à la dernière minute du film Et ça commence dès le générique rouge sang. C’est toujours pareil, il n’est pas spécialement mal fait, mais il est trop «ambitieux » pour un film aussi ridicule, ça ne colle pas.

Idem pour le générique de fin, qui veut imiter celui du Retour du roi en servant de générique aux cinq films, ce qui fait que du coup on voit apparaitre des noms de gens qui n'étaient même pas dans le film ! Et ce n’est que le début, voilà un florilège des meilleurs moments :

- Les pouvoirs de Bella vampire : non seulement la facilité avec laquelle elle les maitrise est hilarante (10 secondes à chaque fois, grand maximum, et en plus elle en profiterait presque pour battre son mari), mais les effets spéciaux sont absolument magnifiques (si Yoda voyait son bouclier, il s’en retournerait dans la tombe qu’il n’a pas) ;

- Les scènes d’amour : je me plaignais dans le précédent film que c’était déjà pas particulièrement torride, mais là c’est encore mieux, les scènes d’amour sont filmés avec des pieds. Non je n’insiste pas lourdement sur le talent d’acteur de Robert Pattinson ou de Kristen Stewart, on ne voit réellement QUE leurs pieds !

- La scène (purement gratuite) où Jacob va voir le père de Bella et se dessape devant lui (mais n’allez rien y voir de sexuel, bande de pervers), c’est au moins aussi drôle que l’histoire du tee-shirt et de la mobylette dans le deuxième film ;

- La bataille finale, véritable débauche visuelle d’effets bizarres, où à un moment on voit même Edward se servir de sa femme comme d’une arme, et où j’en suis arrivée à deux conclusions :
  1. Quitte à vouloir imiter Zack Snyder, autant l’embaucher directement, ça aurait eu un peu plus de gueule (et c’est moi qui dit ça alors que je n’aime pas particulièrement ce qu’il fait) ;
  2. Les vampires sont en vérité constitués de bitume : ça expliquerait pourquoi ils sont tout gris à l’intérieur (comme un vieux goudron), et pourquoi ils crament aussi facilement ;
- Le twist : car il y en a un, si si, je vous jure. Ayant lu le livre, lorsque tout le monde a commencé à se taper dessus, j’ai été un peu choquée. Voire traumatisée les morts ont commencé à pleuvoir (c’était cependant jouissif, je regrette juste qu’ils n’aient pas osé tuer Bella et Edward, là j’en aurais trépigné de joie sur mon siège), à tel point que je me suis demandée si le scénariste n’était pas décédé en cours d’écriture, et qu’on avait refilé le boulot à son fils de douze ans.

Autant vous dire que lorsqu’on découvre que ces vingt minutes n’étaient que du remplissage, et qu’il s’agissait juste d’une vision d’Alice, toute la salle s’est écroulée (de rire).

Voilà pourquoi j’aime Twilight, c’est tellement mauvais que c’est forcément très drôle. Ca me manquera presque tiens, je me demande bien ce que je vais pouvoir aller voir comme navet au cinéma désormais…

dimanche 23 décembre 2012

Titan (La trilogie de Gaïa 1) - John Varley


Dans le genre livre qui trainait depuis bien trop longtemps dans ma PàL, ce livre-là se défend plutôt bien. Ce titre avait atterrit dans les propositions de lecture du Cercle d’Atuan en 2009, et bien qu’on ne l’ait jamais lu, le résumé m’avait marqué. C’est Olya qui me l’a ensuite donné, car elle l’avait commencé et il ne lui plaisait pas. Et depuis, il prenait la poussière depuis sur mes étagères…

Premier tome de La trilogie de Gaïa, Titan nous raconte l’histoire de Cirocco Jones, capitaine du vaisseau Le Seigneur des Anneaux (oui ça commence bien), chargé de l’exploration des anneaux de Saturne. Alors qu’ils arrivent aux abords de la planète, ils repèrent un étrange disque qui ne peut qu’être artificiel.

Littéralement avalés par l’objet en question, ils découvrent à l’intérieur un monde bien étrange peuplé (entre autres) de centaures multicolores. Voulant savoir ce qui leur est arrivé, et qui semble les manipuler, Cirocco et son équipage vont commencer à explorer les lieux…

Titan est un roman qui offre un mélange des genres plus que bizarre, car en parallèle d’une description extrêmement précise, très hard-science, de l’objet qui capture l’équipage, on croise des créatures saucisses-dirigeables et des centaures multicolores. Qui chantent. Oui, ça fait un peu peur présenté comme ça.

Cela explique que j’ai un peu pataugé pendant les premières pages. En plus, les premiers chapitres accumulent les scènes de sexe (comme pour mieux attirer le chaland), et je m’attendais à en juger par la quatrième de couverture, à un livre plus drôle (on le compare quand même à un croisement entre Rendez-vous avec Rama et les Annales du Disque-Monde, rien que ça !).

En fait il y a assez peu d’humour, si on laisse de côté l’univers assez délirant en lui-même, et les jeux de mots, que je soupçonne d’être de la main d’Yves Bonnefoy, le traducteur. Vu que le vaisseau Le Seigneur des Anneaux s’appelle Ringmaster en VO, il m’est avis qu’il s’est fait plaisir sur d’autres noms…

Cependant je me suis finalement surprise à bien rentrer dans l’histoire. J’ai bien aimé la quête de vérité dans laquelle se lance le capitaine Jones (une sacrée bonne femme, une vraie héroïne féminine, ça fait du bien), et qui va la mener dans un périple digne d’un roman de fantasy (sauf que pour trouver le « dieu » de cet univers, elle escalade des câbles).

La révélation finale est tout à fait cohérente, jonglant entre rationalisme scientifique et fantasy débridée (non sans une bonne dose de délire, il faut l’avouer), et vu la conclusion, je pense que je vais m’intéresser à la suite, je serais curieuse de savoir ce qu’il advient de Cirocco Jones !
« Je vous offre des amis sûrs et des ennemis redoutables, le jour éternel et la nuit sans fin, des chants d’allégresse et des vins entêtants, les épreuves, les victoires, le désespoir et la gloire. Je vous offre la possibilité d’une vie que vous ne trouverez nulle part sur Terre, le genre de vie que vous saviez impossible à trouver dans l’espace, tout en l’espérant malgré tout. »

CITRIQ

jeudi 20 décembre 2012

Fondation - Isaac Asimov


Jusque-là Fondation était un de ces classiques que je regardais d’en bas, inquiète de me lancer dans l’ascension d’un tel monument. Je n’avais plus trop d’excuses depuis que Isil me l’avait offert lors du swap Star Wars, et pourtant, il m’a fallu deux ans pour me lancer à l’assaut (grâce au Cercle d’Atuan).

Fondation, c’est l’histoire d’une humanité qui s’est éparpillée à travers toute la galaxie sous la forme d’un vaste Empire. Celui-ci est cependant au bord de l’effondrement, et selon Seldon, un spécialiste en psychohistoire, s’en suivra trente mille ans de ténèbres avant que n’émerge une nouvelle civilisation. A moins qu’une fondation collecte le savoir en une gigantesque encyclopédie, auquel cas cette période sera réduite à mille ans.

Ce premier volume du cycle nous raconte donc, en cinq récits indépendants, la création de la Fondation, et ses premiers siècles d’existence.

En commençant à lire Fondation, j’ai eu l’impression de mettre la main sur un chaînon manquant de l’évolution. Il est difficile de ne pas reconnaitre les archétypes de nombre de cycles de space-opera dans ces pages : l’empire galactique immense, Trantor la capitale ville…

Au bout vingt pages, j’avais l’impression de découvrir la source d’inspiration de Star Wars. Mais aussi de Sucession de Scott Westerfeld. Et un peu Des milliards de tapis de cheveux de Andreas Eschbach également. J’ignore où Asimov est allé chercher ses idées, mais une chose est sûre, son cycle en a inspiré plus d’un, au moins pour son univers !

L’intrigue est un peu étrange, reposant sur le concept de la psychohistoire qui permettrait de prédire l’avenir. C’est un postulat bizarre, de transformer en science dure (charabia mathématique inclus pour la première partie) la psychologie et l’histoire, qui ne sont pas franchement connues pour obéir à des lois figées.
« Ceci, dit-il, représente la situation actuelle de l’Empire. »
Il attendit un moment.
« Il ne s’agit pas d’une représentation complète, fit enfin Gaal.
- Non, pas complète, concéda Seldon. Je suis heureux de constater que vous ne prenez pas tout ce que je dis pour parole d’évangile. Toutefois, c’est une approximation qui suffira aux besoins de la démonstration. Vous êtes d’accord ?
- Sous réserve que je vérifie plus tard la dérivation de la fonction, oui. »
Du coup, le récit en devient presque drôle, à voir tous ces protagonistes se demander si leurs actions sont bien celles prévues par Seldon, ou si au contraire ils risquent de tout faire capoter (vu que Seldon a prévu les évolutions des masses, et non de l’individu). On se retrouve finalement avec le schéma de la prophétie auto-réalisatrice (qui est plutôt un argument de fantasy ou de mythologie), ici appliqué à la SF !

Cela fait de Fondation un texte captivant, car tout en se demandant où l’auteur va nous emmener, on peut également observer toute l’évolution de la situation, et apprécier toutes les idées qu’il brasse sur l’humanité et les forces susceptibles de la gouverner, qui restent plutôt vraies encore aujourd’hui.

J’ai également beaucoup apprécié les « héros » qui se détachent se révèlent de bien étranges larrons : tous de fieffés manipulateurs, souvent en quête de pouvoir, on pourrait s’attendre au pire, alors qu’ils font au final tout pour préserver la civilisation, de préférence de manière non-violente.

Et puis, texte ancien oblige, j’ai adoré le complet décalage induit par cette civilisation pangalactique qui lorsqu’elle perd la connaissance de l’énergie atomique (ici présentée presque comme miraculeuse), revient au pétrole et au charbon, y compris pour les voyages interstellaires !

En fait, le seul reproche que je ferais à ce texte, c’est qu’il est extrêmement froid. On s’attache peu aux personnages, et tout le roman est comme dénué d’émotions. J’avais déjà lu du Asimov, le premier tome du cycle des Robots, et je ne rappelle bizarrement pas une telle froideur.

Ceci dit, cela contribue sans doute à l’efficacité du récit, et toute façon, cela ne m’empêchera pas de continuer à avancer dans le cycle ! Affaire à suivre donc…

Avis des autres atuaniens : Euphemia, Falagar, Olya, Yume

CITRIQ

mardi 18 décembre 2012

Anansi Boys - Neil Gaiman


Après ma relecture d’American Gods, j’ai trouvé dommage de m’arrêter là, et j’ai décidé d’enchainer sur Anansi Boys, qui se déroule dans le même univers, et qui est je pense le roman de Neil Gaiman que j’ai le moins relu. Ce qui est bien dommage finalement.

Comme son titre l’indique, Anansi Boys nous raconte l’histoire de Gros Charlie (ainsi surnommé par son père, et le surnom lui est toujours resté), qui le jour de l’enterrement de son père, découvre deux choses : 1) son père est Anansi, un dieu araignée filou et 2) il a un frère.

Curieux, Gros Charlie souhaite le rencontrer, mais le regrette vite lorsque l’intéressé commence à bouleverser son existence paisible, son travail, sa vie amoureuse, etc.

Bien que se déroulant dans le même univers qu’American Gods, Anansi Boys que peu de choses en commun avec ce roman. Tout au plus quelques allusions glissées ici et là évoquent la trame d’American Gods, et bien entendu, la présence (enfin…) de Anansi/M. Nancy.

Le cadre est bien plus intimiste, la mythologie plus réduite, et le ton résolument plus drôle. Car la première qualité d’Anansi Boys, c’est définitivement son humour, qui est subtil, plein de petites allusions, piquant, parfois non dénué d’douce ironie. Il y a un petit air de Douglas Adams, mais sans le côté gros délire (quoique parfois…).

Ce qui prouve définitivement que De bons présages ne doit pas que son humour qu’à Terry Pratchett, Gaiman y est également pour quelque chose dans ce délire. Anansi Boys est donc un roman léger, idéal pour se dérider un peu.

Ceci dit sous couvert d’une comédie, c’est aussi une jolie histoire qui évoque joliment les relations parents-enfants (et entre frères), et qui parle aussi de s’accepter tel qu’on est.

Il y a également des moments très touchants (j’aime beaucoup notamment lorsque Gros Charlie raconte la dernière visite de son père à sa mère), quelques belles variations sur le pouvoir des histoires, et même une conclusion « épique » dans une île des Caraïbes.

Certes, Gros Charlie semble un peu fabriqué dans le même moule que Richard Matthew ou Ombre, mais cela permet de rentrer facilement dans l’univers. Et puis, porté par la toujours très jolie plume de l’auteur, on n’y fait pas trop attention. Voilà quelques extraits pour vous mettre l’eau à la bouche :

Sur les relations tendues entre Gros Charlie et son père :
Le pire défaut du père de Gros Charlie était tout simplement ceci : il lui faisait honte.
Bien entendu, tous les parents font honte à leurs enfants. C’est inhérent à leur fonction. La nature des parents est de faire honte par le simple fait d’exister, tout comme la nature des enfants d’un certain âge est de frémir de honte, de gêne et de mortification si leurs parents leur adressent seulement la parole dans la rue.
Le père de Gros Charlie, cependant, avait élevé le phénomène au rang des beaux-arts […].
Les inénarrables passages avec la « mafia ménopausée » de Mme Higgler :
On se serait un peu cru dans MacBeth, songea Gros Charlie une heure plus tard. En fait, si les sorcières de Macbeth avaient été quatre petites vieilles dames et si, au lieu de faire bouiller des chaudrons et d’entonner de terribles incantations, elles s’étaient contentées d’accueillir Macbeth pour lui servir de la dinde, du riz et des petits pois dans des assiettes en porcelaine blanche posées sur une toile cirée à motif rouge et blanc – sans parler du gâteau de patates douces et du chou pimenté –, puis l’avaient poussé à se resservir, et à se resservir encore, et enfin, lorsque Machbeth aurait déclamé que nenni, il était bourré à en exploser et que , par sa foi, il ne pourrait plus rien avaler, si les sorcières lui avaient servi leur spécialité de pudding au riz des îles et une grosse tranche du célèbre gâteau renversé à l’ananas de Mme Bustamonte, on se serait tout à fait cru dans Macbeth.
La théorie des 500 (que n’aurait pas renié un Douglas Adams) :
Le monde est petit. Nul besoin d’y vivre bien longtemps pour s’en rendre compte. Il existe une théorie selon laquelle le monde entier n’abrite que cinq cents véritables personnes (les acteurs, pour ainsi dire ; selon cette théorie, tous les autres habitants de la Terre ne sont que des figurants), qui, en outre, se connaissent toutes. En fait le monde se compose de milliers et de milliers de groupes d’environ cinq cents personnes qui passent leur vie à se croiser par hasard, à tenter de s’éviter, et à se rencontrer dans le même salon de thé improbable de Vancouver. Ce n’est même pas une coïncidence. C’est une loi universelle, dépourvue de la moindre considération pour les individus et les convenances.
Et enfin je ne peux m’empêcher de vous citer la façon dont Neil Gaiman décrit lui-même son roman sur la quatrième de couverture :
« Si on devait définir Anansi Boys, ce serait une épopée magico-horrifico-thrillo-fantastico-romantico-comico familiale, même si cela exclut son côté polar et tout son aspect culinaire. Bref, c'est un livre de moi. Et je me suis vraiment amusé en l'écrivant. »
C’est peut-être un livre « mineur » dans la bibliographie de Neil Gaiman, mais je lui porte une certaine affection, pour tous ces petits fous rires qu’il apporte, mais aussi parce que c’est le roman que j’ai fait dédicacé lorsque j’ai eu l’occasion de le voir à Paris en 2006 (parce que je ne voulais pas lui faire signer mes vieux poches). Et à cause du citron vert, il ne faudrait pas l’oublier celui-là !

CITRIQ

dimanche 16 décembre 2012

The Hobbit : An Unexpected Journey - Peter Jackson


Cela fait tout bizarre, de replonger ainsi en Terre du Milieu presque dix ans après la sortie du Retour du Roi. J’avais l’impression de retrouver les mêmes gens assis à côté de moi, tant tous avaient la tête d’un fan qui a attendu dix ans pour avoir son adaptation du Hobbit !

Je vous avoue que j’étais un peu inquiète avant la séance : en dix ans, les goûts, ça évolue, et entre le découpage en trois films (pour un roman de 300 pages !) et les trailers parfois un peu inquiétants, je m’interrogeais sur le résultat. Mais finalement, en rangeant le livre au placard trois heures durant, on passe un très bon moment.


APERCU GENERAL
(garanti sans spoilers)

Ce n’est pas comme une adaptation du roman de Tolkien qu’il faut considérer ce premier film Le Hobbit, mais comme la prequel de la trilogie des films de Peter Jackson. Et à ce titre, c’est une réussite à tout point de vue.

Cela se voit dès le prologue du film, qui s’amuse à merveille à nous refaire l’introduction de La communauté de l’Anneau. Avec une belle séance flash-back épique et des scènes qui font joliment le lien entre les deux films, on se remet immédiatement dans le bain.

Même si le ton est un peu plus léger, il y a donc une réelle continuité : on retrouve les mêmes décors, les mêmes acteurs pour bon nombre de protagonistes (et pour les autres, Martin Freeman fait un Bilbo jeune tout à fait crédible notamment), la même façon de filmer… et la musique, bien sûr, cite abondamment certains motifs du Seigneur des Anneaux.


Autant dire qu’on n’est pas du tout dépaysé. Peter Jackson a vraiment recréé son petit monde, et s’est fait plaisir se faisant, comme s’il avait moins de contraintes cette fois-ci. Il semble en vouloir toujours plus : plus de flash-backs historiques, plus de beaux paysages, plus de nains et même plus de chansons ! (et une version longue encore plus longue, probablement !)

Du coup, quand on a aimé Le Seigneur des Anneaux, on retombe immédiatement sous le charme. C’est beau, c’est épique, c’est drôle, que demander de plus ? Si vous aimez la trilogie de Peter Jackson, ce film vous ravira. Si ce n’est pas le cas, vous n’aimerez pas plus ce Hobbit à mon avis.

Pour ma part j’ai passé un très bon moment cinéma, qui a été suivi par un sympathique débriefing entre amies à la sortie (qui m’a rappelé le bon vieux temps). Le film est un peu longuet par moment, mais ça reste un grand spectacle et une très belle réalisation en matière de film de fantasy. J’ai été ravie de retrouver son univers, et il s’en tire tout à fait honorablement question adaptation.

J’ai cependant un peu de mal à arrêter définitivement mon avis, car n’ayant vu finalement qu’un tiers de film, toutes mes questions n’ont pas trouvé leur réponse. Il me faudra voir les trois films pour fixer mon opinion sur cette nouvelle trilogie. Ce qui ne devrait pas être un supplice, bien au contraire !


PINAILLAGE
(garanti 100% spoilers et 100% trop long)

Ma plus grosse inquiétude vis-à-vis de ce Hobbit, ce n’était pas vraiment la façon dont Peter Jackson allait l’adapter (après tout, il s’en était tiré plus qu’honorablement pour le Seigneur des Anneaux), mais plutôt la façon dont il allait remplir deux puis trois films avec un roman aussi court.

Ce petit malin est donc allé chercher des idées ailleurs pour enrichir l’histoire, notamment dans L’expédition d’Erebor (publié dans les Contes et légendes inachevés et dans Le Hobbit annoté), qui développe tout l’arrière-plan du Hobbit (autrement dit pourquoi Gandalf a lancé les nains dans leur expédition, et ce qu’il faisait lorsqu’il ne trainait pas avec eux).

C’est une bonne idée, surtout que cela permet d’aligner habilement le Hobbit (un texte à la base assez décalé dans l’univers où il se déroule) sur Le Seigneur des Anneaux, plus sombre et plus vaste. Ca donne vraiment un côté « prequel » bien pensé, cohérent et très sympathique.

Après, pour ce qui est de l’adaptation, comme toujours, il y a des choses qui m’ont plu, d’autres moins. C’est très subjectif, mais je ne peux m’empêcher de vous faire une petite liste des bons et des mauvais points, du moins pour moi.

Ce que j’ai aimé :

  • Les nains
Dans le livre, ils sont à peine développés et pas forcément très plaisants. Il y a un formidable boulot fait pour que ce ne soit pas le cas. Ils sont tous très différents, et si je ne les ai pas encore tous identifiés, j’ai apprécié que leurs personnalités soient plus étoffés, de même que leur apparence. Du coup à côté Gimli fait l’effet d’un cliché sur pattes.

Thorin, qui m’était assez antipathique dans le livre, m’a bluffé. Il a un réel charisme dans le film, avec une personnalité bien travaillée qui ferait presque de l’ombre à Aragorn (même s’il m’est moins sympathique, faut pas abuser non plus).
 
  • Les chansons
Ca m’a toujours manqué dans les films du Seigneur des Anneaux, qu’il n’y ait pas plus de chansons que cela. Alors forcément, quand on retrouve à peu près toutes les chansons du livre dans le film, comment voulez-vous ne pas tomber sous le charme.

Il y a la chanson des nains bien sûr (qui sert de leitmotiv/thème principal), mais aussi celle lorsqu’ils font la vaisselle, et une des chansons des gobelins. Il n’y a guère que la chanson des elfes qui manque à l’appel, et on comprendra que Peter Jackson l’ait écarté, ça n’aurait pas fait sérieux de voir Elrond débarquer en chantant (mais ça aurait été drôle !).
 
  • La musique
Howard Shore s’en tire à merveille, une fois de plus. Je trouve qu’il a trouvé un bon équilibre entre reprise des anciens thèmes et nouvelles créations. J’aime beaucoup la façon dont il ressort des anciens leitmotiv de telle sorte qu’on comprend immédiatement qu’on va croiser Galadriel ou Gollum.

C’est d’ailleurs assez marrant, parce que j’ai passé une bonne partie du film à me demander où s’arrêterait l’histoire, et c’est la bande-son qui m’a pratiquement donné la réponse, car la dernière scène utilise une musique très similaire aux dernières scènes de La communauté de l’Anneau et des Deux Tours.

  • Les petites allusions au texte
Comme dans Le Seigneur des Anneaux, j’ai beaucoup apprécié qu’on retrouve pratiquement des morceaux du roman dans le film. Il y a les chansons bien sûr, mais aussi certains dialogues provenant directement du livre (Gandalf et Bilbo qui se disent bonjour…), sans parler de quelques titres de chapitres glissés ici et là (notamment le « out of the frying-pan into the fire »).
  • Le flash-back sur Erebor et Dale
La montagne solitaire est un lieu que j’ai toujours eu du mal à me représenter dans ma tête. Enfin tel qu’il était au moment du Hobbit, c’était assez facile, mais imaginer ce que cela avait été avant l’arrivée de Smaug, c’était difficile car Tolkien n’était pas forcément très prolixe sur le sujet. Ce n’est pas comme Minas Tirith qui garde sa grandeur passée, ou l’Ithilien qui n’a pas encore complètement succombé au Mordor. Dale a été complètement dévastée, de même qu’Erebor.

Du coup j’ai beaucoup aimé le flash-back de l’intro qui nous montre ce lieu au temps de sa grandeur (un peu too much sur les bords mais sacrément impressionnant quand même). D’autant plus que c’est un lieu nouveau. Il aurait été facile de faire un remake d’Osgiliath ou de la Moria, mais je n’ai pas du tout eu cette impression. On voit bien qu’on est à un autre endroit de la Terre du Milieu.


  • Le passage des trolls
C’est pour moi la scène la plus magique du film, celle où on a vraiment l’impression de voir le livre prendre forme sous nos yeux. La scène des énigmes avec Gollum est aussi brillamment orchestrée, mais m’a moins touché. Mais les trolls qui discutent cuisine, les nains dans les sacs, Bilbo qui essaye de s’approcher discrètement et qui plus tard leur sauve la mise (certes à la place de Gandalf, mais ne pinaillons pas, il a besoin de s’affirmer ce hobbit), c’est juste magique !
  • Le ton plus léger
Même si le Hobbit s’inscrit quand même bien dans la lignée des très sérieux films du Seigneur des Anneaux, il a quand même conservé un peu de la légèreté du roman, ce qui permet des péripéties assez ubuesques parfois.

J’ai beaucoup aimé l’escapade au royaume des gobelins, la scène de fuite m’évoquant alternativement un jeu de plate-forme ou Pirates des Caraïbes, avec ses passerelles et ses enchainements de cascades et de combats.

Autre moment complètement délirant, l’apparition de Radagast, qui est de loin le personnage WTF de tout le film. Avec ses copains les animaux déjà (Sebastian le hérisson), mais surtout son traineau tiré par des lapins ( !!!), je ne sais si on doit voir ça comme un hommage aux Monty Python ou la revanche de Tom Bombadil ! C’est assez perturbant lors de sa première apparition, mais finalement ça allège un peu l’atmosphère en dépit des mauvaises nouvelles que le personnage amène.


Ce qui m’a moins plu :
  • Le conseil blanc
Sans doute parce que ce point est assez peu développé dans l’univers de Tolkien, j’avais peut-être beaucoup d’attente pour le film, et j’ai été assez déçue du résultat. Il faut dire qu’on se retrouve avec quatre clampins, dont les réjouissances consistent à s’y mettre à trois pour faire la morale à Gandalf.

C’est assez peu cohérent, surtout de la part d’Elrond lorsqu’il explique bien que la paix règne depuis 400 ans, juste après une petite sortie récréative pour chasser de l’orc ! Et ne parlons même pas de Galadriel qui alterne entre dialogues et télépathie, et dont la dernière scène avec Gandalf m’aurait choquée à vie si je ne l’avais pas déjà vu dans les bandes-annonces.

Il n’y a que venant de Saruman que la démarche semble cohérente .Par contre sa remarque sur Radagast qui abuse des champignons m’a paru assez déplacée par contre, ceci dit vu qu’il reprochait à Gandalf d’abuser de l’herbe à pipe dans Le Seigneur des Anneaux, on va dire qu’il mène une lutte de longue haleine contre la consommation de drogues en Terre du Milieu !

Du coup je me demande comment cette ligne narrative va se développer dans les films à venir, vu que je ne les vois pas trop partir tous les quatre à l’assaut de Dol Guldur. Ou réunir une armée pour le faire. Ou embaucher les nains pour la tâche… Ca reste vraiment l’arc narratif qui me convainc le moins pour le moment.


  • Azog
Ce sont les lois de l’adaptation qui veulent ça, un antagoniste est nécessaire sinon ce n’est pas correct, on n’a pas de boss de fin ! Même si Azog est présent dans le roman, j’ai trouvé que son omniprésence était un peu artificielle, d’autant plus que l’intrigue fonctionnerait aussi sans.

Avec sa quête pour récupérer son royaume, Thorin en a déjà bien assez sur les bras sans tomber dans une sorte de remake de Conan le Barbare avec le méchant qui tue son (grand-)père devant lui, qui lui met la pâté une fois (heureusement Bilbo intervient), et qui sera sûrement vaincu dans le troisième film.
  • Bilbo le grand guerrier
C’est l’élément qui m’a un peu choqué dans la dernière partie, lorsque Bilbo commence réellement à combattre. Quelques jours plus tôt, j’écrivais justement à propos du Hobbit que Bilbo avait la grande qualité d’accomplir des exploits à sa hauteur et qu’on ne le verrait jamais trancher un gobelin en deux à coup de hache.

Et voilà t'y pas qu’il nous descend non pas un warg, mais deux wargs. Si le premier peut passer pour une erreur de parcours (la bestiole s’est clairement empalée d’elle-même sur sa dague), le deuxième, on le voit clairement se battre.

Ce qui me perturbe un peu, parce que ça ne ressemble pas au personnage. On n’avait pas besoin de cela pour en faire un vrai héros, ce n’est pas comme s’il allait affronter le Nécromancien de Dol Guldur à lui tout seul (pitié, faites que non !).


Bon ceci dit même si ces éléments m’ont dérangé (et il fallait bien qu’il y en ait, c’est une adaptation après tout), c’est tout de même assez facile de les accepter comme des modifications nécessaires. C’est la loi (implicite) des adaptations après tout. Je serais donc au rendez-vous l’an prochain pour la deuxième partie du Hobbit : The Desolation of Smaug !

Film vu en compagnie de Shaya et Tigger Lilly

mercredi 12 décembre 2012

Click-Clack the Rattlebag - Neil Gaiman


Histoire de bien commencer le challenge JLNN, quoi de mieux qu’une petite nouvelle de Neil Gaiman ? Et ça tombe à pic, j’en avais une qui m’attendait sur mon ordinateur. Une histoire qui fait peur, écrite et lue par Neil Gaiman pour Halloween, dans le cadre de All Hallow’s Read.

Il s’agit d’une initiative lancée par Neil Gaiman, qui consiste à offrir à son entourage des livres qui font peur pour Halloween. Et cette année, en guise de bonus, il a carrément proposé cette nouvelle gratuite, histoire de terrifier son lectorat. Et pour chaque téléchargement sur le site d’Audible, une donation était faite à une œuvre caritative.

Dans l’affaire tout le monde y gagne : le lecteur qui a une nouvelle gratuite, Neil Gaiman, qui terrorise quelques lecteurs supplémentaires, les bonnes œuvres, bien sûr, et sans aucun doute Audible qui peut désormais vous envoyer de la pub !

La nouvelle n’est plus disponible désormais, du moins sur le site d’Audible, mais j’imagine qu’il y a encore des moyens de la dénicher à quelque part pour les plus motivés…

Click-Clack the Rattlebag est une petite nouvelle dans la veine « histoire qui fait peur » que les enfants aiment à se raconter dans le noir. Il met en scène le narrateur qui garde le petit frère de sa copine dans une grande maison. Le garçon lui demande de lui raconter une histoire avant d'aller au lit, et la conversation dévie vite sur les histoires effrayantes et sur Click-clack the Rattlebag.

C’est très classique comme histoire, mais cela fonctionne à merveille lorsqu’on l’écoute, d'autant plus que c'est raconté à la première personne.

C’est la première fois que j’écoute un livre audio en anglais, et j’ai été assez surprise d’arriver relativement bien à suivre. Le seul problème, c’est qu’on ne peut rien faire à côté, à part s’occuper les mains, sous peine de perdre le fil (heureusement, il y a le solitaire !).

Neil Gaiman est un type énervant, parce qu’en plus d’être un très bon auteur, c’est aussi un excellent lecteur à voix haute. Il parle très clairement, et il n’a pas son pareil pour poser une ambiance.

Du coup, même si je suis sûre d’avoir compris toutes les subtilités de Click-Clack the Rattlebag (Gaiman joue beaucoup sur les mots, c’est déjà dur sur le papier en VO, alors à l’oral je vous laisse imaginer), mais rien que la subtile évolution des intonations de sa voix a suffi à me coller des angoisses et à sentir l’horreur qui naissait peu à peu dans le texte. Et le tout en moins de dix minutes, ce que je trouve quand même assez épatant !

Ce n'est certainement pas son texte le plus mémorable, mais j'ai apprécié cette expérience originale de lecture. Sachant que ce n'est pas la seule nouvelle qu'il a enregistré en version audio, je me demande si je ne renouvellerais pas l'expérience...

En plus, ça me fera un bon entrainement si je m'intéresse à la prochaine adaptation radio de Neverwhere, dont le casting est pour le moins... alléchant ? (et encore, le mot est faible). Et non je n'ai pas écrit cet article juste pour arriver à évoquer ce sujet, non voyons, ça ne me serait jamais venu à l'idée...

Ironie du sort cependant, il m’a fallu bien 30 minutes pour écrire cette chronique, soit trois fois plus de temps que pour écouter la nouvelle. Heureusement que ce n’est pas pareil pour les pavés de 3000 pages, vous imaginez le temps qu’il faudrait pour pondre un article !


lundi 10 décembre 2012

Gabriel - Lisa Tuttle


En découvrant les nouvelles de Lisa Tuttle l’an dernier, je m’étais promise de continuer à explorer son œuvre. Un peu tardivement, je suis donc allée emprunter quelques titres disponibles à la bibliothèque dont un de ses rares romans traduits en français : Gabriel.
« Il s'appelait Gabriel Archer et avait été mon mari durant onze mois. Il était mort à vingt-trois ans, à quelques jours de mon dix-neuvième anniversaire. Dix ans plus tard jour pour jour, il était revenu me hanter. »
Voilà comment en quelques lignes à peine, dès le deuxième paragraphe de son livre, Lisa Tuttle nous introduit son histoire. Dinah est une jeune femme qui vit de petits boulots à Chicago, et qui n’a jamais vraiment reconstruit sa vie depuis la mort de son mari.

Alors qu’elle se réinstalle à la Nouvelle Orléans, qu'elle a quitté après le décès de Gabriel, pour commencer un nouveau travail, c’est comme si son mari venait la hanter, notamment via un jeune garçon, Ben, qui s’attache très vite (et bien trop) à elle.

Dès les premiers mots, j’ai retrouvé avec grand plaisir la plume de l’auteur, qui n’a pas son pareil pour mettre mal à l’aise en peu de mots. Et cette sensation de malaise subsiste tout au long de la lecture. Lisa Tuttle écrit des histoires fantastiques, mais c’est une horreur subtile qu’on trouve à l’intérieur.

Il n’y a pas de monstre et à peine un élément surnaturel (et encore, on peut les considérer comme tel ou comme le fruit de l’imagination des personnages). Tout est dans la psychologie des personnages, qui semblent tous par très nets dans leur tête (à quelques rares exceptions près).

Dinah semble n'avoir toujours pas fait le deuil de son mari, sacrée embûche dans toute tentative d'une nouvelle relation, surtout quand elle commence à s'accrocher à Ben. Le garçon n'est pas très clair non plus, surtout quand on se rend compte que sa vision des faits diffère parfois radicalement de celle de sa mère (il est difficile de savoir si c'est Ben qui déteste son beau-père et voit donc tout en noir, ou si le beau père est réellement mauvais). Et ne parlons pas de Sallie, la mère de Ben !

Cela contribue à poser une ambiance sacrément glauque (surtout pour l’étrange relation qui se développe entre Ben et Dinah), et c’est absolument fascinant à suivre, d’autant plus que le ton est incroyablement juste. Surtout dans les dialogues entre Dinah et Sallie, qui ont des retrouvailles plutôt dures, mais terriblement véridiques.

J'aime beaucoup la façon typiquement féminine de s'envoyer des piques qui font bien plus mal qu'un poing dans la figure, et leur capacité à finalement mettre de côté leur inimité parce que ce qu'elles ont partagé fait que paradoxalement qu'elles ont tout intérêt à se retrouver. 

Inutile de vous dire que j’ai été complètement happée par l’histoire, et que je me suis empressée de dévorer ce roman. Pour savoir comment ça finirait, certes, mais aussi pour en finir au plus vite avec la sensation de malaise (à la fois fascinante et révoltante) qui m’a accompagné durant toute la lecture.

Sur ce point, je crois que je privilégierais dorénavant les nouvelles de l'auteur, parce que porter cette histoire, plusieurs jours durant le temps de la finir, ce n'est pas une sinécure. Au moins avec les nouvelles, on se libère plus vite de leur atmosphère (quoique...).

En tout cas, cette lecture a confirmé tout le bien que je pensais de Lisa Tuttle, et je vais continuer à explorer son œuvre. Ca tombe bien, j'ai aussi récupéré un vieux recueil de ses nouvelles, Le nid.

CITRIQ

samedi 8 décembre 2012

Winter Time Travel : Saison 3


Comme chaque année alors que l’hiver approche, Lhisbei nous propose de nous évader, du 21 décembre au 21 mars, à travers le temps et l’histoire avec son Winter Time Travel qui nous invite à visiter les vastes terres de l’uchronie. Ca tombe à pic, il me restait quelques uchronies dans ma bibliothèque :


- Le faiseur d’histoire de Stephen Fry (que je comptais déjà lire l’an dernier)
- Le Maître du Haut Château de Philip K. Dick (que j’ai chez moi, donc ça serait bien que je le relise, mais j’en ai pas gardé un souvenir mémorable ceci dit)
- Langues de serpents (Téméraire 6) – Naomi Novik (si y’a un terrain uchronique intéressant, mais je le lirais de toute façon)


Et à priori avec Lhisbei et Spocky, nous lirons ensemble Goliath de Scott Westerfeld, la suite de Léviathan et Béhémoth. On s’est plus ou moins fixées le 21 janvier comme date de début de lecture, si vous voulez vous joindre à nous, n’hésitez pas !

Cette année, le challenge s’étend également aux voyages dans le temps, et s’ouvre également aux films et aux séries télé. Non, ne fuyez pas tout de suite, je promets de ne pas vous assommer de Doctor Who. J’y vois plutôt l’occasion de vider ma PàL de deux titres supplémentaires :


- Le voyageur imprudent de Barjavel (un grand classique du genre dont je repousse la lecture depuis trop longtemps)
- Palimpseste de Charles Stross (qui fait double-emploi avec le JLNN en plus)

Je vous parlerais sûrement de l’épisode de Noël de Doctor Who (tout de même). Mais surtout, plutôt que de vous noyer fastidieusement sous des chroniques d’épisodes, j’ai dans un coin de ma tête des projets d’articles sur comment sont traités les voyages dans le temps dans deux de mes séries favorites : Doctor Who bien sûr, mais je pensais également à Stargate SG1. Si j’ai le temps bien sûr…

Si vous voulez rejoindre l’aventure en tout cas, n’hésitez pas, l'inscription se fait par ici, et l’ambiance est toujours très sympathique !

jeudi 6 décembre 2012

Petit week-end à Lille (bis) - Fantastic 2012 (2)


J’avais dit que j’y retournerais, je l’ai fait ! Un peu sur un coup de tête, j’ai pris des billets pour Lille, histoire de continuer à explorer un peu les expositions de Fantastic 2012. Une fois encore, je ne suis pas restée assez longtemps (et la météo encourageait plus à rester sous la couette qu’à mettre le nez dehors en plus), mais j’ai tout de même l’occasion de voir deux très belles expositions.



C’était l’exposition que j’aurais voulu voir la fois précédente, et que je n’avais pas pu faire, j’en ai donc fait ma priorité cette fois-ci, et j’y étais à peine 15 min après être arrivée à la gare. Il faut dire que le Tri Postal est juste à côté, je n’avais donc aucune excuse.

Exposition d’art contemporain tournant autour de la notion d’imaginaire, Phantasia présente sur trois étages des œuvres et des installations très étranges. Si tout ne m’a pas touché, j’ai beaucoup apprécié cette visite, alors que je suis en générale assez réfractaire à l’art contemporain.

C’est assez marrant parce qu’en venant, j’ai (enfin !) écouté dans le train la rencontre avec Neil Gaiman aux Utopiales, et ses propos sur les idées et l’imaginaire m’ont poursuivie tout le week-end, tant ils trouvaient une application direct dans les expositions que j’ai vues.

Je ne vais pas vous parler de tout (j’ai du mal avec toutes les installations vidéo de toute façon), mais voilà mes petits favoris vus à Phantasia :


Desperanza – Theo Mercier

De toute l’installation qui occupe le rez-de-chaussée, et qui comprend des fantômes, des créatures écorchées, des cigarettes, des hommes cactus et beaucoup de squelettes, ce sont ces poteries à dents que j’ai préféré, parce que je les trouve à proprement parler terrifiante. Je m’étonne de n’en avoir jamais vu dans des films d’horreur d’ailleurs.


La chambre des murmures - Marnie Weber

C’est toujours étrange de se balader au milieu d’une œuvre, comme dans cette pièce étrange, au sol couvert de tapis, avec son mobilier ancien et toutes ces étranges créatures fantastiques. Je pense que Guillermo Del Toro n’en aurait pas renié certaines d’ailleurs.

A côté de la chambre des murmures, il y avait aussi The Tenth Sentiment de Ryota Kuwakubo, superbe théâtre d’ombres réalisé par un petit train passant entre des objets du quotidien. Comme ça se déroule dans le noir absolu, inutile d’envisager des photographies, mais c’est un spectacle de toute beauté (surtout avec les bruits de la gare qu'on entend à côté qui ajoutent au surréalisme de la chose).


Tripple-Ripple – Nick Cave

On quitte là le domaine du fantastique sinistre pour quelque chose d’un peu plus léger et coloré, du moins pour ce qui est de toute la série d’êtres étranges de Nick Cave, qui pour le coup pourraient sortir droit de Lombres. C’est peut-être ça que j’ai aimé dans cette expo, ça m’évoque immédiatement des univers que j’ai vu ou lu ailleurs.


Untitled - Borre Sarthre

Le troisième étage est celui qui m’a le moins touché. Beaucoup d’installations vidéo, et pour couronner le tout je m’y suis retrouvée coincée entre les groupes scolaires qui s’étaient tous passés le mot pour faire leur visite en même temps. Ceci dit, outre un ascenseur assez perturbant avec ses effets de miroirs, j’ai bien aimé cette étrange installation lumineuse qui semble sortie droit des films de SF.

Par contre j’ai été un poil déçue par la licorne qu’on voit partout pour illustrer l’exposition, planquée derrière une vitre rouge, on n’en profite pas trop !



Le lendemain, après une rapide excursion pour acheter des chaussettes (si c’est capital, figurez-vous qu’acheter des chaussettes à Paris, c’est un peu une sinécure si on ne veut pas les payer 10 euros la paire…), ça a été petite expédition à Hornu (pas loin de Mons), en Belgique, pour voir une autre exposition touchant de très près à la SF, dans un très joli cadre.

Il faut savoir que le Grand Hornu est un ancien complexe industriel avec une conception architecturale assez ambitieuse (avec une cour ovale gigantesque, des colonnes…). Alors qu’il était menacé de destruction, il a été transformé en musée d’art contemporain, ce qui donne un espace assez unique.


Il y a notamment l’ancien magasin aux foins, gigantesque grange qui abritait pour cette exposition une seule œuvre, et quelle œuvre ! On s’est demandé avec ma famille si on n’allait pas finir dans une soucoupe volante, ou si on allait retrouver la sortie !

En fait il y avait deux expositions (enfin trois, mais je vous épargnerais la troisième qui parlait de céramique et de design) à voir là-bas, à commencer par la fameuse S.F. [Art, science & fiction], une exposition d’art contemporain qui fait dialoguer science, SF et art.

On trouve donc d’étranges univers mis sous cloche…

Des maquettes que n’aurait pas renié Léonard de Vinci, mais aussi quelques sympathiques variations autour de la fin du monde (dont un compte à rebours avant l’explosion du soleil), une table couverte de Farenheit 451, ou encore une frise qui s’amuse à reprendre ensemble tous les évènements d’un tas de livres et de films de SF.

Bref, il y a plein de choses à voir ! Et une fois le tour fait de cette partie, il y avait une deuxième exposition, Space oddity : Design/Fiction, qui comme son nom l’indique est centrée sur le design, et qui était fort chouette elle-aussi.

Quand je vous dit que Neil Gaiman m’a accompagné tout le week-end à cause de la sa conférence, je ne mentais pas :


Ma première pensée a été « Oh une chaise-garou » ! (cf. conférence des Utopiales citée plus haut)

C’était rigolo cette expo, et j’ai été fascinée par la deuxième partie qui s’intéressait à l’impression 3D, qui dans le genre technique du futur qui fait rêver. Ça me rappelle les compilateurs de L’âge de diamant notamment.


Cette chaise et cette table ont été réalisées à partir de carcasses de vieux frigos, on voit le bras robotisé qui la réalise dans une vidéo, c’est fascinant. Ca fait rêver et c’est quand même plus classe que du mobilier IKEA non ?

Bref, pour ceux qui ne sont pas trop loin, je vous recommande vivement ces deux expositions, on n’a pas souvent l’occasion de voir des expositions d’art touchant à l’imaginaire et à la SF, il faut en profiter quand cela arrive !

mardi 4 décembre 2012

Top Ten Tuesday (8) : Les 10 livres que vous aimeriez recevoir pour Noël


Les 10 livres que vous aimeriez recevoir pour Noël


1. Le chant du barde – Poul Anderon

Cela fait trois nouvelles de Poul Anderson que je découvre et que j’apprécie (alors que j’avais essayé un de ses romans sans réussir à rentrer dedans), autant continuer sur une si bonne lancée avec un recueil de nouvelles de l'auteur !


2. Medieval Superheroes – Olivier Boile

A lire la quatrième de couverture, ça a l’air d’être une histoire bien délirante avec des super-héros, comment voulez-vous résister ? (et puis ça fait plaisir de revoir un livre édité chez Nestiveqnen)


3. Mes cheveux fous – Neil Gaiman & Dave McKean

J’ai beau l’avoir déjà en VO, j’aimerais beaucoup l’avoir en VF (sous le prétexte fallacieux de le faire lire aux plus jeunes de la famille). Accessoirement j’aime bien réclamer des beaux livres à Noël, tant qu’à faire !


4. Sandman 1 – Neil Gaiman

Encore un Gaiman que j’ai déjà, mais je ne peux résister à cette nouvelle édition aux couleurs revues et corrigées, mais un peu chère pour moi ces temps-ci…

 

5. L’anniversaire du monde – Ursula K. Le Guin

Un recueil de nouvelles (oui Lune, je pense à ton challenge en fait !) se déroulant dans l’univers de l’Ekumen. Il me fait envie depuis un moment, et après, je me motiverais peut-être à racheter tous les autres titres du cycle (que j’avais lu à la bibliothèque).


6. La vallée de l’éternel retour – Ursula K. Le Guin

Celui-là j’avais prévu de le mettre sur ma liste de l’an dernier, vu qu’il s’agit d’un beau livre un peu cher. Mais sa date de sortie a été repoussée à 2012. Je ronge mon frein depuis ! Et puis c’est du Ursula Le Guin, ça se passe d’explications !


7. Roi du matin, reine du jour – Ian McDonald

Cela fait un moment que j’entends parler de cet auteur de façon très élogieuse, mais certains de ses titres me semblent pas forcément faciles d’accès. Celui-là a une quatrième de couverture qui m’attire (ainsi qu’une belle couverture), ça me parait un bon moyen de commencer !


8. Daytripper : au jour le jour – Fabio Moon & Gabriel Ba

J’ai tellement entendu de bien de ce comic que je me dit qu’il ne peut que me plaire. Et il a l’avantage d’être une histoire complète, ce qui est un excellent argument pour la gestion de la place sur les étagères !


9. Une place à prendre – J.K. Rowling

J’ai envie de le lire, mais son prix me rebute un peu, sachant que les avis vont dans les deux sens. J’ai lu autant de déceptions que de coups de cœur à ce sujet, du coup j’hésite à investir. Même si j’ai envie de me faire mon propre avis.


10. Une liseuse

Je commence à accumuler une belle collection de nouvelles et autres textes à lire sur mon ordinateur, et je manque de motivation pour les lire sur mon écran d’ordinateur (j’y passe déjà trop de temps quand je lis des fanfictions). Avec les prix qui baissent, et des offres alléchantes chez les petits éditeurs, ah ce que j’aimerais que le Père Noël m’en amène une.

Il faudra sûrement que je me l’offre moi-même, ce qui n’est pas plus mal, vu que j’hésite encore sur le modèle. Le dernier Cybook Odyssey frontlight me fait de l’œil (parce qu’il n’est pas uniquement tactile), j’attends quelques retours pour me décider (j'y réfléchis depuis bientôt un an, je ne suis plus à quelques mois près !).

Le Top Ten Tuesday est une initiative de The Broke and the Bookish, reprise en version française par Iani.