vendredi 29 août 2014

Doctor Who 8x01 - Deep Breath


Huit mois ont passé depuis le dernier épisode de Doctor Who, et du coup je me retrouve toute bête devant mon écran : j’ai comme perdu la main pour ce qui est des comptes rendus. Il faut dire que ce nouvel épisode n’est pas facile à aborder, puisque j’assiste pour la première à l’arrivée d’un nouveau Doctor en live (sans la possibilité de regarder de suite le reste de la saison pour l’assimiler).

Une expérience nouvelle qui méritait une nouvelle chronique détaillée et bordélique, où comme d’habitude les spoilers sont au rendez-vous !


Et on commence logiquement avec un tyrannosaure rex en plein Londres victorien (non je n’inclurais pas cet épisode dans le Challenge Rupestre Fiction !), au moins on n’est pas dépaysé et ça permet de retrouver le Paternoster Gang. Ça me fait très plaisir, parce que cela permet d’avoir à nouveau des personnes secondaires qui traversent les saisons, et comme ils sont liés au Doctor et non à ses compagnons, on est sûr de les revoir encore et encore… Et puis Strax quoi !

 

- That's the Doctor.
- Well then, here we go again.

Évidemment le Doctor ne doit pas être loin, et effectivement, il se trouve dans son TARDIS, qui a été gobé par, je vous donne dans le mille, le tyrannosaure. L’occasion d’offrir une entrée en matière très à l’ouest, comme il se doit, avant de s’évanouir (comme David Tennant) et de passer une partie de l’épisode en chemise de nuit (comme David Tennant).

D’ailleurs c’est assez perturbant, je me souviens pas que les épisodes d’introduction de Ten et Eleven aient été aussi riches en références. Dans mon souvenir c’est plutôt des épisodes qui permettent justement de prendre le train en route. Là il y a un jeu d’entrelacement assez savoureux pour qui connaît la série par cœur (mais qui peut être un peu laborieux sur certains points quand on n’est pas le fan ultime).

Comme il se doit, la suite de l’aventure est tout sauf prévisible : le dinosaure se révèle assez vite n’être qu’un prétexte pour mettre en scène un étrange robot qui s’habille de peau humaine (qui renvoie à The girl in the fireplace, l’épisode qui alternait entre la vie de Mme de Pompadour et un vaisseau à l’abandon, oui encore une référence !). Et là-dessus le Doctor se cherche, tandis que ses amis sont à sa recherche.


Évidemment, l’intérêt majeur de cet épisode est l’introduction de ce nouveau Doctor, incarné par Peter Capaldi. Comme je le disais plus haut, c’est la première fois que j’assiste à ce changement en live, et je dois reconnaître que c’est assez perturbant, probablement parce qu’un seul épisode ne suffit pas à donner la mesure de cette nouvelle incarnation.

Cela n’empêche pas ceci dit de se faire une première opinion à chaud. Enfin si on peut dire ça, pour le moment je me sens assez détachée du personnage (contrairement au 11e Doctor dont la micro-apparition m’a valu une bouffée d’émotion). Cependant j’aime ce que j’ai vu.

Contrairement à l’extravagance de son (de ses) prédécesseur(s), ce 12e Doctor m’a semblé beaucoup plus froid et réservé. Bien sûr il est excentrique, mais comparé à ce à quoi on était habitué, on peut dire qu’il fait plutôt dans la sobriété, et c’est un changement qui ne me déplaît pas, je suis curieuse de voir comment la dynamique entre lui et Clara va évoluer en conséquence.

« Why this one ? Why did I choose... this face ? It's like I'm trying to tell myself something, like I'm trying to make a point. But what is so important that I can't just tell myself what I'm thinking ? »
J’aime aussi comment tout l’épisode tourne autour de la question de l’identité, et des masques qu’on porte. La discussion entre Clara et Madame Vastra est fort éloquente sur le sujet, ainsi que la confrontation du Doctor face à son reflet (qui aborde au passage sa ressemblance avec un certain romain de la saison 4, je me demande si la question sera soulevée à nouveau d’ailleurs).

D’habitude la régénération introduit un nouveau Doctor, un peu comme une nouvelle bouture, cet épisode semble partir dans une tendance opposée : ce n’est pas un nouveau Doctor, mais le Doctor qui ayant fait en partie la paix avec lui-même (il a sauvé Gallifrey et avec son nouveau set de régénérations, il attaque un nouveau cycle), aurait rangé ses costumes et son maquillage pour se présenter tel qu’il y est (enfin j’imagine qu’un des épisodes suivants risque de me donner tort sur le sujet).


« Strax ! I've told you before, take the stairs. »

Pour ce qui est du reste de l’intrigue, j’ai bien aimé certains aspects : le fait que le tyrannosaure ne soit qu’un prétexte, voir le Paternoster Gang dans sa vie de tous les jours, le côté enquête (même s’il est vite remisé au placard), et le sens du titre assez inattendu (je m’attendais à un « On prend une grande inspiration et on se lance dans cette nouvelle régénération », mais rien du tout !).


Cependant j’ai trouvé la redite avec les robots qui utilisent des morceaux de corps humains en elle-même un peu poussive : là où l’épisode de la Pompadour équilibrait étrangement horreur et grâce avec subtilité (les robots étaient très superbes), là on tombe dans une horreur plus primaire qui fait moins d’effet (enfin à mon goût).

Mais bon ce n’est finalement qu’une intrigue de fond pour donner un aperçu (partiel) de ce nouveau Doctor, et lancer le nouveau fil rouge de l’intrigue.


D’ailleurs ça m’a un peu surpris, moi qui croyait avoir entendu que Moffat arrêtait les grands mystères et revenait à un format plus classique… et bah non ! Remarquez, ça ne serait pas la première fois qu’on nous raconte des salades.

Voilà donc qu’on remet donc sur le tapis la mystérieuse femme qui a permis au Doctor et à Clara de se rencontre pour la « première » fois dans l’épisode The Bells of St John. Et qui visiblement a agi une fois encore dans cet épisode par le biais d’une annonce dans le journal.

A la poubelle donc les théories des fans (qui y voyaient une action de Donna, Rose ou River Song selon les interprétations, personnellement j'avais un faible pour Donna), nous voilà donc avec un ancien-nouveau mystère sur les bras, complété par un deuxième (et sans doute s’agit-il du même mystère).


Celui-ci fait son apparition dans la dernière scène de l’épisode de l’épisode, mystérieuse au possible. Où sommes-nous ? Qui est cette femme ? Voilà ce qui va sans doute faire chauffer nos neurones pendant cette saison. Et en attendant, je me contenterais de lui donner un nom de code : Mary Poppins ! (non mais sérieusement, vous n’y avez pas pensé-vous ?).

Terminons par un petit tour de tout ce que j'ai oublié d'aborder dans cette chronique :


Nouveau Doctor, nouveau générique, et enfin du changement, du vrai ! Pour la musique, j'attends un peu de m'y habituer (en ce moment j'ai encore l'édition 1968 en tête), mais côté visuel j'approuve complètement : des engrenages, des pendules, voilà qui change du sempiternel vortex qui commençait à devenir un peu cheap.

- You've redecorated.
- Yes.
- I don't like it.
- Not completely entirely convinced myself. I think there should be more round things on the walls.
Nouveau Doctor, nouveau TARDIS également. Et là j'adopte d'office le nouveau look, avec la bibliothèque qui me rappelle le gigantesque intérieur du 8e Doctor (oui je suis une bibliothécaire sentimentale, suffit de me mettre des vieux bouquins pour me rendre heureuse !)

Et pour finir, je tiens à revenir sur la dernière scène entre le Doctor et Clara que j'ai beaucoup aimée (un peu comme dans The Time of the Doctor, les dix dernières minutes font oublier les cafouillages de l'épisode).

« I'm the Doctor. I've lived for over 2,000 years and not all of them were good. I've made many mistakes, and it's about time that I did something about that. Clara, I'm not your boyfriend. »
Le Doctor qui se présente tel qu'il est (brut de décoffrage même)... et Clara qui a tellement de mal à accepter que c'est bien la même personne.

« And however scared you are, Clara, the man you are with right now... the man I hope you are with, believe me, he is more scared than anything you can imagine right now. »
Le coup de fil du 11e Doctor, qui m'a fait bien plus d'émotion que je n'aurais cru (je ne l'ai pas encore remplacé dans mon cœur, même si je ne doute pas que Capaldi saura lui piquer sa place !).


Et les voilà qui partent ensemble, comme il se doit (avec une petite référence à Rose et au 9e Doctor en prime). Ça ne se fait pas de dire ça dès le premier épisode, mais lorsque j'ai revisionné l'épisode pour compléter ma chronique, je me suis surprise à être conquise par ce nouveau Doctor. Vivement la suite !

L'avis de JainaXF (pour une fois qu'on est à peu près d'accord :D )

dimanche 24 août 2014

Cosmos à moelle – Timothée Rey


Contrairement au programme prévu j'ai commencé mes vacances avec des envies de récit court et légèreté, j'ai donc sorti du fond de ma liseuse ce petit recueil numérique de six nouvelles de Timothée Rey, qui s'est révélé être tout à fait ce que je cherchait comme lecture.

Le recueil commence avec À moi, mon équipage ! À moi, mon beau navire !, qui nous emmène dans un monde où tous les enfants vivent dans un système éducatif ultra-contrôlé qui ne laisse aucune place à l'inattendu, juste qu'à qu'un événement bouleverse complètement une classe. Très joli texte sur le pouvoir de l'imagination, qui fait un peu penser au Cercle des poètes disparus.

Ensuite avec Zap !, un homme s'apprête à commettre le crime parfait en exploitant un pouvoir amené par des extra-terrestres : la possibilité d'échanger son corps contre celui d'un autre à certaines heures de la journée. J'ai bien aimé l'incroyable précision du récit (le narrateur pense vraiment à tout !) et la fin bien ironique comme il se doit.

Avec Offerte aux mille traits de sa passion torride (à lire planqué pour éviter tout commentaire sur le titre), on se retrouve avec un texte étrange qui alterne de longues déclarations d'amour poétiques et un récit plus classique pour raconter ce qui peut amener le soleil artificiel d'une planète agricole à se dérégler complètement et à brûler les récoltes. On dirait que ça n'a aucun sens, mais ne vous y fiez pas, tout est parfaitement logique, avec un chouette univers futuriste à la clé.

L’aurore sur ses rails givrés et murmurants nous parle d'un bateleur qui revient sur l'aventure qui l'a conduit à exercer ce métier, tout en évoquant la particularité de la cité où il vit, où le temps semble ne plus exister. Un très beau texte dont l'ambiance est juste charmante, et qui se déguste avec délectation.

On enchaîne sur Fallait pas gâcher, où à bord d'une station spatiale, un enquêteur consulte la caméra et le dictaphone d'un journaliste pour comprendre ce qui a pu se passer. On est presque plus dans l'exercice de style qu'autre chose avec l'utilisation de deux textes juxtaposés (d'ailleurs quand on a une liseuse aux capacités limitées, on se retrouve à lire cette nouvelle sur PC), mais c'est plutôt sympathique mené et plein d'ironie sur la figure de l'artiste.

Enfin on termine sur Ça fait tache, nouvelle délirante qui s'amuse à offrir une interprétation unique sur un détail des trottoirs qu'on n'aurait pas considéré sous cet angle (et ne parlons pas des laveries). Un petit texte bien humoristique de SF, rien de tel pour conclure !

Au final je n'ai pas eu de gros coup de foudre pour un texte, mais l'ensemble est plutôt plaisant à lire. A moi mon équipage... et L'aurore sur ses rails givrés et murmurants sont les textes que j'ai le plus aimé, Offerte aux mille traits... et Fallait pas gâcher sont ceux qui m'ont le moins plu, sans doute à cause de leur mode de récit assez particulier.

A noter que le recueil vient avec une interview de l'auteur, qui revient en détail sur la conception du recueil et de chaque nouvelle, ce qui est forcément très intéressant à lire comme complément de lecture.

vendredi 22 août 2014

Les gardiens de la galaxie – James Gunn


Après avoir vu à plusieurs reprises le trailer de ce film, sur lequel il était assez difficile de se faire une opinion, j'ai fini tout simplement par mettre les pieds au cinéma pour découvrir cette nouvelle production Marvel, qui pour le coup semblait assez éloignée des habituels super-héros terriens. Il faut dire qu'on change d'échelle tout à coup : on quitte la planète Terre pour la galaxie !


L'histoire commence avec un terrien, Peter Quill, enlevé par des extra-terrestres alors qu'il n'était qu'un enfant. Une vingtaine d'années plus tard, le voilà devenu spécialiste du pillage et de la débrouille, qui n'a pas son pareil pour cambrioler avec panache en écoutant son walkman (si si le vieux machin où on écoute des cassettes !).

Sauf que Peter Quill (qui veut qu'on l'appelle Starlord) finit par dégoter un poisson un peu trop gros pour lui : une orbe mystérieuse que convoite Ronan, un grand méchant pas beau qui veut anéantir les gentils Xandariens et qui travaille accessoirement pour Thanos. D'ailleurs on trouve deux filles de Thanos à ses côtés, dont la très bleue Nebula, dont le visage est connu de nombreux fans de Doctor Who...

Sans grande surprise, Peter se retrouve donc plongé en plein dans les ennuis jusqu'au cou vu que tout le monde veut s'emparer de l'orbe, et il est très vite obligé de collaborer avec d'étranges camarades parmi lesquels Rocket, un raton-laveur amélioré, Groot, un arbre aux capacités d'élocution plus que limitées, Gamora, une tueuse à la peau verte et Drax, un gros bourrin tatoué avide de vengeance. Du coup peut-être bien qu'au lieu de sauver sa peau, il sauvera la galaxie !


Certes, l'intrigue des Gardiens de la galaxie ne brille pas vraiment par son originalité, mais le film se révèle très plaisant à regarder car il est extrêmement fun : on se balade dans une galaxie digne d'un Star Wars avec ses multiples mondes et aliens bizarres, les méchants sont tellement mégalo et bouffis de puissance qu'ils en sont hilarants, visuellement on en prend plein les yeux et on profite d'une bande son délicieusement décalée.

Bref c'est le genre de divertissement où on ne boude pas son plaisir, surtout que les phénomènes qui forment les « gardiens » sont excellents : Peter Quill bien sûr, clairement LE héros bien qu'il se fasse régulièrement voler la vedette par Rocket et Groot (j'aimerais bien savoir combien a touché Vin Diesel pour son doublage de haute volée d'ailleurs). Drax est également un sacré numéro dans le genre gros bourrin un peu à l'ouest, il n'y a finalement que Gamora qui semble presque ordinaire dans son rôle de femme verte machine à tuer.


Les dialogues sont extrêmement drôles, les vannes foireuses fonctionnent à merveille, et si certains passages peuvent faire hausser des sourcils (non mais sérieusement, traverser le vide spatial avec un manteau de cuir ?), on s'amuse tellement qu'on ferme les yeux sur les éventuelles incohérences.

Bref c'est un film idéal pour la période estivale, qui a l'avantage d'être plutôt bien doublé, et doté d'une bonne 3D (ou alors c'est parce que pour une fois j'ai eu le droit à de la 3D active que j'ai apprécié), on peut donc même aller le voir dans un cinéma en bord de mer où on n'a pas forcément le choix de la langue ou de la 3D, comme ça m'est arrivé !

mardi 19 août 2014

Le rêve du mammouth - Rachel Tanner


J'avais découvert ce roman l'année dernière aux Imaginales lorsque je suis allée faire signer une anthologie à l'auteure, du coup cela n'aurait pas été correct de ne pas le lire pour mon challenge préhistorique, vu que pour le coup on était à fond dans la thématique.

Le rêve du mammouth se déroule il y a 35 000 ans dans le sud de la France. On y suit la vie d'une tribu d'hommes des cavernes, le clan du mammouth, qui mène sa petite vie paisible de chasse et de cueillette jusqu'à l'arrivée dans la région des Faces-Plates, d'étranges hommes à l'allure différente qui semblent décidés à massacrer leur clan et tous leurs voisins.

Bien que ce ne soit jamais dit explicitement dans le roman, les hommes qu'on suit dans ce roman sont les hommes de Néandertal, qui sont sur la pente descendante alors qu'entre en scène l'homo sapiens aka l'homme moderne.

Cela donne un renversement de valeur assez marrant, parce qu'on se retrouve à suivre les pas de personnages qui n'hésitent pas à tuer tout étranger s'aventurant sur son territoire (et à le manger pour s'attribuer ses forces). Il serait donc logique de les trouver barbares, mais c'est les homo sapiens qui tiennent ce rôle en ne respectant ni les frontières ni les coutumes, et en massacrant sans raison.

Il faut dire que l'auteure s'est vraiment appliquée à créer une culture néandertalienne : rituels de chasse, de mariage et de sépulture, rites chamaniques et culte des esprits (une petite once de surnaturel plane d'ailleurs sur certains passages du roman, et quelques légendes s'intercalent entre les chapitres), rencontres annuelles entre les différents clans pour permettre des échanges et des unions... on peut les trouver « primitifs », mais ils apparaissent surtout comme des peuples très développés.

En fait l'histoire, qui couvre pour une grande partie le train-train quotidien de la tribu (déplacement en fonction des saisons, choix du chef, unions et naissances...) semble servir principalement de support pour cette plongée dans l'univers préhistorique, du coup ce n'est pas forcément aussi haletant qu'un polar préhistorique, mais on passe tout de même un bon moment à vivre aux côtés du clan du mammouth.

Je me suis juste interrogée parfois sur certains dialogues qui adoptaient des tournures très « modernes », mais ça m'a sans doute sauté aux yeux parce que j'ai lu en parallèle des histoires qui faisaient le choix de simplifier volontairement le langage. Après tout, on n'a aucune idée de la façon les hommes de Néandertal parlaient, sans parler de nos ancêtres, alors laissons parler notre imagination dans le domaine !

CITRIQ




samedi 16 août 2014

Firefly & Serenity - Joss Whedon

 

L'an dernier, j'avais eu comme vain projet dans le cadre du Summer Star Wars de visionner la série Firefly. Evidemment, je n'ai jamais trouvé le temps, et ce n'est que cet été que j'ai trouvé le temps de me plonger dans ce qui est un sacré OVNI télévisuel tout de même !

Dans un univers aussi futuriste que rétro, les humains maîtrisent le voyage spatial et ont colonisé de nombreuses planètes, mais leurs colonies ressemblent toutes à des petites villes de l'ouest américain où les rixes de saloon sont monnaie courante : improbable mais délicieux, bienvenue dans Firefly !


Notre héros est le capitaine Malcolm Reynold, qui a combattu contre l'Alliance (pas rebelle) et s'est retrouvé du côté des perdants indépendantistes. Il s'est donc reconverti dans le transport de marchandises le plus souvent illégales, ce qui ne l'empêche pas de jouer au chevalier blanc de temps en temps. C'est un peu comme un cousin égaré de Han Solo (enfin quoique vu les cousins que se traîne Han Solo, la comparaison n'est pas idéale). D'ailleurs il partage son goût pour les tas de ferraille, vu l'état du Serenity, son vaisseau (de classe Firefly, d'où le titre de la série).

Son équipage comporte son second Zoe, avec qui il a fait la guerre, Wash, un pilote blond sarcastique (que j'ai appelé Rory tout du long tellement il m'a fait pensé au Rory de Doctor Who), Kaylee, une mécanicienne toute mignonne toute gentille, Jayne, un bourrin qui ne pense à priori qu'à l'argent, et Inara, une euh... courtisane de luxe qui est parfois très utile quand ils ont besoin de jouer une carte un peu prestigieuse.

A ce petit monde s'ajoutent quelques passagers : Shepherd Book, qui comme son titre l'indique est un pasteur (du coup dès qu'on prononçait son nom je pensais à Mass Effect mais sinon je ne suis pas accro), et Simon un médecin qui fuit le gouvernement avec sa sœur River (pas Song) qui a subi tout un tas d'expériences horribles et qui a le chic pour dire des choses qui mettent mal à l'aise.


Comme vous pouvez le constater le petit univers du Serenity est occupé par des gens très différents, qui chacun à leur tour servent parfois de moteur à l'intrigue de l'épisode. Et quand ce n'est pas le cas, il suffit de trouver un nouveau job à l'équipage. Qu'il s'agisse de cambrioler un train ou de transporter des vaches d'une planète à une autre, les opportunités ne manquent pas et rien ne se passe jamais comme prévu !

Je vous l'avoue, au début j'ai eu quelques difficultés à entrer dans la série, sans doute parce que celle-ci a été réalisée il y a douze ans et que cela se sent. Ce n'est pas vraiment l'aspect visuel qui m'a posé problème, au contraire j'ai adoré le côté très cheap de la série, qui donne des effets spéciaux finalement assez intemporels qui rappellent les anciens Star Wars dans l'esprit.


C'est plutôt au niveau de la construction des intrigues que cela se sent : les histoires sont finalement très simples, pas forcément liées entre elles (il y a bien quelques personnages récurrents et un vague fil rouge mais ça reste assez léger), et du coup c'est le genre de série qui se regarde en faisant autre chose à côté.

Cependant j'ai beaucoup aimé l'univers, avec son ambiance assez proche de Star Wars, les aliens en moins. Et dans l'ensemble je me suis bien amusée : la série déborde de situations cocasses (l'épisode Jaynestown est mon préféré dans le domaine) et de répliques qui fusent. Et même si les intrigues sont parfois simplistes, la façon dont elles sont racontés ne le sont pas pour autant, il y a même quelques jolis effets au niveau de la réalisation.

Du coup sans être un chef d'oeuvre (je l'aurais vu il y a dix ans, j'aurais peut-être grave kiffé), Firefly est une série sympathique à voir pour son atmosphère pour le moins unique. La série n'a pas vraiment de fin (elle a été arrêtée trop tôt pour cela), mais un film permet de conclure les intrigues laissées en plan. D'ailleurs à ce sujet...


Attention à ne pas confondre ce film de deux heures avec le pilote de la série, qui porte exactement le même nom et dure presque aussi longtemps. En même temps l'aspect visuel suffit à comprendre qu'on s'est trompé !

Serenity reprend grosso-modo l'histoire là où elle s'était arrêtée, et lance un agent de l'Alliance à la poursuite de River Tam, pour l'empêcher de dévoiler un secret terrifiant qu'elle aurait pu découvrir lorsqu'elle servait de cobaye aux scientifiques du gouvernement.


Voilà donc l'occasion de ressortir tout le casting pour cette nouvelle aventure, fort riche en effets spéciaux. C'est d'ailleurs la différence de qualité qui m'a le plus choqué en visionnant le film juste après la série : on sent qu'on est passé de la série faite avec trois bouts de ficelles à la grosse production avec de vrais effets spéciaux qui permettent de s'offrir de vraies scènes spatiales. Le résultat est très beau, mais ça ôte presque un peu du charme de la série.


C'est un peu la même chose pour l'histoire. Elle est très intéressante et on ne s'ennuie jamais, mais elle s'éloigne de l'ambiance contrebande dans la bordure extérieure dans laquelle baignait la série, et c'est un peu perturbant (à croire que j'aurais dû attendre pour regarder ce film). Et puis comme tous ces films qui servent de conclusion à une série (comme les derniers films Stargate SG1), on sent tellement la volonté d'en finir que tout semble compressé.

On passe cependant un bon moment (le film est même construit pour pouvoir être vu sans avoir regardé la série à mon avis), on retrouve les mêmes dialogues bien drôles, et visuellement le film est très chouette. Cela permet de finir la série avec une vraie fin, et rien que pour ça il faut voir Serenity.

mercredi 13 août 2014

Destination ténèbres - Frank M. Robinson


Ah la colonisation spatiale... lorsqu'on est coincé entre Mass Effect et Firefly, on se dit que cet avenir est à portée de main, jusqu'à qu'un roman vous rappelle que les voyages dans l'espace, ça ne se fait pas en claquant des doigts (et ne parlons même de rencontre d'autres formes de vie). Ca pourrait être déprimant, mais ça reste un voyage passionnant : bienvenue à bord de Destination ténèbres !

Dans ce roman, on suit les pas de Moineau, un jeune membre d'équipage qui est frappé d'amnésie suite à un accident lors de l'exploration d'une planète. C'est donc l'occasion pour le lecteur de découvrir en même temps que lui l'Astron, un vaisseau qui a quitté la Terre il y a plus de 2000 ans pour trouver des formes de vie extraterrestres.

Mais cette redécouverte pour Moineau ne se fait pas sans heurt : mensonges, dissimulation, manipulation et tentative de meurtre... tout n'est pas rose dans ce vaisseau qui en 2000 ans n'a jamais rencontré d'autre forme de vie, et dont l'équipage commence à perdre foi en sa mission.

Au cours de ma lecture, Destination ténèbres m'a beaucoup fait pensé à Tau Zéro, sans doute parce qu'on retrouve le même genre d'interrogation sur la vie en vase clos sur une longue durée, et sur l'immensité de l'espace, à ceci près que l'écoulement du temps n'est pas le même : Tau zéro jouait sur la grande vitesse, Destination ténèbres est immensément lent.

On utilise souvent des unités de temps pour mesurer une distance (c'est à cinq minutes de marche, trois heures de voiture ou douze heures de vol), mais à l'échelle de la Terre on dépasse rarement l'échelle du jour ou du mois. Tout à coup dans Destination ténèbres, les distances entre les planètes se mesurent en générations entières, en siècles, en millénaires... et c'est vertigineux.

Mais cela n'est que l'arrière plan d'une intrigue qui se penche sur les relations tendues entre un capitaine prêt à tout pour accomplir sa mission, et un équipage qui voudrait prendre le chemin du retour.

On découvre petit à petit comment la vie s'organise à bord de génération en génération, comment cette société s'est adapté ce mode de vie (les simulations pour cacher la misère du vaisseau, les naissances contrôlés, le Recyclage pour ne rien perdre des morts...) et comment le passé semble avoir disparu ou été oublié au fil des ans.

Et tout cela contribue à nourrir une intrigue pleine de mystères et de rebondissements, qui fait qu'on se retrouve sans même s'y attendre scotché à un authentique page-turner, tant on a envie d'aller au bout des choses... et on n'est déçu du voyage à aucun moment.

Cela fait de Destination ténèbres un roman complet : l'arrière-plan scientifique est très intéressant et ultra-crédible, et l'intrigue est diablement prenante. C'est un vrai plaisir à lire, et si vous n'avez pas encore eu l'occasion de plonger dans ce roman, je vous le recommande chaudement, c'est que du bonheur !

CITRIQ

dimanche 10 août 2014

Un TARDIS dans ma PàL (3)

A l'heure où vous lisez ces lignes, je suis déjà partie en vacances. Du coup comme il est toujours de bon ton de mettre un peu d'ordre dans ses affaires avant de partir, j'en profite pour vous exhiber le changement radical qu'a connu ma Pile à Lire ces derniers temps :


Si vous vous souvenez de l'épisode précédent, oui, elle a effectivement déménagé... d'étagère (et de domicile accessoirement, mais ne rentrons pas dans les détails de la réorganisation qui m'a pris deux jours, parce qu'en plus il fallait fusionner ma bibliothèque avec celle de Monsieur, et déterminer ce qu'on faisait des doublons... et encore je ne vous parle même pas du classement des DVDs !).

Bref ma PàL compte désormais 16 livres (le problème c'est pas vraiment de descendre au niveau de 15, c'est d'y rester plus d'une semaine en fait !) qui occupent l'étagère du haut. A cela il faut ajouter quelques emprunts à la bibliothèque, aux amis et à la famille (étagère du bas). Et bien entendu il ne faut pas oublier la PàL numérique, qui comme chacun le sait n'existe pas (on ne la comptera donc pas).

Comme vous vous doutez bien que je n'ai pas embarqué tous ces livres dans ma valise, voilà donc ma petite sélection :
  • A feast for crows et A dance with dragons de G.R.R. Martin (je ne lirai pas tout, mais en tout cas je compte avancer au maximum) ;
  • La guerre du feu de Rosny Aîné et/ou Avant Adam de Jack London (pour mon challenge préhistorique) ;
  • Au cœur de la comète de Gregory Benford et David Brin (pour avoir un peu de space-op en stock) ;
  • Le livre d'or de la SF : Ursula Le Guin (parce que Ursula, parce que Morwenna et accessoirement pour lire quelques nouvelles au milieu des pavés) ;
  • Club Dumas de Arturo Pérez-Reverte (un polar pour changer, et puis c'est un des rares livres acquis dernièrement dont l'achat n'est pas guidé par un challenge ou une recommandation mais juste grâce au hasard et à la quatrième de couverture !).


Ce qui fait trois livres de poche et le reste en numérique dans ma liseuse, voilà qui est tout à fait raisonnable comme volume (comme intention de lecture on en reparlera par contre).

Voilà sur ce je vous abandonne, Nevertwhere continue sa route pour les quinze prochains jours en mode automatique (vu que j'ai un peu d'avance dans mes chroniques), et on se retrouve bientôt pour de nouvelles aventures.

Bonnes vacances à ceux qui en profitent, et bon courage à ceux qui n'y sont pas !

jeudi 7 août 2014

L'oreille interne - Robert Silverberg


Il y a certains auteurs que j'ai commencé par le mauvais bout de la bibliographie (ou celui le moins remarquable si vous préférez). Heureusement des fois le vent tourne, et après les excellentes Monades urbaines, je découvre avec plaisir un autre Silverberg que j'ai aimé : L'oreille interne, lecture estivale sur le Cercle d'Atuan.

Publié en VO sous le titre Dying inside (mais pour le coup je trouve le titre français très bien trouvé également), ce roman nous raconte la vie de David Selig, un américain télépathe, dont le pouvoir l'exclut de toute vie « normale » depuis sa plus tendre enfance. Sauf qu'avec la quarantaine, son don semble décliner, et il n'est pas facile d'envisager la vie sans.

C'est assez drôle car dès les premières pages, j'ai eu l'intime conviction que si l'auteur n'avait pas été aussi connu pour ses textes de SF, on aurait pu publier ce roman en littérature générale sans grande peine. Je trouve une certaine qualité « littéraire » à ce roman.

Cela vient sans doute des nombreuses références littéraires qu'il contient, mais aussi de sa construction très travaillée. Le récit alterne habilement entre présent et passé, variant sans cesse les modes de narration si bien qu'on ne s'ennuie jamais bien que la vie du héros soit tout sauf folichonne. Au contraire, c'est même très dynamique, ce qui explique sans doute que j'ai lu ce livre en si peu de temps.

Ensuite j'ai trouvé que la télépathie était presque uniquement un prétexte pour explorer la psyché humaine et les relations entre les êtres humains (y'a des choses très intéressantes sur les liens familiaux, les relations amoureuses, etc.). D'ailleurs on est tellement centré sur le personnage de David Selig et sur sa vie que l'élément fantastique semble presque normal.

Il faut dire que l'auteur arrive tellement bien à rendre la lecture des pensées réaliste. On est rarement dans la clarté, plutôt dans le tourbillonnement d'idées qui représente très bien ce que doit tout esprit humain (en tout cas le mien y ressemble, je n'oserais pas parler pour les autres qui sont peut-être mieux ordonnés).

Du coup L'oreille interne est une lecture un peu spéciale, qui sort du lot par rapport au bon vieux roman de SF. On est peut-être pas dans le roman mémorable, mais ce texte a une spécificité qui fait que j'ai vraiment apprécié ma lecture, parce que pour le coup j'ai eu l'impression de lire quelque chose de différent, ce qui ne fait jamais de mal de temps en temps.

CITRIQ

Livre emprunté à la bibliothèque

mardi 5 août 2014

La cité des illusions - Ursula K. Le Guin


Et voilà c'est fini ! Avec La cité des illusions, je boucle ma lecture du cycle de Hain, commencée avec La main gauche de la nuit il y a cinq ans. Je me sens toute triste à l'idée d'en finir avec cet univers, c'est donc une bonne chose qu'il me reste encore une douzaine de nouvelles se déroulant dans le même univers à découvrir pour faire durer encore un peu le plaisir.

(en fait en ce moment je me rends compte j'ai bientôt acquis toute la bibliographie française d'Ursula Le Guin, ce qui m'amène à m'inquiéter de ce qui va se passer quand j'aurais lu tous ses écrits disponibles. Vous croyez qu'on peut faire une dépression post-Le Guin ?)

La cité des illusions est un livre assez à part dans le cycle, puisque c'est à ma connaissance le seul à se dérouler sur Terre. Et c'est peut-être bien le seul à faire le lien avec un autre roman du cycle, Planète d'exil (sans que sa lecture soit nécessaire, mais si on l'a lu je dirais qu'on est en quelque sorte récompensé en lisant La cité des illusions).

Dans ce roman, on y suit les pas d'un homme retrouvé privé de ses souvenirs dans une forêt, qui cherche à découvrir qui il est en cherchant à rejoindre la cité des Shing, des aliens (c'est l'Ennemi évoqué dans les précédents romans qui a attaqué la Ligue de tous les mondes) qui contrôlent la Terre et empêchent les humains d'utiliser des technologies trop avancées ou de s'unir en trop grands groupes.

Comme dans Le monde de Rocannon et Planète d'exil, on se retrouve donc face à un subtil mélange de science-fiction et de fantasy, tant le périple et l'univers (le niveau technologique de certains groupes croisés est encore plus rudimentaire que le nôtre) semblent de fantasy, tandis que les Shing apportent une petite valeur ajoutée de SF.

Ca ne vous surprendra pas trop, mais l'écriture d'Ursula Le Guin, et son approche très humaine (oui je sais ce terme est ridicule mais j'arrive pas à trouver de qualificatif mieux adapté) font qu'une fois encore on se laisse emportés par l'histoire. J'ai bien aimé les différents peuples et personnes rencontrés au cours de l'intrigue, et les nombreuses interrogations sur la question du mensonge.

Cependant j'ai trouvé le roman pas totalement satisfaisant. Certes il permet d'en apprendre beaucoup sur l'Ennemi évoqué dans les précédents romans, mais il manque un volet pour vraiment tout expliquer, et je ne suis pas sûre que cela soit couvert par d'autres textes. Et les mystères à moitié résolus sont de loin les plus frustrants.

Un peu comme Planète d'exil, il y a comme un goût de pas assez à ce roman, qui laisse en suspens pas mal de questions (et de personnages accessoirement). Deux ans séparent la publication de La cité des illusions de celle de La main gauche de la nuit, et en matière de construction de récit, on sent toute la différence (il y a Terremer entre les deux, pour ceux qui veulent savoir). La main gauche est bien plus « nourrissant » à la lecture.

Ceci dit ça reste un Ursula Le Guin, c'est donc plaisant à lire, mais pour les lecteurs n'ayant pas envie de s'encombrer de textes secondaires, je vous conseille d'ignorer les premiers romans du cycle pour passer directement à La main gauche de la nuit, comme ça vous n'aurez que le meilleur de cette excellente œuvre de science-fiction !

CITRIQ


Un vrai tiercé gagnant pour ce livre !

dimanche 3 août 2014

[Rupestre fiction] Bientôt le néolithique !


Alors que l'été passe, les découvertes se multiplient, et nul doute que d'ici la fin du mois, vous serez fin prêts pour rentrer à nouveau dans l'Histoire avec un grand H (mais tâchez d'apprendre la métallurgie, le tissage et l'écriture d'ici là, ça peut servir !).

Côté progression, sur nos quatorze homo sapiens, dix ont manifesté leur présence via quelques peintures rupestres ou signes mystérieux gravés dans de la pierre (virtuelle). Nous voilà donc rendus à 21 participations, avec une très belle progression de asn83 (qui en est rendu à 5 lectures, rien que ça !).

Par contre, nous sommes toujours sans nouvelles de Jae_Lou, Lorhkan, Shaya, Tigger Lilly (et pour les deux dernières, je ne dirais qu'une chose : bouh la honte !). Mais n'oublions pas qu'on n'a pas inventé le feu en deux jours !

Voilà le récapitulatif normalement à jour, si j'ai oublié une de vos participations, n'hésitez pas à me le signaler en commentaire.

Alys
Asn83
Baroona
Cornwall
Dup
JainaXF
Lune
Lhisbei
  • Exode - Jean-Marc Ligny (nouvelle)
Tibéon
  • Les Croods - Chris Sanders & Kirk de Micco (film)
Vert

A dans un mois pour le bilan !

vendredi 1 août 2014

Recueil factice - Juillet 2014

Juillet, l'été, les vacances... et la baisse notoire de lecture qui va de pair avec le fait que je ne fais plus deux de transport par jour. Tout de suite, le programme semble moins chargé !

LIVRES


La tour des damnés – Brian Aldiss
Cette petite novella rééditée chez le passager clandestin nous raconte une expérience scientifique aussi horrible que fascinante : l'enfermement de 500 couples dans une tour complètement fermée à l'extérieur, pour étudier les conséquences de la surpopulation. Le ton est presque clinique, mais l'alternance entre rapporteur extérieur et vie à l'intérieur fonctionne à merveille, et pousse à se poser plein de questions, surtout lorsqu'on écoute les habitants de la tour parler. Mon seul regret, c'est que le texte soit finalement aussi court, il y aurait presque matière à un roman entier !

Le monde, tous droits réservés – Claude Ecken

Sandman intégrale 4 – Neil Gaiman

Terremer – Ursula Le Guin

Le peuples des rennes & Le frère du loup - Megan Lindholm

A storm of swords (A song of ice and fire 3) - George R. R. Martin

Alcatraz contre les ossements du scribe - Brandon Sanderson
Pas de chronique complète pour ce deuxième volet des aventures d'Alcatraz, qui s'inscrit dans la droite lignée du premier tome. L'intrigue se déroule cette fois-ci majoritairement dans une bien étrange bibliothèque d'Alexandrie où l'on perd son âme si on emprunte un livre (yek yek yek). On s'amuse beaucoup des péripéties des héros, des digressions du narrateur et de manière générale du délire général sur le monde des livres... pour notre plus grand bonheur ! Ce n'est peut-être pas LA nouvelle série jeunesse qui marquera les esprits, mais on s'amuse beaucoup à la lecture, alors je vais sûrement continuer à suivre les traces d'Alcatraz.

Les cinq rubans d’or – Jack Vance

Saga (tomes 1-2) – Brian Vaughan & Fiona Staples

Morwenna – Jo Walton

FILMS


Le conte de la princesse Kaguya – Isao Takahata
Adaptation d’un vieux conte japonais, ce film d’animation raconte l’histoire d’un homme qui trouve un bébé dans un plan de bambou et l’élève avec sa femme pour en faire une princesse. L’histoire peut sembler classique, mais on est loin des stéréotypes habituels des dessins animés américains, et surtout, c’est un vrai bonheur pour les yeux.
Le style est très simpliste, et ne cherche absolument pas à gommer l’aspect dessin, si bien qu’on perçoit les traits de crayon, d’aquarelle, et cela donne parfois des séquences magnifiques (surtout celle de la course après le banquet). Le film est peut-être un peu long, mais sa beauté mérite le détour.

How to train your dragon 2 - Dean DeBlois
J'avais beaucoup le premier film et la série d'animation qui l'accompagne, il était donc assez logique que je me jette sur ce nouvel opus de cet univers de dragons et de vikings qui se déroule cinq années après, alors qu'un grand méchant tente de conquérir le monde avec son armée de dragons, tandis que Hiccup rencontre quelques difficultés à s'accepter en tant que futur chef de Berk.
N'y allons pas par quatre chemins, ce deuxième film est tout aussi jouissif que le premier. L'intrigue est simple, mais terriblement efficace. Les images sont d'une beauté époustouflante à tous les niveaux : les scènes de vol à couper le souffle (c'est bien le seul film où je regrette de ne pas avoir pu le voir en 3D), et en parallèle on peut apprécier le fourmillement de détails (à l'arrière plan ou jusque dans le rendu du grain de la peau). A vrai dire, je n'ai trouvé qu'un seul défaut : l'affreuse chanson qui accompagne une très belle scène de vol (heureusement elle n'arrive pas à la gâcher), qui fait un peu tâche au milieu de la très belle BO de John Powell !

The Island – Michael Bay
Petit rattrapage DVD pour cette histoire de clones utilisés comme banque d'organe . J'étais assez surprise de découvrir au générique de début qu'il s'agissait d'un film de Michael Bay, d'autant plus durant la première partie où l'on suit le train train quotidien des clones dans leur soit disant abri (très joliment rendu tout ça). Mais chassez le naturel, il revient au galop comme le prouve la deuxième partie du film, long enchaînement de courses poursuites un peu trop musclées qui aboutissent à un final ni original ni subtil. En même temps c'est un film de Michael Bay, c'est pas comme s'il était du genre à faire dans la dentelle !

SERIES TELE


Doctor Who Classic - Saison 5 (1967-68)

Game of Thrones – Saison 2
Tout en avançant dans le bouquin, je progresse petit à petit dans la série, et je ne suis pas mécontente d'avoir terminé le tome 3 avant de voir cette deuxième saison vu qu'elle empiète pour certains personnages sur l'intrigue de A storm of swords.
J'ai un peu traîné sur les premiers épisodes parce que je les trouvais assez peu en adéquation avec le livre : alors que le roman fait dans le non-dit, le ouï-dire et le sous-entendu, la série opte pour une approche directe parfois à la limite du bulldozer qui ne plaisait guère au début. Finalement cette approche a aussi de bons côtés, elle éclaircit parfois des points d'intrigue pas toujours très clairs dans le livre.
Bien évidemment qui dit adaptation dit perte de richesse, mais les scénaristes ont bien su gérer certains raccourcis (je pense notamment à Tywin et Arya), et les derniers épisodes valent le détour, tant ils montrent qu'on peut produire une fantasy pour la télévision qui soit de qualité à tout point de vue. Comme j'ai prévu de lire les volumes 4 et 5 avant la rentrée, le cas de la saison 3 devrait assez vite être réglé logiquement.

Voilà pour ce mois-ci, et le mois d'août sera à mon avis tout aussi peu productif, surtout si je continue à avancer dans Le trône de fer !