dimanche 30 juin 2013

La Terre mourante : Intégrale 2 - Jack Vance


Conquise par les aventures de Cugel précédemment chroniquées, je me suis tout naturelle attaquée très vite à leur suite, que l'on trouve dans la deuxième intégrale de La Terre mourante (accessoirement je vais aussi rendre mon livre à la bibliothèque, mais chut !).

Cette deuxième intégrale se compose donc de deux « romans » différents : Cugel Saga et Rhialto le merveilleux. J'emploie des guillemets car l'un comme l'autre me semblent être des rassemblements de nouvelles plus ou moins retravaillés.

C'est flagrant pour Cugel Saga dont j'avais lu l'un des « chapitres » dans l'anthologie Le manoir des roses (l'introduction diffère mais les péripéties sont identiques). Ca me semble aussi évident pour Rhialto dont les différents textes ont peu de liens entre eux (mis à part le contexte général et le héros), mais sont chapeautés par une introduction commune.

Cugel Saga


On prend les mêmes et on recommence, ou plutôt on reprend l'aventure de Cugel là où nous l'avions laissé à la fin de Cugel l'astucieux, en piètre situation donc. Et c'est reparti pour une traversée épique pour se venger de Iucounu, mais pas par le même chemin je vous prie !

Que dire de plus à partir de là ? Cugel est toujours un bel enfoiré, occupé à monter des combines qui se retournent systématiquement contre lui. Si globalement il s'en sort toujours et progresse vers son objectif, vous pouvez être sûr que s'il arrive à obtenir une bourse pleine d'or, il l'aura perdue d'une façon ou d'une autre deux pages plus loin !

Cugel Saga est donc une aventure drôle et délicieuse, où l'on s'amuse des manipulations et des déconvenues de Cugel, mais aussi de tous les endroits étranges qu'il vient à visiter, tous plus fous les uns que les autres (et non dénués d'un certain cynisme).

Je me suis surprise à m'attacher à ce Cugel, comme si à force on apprenait à l'apprécier. C'est une odieuse ordure, certes, mais il me faisait presque de la peine à systématiquement échouer dans ses combines, et son caractère m'a semblé s'améliorer un peu au fur et à mesure de l'histoire (jusqu'à une fin étrangement décalée par rapport à toute l'histoire).

Inutile de tergiverser plus que cela, le diptyque formé par Cugel l'astucieux et Cugel Saga est vraiment une chouette petite aventure pleine d'humour qui se lit avec plaisir. N'hésitez pas si vous les croisez au détour d'un bouquiniste !

Rhialto le merveilleux


Laissons maintenant de côté les aventures de Cugel pour s'occuper de Rhialto, un magicien du 21e éon, à qui il arrive moult aventures, bien que celles-ci soient beaucoup moins rocambolesques que celles de Cugel (et du coup bien moins captivantes). J'ai en effet peiné sur Rhialto, qui m'a semblé moins intéressant comme personnage, et dont les aventures sont franchement bizarres.

Dans La Murthe, on le voit confronté à une vilaine sorcière venue d'un éon précédent, qui entre autres féminise tous les collègues de Rhialto (bouh la vilaine). Entre la trame pas folichonne et le vocabulaire technique non expliqué qui n'arrange rien, je ne suis vraiment pas sortie enthousiaste de ma lecture.

Heureusement Fanhure est une aventure plus intéressante, où Rhialto désavoué par ses confrères se retrouve à remonter le temps pour aller récupérer un truc (non ne m'en demandez pas plus, une fois encore j'ai été noyée sous le vocabulaire). Le côté voyage dans le temps a toujours son petit effet, et pour le coup on a l'occasion de le voir vraiment passer à l'action.

Morreion, qui clôt le cycle de Rhialto est un texte plutôt étrange où le magicien et ses compagnons de guilde voyagent à travers l'espace pour aller chercher un camarade disparu. Le côté voyage spatiale « de fantasy » est délicieux à découvrir, mais pour le reste...

Bref vous l'aurez compris, à part pour Fanhure, je ne suis pas rentrée dans ces histoires et j'ai fini les aventures de Rhialto plus par principe qu'autre chose (et puis mon métro n'avançait pas, ça aide !)

Du coup me voilà arrivée à la fin de ce cycle de La Terre mourante avec un sentiment mitigé. L'univers a son charme, par contre les histoires sont très inégales. Je vous recommande de jeter un œil en priorité aux péripéties de Cugel (Cugel l'astucieux et Cugel Saga, vraiment de chouettes textes) et de passer sur les autres qui n'ont pas très bien vieilli et sont restés assez obscures pour moi.

Et maintenant que je suis à jour sur le sujet, je vais peut-être commencer à lorgner sur l'anthologie Chansons de la Terre mourante parce qu'il y a un beau sommaire mine de rien !


CITRIQ

8 commentaires:

Cornwall a dit…

Merci pour cette 1ère participation

Fánaríë a dit…

Je connais peu Rhialto, étant plutôt un fan de Cugel. Il faudra que je me lance dans cette lecture ne serait-ce que pour voir ce vocabulaire technique dont tu parles.

Enfin ça ça sera pour après, le dernier tome d'Artémis Fowl, et un roman de SFFF que pour l'instant je n'ai toujours pas découvert.

Vert a dit…

@Cornwall
Mais je te prie (ça m'a pas demandé un gros effort, juste de changer la date de publication xD)

@Fánaríë
Je te conseille un roman de SFFF truffé d'histoires d'amour, de préférence ;)

Efelle a dit…

Cugel Saga est un incontournable...
Ce n'est pas le cas de Rhialto auquel on n'accroche pas. Le côté magicien délirant sans doute. Pas un bon souvenir celui là.

Vert a dit…

C'est très obscur en fait Rhialto, Cugel on cerne assez vite le personnage et l'univers, Rhialto j'ai jamais trouvé je crois xD

Lorhkan a dit…

Je viens de finir l'intégrale 1 et en effet, "Cugel l'astucieux" est nettement supérieur au "Monde magique".
Alors si dans cette deuxième intégrale, "Cugel saga" est du même niveau, je suis prêt à embarquer, sans problème !

JainaXF a dit…

J'ai toujours hésité à me lancer dans ce cycle, j'avais reçu des échos contradictoires ! Mais vu ton enthousiasme, je tenterai peut-être les textes sur Cugel ! :-)

Vert a dit…

@Lorhkan
Tu peux embarquer en effet (y'a du voyage en bateau en plus, même si Cugel oblige c'est pas forcément ce qu'on imagine d'une croisière ^^)

@JainaXF
Tu peux tenter Cugel, du coup investir dans l'intégral est pas nécessaire, suffit juste de se dénicher les anciennes éditions de Cugel en occasion !