samedi 27 octobre 2012

Bohêmes au Grand Palais


Comme ma cousine était sur Paris la semaine dernière, je suis un peu sortie de chez moi pour visiter expos, musées et théâtres. On a un peu cafouillé sur l’expo Edward Hooper (en même temps vu le monde à l’entrée, ça ne fait pas trop envie), mais on a pu profiter à loisir de l’exposition Bohêmes au Grand Palais.

Ca n’a l’air de rien, mais c’est incroyable à quel point on apprécie mieux une expo quand il n’y a personne et qu’on peut prendre son temps pour lire les cartels, et prendre du recul pour mieux apprécier les toiles (et vu la taille de certaines, c’est nécessaire).

Bohêmes est une exposition assez transversale qui s’organise autour de deux grandes thématiques (une par étage !) : la représentation des bohémiens dans les arts (de Léonard de Vinci à Otto Mueller), et la figure de l’artiste bohème de la fin du XIXe siècle.

Il y a de tout dans cette expo : des peintures, des sculptures, des photos, des dessins, de la musique, des objets, avec des noms très connus (Georges de La Tour, Courbet, Renoir, Picasso…) et d’autres moins, de la Renaissance à l’Art moderne. C’est typiquement le genre de mélange que j’aime bien.

J’ai beaucoup aimé la scénographie. Il y a de la musique dans toutes les salles (des chants tziganes d’abord –je suppose- avant de finir sur du Eric Satie si je ne m’abuse), et pour la deuxième partie, il y a de véritables mises en scène façon atelier d’artiste ou café.

Seuls reproches, les cartels sont difficilement lisibles, vu qu’ils sont écrits tout petits et vite illisibles à cause des reflets, et l’expo est tellement axée sur l’art qu’elle laisse complètement de côté l’histoire des roms/bohémiens/gitans/manouches (comme on les appelait selon les époques).

A part pour quelques mentions de lois, une vague allusion aux différentes populations et l'évocation des camps de concentration sur la fin, on manque un peu de perspective de ce côté-là. C'est dommage, un petit volet plus ethnologie n'aurait pas été inintéressant.

Mais ça reste une belle expo, et en plus on peut l’apprécier tranquillement (du moins en soirée). Quelques morceaux choisis pour terminer :


Zingara au tambour de basque - Jean-Baptiste Corot
(parce que j’aime les portraits de Corot)


Chaussures - Vincent Van Gogh
(pour une raison que j'ignore, autant ses tournesols me laissent complètement indifférente, autant ses paires de chaussures me font rêver)



Enseigne du chat noir
(que j’ai acheté en carte postale et en marque-page tellement je l’aime)


La gitane (la curieuse) – Kees Van Dongen
(autre achat de marque page)

4 commentaires:

Unknown a dit…

C'est vrai qu'il y a quelque chose de magique dans ces chaussures. On a l'impression qu'elles ont vécue mille aventures.

Vert a dit…

Personnellement c'est surtout que je les trouve incroyablement belles pour de vieux godillots qui tombent en morceaux. Il y en a une autre version qui a été exposée à Orsay à une époque, c'était juste magnifique !

Marion a dit…

Han !
Bah je suis tombée d'amour devant la paire de godasses de Van Gogh !

Hiiiii, et le chat aussi est trop chouette :)

Vert a dit…

Vi il est superbe en vrai, ils devraient en faire des reproductions (plutôt que toujours l'affiche du chat noir ^^)