Je commence souvent mes chroniques par une petite anecdote sur comment le livre m’est arrivé entre les mains, parce que c’est toujours intéressant de retrouver pourquoi on a décidé d’ouvrir tel ouvrage. Dans le cas présent, c’est surtout une histoire complètement improbable, puisque c’est le Père Noël qui a m’a envoyé ce livre.
Si si, je vous jure. J’avais posté ma liste de cadeaux sur mon blog au début du mois de décembre, et figurez-vous que quelques jours plus tard, j’ai reçu un mail d’un Père Noël très particulier me proposant de m’offrir l’ouvrage. Et qui me l’a envoyé avec une jolie dédicace du coup qui m’a bien fait rire, comme tout le reste du roman.
Je pourrais vous faire tout un laïus sur la magie d’internet, à quel point c’est un monde merveilleux, mais en vérité, cet évènement prouve une chose : Internet, c’est vraiment n’importe quoi, mais c’est absolument génial (enfin je n’en doutais plus vraiment depuis que j’ai découvert un tumblr consacré aux gens lisant Neil Gaiman dans leur bain).
Il faisait un temps splendide sur le royaume de France.
Les oracles avaient beau prédire le retour imminent de la pluie, la population n’en avait cure et préférait jouir de cet exceptionnel début d’été plutôt que d’imaginer des heures plus sombres. L’espace d’un instant, par la magie du soleil radieux, ce XIVe siècle généralement synonyme d’épidémies, de famines, d’obscurantisme religieux et d’inégalités sociales devenait enfin une période où il faisait bon vivre, l’un de ces moments où l’on se sentait pris d’un besoin frénétique d’activités de loisir. Comme d’autres profitent d’une météo clémente pour aller à la plage ou à la pêche, certains avaient décidé de partir à la guerre.
Ainsi commence donc Medieval Superheroes, un roman où l’on trouve des super-héros au XIVe siècle qui se plaisent à venir visiter le XXIe siècle, lorsqu’ils ne sont pas occupés avec une vilaine épidémie de peste ou une guerre (et tant bien même). Autant dire qu’avec un tel cocktail, difficile de résister à se jeter sur le livre !
Dès les premières pages, l’auteur donne tout de suite le ton avec une histoire bourrée d’humour et de références (il suffit de croiser Bat-moine ou Ronan le Destructeur pour le comprendre), mais avec un univers très travaillé.
La parodie des superhéros américains saute aux yeux bien sûr (pour notre plus grand plaisir), mais l’adaptation à l’univers médiéval est finement amenée (avec quelques bonnes références religieuses forcément vu l’époque), et pour un peu il semblerait tout à fait cohérent que le XIVe siècle ait eu ses super-héros.
Mais ce qui est également délicieux, c’est aussi tout l’univers futuriste développé au XXIe siècle, sous la forme de la cité de Nouvelle Courbevoie (dont je vous laisse découvrir les origines de sa création), qui a pratiquement supplanté Paris dans son rôle de capitale, et évoque sans peine Metropolis et consœurs.
Pour une adaptation de super-héros à la française, c’est drôlement réussi puisqu’on y trouve tout ce qui fait le genre, avec juste la bonne dose d’humour pour rendre l’ensemble drôle (soyons honnêtes, même si on admire tous la noirceur de l’univers Batman, on aime aussi beaucoup les super-héros pour les costumes ridicules, les scénarios improbables et les méchants ridicules, bref on en rit plus qu’on ne les admire en fait).
L’intrigue est plutôt sympa, nous baladant allègrement entre les époques (sans que ça ait de réelles conséquences, autres que de nous refaire Les visiteurs mais en bien classe), et jouant des codes du genre (avec l’incontournable élu, et quelques passages presque guimauve pour faire bonne mesure).
J’avoue avoir deviné les dernières révélations bien avant qu’elles ne soient faites, mais cela fait partie du jeu je pense (ou alors j’ai la même façon de penser que l’auteur, ce qui ne m’étonnerait qu’à moitié vu comme j’ai apprécié son humour).
Au final, c’est un roman extrêmement plaisant à lire, très drôle jusque dans les moindres détails (j’aime beaucoup les titres de chapitre) sans pour autant négliger son intrigue. C’est en plus un chouette bouquin, puisque les premières pages comprennent quelques illustrations des super-héros qu’on rencontre au fil de l’histoire.
Bref c’est un très beau cadeau de Noël, dont je vous recommande grandement la lecture si vous aimez les super-héros et/ou si vous avez envie de vous détendre avec une histoire bien délirante.
Et comme il y a du voyage dans le temps (et probablement un poil d’uchronie si on creuse un peu), ce sera ma première participation pour le Winter Time Travel !
Il est drôlement gentil le père Noël je trouve.
RépondreSupprimerEn tout cas, ça m'a l'air d'être une chouette bd.
Je peux me tromper mais il s'agit d'un roman pas d'une BD...
RépondreSupprimerNon tu ne te trompes pas, c'est Olya qui délire complètement :D
SupprimerMais je ne te permets pas ! :D
SupprimerBah alors c'est chouette ça d'avoir été gâtée par le Papa Noël ^^
RépondreSupprimerCela m'a l'air bien marrant comme livre en tout cas, ne serais-ce que par l'aspect voyage dans le temps des super héros :)
C'est plutôt rigolo en effet ^^
SupprimerJe te l'ai déjà dit mais la façon dont ce livre est arrivé entre tes mains est vraiment géniale. Humoristique comme ce bouquin en somme.
RépondreSupprimerOui, mais du bon humour pas lourdingue du tout ^^
SupprimerEffectivement c'est un roman :D
RépondreSupprimerOui, c'est écrit dans ma chronique en plus... on va mettre ça sur le compte de la fin de l'année :D
SupprimerVu l'autre jour, j'avais hésité à le prendre, hum, je vais y penser.
RépondreSupprimerFaut pas hésiter, il est drôlement chouette ^^
SupprimerContente que tu aies aimé ! Je l'ai trouvé complètement délirant et adoré à la lecture celui-là :)
RépondreSupprimerEt moi donc :)
SupprimerÉtonnant, et intéressant ! Ca peut être sympa, comme lecture détente, entre deux trucs un poil plus ardus...
RépondreSupprimerC'est tout à fait ça. D'ailleurs j'ai toujours pas réussi à reprendre les trucs ardus depuis, mais passons xD
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