Après la petite merveille que s’était révélée être The Dark Knight (et même quatre ans après, ce film dépote toujours, alors que Batman Begins ne vieillit pas forcément aussi bien), j’attendais le troisième volet de Batman made in Christopher Nolan avec une certaine impatience
Il fallait donc absolument que je le vois avant de partir en vacances, je me suis donc ruée au cinéma le mercredi de la sortie (en bonne compagnie, peut-être qu’Elysio vous parlera sûrement de son expérience lui-aussi) pour aller voir The Dark Knight Rises.
(même qu’à force de piquer des titres des comics de Frank Miller, je commence vraiment à me demander pourquoi Batman Begins ne s’est pas appelé Batman : year one)
The Dark Knight Rises se déroule quelques huit années après le précédent opus, et nous ramène dans une Gotham qui a changé de visage : les criminels ne courent plus dans les rues, Batman n’y montre plus le bout de sa cape, et accessoirement, même Bruce Wayne vit en reclus dans son manoir.
Mais bien évidemment, tout ne va pas rester tranquille, notamment à cause des actions d’un certain Bane, ce qui va pousser Batman à reprendre du service.
Je vous avoue, à la sortie du cinéma, je ne savais que penser de ce troisième opus. En effet, je l’ai trouvé terriblement long (il faut presque deux heures de film pour que tous les éléments se mettent en place), et très décalé par rapport au précédent (l’histoire ne démarre pas de suite) et même à Batman en général.
Rien que le fait que les trois quarts du film se déroulent en plein jour, ça m’a un peu perturbé, et quand on ajoute en plus le fait que Batman soit loin d’être le protagoniste principal (son temps à l’écran est largement squatté par le Commissaire Gordon et le jeune Blake, sans parler de Catwoman, Bane et j’en passe des meilleurs), on se sent un peu perdu.
Ajoutez à cela le fait que ce film reprenne pas mal d’éléments de Batman Begins (alors que le deuxième film pouvait se voir de façon complètement indépendante), vous comprendrez mon scepticisme au début du film (où il ne se passait rien en plus, pour vous faire une idée, dans un trailer il y a une scène qu’on jurerait qu’elle ouvre le film, elle se situe vers le milieu je crois).
Et puis il y a la dernière heure qui rattrape le tout, avec enfin de l’action, et surtout, où tous les fils du scénario se rejoignent et s’emboitent à la perfection, avec quelques surprises pour les inattentifs dans mon genre, et surtout avec un très chouette travail de réinterprétation des comics que j’ai trouvé vraiment agréable.
Même que (mais ceci est un spoiler alors surlignez uniquement si vous avez vu le film), je me suis complètement fait avoir pour Talia alors que lorsque Bruce apprend que Bane est le fils de Ra’s Al Ghul’s, j’ai bien tilté que Ra’s, normalement, il a une fille (qui fait un gosse à Bruce en plus). Et ne parlons pas de Blake que je me disais que Nolan se foutait de nous à prétendre ne pas vouloir intégrer de Robin mais nous coller un assimilé dans les pattes. Je n’écoute jamais mon instinct, à tort.
Du coup même si ce n’est pas forcément un film que j’irais revoir (contrairement aux deux précédents), Christopher Nolan a réussi une fois encore à me retourner le cerveau avec un scénario parfaitement construit. The Dark Knight Rises n’est pas aussi tortueux que The Dark Knight (ou le Prestige, tant qu’à faire), mais il y a quand même une certaine virtuosité de l’écriture.
(Virtuosité qui fait que j’en viens à me demander ce que donnerait un scénario écrit conjointement par les frères Nolan ET Steven Moffat, ça ne me réussit pas la canicule)
En fait, The Dark Knight Rises aurait gagné à être un peu plus court (il y avait sûrement moyen de démarrer un peu plus vite), et surtout, à ne pas être la suite de The Dark Knight. Typiquement Bane est un méchant tout à fait honorable (terrifiant dans son côté calculateur, dans la loyauté qu’il inspire à ses hommes, et dans sa capacité à briser Batman dont il est par certains côtés la face obscure), mais à côté du Joker (qui lui était plutôt le contraire de Batman), il peine à peu à marquer les esprits.
Bref, si ce troisième Batman reste quand même un très bon film qui se démarque des films de super-héros hyper calibrés, il n’arrive ni à dépasser, ni même à égaler son prédécesseur (preuve une fois de plus que dans les trilogies, le deuxième volet est presque toujours le meilleur). Mais ça n’en reste pas moins une conclusion tout à fait satisfaisante à cette trilogie Batman.
(si on laisse de côté la performance de Marion Cotillard qui mériterait un razzie, les connaisseurs sauront de quelle scène je parle)
Ah pour ma part je l'ai trouvé meilleur que le précédent opus !
RépondreSupprimerDes goûts et des couleurs comme on dit ^^
Supprimer(menfin là je le reverrais bien pour me refaire un avis moins à chaud, mais je vais plutôt attendre le DVD)
Je n'ai pu le voir que vendredi, l'attente fut rude ;-)
RépondreSupprimerSinon que du bonheur. Grosse baffe dans ma tête et dans mes yeux.
Le démarage un peu lent du film ne pas particulièrement gêné, même s'il aurait mérité de commencer 8 ans avant, avec Batman blessé fuyant les forces de l'ordre. Pour une version longue peut-être ?
**Spoiler Inside**
En fait, je ne lui trouve pas vraiment de défaut à proprement parler. L'équilibre entre les personnage est étonnament bien gérer. Après un second épisode très fort, mais véritablement axé sur la trinité Batman / Dent / Joker, un épisode virtuose questionnant le statut du "sauveur" dans la société et avec un antagoniste jettant à Batman toute une série de test moraux destiné à faire plié le héros ; après tout ceci donc, il était naturel pour finir la trilogie qu'on s'attaque à d'autres aspects du mythe. Ra's Al Ghul à forgé Batman, le Joker l'a testé jusqu'au bout de ses principes, Bane à brisé Wayne et Batman. Du coup, Rise est autant l'histoire d'un homme/héros qui refuse de vieillir, d'abandonner sa ville et qui, une fois à terre, va devoir revenir, que l'histoire de ceux qu'il inspire ou à inspiré : Gordon, Blake, Kyle, Fox, la résistance...
C'est pour ça que Rise est et **doit** être la suite de TDK, et la fin de la trilogie. C'est un tout indissociable, une trinité dont chaque élément n'existe qu'en réaction au précédent opus, et comme nouvelle marche sur laquelle bâtir le suivant. Nolan à réellement construit quelque chose ici. La seule faiblesse étant dorénavant, comme tu le dis, l'épisode Begins qui parait un poil faible vis à vis du reste. Mais il remplit son rôle.
L'autre force de Nolan, c'est d'avoir réussi à pousser sa réflexion jusqu'au bout, tout en respectant les comics (les inspirations ne saurait se limitée à une seule période, voir A Long Halloween, The Dark Knight, Amère victoire pour ne citer qu'eux) et en les inscrivant dans une réalité tangible et « réaliste ».
Et puis sorti du génie de l'écriture, de la structure, des climax, de la constructions des personnages et de leur intrigues (principales ou secondaires), Nolan est un réalisateur incroyable dont je ne cesse d'admirer les choix, et la maturité grandissante de son travail.
Bref, pour moi, conclusion grandiose d'une trilogie grandiose, une des plus grandes baffe de ces dernières années, à des années lumières de 95% des productions Marvel et assimilées. Et surtout, c'est une oeuvre attemporelle : si ce n'est le 1 qui vieillira moins bien, la trilogie dans son ensemble gardera sa force dans le temps, et ça, c'est un petit miracle en soit.
ps : Jonathan Nolan à créer la série Person of Interest dont la saison 2 va être lancée prochainement. Je conseil à tout le monde, on y retrouve quelques thème de l'univers Batman ;-)
Tu m'étonnes que tu n'arrives pas à poster de tels commentaires du premier coup :P
SupprimerJ'avoue qu'il me faudra sans doute un deuxième visionnage (après avoir lu les comics dont il s'inspire) pour l'apprécier autant que toi je pense ^^
J'y vais tout à l'heure ! J'ai hâte tant j'avais apprécié le film précédent !^^
RépondreSupprimerEt moi donc, j'ai encore des frissons dans le dos quand je pense au Joker !
SupprimerC'est vrai qu'à un moment donnée je me suis demandé quand il allait commencer à "riser" Batman :D Je ne l'ai pas trouvé trop long pour autant, c'était très chouette et il y avait une chouette ambiance dans la salle (tout le monde a éclaté de rire lors de la scène en question avec Marion Cotillard). J'ai adoré les images apocalyptiques (quoi de plus bon qu'un pont à moitié détruit ?) Par contre, cohérence du scénario ... euh bon .. le jour où un film de super héros aura un scénario cohérent de bout en bout, je lui mettrai une note de 5 *sifflote* Rien que la scène d'ouverture du film est un peu absurde, malgré le fait qu'elle soit visuellement terrible.
RépondreSupprimerJe voulais dire "quoi de plus beau qu'un pont à moitié détruit" of course :D
RépondreSupprimerCa m'étonne pas les fous rires, le jour de la sortie ça avait déjà fait le tour du web... je comprends pas comment une aussi bonne actrice peut être aussi mauvaise par moments xD
Supprimer(et c'est vrai que ça a un côté fin du monde, tu m'étonnes que ça t'ai plu ^^)
"le jour où un film de super héros aura un scénario cohérent de bout en bout, je lui mettrai une note de 5"
RépondreSupprimerLes Indestructibles des studio Pixar qui n'a pas pris une ride à l'inverse des machins très solennels de Nolan.
Je ne suis pas tout à fait d'accord. Enfin pour les indestructibles je n'en doute pas que ça reste un classique (même si je ne l'ai pas vu depuis un bail), mais pour les Batman je pense qu'ils peuvent bien vieillir, au moins pour les 2 derniers (mais ça on le verra dans 10 ans, ils sont presque encore trop récents ^^)
SupprimerMême attente que pour toi, et même petite déception par rapport à l'IMMENSE Dark Knight. Seulement voilà, Bane n'est pas le Joker. Et Tom Hardy n'a pas le talent du regretté Heth Ledger... En revanche, cette Marion, quel talent !
RépondreSupprimerA.C.
C'est de l'ironie j'espère xD
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