jeudi 24 juillet 2014

Sandman intégrale 4 - Neil Gaiman


Et nous voilà arrivés à mi-chemin avec ce quatrième volume de Sandman (sur les sept que devrait compter cette nouvelle édition française). Je ne suis pas certaine que ce soit le milieu exact de la série en ce qui concerne la numérotation, mais en matière d'intrigue, il n'y a pas à douter, on a atteint le tournant de l'histoire.

Le tome 4 mélange, comme le précédent, des histoires courtes (qui formaient auparavant le volume Fables et réflexions) et une intrigue plus dense, celle de Vies brèves. Alors que j'avais trouvé le mélange étrange dans le tome 3, celui-ci est bien mieux passé cette fois-ci, sans doute parce que les histoires courtes sont moins nombreuses (trois seulement), et que l'une d'elle est en lien direct avec la grande intrigue, ce qui la met finalement beaucoup plus en valeur.

La peur de choir

Cette petite histoire porte sur un metteur en scène qui s'apprête à tout lâcher juste avant la première de sa pièce, et qui fait alors un rêve très étrange. Même si c'est un récit assez anecdoctique, je l'aime bien car il met bien en avant toute l'étrangeté des rêves qu'on faire, et offre une jolie mise en bouche avant la suite de l'histoire.

Le parlement des freux

L'histoire suivante continue à nous faire explorer le rêve, au travers d'une séance de thé et de contes chez Abel et Cain. L'ambiance est forcément étrange, et c'est assez délicieux de voir interagir les différents habitants du Rêve entre eux. J'aime aussi les différentes histoires racontées, certaines restant à l'esprit bien après la lecture.

Le chant d'Orphée

Après deux récits plutôt courts, on s'attaque à un texte plus consistant qui réécrit le mythe d'Orphée en l'intégrant à la mythologie Sandman, détaillant enfin l'histoire d'un personnage évoqué dans Calliope et au centre de l'histoire de Thermidor.

C'est assez marrant parce que la réécriture n'a rien d'extraordinaire en elle-même (même si c'est assez rigolo de croiser les Infinis à un mariage en Grèce antique), mais j'ai été frappée en relisant cette histoire par le rôle centrale qu'elle joue dans l'intrigue.

Du coup je trouve qu'il est bien plus agréable de la trouver dans le même tome et juste avant Vies brèves plutôt que séparée comme dans l'ancienne édition, tant elle permet de mesurer le chemin parcouru par le Rêve depuis l'histoire d'Orphée, tout en donnant le contexte nécessaire pour aborder le dernier acte de l'histoire.

Vies brèves

J'avais déjà eu l'occasion de chroniquer ce récit il y a quelques années de cela, et c'est assez marrant de voir à quel point j'ai toujours autant de mal à parler de cette aventure où le Rêve part en compagnie du Délire à la recherche de son frère disparu, Destruction. Il faut dire que c'est vraiment le début du dernier acte, après la lecture de cette histoire, il n'est juste plus possible de revenir en arrière (et ne parlons même pas d'abandonner la lecture).

J'aime beaucoup le fait que ce soit une histoire d'Infinis, où tous font au moins une apparition, ce qui donne l'occasion de leur découvrir tout plein de nuances (notamment lorsqu'on croise le Désespoir). Et il est difficile de résister au duo formé par le Rêve (extrèmement sérieux) et le Délire (tellement colorée et excentrique).

J'aime également leurs pérégrinations dans le monde réel et la belle galerie de personnages rencontrés (ou manqués de peu). Comme d'habitude, les petites histoires sont aussi intéressantes que la grande, et on savoure les appartés et flash-backs éventuels autant que le reste.

Bref c'est une superbe histoire comme on ne peut en lire que dans Sandman, et on relit ça avec le même plaisir que lors de la première lecture (d'autant plus qu'on en profite pour éclaircir certaines allusions au passage, vu qu'on a toutes les cartes en main).

Les bonus

De ce côté-ci on est plutôt gâté dans ce volume : de très belles galeries d'images, les habituels et très enrichissants entretiens avec l'auteur, et Comment ils se sont rencontrés, une petite histoire avec le Désir que je ne suis pas sûre d'avoir comprise (mais il doit me manquer quelques références culturelles).

Bref, comme d'habitude, on n'est pas volé sur la marchandise. Il ne me reste plus qu'à patienter jusqu'au volume suivant, qui arrivera très vite je l'espère !

CITRIQ

4 commentaires:

Lorhkan a dit…

J'ai du mal à trouver les finances, mais cette saga c'est achat obligé. Ceci dit je traine un peu, je n'ai toujours pas le tome 3...

Vert a dit…

@Lorhkan
Je comprends, à 35 euros le volume ça fait vite cher si on en achète deux d'un coup. Moi ça devient mon achat livresque du mois, faut voir le côté positif ça aide à vider la PàL du coup ;D

JainaXF a dit…

J'ai lu les 3 premiers tomes grâce à la médiathèque, mais les tomes suivants ont l'air plus difficiles à avoir...(etje manque de place pour acheter de tels pavés).
Je vais m'armer de patience, mais il faut que je continue la série, j'ai adoré les 3 premiers !

Vert a dit…

@JainaXF
Si tu parles de l'édition Urban Comics, c'est normal que la suite soit difficile à obtenir (le 4 vient de sortir en juin). Y'a toujours l'ancienne édition Delcourt/Panini qui doit prendre la poussière dans certaines bibliothèques par contre si tu veux connaitre la fin plus vite ^^.