mardi 20 septembre 2011

La chute d’Hypérion - Dan Simmons


Histoire de continuer sur ma lancée space-opera, et parce que le premier volet, Hypérion, m’avait bien plus, j’ai continué mon exploration de Dan Simmons et de ses Cantos d’Hypérion avec La chute d’Hypérion.

L’histoire reprend là où elle s’arrêtait dans le tome précédent, à l’aube d’une guerre entre les Extros et le Retz, alors que les pèlerins arrivent aux mystérieux Tombeaux du Temps. Leur passé a été dévoilé au gré de leur voyage, il est maintenant temps de se pencher sur leur destinée, alors que sur Tau Ceti Centrale, la Présidente Meina Gladstone organise la guerre sous le regard d’un certain John Severn dont les rêves lui montrent les agissements des pèlerins.

C’est assez marrant comme deux romans d’un même cycle peuvent être aussi différents. Autant je trouvais un caractère presque intimiste à Hypérion, qui se centrait sur les personnages même, autant La chute d’Hypérion a une envergure épique quasiment homérique.

En effet, on se retrouve tout à coup avec tous les éléments patiemment mis en place auparavant trouvent leur signification, et se percutent et s’affrontent dans une bataille assez complexe : les Pèlerins se séparent et se retrouvent, affrontent leurs destins respectifs, suivis de loin par ce mystérieux artiste qu’est John Severn.

Je ne rentrerais pas dans le détail pour ne pas spoiler, mais l’intrigue est passionnante, et particulièrement riche : en évènements (difficile de lâcher le roman avant d’en connaître la fin), en émotions (certaines conclusions pourraient vous faire verser une petite larme), en réflexions (de la religion aux intelligences artificielles, il y a de quoi faire), et même en niveaux de lecture.

J’avais un peu oublié d’en parler quand je rédigeais ma chronique d’Hypérion, mais il y a notamment tout un jeu avec l’œuvre de Keats, que j’ai bien du mal à saisir vu mes connaissances dans le domaine. Mais il ne fait aucun doute que c’est très travaillé, vu de l’extérieur.

Autant dire que cette lecture a été une très belle découverte, même si j’ai un peu de mal à en parler. J’ai trouvé très intéressant la vision de l’évolution humaine notamment, et toute l’interrogation sur cette vie ultra connectée que mène cette humanité du futur (via sa dépendance à l’infosphère, et au réseau distrans qui assure des communications instantanées).

Ce livre a été écrit en 1990, Internet était loin d’être ce qu’il est aujourd’hui, pas plus que les téléphones portables qui ne quittent plus, et pourtant Dan Simmons a drôlement bien cerné le sujet. Toute la thématique des voyages instantanés qui rapprochent les planètes mais tendent à détruire leur écosystème est bien intéressante aussi.

En fait ce roman peut se résumer à un « c’est génial », ou exige un développement de cinq pages sur la richesse de son contenu. Et comme je l’ai terminé il y a déjà trois semaines, j’ai un peu de mal à revenir dessus (pardon, je ne le ferais plus).

Je garderais cependant un souvenir très affectueux de la plupart des principaux protagonistes : le dilemme de Sol face à sa fille qui rajeunit, le Consul qui enchaîne trahison sur trahison, la présidente Gladstone qui fait des choix très difficiles…

En tout cas, je suis contente d’avoir enfin lu ce classique de la science-fiction, qui m’a réconcilié avec cet auteur. J’avais en effet essayé de lire son autre œuvre la plus connue, l’Echiquier du mal, il y a très longtemps, et j’avais calé sur le premier chapitre. Je réessayerais peut-être à l’occasion, ou bien je continuerais les Cantos avec le cycle d’Endymion

7 commentaires:

  1. Bravo pour cette belle chronique... Si tu as envie de "savoir", le mieux est de se plonger dans la suite, à savoir, "Endymion" :) !

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  2. Un de mes auteurs préférés. J'ai commencé par cette série, qui est géniale dans son ensemble, avec quand même la phase Endymion un peu en dessous. Mais l'Eveil d'Endymion reviens au top. Quant au reste de son œuvre, elle est vraiment intéressante. Il me semble que tu as lu Terreur, que je trouve également génial. L’Échiquier du mal est très bien, mais très sombre et violent. J'ai trouvé la Série Ilium - Olympos vraiment intéressante, originale et bien écrite, mais il y a des longueurs. Plus récemment j'ai lu Drood, qui est une merveille, mais il faut plus s'attendre à la biographie d'un auteur qu'à du réel fantastique (enfin selon moi).

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  3. @Anudar
    Je suis assez tentée, mais je vais ptêtre attendre le prochain SSW de Lhisbei :D

    @Mimouille
    Non je n'ai pas lu Terreur, à vrai dire c'est les premiers Dan Simmons que je finis. Je réessaierai ptêtre l'Echiquier, le concept à la base me plaisait beaucoup... mais sûrement Endymion avant, vu qu'on me le recommande de partout ^^

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  4. J'ai adoré cette oeuvre, c'est sans doute mon space-opera littéraire préféré !
    Je suis d'accord avec Anudar, Endymion est un peu ling, mais sa suite m'a de nouveau emporté !
    J'ai lu Illium il y a quelques mois, j'ai mis de temps à me plonger dedans, mais ensuite c'est excellent ! Il faut que ke lise Olympos !

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  5. J'avais pas vu des supers retours sur Illium, du coup j'ai jamais trop voulu tenté vu le pavé que c'est. Par contre Endymion je le note dans un coin ^^

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  6. Jamais lu mais sur ma liste. J'ai aimé tout ce que j'ai lu de l'auteur à date (bon, c'est peu... mais quand même, c'Est bon signe!)

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  7. Tout à fait, c'est un bon début. Jusque là je n'avais pas aimé ce que j'avais lu de Dan Simmons personnellement (enfin j'avais bloqué au 1er chapitre ceci dit xD)

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