mardi 30 août 2011

Hypérion - Dan Simmons


Et c’est presque à date anniversaire que je rends ma chronique de ce livre, qui faisait partie de mon colis de swap Star Wars l’an dernier. J’ai un peu honte d’avoir mis tant de temps à lire ce classique, parce que c’est vraiment un très bon bouquin.

D’autre part, j’avais très envie de le lire depuis que j’en ai écouté un extrait dans l’émission spécial SF de Ca peut pas faire de mal l’été dernier (en deux parties, elle a déjà été rediffusée, il faut garder un œil sur le programme). Ceci dit, Guillaume Galienne lit tellement bien à voix haute qu'il vous donnerait envie de lire de la poésie autobiographique azerbaïdjanaise. Mais je m'égare.

Hypérion nous emmène dans un lointain futur, qualifié de post-hégirien (qui marque le départ de la Terre pour le reste de l’espace, ou sa destruction, je ne sais plus exactement quoi), où les humains vivent sur de multiples planètes (l’Hégémonie), entre lesquels ils transitent soit de façon instantanée (via les distrans, des sortes de téléporteurs qui offre la possibilité d'avoir des maisons où chaque pièce est sur une planète différente), soit en vaisseau spatial (avec décalage temporel inclus).

Bien évidemment, il y a un ennemi prêt à fondre sur l’Hégémonie (les Extros), et une planète mystérieuse au cœur de tous les enjeux : Hypérion, ses tombeaux du temps et son terrifiant gritche. Alors que les tombeaux s’apprêtent à s’ouvrir, sept pèlerins sont envoyés afin de sauver la situation.

Hyperion raconte leur voyage à travers la planète jusqu’aux tombeaux du temps. Le périple en lui-même est assez paisible, les sept compagnons en profitent donc pour raconter leurs histoires respectives. On se rend très vite compte qu’aucun d’entre eux n’a été choisi au hasard, bien au contraire : chacun a une raison particulière d’être présent.

Ces histoires dans l’histoire font toute la force du roman. Chacun est différente dans le ton, dans le sujet, et même dans le mode de narration (entre les nombreux écarts de Silenus et le ton très film noir de Lamia).

Une à une, elles brossent le tableau d’un univers immense, riche, et qu’on perçoit assez vite comme pourri jusqu’à la moelle, même si ça n’empêche personne de mener sa petite vie tranquille. C’est très agréable d’aborder des sujets très différents (la guerre avec le colonel, la religion avec le Père Hoyt, les IA avec Lamia, et plus prosaïquement le monde de l’édition avec Silenus), et de repérer les liens entre les histoires, comme si tout cela n’était qu’un vaste puzzle.

Certains personnages sont plus attachants que d’autres, et certaines histoires vous toucheront plus que d’autres, bien évidemment. J’ai personnellement accroché aux sujets les plus « banales », à savoir celle de Sol Weintraub (qui offre à sa façon un sacré parallèle avec la maladie d’Alzheimer) et celle du Consul (tout en déconstruction et en décalage temporel).

En tout cas c’est un roman (en deux volumes chez Pocket, faites attention) qui se dévore, et qui mérite amplement son statut de « classique », tant son univers est vaste, et sa narration prenante. J’ai déjà acheté la suite, vous devriez assez vite en entendre parler.


CITRIQ

8 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

J'ai une collègue de boulot, entre les mains de laquelle j'ai placé Le Trône de Fer - la pauvre s'est enfermée pendant trois week-end chez elle pour tous les lire - qui n'arrête pas d'en parler. Fait partie de ma liste d'incontournables à lire un jour.
La couverture du premier tome est vraiment très jolie.

Vert a dit…

J'aime beaucoup les nouvelles couvertures aussi, j'ai failli acheter le reste du cycle en occas mais les vieilles éditions sont moins classes. En tout cas je te le recommande (pour le Summer SW épisode VI peut-être :D)

Eirilys a dit…

J'ai calé entre le tome 1 et 2 ( je ne sais pas pourquoi car j'ai beaucoup aimé ) mais ta chronique me donne envie de m'y remettre.

Vert a dit…

Il faut, surtout que c'est un seul roman à la base, donc y'a pas de raison de caler entre les 2 (quoique j'ai eu du mal sur certaines histoires...)

Julien le Naufragé a dit…

Un très grand classique de la SF, ou qui le deviendra. Un livre dont il est difficile de se décrocher! ;-)

Vert a dit…

Tout à fait, faut que je rédige ma chronique sur la suite d'ailleurs ^^

Marion a dit…

Tiens, peut être que je vais commencer mon aventure SF avec Hypérion. Tu l'as bien vendu :D On verra s'il est dispo à la médiathèque avant (j'suis pas folle, je vais pas acheter direct de la SF sans être sure que ça me plaise :D)

Vert a dit…

Bah comme je l'ai dis par mail, j'osais pas trop te le proposer parce que y'a des bons passages techno-babble, mais y'a un fort côté fantasy donc tu peux tenter quand même (la biblio n'engage à rien en plus ^^)