jeudi 29 septembre 2011

Habemus Papam - Nanni Moretti


Je n’avais rien entendu de ce film-là avant de tomber sur sa bande-annonce au cinéma, et sans trop savoir pourquoi, sans doute attirée par l’aspect décalé d’un ton comique en plein cœur du Vatican, je suis allée voir à quoi pouvait bien ressembler ce film.

Habemus Papam ("Nous avons un pape" pour les non latinistes), nous raconte l’élection d’un pape (imaginaire) qui tourne au vinaigre lorsque celui-ci refuse d'apparaître à la foule et d’assumer sa charge, ce qui n’arrange les affaires de personne (vu qu’ils ont un pape, la fumée blanche le prouve, mais personne ne l’a vu et il n’a même pas de nom).

Le film nous invite à suivre les pas de ce pape qui ne veut pas l’être à la recherche de lui-même, pendant que les cardinaux se démènent pour le convaincre de reprendre son poste. Quitte à faire appel à un psychanalyste par exemple…

C’est assez marrant parce qu’il y a un côté presque documentaire qui donne un aspect très réaliste à ce film qui nous fait visiter le Vatican, et en même temps, on a l’impression de visiter un monde parallèle tellement ce qu’on voit est décalé.

Bien sûr, il y a des éléments comiques non négligeables (à vrai dire presque toute l’histoire ressemble à une gigantesque farce, la confrontation entre le psy et les cardinaux est à mourir de rire), mais aussi l’univers à part du plus petit Etat du monde, avec ses gardes suisses et ses cardinaux qui vivent dans leur monde à eux (qui semble être sur une autre planète).

Habemus Papam est intéressant, drôle, jamais barbant. Bizarrement, pour un sujet religieux, il parle très peu religion, et on passe un bon moment à suivre les dialogues qui sont à la fois drôles et intelligents (il y a des milliards de références qui m’ont échappé à mon avis).

Il n’y a que la fin complètement inattendue et assez décalée par rapport au film, qui m’a laissé un peu sceptique (à la limite de me gâcher le film), il y a quelque chose de très personnel et de triste qui dérange. Mais ça n’enlève presque rien à ce film improbable.

Et puis ce qui est chouette, c’est qu’on peut compléter ses connaissances sur le Vatican en écoutant ensuite la très intéressante émission de la Marche de l’Histoire sur le métier de pape, et c’est même sacrément intéressant (je ne savais même pas qu’entre 1870 et 1929 le pape n’avait plus d’Etat à proprement parlé, entre autres choses).

3 commentaires:

  1. le métier de pape ?
    Quand je serai grand, moi, je ferai Pape ! (?)
    Encore plus dur à imaginer au féminin...
    Quand je serai grande, moi, je serai Pape !

    Néanmoins j'ai vu aussi la Bande annonce et ça m'a donné envie sans en savoir autant de l'histoire... Nanno Moretti est un bon conteur de toute façon !

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  2. Non, non, papesse, comme la papesse Jeanne ! :D

    C'est dommage les fins qui brisent tout :(

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  3. @Fenoire
    C'est le titre de l'émission, j'ai rien inventé, ils évoquent justement son ambiguïté, vis à vis du fait que les Papes faits pour le "poste" sont rares car en général le conclave élit toujours un pape ni trop conservateur, ni trop réformiste, donc pas forcément ceux qui ont le plus la carrure. Ce film le montre bien d'ailleurs :D

    @Nariel
    Oui, enfin une semaine plus tard je l'ai presque oubliée, du coup je garde un meilleur souvenir ^^

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