dimanche 2 mars 2014

Préquelle et Celles qui marchent dans l'ombre - Jean-Philippe Jaworski

Histoire de ne pas faire comme tous ces moutons qui lisent Même pas mort, je me suis plongée l'autre jour dans deux nouvelles du même auteur qui avaient trouvé leur chemin jusqu'à ma liseuse. Ni l'une ni l'autre ne sont des nouvelles exceptionnelles, mais comme tout texte de Jaworski, elles se lisent avec grand plaisir et offrent un agréable petit moment de lecture entre deux gros textes.

Préquelle

Publiée à l'origine dans l'anthologie des Utopiales, année 2009, Préquelle m'a beaucoup fait pensé à Janua Vera (la nouvelle, pas le recueil) dans cette mise en scène d'une figure mythique de roi, avec un côté primitif qui me fait toujours un peu penser à Gilgamesh.

A quelque part entre la légende et l'histoire réelle (et encore, c'est la conclusion qui m'a amené à le penser, sinon j'aurais juré que c'était la Cimmérie de Conan !), cette nouvelle nous raconte le destin d'un roi qui voulait se forger une épée magique pour conquérir le monde.

Ce qui est chouette lorsqu'on raconte une légende, c'est qu'on n'a pas besoin de beaucoup de pages pour raconter une belle histoire, et Jaworski l'a bien compris : en à peine 26 pages (selon ma liseuse), il nous livre une authentique épopée sacrément prenante, qui remplit tout à fait son office.

Celles qui marchent dans l'ombre

Issu de l'anthologie Mythophages (de feu les éditions de l'Oxymore), ce deuxième texte s'intéresse à une autre époque et à un autre lieu : la Grèce antique. On y suit les traces d'un homme sans cesse traqué par de mystérieuses et horrible créatures.

Jaworski réécrit à sa sauce une authentique tragédie grecque, et s'amuse en chemin à évoquer ou à faire apparaître moult figures mythologiques, sans forcément les nommer clairement, si bien que si l'on ne dispose pas des références adéquates, il faut lire toute la nouvelle et faire quelques recherches derrière pour comprendre l'ensemble du texte.

C'est peut-être un peu le défaut de Celles qui marchent dans l'ombre, de rester un peu obscur pour les non-connaisseurs (j'ai très vite identifié les Erynies, mais uniquement grâce à Neil Gaiman qui les a également mises en scène), mais cela fait aussi son charme, d'entretenir une part de mystère jusqu'à la dernière phrase ou presque.

Cette deuxième nouvelle, avec sa réécriture de mythe grec, rentre bien évidemment dans le cadre du challenge Winter Mythic Fiction. C'est un peu moins évident pour le premier texte où j'ai encore du mal à déterminer si on est dans la légende, le mythe ou la fiction historique... vous jugerez par vous-même !


4 commentaires:

Hiro a dit…

Intéressant. Je viens tout juste de terminer "Même pas Mort", comme l'ensemble de l'univers manifestement, et ces nouvelles me font également bien envie.

Baroona a dit…

*bave d'envie*
Et je n'ai pas encore lu "Janua Vera". Ah, avoir du Jaworski inédit à lire, la vie est belle. \o/

Lune a dit…

Bêêêêêêêê !!!!!!!!!!!! Même pas mort c'est le bien :p

Vert a dit…

@Hiro
Ca devrait te plaire sans aucun doute (même si c'est plus court ^^)

@Baroona
Oui c'est un peu ce que je me dis à chaque fois que je vois Même pas mort en librairie et que je sors sans l'acheter :D.

@Lune
Je n'en doute pas mais j'ai un budget livre un peu réduit ces temps-ci, donc il patientera (du coup j'attendrais moins longtemps la suite faut voir le positif :D)