samedi 8 décembre 2018

Souvenirs des Utopiales 2018


Comme chaque année fin octobre début novembre, les amateurs et amatrices de science et de science-fiction se retrouvent aux Utopiales à Nantes. Et comme chaque année après des journées bien remplies en festival, tous ou presque sont tous frappés par le blues post-Utopiales en reprenant le cours de leur vie. Histoire de se remonter le moral (que l’on ait pu ou non venir aux Utopiales), faisons donc une petite balade dans mes souvenirs de cette édition.


Cette année je dois avouer que j’ai vraiment fait un festival à la cool. Il faut dire que c’était la première fois que je lâchais ma fille pour plus d’une journée, mon cerveau s’est donc un peu déconnecté. J’ai surtout profité du lieu, légèrement réorganisé cette année pour mieux accueillir la foule des grands jours.

Et ma foi j’ai moins senti l’affluence que l’an dernier, mais je n’étais là que le vendredi et le samedi et je n’ai pas eu de problème pour accéder aux conférences vu que je n’en ai fait qu’une seule. Le reste du temps, je l’ai passé entre la librairie et les expositions.


La librairie était comme chaque année autant un lieu à chérir qu’un antre de la damnation. Voir autant de livres de SFFF réunis en un seul lieu, cela a de quoi donner le tournis, et il faut savoir contenir ses frénésies d’achat, surtout lorsqu’on n’a plus de place chez soi. J’ai été raisonnable, comme on le verra plus loin.

Cette année, les dédicaces étaient organisées comme les conférences avec des créneaux décalés d’une demi-heure. J’ai trouvé que c’était une excellente idée, cela évite de passer en coup de vent à la librairie pour voir un auteur et de repartir une heure ailleurs. C’était tellement efficace que j’ai pu faire signer toute mon anthologie en presque une après-midi !

(en fait il m’a manqué deux signatures mais la première autrice n’avait pas de créneau de dédicace de prévu et la deuxième étant Ursula K. Le Guin, il était un peu difficile de la faire venir sauf à aller faire un tour du côté de l’ultime rivage…).


Entre deux dédicaces, j’ai visité toutes les expositions, à commencer par celle de l’auteur de l’affiche, Be-Deum. Esthétiquement ce n’est pas trop ma passion, mais j’ai trouvé les grands panneaux avec des affiches, des fausses pubs et des citations en tout genre très intéressants. Limite je n’aurais pas dit non à une explication de texte !


Dans une veine complètement bien différente, j’ai bien apprécié l’exposition Post-mortem et au-delà, sorte de cabinet de curiosité organisé par la bibliothèque municipale et le muséum de Nantes. C’était assez rigolo de voir se côtoyer fossiles, têtes réduites, œufs d’animaux et même une racine de mandragore !


Juste à côté, on pouvait admirer l’exposition consacrée au Petit bestiaire fantastique, un ouvrage s’amusant à présenter des monstres de culture geek aux enfants. J’ai complément craqué pour ce style enfantin utilisé pour parler de monstres à tentacules, de dragons et d’aliens terrifiants. Assez logiquement, je me suis offert le livre (enfin disons que c’est un investissement pour Mini-Vert pour quand elle sera plus grande).


L’exposition la plus courue du festival était assurément C’est arrivé demain, une exposition interactive autour des bandes-dessinées de SF pour laquelle il fallait faire une queue pas possible, même le matin, les places étant limitée. L’attente était bien récompensée, rassurez-vous.

La première « salle » permettait de voyager dans l’univers de Shangri-La avec une tablette, plutôt rigolo même si mon poignet n’a pas trop apprécié de devoir porter la tablette à bout de bras, du coup j’ai préféré ne pas tester toutes les alternatives. La deuxième salle était consacrée à la BD Dans la combi de Thomas Pesquet, avec de faux panneaux de commandes de la station internationale à activer pour faire apparaître vidéos, images et citations.

Le « clou » de l’exposition était clairement la troisième salle, où on revivait une scène de la BD Universal War One avec un casque de réalité virtuelle. Qu’on ait lu ou non la BD en question, le résultat est juste très impressionnant !


Cette année j’ai enfin pris le temps d’aller visiter l’exposition du Lieu unique, non loin de la Cité des Congrès, l’occasion de découvrir un lieu d’exposition sympathique doté d’une librairie bien pourvue dans laquelle j’ai bien failli craquer pour des livres pour enfants.

L’exposition étant de l’art contemporain, c’était à la fois curieux, drôle et incompréhensible. Pour la petite blague c’est en rédigeant ce compte rendu que j’ai réalisé que je n’avais pas du tout vu l’exposition associée aux Utopiales (Dans l’infini et autres histoires) mais une autre qui n’avait pas grand-chose à voir intitulée Par-delà l’horizon liquide. Oui c’était des Utopiales à la cool et aussi à la masse !


La seule conférence que je ne voulais pas rater cette année était celle en hommage à Ursula K. Le Guin. Comme souvent avec ce genre de conférence, on aurait aimé plus long, avec plus d’intervenants, mais ceux qui étaient présents ont fait un très bon boulot, avec autant d’analyse sur son œuvre que de témoignages personnels intéressants.

J’ai posté mes morceaux préférés sur Twitter, je vous y renvoie. Je rajouterais le lien vers le mp3 de la conférence dès que je l’aurais trouvé.

La conférence était suivie par la projection du documentaire Worlds of Ursula K. Le Guin dont je vous met le trailer juste en dessous.



Je ne sais pas si on aura d’autres occasions de le voir en France un jour (à part un soir très tard sur Arte, je compte donc sur Le chien critique pour le repérer dans ce cas-là), mais en tout cas c’est très un très beau documentaire qui trace un superbe portrait d’une sacrée personne, avec des interviews très intéressantes d’elle (j’admire le recul qu’elle a sur son œuvre), de magnifiques mises en animation de ses œuvres et tout plein de chouettes témoignages d’autres auteurs.


Cela a sans doute impacté mon bilan achats puisque j’ai profité de leur présence à la librairie pour me profiter les quatre tomes des Chats volants, une série de romans jeunesse écrite par Ursula K. Le Guin. A défaut de mettre la main sur Malafrena et les Chroniques orsiniennes… Et puis Mini-Vert pourra les lire plus tard. Comme pour Le petit bestiaire fantastique.

J’ai également pris les deux anthologies du festival (oui il y en avait deux cette année). L’anthologie classique est pour moi. La jeunesse est destinée à mon filleul, mais j’ai pris le temps de la lire avant de lui offrir, pour « tester ». Quant à Déracinée, c’est mon achat « plaisir » juste pour moi. Le bilan est plutôt raisonnable, vous en conviendrez.

Et après deux jours de présence, il était déjà temps de quitter le festival hélas. C’était un peu un crève-cœur, d’autant plus que j’ai raté le resto des blogueurs le samedi soir (franchement la vieille salade de chez Paul seule dans son train, c’est beaucoup moins joyeux).

Mais j’étais tout de même contente de croiser tout le monde (non n’insistez pas, si je commence une liste je vais forcément oublier quelqu’un et en plus ma fille va avoir faim le temps que je la termine, vous ne voudriez pas faire pleurer un bébé quand même ?), même pour quelques instants de rigolade ou de débat de haut vol entre la librairie, les expos et le bar.

A l’année prochaine pour de nouvelles aventures !

Infos utiles : Les Utopiales est un festival international de science-fiction qui se déroule à Nantes chaque année fin octobre-début novembre. Plus d'informations sur le site du festival.


13 commentaires:

Baroona a dit…

"Bonjour, Police des excuses. Nous voulions seulement vous prévenir que vous arrivez à l'utilisation maximale acceptable de l'excuse "c'est pour Mini-Vert". Veuillez noter que des poursuites pourraient être engagées en cas de dépassement d'exagération. Cordialement."
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Je ne lis plus la rubrique du chien que pour espérer y voir apparaitre le documentaire sur Le Guin. J'ai confiance en Arte, un jour...
Sympathique compte-rendu en tout cas, et incroyable anecdote de visite d'exposition. xD

Tigger Lilly a dit…

A la cool mais efficace tout de même !
Chouette compte-rendu ^^

Vert a dit…

@Baroona
Pardon, promis je ne le ferais plus... jusqu'au prochain article xD

Vert a dit…

@Tigger Lilly
Merci ^^

Acr0 a dit…

Un bien joli moment :) Ton anthologie presque entièrement dédidacée montre bien que les créneaux en décalé fonctionnent. Tu devais être ravie et du contenu de la conférence et de ce documentaire sur cette autrice que tu affectionnes. Bilan positif concernant les livres, un butin juste comme il faut. Je suis curieuse aussi de Déracinée et il faut dire que cette couverture me plait bien.

Alys a dit…

Bravo Baroona :p :p

Alys a dit…

Top top top!!! :)
(Superbe, la réplique "My French has been rusted into silence"!!! <3)

itenarasa a dit…

ça me colle le sourire les reviews Utopiales.
ça a été un plaisir de faire ta connaissance IRL

Pour le reste, à la cool aussi ^^

Ah et merci pour le lien ytb, j'espère qu'Arte nous montrera le film un de ces jours. Cette femme que je découvre surtout à travers les copinautes semble avoir été une autrice majeure de la littérature SFF. Cet été je me suis achetée Terremer pour me frotter à son style et ses histoires.

Et puis un joli petit butin pour toi et mini toi :)

shaya a dit…

Je me remets pas de cette erreur d'exposition au Lieu Unique. Dire qu'on n'y va jamais d'habitude !

Vert a dit…

@Acr0
Je vais le lire prochainement, je pourrais te dire si ça en vaut la peine (bon après le temps que je le lise, que je le chronique et que ça soit publié, ça sera peut-être l'été prochain xD)

Vert a dit…

@Alys
Oui la formule est super jolie ^^

Vert a dit…

@Itenarasa
Je te souhaite une belle découverte de Terremer alors ^^

Vert a dit…

@Shaya
Ca nous fait un défi pour l'année prochaine : y aller ET voir la bonne expo !