Chaque édition des Utopiales s’accompagne toujours de son anthologie de nouvelles, que j’achète, fais dédicacer et lis toujours avec plaisir. Cette année, le festival ne proposait pas une mais deux anthologies : la traditionnelle et une mini-anthologie destinée au jeune public. Comme j’avais justement un cadeau à faire à mon filleul, j’ai décidé de tester cette nouveauté.
Les Utop’jeunesse 18 de son petit nom (ou « Utopiales jeunesse 2018 » selon la page que vous regardez) se compose de cinq nouvelles. Trois sont écrites par des autrices bien connus en SFFF, et deux par les heureux lauréats du concours de nouvelles jeunesse de l’année précédente.
L’ouvrage s’ouvre sur une préface de Jeanne A. Debats bien fendarde sur ce qu’est la SF. J’ignore si les petits jeunes apprécieront toutes les remarques et références, mais c’est une chouette introduction qui met les choses dans leur contexte sans raconter pour autant toutes les nouvelles, bravo !
On commence ensuite par une première nouvelle, Mélomania de Sylvie Lainé. Comme je l’avais déjà lue dans son recueil de nouvelles Fidèle à son pas balancé (si vous ne l’avez pas lu, il serait temps de vous y mettre !), ce n’est pas vraiment une découverte mais retenez que c’est une jolie nouvelle qui transforme un concept à priori horrifique en une histoire fort touchante.
Danielle Martinigol nous propose ensuite avec Crève-Horizon une histoire qui se déroule entre deux mondes, notre bonne vieille Terre et une planète orbitant autour d’une autre étoile où vit une civilisation de chevaux. L’univers est chouette et n’aura aucun mal à charmer un jeune public (moi un peu moins mais j’ai jamais été passionnée par les dadas :p).
Avec Sans but ni fin ni port d’attache, Sylvie Denis propose une superbe histoire d’amitié et d’aventure sur le thème du passager clandestin et de la différence. C’est un texte superbe, à recommander à tout âge.
On enchaîne ensuite avec les nouvelles des plus jeunes. Un programme sachant tuer… de Nils Bouchet (lauréat niveau lycée) évoque un peu Minority Report avec son univers où les hors-la-loi sont éliminés avant qu’ils ne commettent leurs crimes pour réduire la surpopulation. Nouvelle mode de Louane Roland (lauréate niveau collège), qui raconte l’histoire d’une jeune fille qui a la capacité de rêver le futur.
Les deux textes sont presque trop courts, mais j’avoue être assez bluffée par le niveau de ces jeunes auteurs qui débordent d’idées et qui témoignent déjà d’une belle écriture. Je ne suis pas sûre que j’aurais été capable d’écrire aussi bien à leur âge.
Voilà pour ce recueil jeunesse. Si vous vous intéressez aux trois autrices au sommaire, il n’est pas forcément très intéressant vu qu’il ne s’agit pas de textes inédits (quoique le Danielle Martinigol ne doit pas être simple à trouver dans son édition d’origine). Si par contre vous chercher une idée cadeau pour un jeune lecteur et que la couverture ne le rebute pas, vous avez là une excellente occasion de l’initier aux nouvelles de SF.
Infos utiles : Les Utop’jeunesse 18 est un anthologie de cinq nouvelles dirigée par Jeanne A. Debats et publiée aux éditions ActuSF en 2018. Comptez 144 pages pour 5 euros.
D’autres avis : Les chroniques d’une Nantaise, Les lectures de Sophie
Super! Ils ont bien fait de faire une version jeunesse. Je note une histoire sur des chevaux!! Trop fou!! :D
RépondreSupprimerQuand à "je l’avais déjà lue dans son recueil de nouvelles Fidèle à son pas balancé (si vous ne l’avez pas lu, il serait temps de vous y mettre !)".... Et bien je sifflote. :p
@Alys
SupprimerUn jour tu vas le recevoir en cadeau, tu n'auras plus le choix ;p
Je serais curieuse de savoir ce que ton filleul en aura pensé.
RépondreSupprimer+1, c'est quand même le premier concerné. ^^
Supprimer(je note aussi le prix que je trouve sympa)
@Tigger Lilly & Baroona
SupprimerJ’essaierais d'avoir son avis mais c'est un ado, ça risque d'être très bref xD
Tu crois que ça passerait pour un enfant de 10 ans ? Ça pourrait faire un bon cadeau pour mon neveu le plus âgé l'an prochain !
RépondreSupprimer@Shaya
SupprimerDifficile à dire. Le Martinigol est je pense très accessible. Le Sylvie Denis me paraît un cran au dessus (quoique un enfant passera peut-être juste à côté de certains éléments). Le Sylvie Lainé se lit à tout âge mais on n'y verra pas forcément la même chose.