Au mois de juin, L'Atalante a proposé en numérique dix nouvelles gratuites lors de sa décade de l'imaginaire. Comme je ne peux résister aux nouvelles gratuites, je les ai toutes récupérées. Voici donc mon petit compte rendu de lecture pour chacune d'entre elle.
L'ouragan de Jean Marc Ligny :
C'est mon premier Jean-Marc Ligny il me semble (si on omet un J'aime lire que j'ai lu il y a bien longtemps), et j'ai beaucoup aimé son style. L'histoire n'a rien de réjouissant (la vie d'un couple de petits vieux sur une Terre clairement dévastée par les changements climatiques) mais elle est touchante. Voilà qui me donne envie d'explorer son œuvre.
Le peuple des signeurs de Olivier Paquet :
Je n'avais jamais lu d'Olivier Paquet non plus, et j'ai bien aimé cette plongée dans son univers de SF, sur une planète où les gens communiquent par le biais de dessins qu'ils exécutent avec l'encre qui leur sort des doigts. Il va falloir que je mette Le Melkine dans mon programme de lecture du coup !
Raoul des Crapauds de Sylvie Denis
Cette nouvelle se déroule je présume dans l'univers de son roman Haute Ecole. J'avoue avoir eu du mal à la lecture, comme s'il me fallait avoir lu son roman pour comprendre l'univers, du coup je l'ai parcouru sans vraiment arriver à rentrer dedans.
Drame de Troll de Terry Pratchett
Au bout de trois lignes, je me suis rendue compte que j'avais déjà lu cette nouvelle dans une autre anthologie. Je l'ai relu pour le plaisir (c'est une variation rigolote sur les trolls sous les ponts), c'est déjà ça !
Nouvelle vie™ de Pierre Bordage :
J'ai bien aimé cette dystopie assez glaçante explorant une société où l'on peut breveter le génome et donc s'approprier les gens. D'autant plus que, j'ignore si c'était calculé, j'ai vu passé un article sur le même sujet deux jours avant !
La stratégie du requin de Jean-Claude Dunyach :
Cette nouvelle a un côté très cyberpunk, à explorer ainsi la vie d'une personne qui passerait sa vie à errer dans les courants dématérialisés d'Internet, tel un requin, jusqu'à qu'on vienne le chercher pour réaliser une mission. J'ai beaucoup aimé tout le parallèle avec l'océan, cela permet des images très parlantes pour quelque chose qui à la base n'est pas franchement visuel.
Fractale de Vincent Gessler :
Encore une histoire d'informatique, cette fois-ci avec dystopie, vengeance et katana en bonus. Même s'il se passe moins en réalité virtuelle que la nouvelle précédente, ce texte sait aussi se faire très visuel pour l'aspect informatique, même s'il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.
La sorcière égarée de la citadelle silencieuse de Michael Moorcock :
Même sans la mention « hommage à Leigh Brackett », je pense que j'aurais très vite réalisé de quoi il s'agissait. Le titre laisserait penser à une pure histoire de fantasy à la Elric, on se retrouve en fait avec un bon vieux récit de science-fantasy martienne délicieusement désuet. Forcément, j'ai aimé même si je ne suis pas sûre d'avoir compris la fin.
L'envol du faucon sagittal de Andreas Eschbach :
Ce très joli texte raconte le récit d'un homme oiseau qui cherche à atteindre les étoiles. C'est le genre de mélange que j'adore, une base de SF (des humains modifiés génétiquement venus de la Terre, revenu à des technologies primitives et pensant que la Terre est un mythe) et une intrigue plutôt fantasy (la quête pour atteindre les étoiles). Cela m'a bien donné envie de replonger dans l'œuvre de cet auteur !
Ce que chuchotait l'eau de Anne Fakhouri :
Quelque part ce n'est pas une surprise que j'ai adoré ce texte, récit arthurien mettant en scène dans des plus atypiques héros de la Table Ronde, le tout avec tout ce qu'il faut de moyen-âge, de magie et d'aventure. Il va falloir que je songe à mettre la main sur l'anthologie d'où provient cette nouvelle.
Voilà donc un joli panel pour découvrir les auteurs de l'Atalante même si vous risquez d'avoir croisé la plupart de ces textes dans d'autres anthologies (seuls les textes de Sylvie Denis et Olivier Paquet sont des inédits).
Certains sont des valeurs sûres dans leur domaine (Pratchett, Bordage, Moorcock et Dunyach), d'autres m'ont laissé assez indifférente (Vincent Gessler, Sylvie Denis par manque de connaissance de l'univers), d'autres encore m'ont intrigué au point de vouloir en lire plus d'eux (Olivier Paquet, Andreas Eschbach). Mention spéciale à Jean-Marc Ligny et Anne Fakhouri, qui ouvrent et referment cette décade en beauté !
Mince, j'ai raté cette Décade de l'Imaginaire. Ton compte rendu me donne bien envie de découvrir ces nouvelles.
RépondreSupprimerFractal m'a tuée par son démarrage saisissant : ça me reste carrément dans la tête !
RépondreSupprimer@Hilde
RépondreSupprimerTu peux en retrouver certaines en anthologie (ou les emprunter à qui les a ^^
@Lune
Ca ne m'a pas frappé personnellement, mais peut-être que ça m'a tellement tuée que du coup j'ai oublié :D
Je les ai tous récupérés au fil des jours, il faut que je les lise maintenant. Content de voir que l'Atalante ne s'est pas contenté de fonds de tiroirs, il y a de vraies bonnes choses, et c'est tant mieux !
RépondreSupprimerTechniquement c'est beaucoup du "fond de tiroir" (en fait ils viennent presque tous de vieilles anthologies), mais comme on a peu de chance de tomber dessus ailleurs (sauf pour une ou deux), c'est un bon choix ^^
RépondreSupprimerouais ben moi, comme une cruche j'ai du en choper une sur les 10... A force de me dire "bon, ce soir je chope tout!" et sans le faire, ben voilà... ><
RépondreSupprimerje me rattraperais ailleurs !
Je peux t'en "prêter" certaines si tu veux ^^
RépondreSupprimerElles ont l'air très chouettes ces nouvelles, pour Ligny fonce, c'est très bien mais par contre c'est plutôt déprimant. Je ne savais pas qu'il avait écrit dans J'aime lire !
RépondreSupprimerSi et même dans Je bouquine je crois. Le J'aime lire c'était une histoire d'enfant extraterrestre qui est recueilli par une femme de la préhistoire, ça m'a marqué déjà à l'époque :D
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