vendredi 4 novembre 2011

Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill - Jean Regnaud et Emile Bravo


Cette BD-là, je l’ai découverte chez ma tante cet été, mais je l’ai lu juste avant de partir, sans vraiment avoir le temps de l’apprécier. Ca m’a donc bien arrangé de la retrouver à la bibliothèque, pour pouvoir la relire au calme et la savourer.

On y suit Jean, un petit garçon qui vient d’entrer au CP. Il a un petit frère, Paul, avec qui il se bat souvent. Son père est patron d’une usine, et rentre tard, c’est donc Yvette qui s’occupe d’eux la plupart du temps. Sa maman, quant à elle, est en voyage.

Jean le sait grâce aux cartes postales qu’elle envoie à sa voisine, Michèle, qui les lit ensuite à Paul :
Cher Jean.

Tout va bien ! Aujourd’hui, je suis en Espagne. Il fait très chaud ! Les femmes jouent des castagnettes et les hommes font de la corrida. Hier, j’ai mangé un très bonne paella avec des écrevisses. Après, je me suis baignée dans la mer. Elle était chaude et très douce. Je t’embrasse.

Maman
Entre les cartes postales stéréotypées et les mystérieuses allusions de l’entourage, on se rend vite compte où la maman est partie en voyage, mais Jean ne le sait pas pour le moment.

De toute façon il n’a pas que ça en tête, avec son entrée au CP, l’apprentissage de la lecture, les moqueries des enfants parce qu’il n’a pas le droit de regarder la télé, le psychologue scolaire.

De septembre à Noël, Jean nous raconte son histoire sous forme de tranches de vie sur un ton juste et émouvant, à la fois drôle et triste. C’est un beau travail de Jean Regnaud, que d’avoir réussi à donner à cet album la voix d’un enfant de six ans, qui en peu de mots arrive à faire passer énormément de choses.

Là-dessus, on retrouve le dessin d’Emile Bravo, qui avec son côté un peu old school (moi il me rappelle toute mon enfance entre Tintin et Astrapi) contribue tout à fait à créer l’ambiance un peu ancienne de l’histoire (qui se déroule dans les années 70).

On referme Ma maman est en Amérique... avec un sourire triste, une espèce de nostalgie amère, et une envie de relire certains passages drôles et touchants. C’est un album que je vous le recommande chaudement.
Le soir, dans mon lit, je me dis que maman, c’est comme le Père Noël. Maintenant, je suis trop grand pour y croire.

2 commentaires:

Yvan a dit…

Très bonne recommandation. Un excellent one-shot signé Emile Bravo !

Vert a dit…

Tout à fait, je pense que je me le rachèterais à l'occasion (comme tous les Emile Bravo en fait xD)