vendredi 27 décembre 2019

Stardew Valley


A l’origine je n’avais pas spécialement prévu d’écrire un article complet sur ce jeu que j’ai découvert il y a bientôt deux ans (j'en avais parlé ici), mais j’ai fait l’acquisition de sa version tablette cet été et j’ai replongé dedans avec un tel plaisir que je me devais de produire une chronique pour expliquer à quoi je consacre mon temps libre quand je ne blogue pas.


À mi-chemin entre le jeu de gestion et le RPG, Stardew Valley vous propose de quitter un boulot ennuyeux en ville pour venir vous installer dans l’ancienne ferme de votre grand-père. Un long trajet en bus vers une vallée lointaine, une bonne nuit de sommeil et vous n’avez plus qu’à vous retrousser les manches pour défricher un terrain laissé à l’abandon afin d’y faire pousser des panais.

Après avoir passé les premiers jours du jeu à jouer de l’huile de coude pour couper les arbres, bêcher la terre et arroser vos précieuses graines, vous allez assez vite découvrir que cela ne suffit pas à remplir vos journées. À vous donc les balades en forêt pour ramasser des plantes et les expéditions en ville pour rendre visite au voisinage.

Assez vite, vous allez découvrir le calme très relatif de la pratique de la pêche (spoiler : oui ça peut être une vraie galère au début) et le plaisir un peu plus jouissif de tuer des monstres dans une ancienne mine sous prétexte de faire de la spéléologie.

Et puis il y a les fêtes au village, les quêtes diverses à accomplir, l’amélioration des outils, les succès à débloquer, la construction de nouveaux bâtiments de ferme, l’élevage d’animaux, l’artisanat et même la cuisine… bref vous ne risquez pas de vous ennuyer.


Si le jeu vous prend par la main au début pour vous expliquer les grandes mécaniques, il vous lâche la bride assez vite, vous laissant libre de faire ce que vous voulez. C’est ce qui fait d’ailleurs le charme de Stardew Valley, sa grande liberté.

Le jeu pose très peu de contraintes (il n’y a guère que la fatigue, problème qui se résout assez vite dès qu’on commence à cuisiner), et les mécaniques de jeu rarement punitives contribuent à créer une expérience agréable : on a oublié de rendre une quête ? Rien de bien grave. On a raté le bon créneau pour pêcher un poisson ? On réessaiera plus tard. On s’est fâché avec un voisin ? Pas grave, on arrivera bien à se réconcilier en lui offrant un joli cadeau.

Bien sûr, comme tout jeu qui mélange des mécaniques de gestion et de RPG, Stardew Valley appelle à la sur-optimisation : on a forcément envie de progresser toujours plus vite et de gagner toujours plus d’argent pour acheter de nouvelles améliorations qui permettront de progresser très vite, et ainsi de suite.

[Il y a d’ailleurs quelque chose d’assez ironique dans la façon dont s’oppose totalement le message du jeu, qui prône globalement un retour à un mode de vie plus simple, et les mécaniques du jeu qui sont parfois une vraie leçon de capitalisme !]

Mais avec ses graphismes old school, son lent passage des saisons, sa jolie galerie de personnages avec lesquels on a hâte de faire connaissance (quitte à se transformer en un terrifiant stalker qui poursuit ses futurs amis pour leur distribuer des pots de confiture) et son mélange improbable des genres, Stardew Valley est un jeu que je trouve carrément apaisant, idéal pour s’évader une petite heure avant de revenir à la réalité.


Après y avoir joué une première fois sur PC, j’ai découvert la version Android que j’ai trouvé encore plus agréable : on peut y jouer vautré sur le canapé, avec des contrôles plus simples. Le jeu n’est pas aussi complet (il manque le mode multijoueur et il y a eu un gros ajout de contenu récemment sur la version PC qui n’a pas encore été ajoutée à la version Android), mais il y a largement de quoi s’occuper pour une ou plusieurs parties.

Voilà maintenant vous saurez que quand je vous dis que je suis en train de cultiver mon jardin, je suis certainement en train de me faire une petite séance de Stardew Valley. Si vous aimez les graphismes à l’ancienne et les jeux de gestion, n’hésitez pas à vous jeter dessus, c’est un régal. Je décline par contre toute responsabilité quant au nombre d’heures que vous passerez dessus…

Infos utiles : Stardew Valley est un jeu de gestion/RPG développé en solo (oui oui) par ConcernedApe et édité par Chucklefish Games. Sorti en 2016, il est désormais disponible sur PC, consoles et sur tablette Android et Apple. Son Wiki est une véritable mine d’or pour mieux comprendre le jeu et sur-optimiser ses parties.

8 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

"les mécaniques du jeu qui sont parfois une vraie leçon de capitalisme" c'est assez intrinsèque à certaines boucles de gameplay et à la façon de les appréhender par les joueurs.
Il est dans ma wish depuis sa sortie celui-là mais bon déjà que j'ose plus lancer une partie de Civilization, mis à part essayer de faire passer ça pour du benchmark auprès de mon employeur je ne sais pas trop quand je pourrai y jouer.

Alys a dit…

Génial. J'adorerais y jouer si je jouais. Planter des panais ça doit être la vie. Mais vu que je ne joue pas, je fais pousser de la menthe en vrai. <3

Baroona a dit…

Enfin tu admets que c'est un jeu, et non pas Mini-Vert, qui t'empêche de bloguer. #FreeMiniVert !
Je l'ai toujours trouvé "choupi" ce jeu. Mais bon, la gestion, surtout sans réel objectif/finalité, ça me stresse toujours un peu. Une bonne excuse pour économiser quelques heures, ouf !

Vert a dit…

@Tigger Lilly
Si ça peut t'aider je le trouve assez addictif quand on démarre et surtout la première année (35-40h de jeu). Après je trouve que ça se tasse et qu'on peut y jouer ponctuellement à petite dose (d'ailleurs j'y ai pas touché pendant une semaine là xD)

Vert a dit…

@Alys
C'est bien aussi. Moi dans la vraie vie j'en m'en tiens aux plantes grasses qui vivent très bien d'être totalement oubliées xD

Vert a dit…

@Baroona
T'inquiète pas, Mini-Vert aussi m'empêche de bloguer. Mais j'avoue que Stardew Valley empiète parfois sérieusement sur mes plages de temps libre xD

itenarasa a dit…

Heureusement pour moi (et mon temps qui s'est conséquemment réduit), je ne suis pas attirée par ce type de jeu. Quand bien même, je comprends qu'il rende accro.

"cultiver son jardin" j'ai ri. Je note que dans ton cas, c'est Stardew Valley qui se cache derrière :)

Vert a dit…

@Itenarasa
Des fois oui. Assez étrangement j'ai changé de créneau après avoir posté cet article ^^