dimanche 4 juin 2017

Doctor Who 10x07 – The Pyramid at the End of the World


Après un début de saison plutôt pépère, Extremis, l’épisode de la semaine dernière, donnait l’impression de passer aux choses sérieuses. Avec The Pyramid at the End of the World (dont le titre sonne tellement comme un épisode des années 60-70), deuxième partie du milieu de saison, on continue sur cette lancée. Spoilers, comme toujours.


- Miss Potts, this is the Secretary-General of the UN.
- I have flown here today to speak to the President. I am told you might be able to help.
- I don't know the President.
[…]
- I mean the President. The Doctor.
- The Doctor's not a president. What's he president of?
- Well, in times of crisis... Earth.
- Is it ok if I get an Uber ?
Après un premier rendez-vous (virtuel) interrompu par le Pape, Bill retente donc sa chance avec Penny, avant d’être interrompue… par le secrétaire général de l’ONU. Tout va bien, il s’agit juste d’un cas de pyramide qui est apparu comme par magie au Turmezistan (le pays imaginaire d’Asie centrale de Doctor Who, c’est un peu leur Syldavie à eux !). Tout va bien.

J’aime beaucoup cette intro qui alterne flashback et présent et qui oblige à être attentif. Monsieur Vert qui pensait pouvoir ne suivre que d’un œil le début de l’épisode en a été complètement perturbé !

- How did they get it out of my office ? The windows aren't big enough.
- Oh... They are now.
Nous voilà donc à bord de l’avion présidentielle avec la Terre à sauver, rien de nouveau sous le soleil, à part peut-être l’absence d’UNIT. Seraient-ils occupés ailleurs sur une autre menace alien ? En même temps l’ONU plus les forces armées russes, chinoises (représentées par une femme !) et américaines, c’est déjà un beau rassemblement !


Et pendant que tout le monde s’interroge sur la pyramide, une scientifique casse ses lunettes en partant travailler. Evidemment, on est dans Doctor Who, ça a donc de l’importance (effet papillon et tout le tintouin).

J’aime beaucoup le personnage d’Erika d’ailleurs, c’est le genre de personnage secondaire typique de Doctor Who. Cette scientifique est intelligente et pleine d’esprit, elle a tellement un côté recrue potentielle pour le Doctor que j’étais surprise qu’elle ne meurt pas à la fin de l’épisode (si si c’est fréquent !).

« We will be invited. We will take this world. We will rule its people. But only when we're asked. »
Revenons à notre pyramide qui n’est pas une piste d’atterrissage pour vaisseau extraterrestre (déception). C’est tout simplement le vaisseau de nos moines bizarres, qui attendent visiblement le bon moment pour prendre le contrôle de la planète.

Forcément si on s’attendait à des explosions et à une grande armée, on est déçu. Mais cela semble assez cohérent, pourquoi se lancer dans un bain de sang quand on peut simuler un monde entier et trouver son point faible ?


Et j’aime beaucoup le compte à rebours enclenché par les Moines, celui de l’Horloge de la fin du monde (qui est d’ailleurs en retard de trente secondes dans la série par rapport à sa position actuelle). Forcément on imagine une guerre nucléaire en préparation…


Après une tentative ratée d’attaque commune, la petite délégation de terriens est invitée à l’intérieur de la pyramide (qui ne contient aucun goa’uld, et oui j’aime faire des références à Stargate dès que je vois des pyramides) pour découvrir le futur qui les attend.

L’humanité peut être sauvée à condition qu’elle demande de l’aide, et qu’elle consente à être gouvernée par les moines. Ça pourrait être une alternative envisageable… mais leur tête de cadavre et leur façon de désintégrer les gens qui ne sont pas complètement sincères n’a rien de vraiment rien d’encourageant.

En parallèle, l’apocalypse se prépare dans un labo de biochimie tout ça à cause d’un type bourré et d’une paire de lunettes cassées (mais enfin, vous ne connaissez pas les étuis à lunettes ?)


Le Doctor n’ayant donc réussi à résoudre le problème ni par la force, ni par les mots, il décide de changer de méthode et d’utiliser son cerveau pour prendre de vitesse les moines. Il y arrive un peu facilement mais c’est un aspect du personnage que j’aime beaucoup : il est meilleur lorsqu’il privilégie l’intellect à la force brute.

Et puis on a quand même le droit à une explosion pour éliminer la vilaine bactérie, on n’est pas complètement volé sur la marchandise ! Sauf que deux problèmes se présentent.


Le Doctor aveugle est incapable de sortir du laboratoire, et Nardole hors-service (temporairement j’espère, sinon ça va barder, j’aime trop ce personnage) ne peut pas l’aider. C’est évidemment au plus mauvais moment que le secret qu’il cachait de tous se retourne contre lui. Et Bill refuse cette situation.

« Doctor. This planet needs you. So I'm making an executive decision. I'm keeping you alive. »
Et après avoir tenu un rôle assez effacé dans cet épisode, Bill repasse sur le devant de la scène en prenant une difficile décision afin de sauver la vie du Doctor. Je suis assez admirative de son courage, d’autant plus qu’on peut se demander si elle a eu raison de faire ce qu’elle a fait.

Le thème du compagnon qui se sacrifie fait partie des poncifs de la série, mais de saison en saison on a eu droit à une gradation un peu délirante en matière de super-héroïsme (de « j’absorbe le cœur du TARDIS à « je rentre dans la ligne temporelle du Doctor pour mieux la préserver). Là on est sur quelque chose de moins simple et qui repose bien moins sur un deux ex-machina (enfin si mais ça a du sens dans le contexte), c’est rafraîchissant.

- Bill, what have you done ?
- I'll tell you what, old man... you'd better get my planet back !
- Enjoy your sight, Doctor. Now see our world.
Et vivement qu’on puisse avoir la conclusion de cette trilogie vraiment prenante. Après une première partie à l’intrigue bien éclatée qui m’avait bien fait suer pour la chroniquer, The Pyramid at the End of the World est infiniment plus simple comme épisode, mais non moins plaisant.

Il y a bien quelques aspects peu crédibles (quand même, que Bill ne percute toujours pas qu’il est aveugle…) mais cela sert une intrigue simple et efficace qui pose plein de questions sur ces mystérieux moines. Il ne manque que Missy (que j’attendais pourtant de pied ferme), mais j’imagine que ça sera pour la troisième partie, maintenant que le Doctor est vraiment dans la mouise !

D’autres avis : Zakath Nath

4 commentaires:

Le chien critique a dit…

Rien à ajouter.
Un épisode comme je les aime même si la crédibilité de l'action dans le labo demande une suspension de crédulité qui atteint des sommets. Mais bon, on ne regarde pas Doctor Who pour son réalisme.
Spoil : ne t'inquiète pas trop pour Nardole...

Vert a dit…

@Le chien critique
Je ne m'inquiétais pas trop heureusement ^^
Et non effectivement on ne regarde pas la série pour sa crédibilité (même si elle a le mérite de mettre en scène des personnages relativement intelligents, c'est pas le cas de toutes les séries !)

JainaXF a dit…

J'ai plutôt bien aimé cette 2ème partie, même si le fait que Bill ne se rende pas compte qu'il y a un truc qui cloche chez le Docteur m'a agacé (et n'a pas aidé ma perception du personnage).

La partie géopolitique est plutôt bien vue et j'ai bien aimé les interactions entre les différents personnages !

Et Erika aurait clairement pu faire une bien meilleure compagne que Bill à mes yeux, cet épisode le souligne bien (j'avais eu la même réaction pour Blink : entre Sally Sparrow et Martha, j'aurais voulu garder la première...). Et pour ma part, je trouve qu'avec les informations qu'elle avait, c'était plutôt une mauvaise décision. Qui lui garantissait que les Moines ne voulaient pas se débarrasser/transformer immédiatement tous les humains sans que le Docteur ne puisse intervenir ? Disons que c'est une bonne décision pour un fan de la série qui sait que la Terre et le Docteur s'en sortiront toujours ! ;-) POur Bill, c'est purement émotionnel, un acte de foi, et c'est un peu ce que je lui reproche : elle a besoin de quelqu'un en qui croire totalement (ou presque) mais est incapable d'agir de son propre chef ! Pour l'agnostique rôliste féministe que je suis, c'est gênant !

Sinon, les passages humoristiques et émotionnels fonctionnent bien, ce qui ne rend la conclusion de l'épisode suivant que plus décevante...

Vert a dit…

@JainaXF
Moi ça me gêne pas, en plus c'est pas la première fois qu'on joue avec la notion de foi dans Doctor Who quand j'y repense ^^.