Les cartes et les plans sont des documents qui m’ont toujours fasciné (rien d’étonnant à que je finisse par tomber dans la fantasy). Du coup, il était tout naturel que je finisse par lorgner sur L’atlas des utopies, hors-série du monde dont la pub était placardée partout dans le métro. Après tout, avec l’utopie, on est jamais loin de la SF…
Et que trouve-t-on dans cet atlas du coup ? Des définitions de l’utopie, un parcours atour des anciennes utopies (de l’antiquité au XVIIe siècle, puis les XIXe-XXe siècles), un point sur les utopies actuelles, et enfin une évocation d’utopies futures. Le tout ponctué, bien sûr, de plans, de cartes et schémas divers.
Forcément, c’est un programme un peu alléchant, même si j’ai trouvé le résultat assez frustrant, tant la plupart des articles sont terriblement bavards, sans pour autant apprendre grand-chose. Il faut savoir que les textes sont plutôt axé réflexion, du coup si on veut en apprendre plus sur les utopies en question, il vaut mieux aller se renseigner ailleurs, parce que les faits et les explications sont clairement manquants.
De plus, les cartes n’ayant pas été réalisées pour l’atlas, mais provenant toutes d’autres ouvrages, l’adéquation illustration-sujet n’est pas forcément parfaite, et on se demande même parfois franchement le rapport entre les deux !
Il y a quand même des parties intéressantes, surtout sur la période XIX-XXe siècle, qui revisite l’histoire à sa façon, et met en perspective des utopies qu’on ne considérerait plus comme telles aujourd’hui (notamment celle de l’eugénisme).
J’ai beaucoup aimé d’ailleurs que l’atlas s’attarde sur toutes les utopies architecturales et urbaines (Arc-et-Senans, les projets de Frank Lloyd Wright…). Un peu comme si en modelant l’espace, on pouvait changer le monde, et les gens.
J’ai trouvé la partie sur le XXIe siècle un peu sinistre par contre, heureusement que la dernière partie, Les utopies de demain, semble tout à coup basculer dans la science-fiction en rêvant aux maisons-arbres, à l’énergie propre, au contrôle climatique ou la conquête de Mars.
Même si je l’ai lu avec plaisir, je suis un peu déçue au final de cet atlas des utopies. Partant d’un bon concept, je le trouve parfois très superficiel, même s’il ouvre des réflexions intéressantes. Et puis autre point décevant, la trop petite part accordée à la SF.
Je ne m’attendais pas à des merveilles, mais tout de même, seuls deux articles l’évoquent vraiment : un sur le 1984 de Orwell, et un sur les films de SF. Le deuxième réussit l’exploit de ne se concentrer que sur les dystopies (sans prendre vraiment la peine de mentionner l’origine littéraire de plus de 95% des références données).
Comme si la SF n’existait qu’au cinéma, et ne versait jamais dans l’utopie ! Enfin vu que l’article cite Hunger Games, j’imagine qu’il s’agit surtout de surfer sur la vague du moment… ceci dit ça n’aurait pas coûté bien cher d’embaucher un vrai expert sur le sujet...
Bref, tout cela est bien dommage, d’autant plus que quand je décèle des manques dans un article dont je maitrise le sujet, je me demande toujours s’il n’en est pas de même pour le reste de l’ouvrage. L’atlas des utopies est donc un ouvrage à emprunter, à feuilleter pour le plaisir des yeux, mais je pense qu’il y a des textes bien plus intéressants sur la question !
Hum dommage ça avait l'air sympa
RépondreSupprimerJ'ai pas passé un bon moment à le lire en soi, mais quand j'ai fait ma chronique, je me suis rendue compte que j'avais pas spécialement envie de le recommander en fait xD
SupprimerOui, pareil que Lune...
RépondreSupprimerA.C.
Il y a sûrement des livres mieux fait sur le sujet à mon avis, faut juste les trouver ^^.
SupprimerNe trouvant pas le hors-série sur Tolkien du Figaro, je me suis rabattu sur celui du monde qui est encore disponible, lui.
RépondreSupprimerCertains articles sont assez bien faits, mais pour l'instant j'ai eu l'impression que les cartes n'étaient là que pour justifier le termes Atlas du titre.
Je vais poursuivre ma lecture.
Oui c'est un peu ça en effet ^^
Supprimer