jeudi 15 juillet 2021

Sous le vent d’acier (Les enfants de Poséidon 2) – Alastair Reynolds

Sous le vent d'acier - Couverture

En ce moment, je suis très motivée pour faire un sort aux cycles commencés il y a quelques années, surtout lorsque j’ai déjà la ou les suites en PàL. Après les Livres de la Terre fracturée, c’est donc au tour des Enfants de Poséidon de passer à la casserole. Ça tombe bien, c’est du space-opera et nous voilà en été !

Comme souvent quand on laisse en plan un cycle pendant plusieurs années, il est un peu dur de retrouver ses marques au démarrage. Heureusement le roman se déroule plusieurs décennies après La Terre bleue de nos souvenirs, donc on n’a pas besoin de se rappeler de tout. Entre les éléments redonnés en cours de récit et la page Wikipédia du premier roman, j’ai rapidement replongé avec plaisir dans cet univers.

Nous sommes donc dans un futur où l’Humanité a réussi à conquérir le système solaire. L’Afrique occupe une place de premier plan, notamment grâce à la famille Akinya qui est à la tête d’un empire industriel spatial.

La paix règne plus ou moins grâce au Mécanisme, un système de surveillance généralisé qui bride la violence. Seuls les Aquatiques, modifiés génétiquement et vivant au sein des océans, échappent à ce contrôle. Les intelligences artificielles existent mais leur développement est limité.

À la fin du premier roman, on découvrait l’existence à plusieurs années-lumière d’une planète habitable, Creuset, sur laquelle on peut apercevoir des traces d’une structure extra-terrestre. C’est tout l’enjeu de ce deuxième tome, qui met en scène d’une part le voyage vers ce monde, et ce qui se passe en parallèle au sein du système solaire.

Pour cela, on suit une héroïne trois-en-un, Chiku Akinya. Fille de Sunday, héroïne du premier tome, elle a fait un choix de vie intéressant : elle a fait réaliser deux clones d’elle-même, qui partagent les mêmes souvenirs. Chacune d’entre elles est partie sur sa propre voie, mais elles conservent la possibilité de partager leurs expériences, ce qui va être bien utile notamment pour garder le contact entre la Terre et les vaisseaux en route vers Creuset.

J’avais beaucoup aimé le premier tome de cette trilogie, autant pour son côté aventure que pour son univers très riche. Sous le vent d’acier s’inscrit exactement dans la même veine. C’est un récit très divertissant à lire, qui fait voir du pays (sans que cela semble aussi forcé que le jeu de piste du tome 1).

C’est aussi un roman avec un vrai sense of wonder (qui n’a jamais rêvé de MARCHER à la surface de Vénus ?) qui se déroule dans un futur fascinant qui aborde de très nombreuses thématiques de la SF : transhumanisme, posthumanisme, intelligence artificielle, vaisseaux générationnels, contrôle social, relations de familles et j’en passe. Et j’ai également beaucoup aimé l’héroïne, Chiku, un personnage triple partagé entre son sens du devoir et sa famille.

Sous le vent d’acier est un sacré pavé, et pourtant on en ressort presque avec un goût de trop peu : on voudrait en savoir plus sur le parcours de certains personnages, on aimerait voir plus les éléphants (presque anecdotiques cette fois-ci, mais quand même c’est de la SF avec des éléphants), et on voudrait en savoir plus sur Creuset et plein d’autres choses…

Si vous avez aimez La Terre bleue de nos souvenirs, vous devriez tout autant apprécier ce deuxième volume, tout aussi prenant et tout aussi intéressant. J’ai hâte de lire le troisième tome et de voir quel rôle va encore jouer la famille Akinya (et les éléphants !).

Infos utiles : Sous le vent d’acier (On the Steel Breeze) est le deuxième tome des Enfants de Poséidon (Poseidon’s Children), une trilogie signée Alastair Reynolds. Ce roman a été publié en 2013 en VO, et en 2016 en VF avec une traduction de Laurent Queyssi aux éditions Bragelonne. J’ai lu la version numérique qui compte 555 pages (selon ma liseuse). Couverture de Dominic Harman.

D’autres avis : L’affaire Herbefol, Chroniques minoritaires, Le culte d’Apophis, Les lectures de Shaya, Lorhkan et les mauvais genres, Un papillon dans la lune, Le post-it SFFF, Reflets de mes lectures

8 commentaires:

Le Maki a dit…

IL faudra aussi que je continue cette trilogie... mais le problème des gros pavés c'est que ca prend du temps à lire. lol

Baroona a dit…

"mais quand même c’est de la SF avec des éléphants" : c'est quand même un sacré argument ça. D'ailleurs, j'ai plus souvent vu la couverture avec le lion(ne), et je me rends compte que ça donne une autre image du livre que cette couverture-ci. ^^

Tigger Lilly a dit…

Un jour je lirai cette trilogie :D

shaya a dit…

Ah mais c'est trop cool la page wikipédia du tome 1, j'aurais du regarder avant ma lecture ! Et je te rassure : il y a plus d'éléphants dans le tome 3!

Vert a dit…

@Yogo
Une fois qu'on est dedans ça se lit tout seul ^^

@Baroona
Oui les couvertures grand format ont un style assez intéressant (même si au final seul l'éléphant est vraiment pertinent à mon avis)

@Tigger Lilly
À la retraite ?

@Shaya
Oui j'ai pu voir ça ^^

Tigger Lilly a dit…

Oh ban non quand même pas. Enfin j'espère.

Alys a dit…

Chouette, ravie que tu continues d'apprécier. Je pense toujours à cette série comme "celle des animaux"! 😊

Vert a dit…

@Alys
Celle des éléphants surtout ^^