lundi 8 mars 2021

Ursula K. Le Guin – Petit guide de lecture

Bannière Article
Création de Anne-Laure de Chut Maman lit ! d'après une illustration de Jillian Tamaki

Si vous fréquentez ce blog depuis un moment, vous avez dû vous rendre compte qu’Ursula K. Le Guin est une de mes autrices favorites. J’avais promis depuis longtemps de rédiger un petit guide pour qui voudrait découvrir ses écrits, le voilà enfin.

Ce guide est probablement trop long pour un tel support mais l’œuvre d’Ursula K. Le Guin est un peu comme une forêt où chaque arbre a son importance, je n’ai donc pas pu me résigner à élaguer. Voilà donc le programme :
  1. L’autrice
  2. Le cycle de Terremer
  3. Le cycle de Hain
  4. Ses autres romans
  5. Ses recueils de nouvelles
  6. Essais et autres non-fictions
  7. Ursula K. Le Guin en VO
  8. Parutions à venir
  9. Conclusion (Suggestions de lecture / Références pour aller plus loin / Ouvrages laissés de côté)
Ce guide est un work-in-progress. À l’origine, je voulais terminer d’explorer la bibliographie d’Ursula K. Le Guin pour le publier, mais comme les publications ont été nombreuses ces derniers temps, j’ai préféré ne pas le repousser éternellement. Il sera sans doute remis à jour au gré des parutions et de mes lectures. 
 
Merci à Meor pour avoir fait la beta-reader, et à Chut Maman lit ! pour la superbe bannière express.
 

 
C’est qui Ursula K. Le Guin ? Et pourquoi la lire ?
 
Portrait Ursula K. Le Guin
Copyright © by Marian Wood Kolisch

Ursula Kroeber Le Guin de son nom complet est une autrice américaine de science-fiction et de fantasy. Née en 1929, elle nous a quitté en 2018 en laissant une belle bibliographie derrière elle de fictions, de poèmes, d’essais et même de traductions.

Je ne vais pas me lancer dans une biographie complète mais notez tout de même que c’est la fille de deux anthropologues parce que cela a son importance dans son œuvre. Son mari est d’origine française, ce qui fait que personne ne semble d’accord sur comment son nom doit être prononcé (en général la moindre conférence ou émission à son sujet commence par fixer la forme qui sera utilisée pour l’occasion !).

Ursula K. Le Guin a reçu de nombreuses distinctions au cours de sa vie (Hugo, Locus, etc.) dont un National Book Award pour l’ensemble de sa carrière en 2014 (son discours à cette occasion est un excellent moyen d’avoir un aperçu de sa personnalité). Son œuvre a été reprise dans la Library of America, l’équivalent américain de la Pléiade (on dirait qu’on est moins sectaire aux États-Unis qu’en France en matière de littérature).

Si on devait jouer au jeu des classifications (ce qui est dangereux avec une personne qui n’aime pas rentrer dans les boîtes), je dirais que son œuvre relève de la hard-SF, mais une hard-SF alimentée non pas par les sciences dites « dures » mais par les sciences humaines comme l’anthropologie. Ce n’est pas quelque chose qu’on croise si souvent que cela en SFFF, et le résultat c’est qu’on se retrouve confronté à des univers extrêmement vivants et crédibles, avec un vrai sens de l’altérité.

Dans ses écrits, Ursula K. Le Guin fait toujours preuve d’une très grande humanité (avec un incroyable sens de compréhension et du respect de l’Autre) et si sa littérature est souvent très engagée, ses idées ne plombent jamais le récit, sans doute parce qu’elle en parle avec des mots très justes. Car oui Ursula K. Le Guin n’est pas juste une grande créatrice d’univers, c’est aussi une très belle plume pleine de poésie. Commençons la visite…
 

 
Pour commencer en douceur : Terremer
 
Terremer - Couverture
 
Terremer est sans doute une des œuvres les plus connues de Ursula K. Le Guin, et à mon avis un excellent point de départ. Ce cycle de fantasy se déroule dans un monde imaginaire composé de nombreux archipels d’îles (d’où le nom Terremer). Outre sa géographie particulière, Terremer se caractérise par son système de magie qui se base sur un principe très simple : connaître le vrai nom des choses nous donne un pouvoir sur elle.

Le sorcier de Terremer, premier roman de ce cycle, met en scène un jeune garçon, Épervier, qui va être envoyé sur l’île des sorciers, Roke pour y apprendre la magie. À première vue et avec le regard actuel d’un lecteur noyé sous les cycles de fantasy à rallonge, on pourrait juger Terremer vu et revu.

Pourtant, on se rend assez vite compte que l’autrice ne fait pas les choses comme tout le monde. Le héros a la peau noire (oui oui, un livre dont le personnage principal est noir dans les années 60) et les rares personnages blancs de l’archipel se traînent une réputation de barbares.

Si on trouve bien une cosmogonie, des héros de légende et parfois même une quête pour retrouver un objet magique (enfin surtout dans les premiers romans), le cycle de Terremer ne fait jamais dans le manichéisme primaire. Ursula K. Le Guin s’intéresse clairement plus aux petits détails de la vie de ses habitants et aux conflits intérieurs qu’aux grandes batailles héroïques, sans qu’on ne s’ennuie pour autant durant la lecture.

Bref Terremer pourrait être un cycle cliché mais c’est infiniment plus riche que cela. Les premiers textes (écrits pour une collection jeunesse à l’origine) ont un peu vieilli mais ils restent très confortables à lire. Et une fois qu’on est tombé sous le charme de Tehanu (un roman complètement à contre-courant des trois précédents), difficile de décrocher !

Terremer a fait l’objet de deux adaptations : une mini-série SyFy et un film d’animation des studios Ghibli. Si vous n’avez aucune connaissance de l’œuvre d’origine, ça se laisse regarder. Mais comme les deux se vautrent notamment complètement sur la question de la représentation des personnages (Ged est blond aux yeux bleus dans la mini-série et vaguement bronzé dans le film d’animation), elles sont franchement oubliables.
 
Couvertures du cycle de Terremer

Quoi lire ? Dans quel ordre ?

Rien de bien compliqué pour Terremer : on lit tout le cycle dans l’ordre. Les quatre volumes du cycle ont été publiés chez Ailleurs & Demain puis au Livre de poche. Depuis 2018, il est possible de se procurer une intégrale avec quatre nouvelles supplémentaires et des préfaces/postsfaces de l’autrice. Elle n’est pas aussi belle que l’équivalent anglais avec toutes les illustrations de Charles Vess en couleur mais elle est nettement plus transportable, à vous de voir…
  1. Terremer (regroupe les trois premiers romans du cycle : Le sorcier de Terremer, Les tombeaux d'Atuan & L'ultime rivage, 1968-1972)
  2. Tehanu (1990)
  3. Contes de Terremer (recueil de nouvelles, 2001)
  4. Le vent d'ailleurs (2001)
  5. La fille d’Odren & Au coin du feu (nouvelles inédites incluses dans l’intégrale, 2014 & 2018)
  6. Bonus spécial « Terremer en construction » : Le mot de déliement & La règle des noms (nouvelles de 1964 incluses dans le recueil Aux douze vents du monde et dans l’intégrale au Livre de poche)
 

 
Pour passer aux choses sérieuses : le Cycle de Hain (ou Cycle de l’Ekumen)
 
Couvertures du cycle de Hain

Maintenant que nous avons fait connaissance, il est temps de s’attaquer au gros morceau de science-fiction de la bibliographie de Ursula K. Le Guin : le Cycle de Hain. Vous en avez peut-être entendu parler sous les appellations de Ligue de tous les mondes et de Cycle de l’Ekumen. Pour ma part j’ai déjà croisé les trois appellations au gré des éditions françaises. Je privilégie ici la forme Cycle de Hain parce que cela correspond bien à la VO (Hainish Cycle) et que cela renvoie à l’élément de base qui rassemble les différentes histoires de ce cycle.

En effet, Hain est le nom d’une planète peuplée d’êtres humains qui, il y a très longtemps, ont fondé des colonies un peu partout dans la galaxie. Une interruption des voyages stellaires a permis à ces colonies (parmi lesquelles notre bonne vieille Terre) d’évoluer chacune dans son coin avec des différences culturelles et biologiques parfois surprenantes. La ligue de tous les mondes et l’Ekumen correspondent à deux tentatives successives de recréer des liens entre ces mondes.

Toute cette histoire n’est que brièvement évoquée ici et là au gré des textes et n’a finalement que peu d’intérêt sinon pour justifier les rencontres qui ont lieu dans ce vaste ensemble qui n’a de cycle que le nom. Hain, c’est surtout un univers partagé par un ensemble de romans, novellas et nouvelles qui n’ont pas leur pareil pour mettre en scène une confrontation avec l’Autre, où l’Autre est souvent un être humain proche de nous qui a évolué vers une société très différente de celles que nous connaissons.

Au sein de cet univers, on visitera différents mondes, tous très crédibles grâce au travail anthropologique que réalise Ursula K. Le Guin. On est très loin des planètes parfois lambda du space-opera, et ces rencontres avec d’autres cultures poussent toujours à s’interroger sur notre propre monde (dont elles offrent parfois un curieux miroir déformant), sur notre avenir, sur nos régimes politiques et sur la façon dont nous traitons les gens que nous jugeons différents de nous. Soyez prévenus, les meilleurs textes de ce cycle sont du genre à vous habiter pendant la lecture, et parfois même longtemps après.
 
Cycle de Hain - Ensemble des livres
Le Cycle de Hain ou l'art du cycle non-uniforme

Quoi lire ? Dans quel ordre ?

Ah que cette question est difficile. Le Cycle de Hain peut globalement se lire dans le désordre le plus complet car les protagonistes et les mondes changent d’un texte à un autre.

Si vous aimez faire les choses dans l’ordre, vous pouvez opter pour l’ordre de parution, vu qu’il est compliqué d’établir une chronologie dans cet univers. Vous pouvez cependant faire l'impasse sur les trois premiers romans (Le monde de Rocannon, Planète d’exil et La cité des illusions), ce ne sont pas les meilleurs de l’ensemble (le troisième est même carrément médiocre pour du Ursula K. Le Guin !).
 
Je vous recommande plutôt de commencer par La main gauche de la nuit (une référence sur la question du genre) et/ou Les dépossédés (une utopie ambigüe, tout un programme), qui sont un peu l’apothéose du cycle. J’ai pour ma part aussi beaucoup d’affection pour Le dit d’Aka, écrit bien plus tard et plus en phase avec notre époque sur certains points. Quant au Nom du monde est forêt, je ne l'ai personnellement pas tellement aimé, mais cela ne l'empêche pas d'avoir son l'intérêt.

Concernant les nouvelles, les recueils L’effet Churten et Quatre/Cinq chemins du pardon forment des ensembles complets, qui peuvent se lire comme des romans en plusieurs parties. Aux douze vents du monde et L'anniversaire du monde rassemblent des nouvelles indépendantes. Certaines revisitent certes des mondes déjà vus dans les romans, mais elles ne divulgâchent rien des intrigues et peuvent même servir de porte d’entrée.
 
Je mettrais juste un bémol concernant une nouvelle de L'anniversaire du monde, Musique ancienne et les femmes esclaves. Elle fait suite aux quatre premières nouvelles de Cinq chemins de pardons (qui s'appelait à l'origine Quatre chemins de pardon et ne comptait que quatre nouvelles, jusqu'à que les dernières rééditions l'incluent... et mettent assez logiquement le titre à jour.
 
L’ensemble des romans et le recueil de nouvelles L’anniversaire du monde sont disponibles au Livre de Poche. Quant aux recueils de nouvelles, ils sont dispatchés chez différents éditeurs. Le résultat est une collection disparate d’ouvrages, à l’image du cycle !
 
Deux petites précisions : ne cherchez pas Le nom du monde est forêt en librairie (en dehors de l'occasion) : du fait de sa petite taille, il est désormais inclus à la fin du Dit d’Aka. Quant aux trois nouvelles qui composent L'effet Churten, elles sont en fait extraites du recueil Pêcheur de la mer intérieure désormais épuisé en français, donc ne vous étonnez pas si on vous en parle (et moi la première) sous ce titre.
  1. Le monde de Rocannon (roman / Livre de poche, 1966)
  2. Planète d'exil (roman / Livre de poche, 1966)
  3. La cité des illusions (roman / Livre de poche)
  4. La main gauche de la nuit (roman / Livre de poche, 1967)
  5. Les dépossédés (roman / Livre de poche, 1969)
  6. Aux douze vents du monde (recueil de nouvelles / Le Bélial’) pour les nouvelles : Le Collier de Semlé, Le Roi de Nivôse, Plus vaste qu'un empire et À la veille de la révolution (1969-1974) 
  7. Le nom du monde est forêt (court roman désormais inclus à la fin du Dit d’Aka en vf / Livre de poche, 1972)
  8.  L'effet Churten (recueil de nouvelles, ActuSF, 1990-1994) – 3 nouvelles précédemment publiées dans le recueil Pêcheur de la mer intérieur (épuisé) 
  9. Cinq chemins de pardon (recueil de nouvelles, L’Atalante, 1995 sous le titre Quatre chemins de pardon, réédité en 2022 avec une nouvelle supplémentaire)
  10. Le dit d'Aka (roman / Livre de poche, 2000)
  11. L'anniversaire du monde (recueil de nouvelles, Livre de Poche, 2002)

Couvertures nouvelles éditions Robert Laffont

Petite mise à jour : la collection Ailleurs & Demain chez Robert Laffont a réédité récemment La main gauche de la nuit et Les Dépossédés avec des traductions révisées, des textes d'accompagnement. Ce sont des objets-livres superbe.
 

 
D’autres mondes imaginaires : Orsinia, Kesh, les rivages de l’Ouest et ses autres romans

Maintenant que nous avons fini la visite de ses univers les plus connus, parlons un peu de ses autres romans. Comme ce guide est déjà trop long, je m’en tiendrais à de brèves présentations, par ordre chronologique de parution (VO).

L'autre côté du rêve - Couverture

L’autre côté du rêve (1971) est un roman qu’on rapproche souvent de l’œuvre de Philip K. Dick et qui joue avec la réalité par le biais d’un homme dont les rêves ont la capacité de changer le monde. C’est un roman particulier mais très intéressant néanmoins dans les idées qu’il explore. Disponible au Livre de poche. Le roman a fait l’objet de deux adaptations en téléfilm (disponible en VO sur YouTube si vous voulez tenter l’expérience).

Chroniques orsiniennes & Malafrena - CouverturesL'intégrale Orsinia - Couverture

Les Chroniques orsiniennes (1976) et Malafrena (1979) forment un dernier ensemble cher à l’autrice, puisqu’il s’agit d’un ensemble de récits se déroulant à Orsinia, une contrée imaginaire d’Europe centrale. Il s’agit en fait de ses premiers écrits. Le premier est un recueil de nouvelles mais je me suis permise un écart à mon classement pour ne pas le séparer de Malafrena.

N’ayant lu ni l’un ni l’autre, je ne saurais vous dire si la lecture en vaut la peine ou non, mais je soupçonne que cela ne fait pas partie de ses textes les plus accessibles. Les deux livres ont été publiés chez Actes Sud au début des années 1990. Ils ont été réédités ensemble sous forme en 2022 chez Mnémos sous le titre L'intégrale Orsinia (avec quelques bonus en plus).
 
L'oeil du héron - Couverture

L’œil du héron (1978) est une histoire qu’on peut vaguement rattacher au cycle de Hain, et qui met en scène une colonie pénitentiaire sur une autre planète où s’oppose deux factions, l’une composée de criminels de droit commun, l’autre de pacifistes qui dérangeaient sur Terre. Ce n’est peut-être pas son roman le plus spectaculaire mais on y retrouve pas mal de ses thèmes favoris, c’est donc un bon moyen de découvrir son œuvre avant de s’attaquer à des textes plus ardus.

La vallée de l'éternelle retour - Couverture

Que dire de La vallée de l’éternel retour (1985) ? C’est sans doute l’ouvrage le plus étrange d’Ursula K. Le Guin puisqu’il s’agit d’une anthropologie du futur. Dans ce recueil composé de fictions, de chants, de textes divers, de dessins et de nombreux appendices, Ursula K. Le Guin nous offre donc un relevé anthropologique du peuple Kesh, dans une Californie du futur où une catastrophe a conduit à un retour à une vie moins dépendante de la technologique.

C’est un ouvrage aussi superbe qu’étrange, pas forcément très accessible, dans lequel il vaut mieux s’aventurer en sachant à quoi s’attendre… même si cela ne fonctionne pas toujours. Je me suis promise de le relire un jour pour mieux l’apprécier qu’à ma première lecture. Petite particularité : certaines éditions anglophones étaient accompagnées d’un support audio permettant d’écouter des chants et musiques de Kesh. En France, l’ouvrage est édité aux éditions Mnémos.

Chroniques des rivages de l'Ouest - Couverture

Chroniques des rivages de l'Ouest (Dons / Voix / Pouvoirs, 2004-2007) marque le retour d’Ursula K. Le Guin à la fantasy avec une trilogie plutôt young adult. Le premier tome met en scène un adolescent effrayé à l’idée de maîtriser son Don familial, un talent destructeur. Les deux tomes suivants mettent en scène des personnages différents, même si on recroise quelques connaissances. C’est une chouette trilogie globalement, du genre à ne pas prendre les ados pour des idiots et qui plaira donc aussi à un public adulte. Disponible chez L’Atalante (no comment sur la couverture du 3e tome, j’imagine que la maison d’édition ferait un choix différent si elle rééditait le livre aujourd’hui).

Lavinia - Couvertures

Lavinia (2008) est son dernier roman. Ursula K. Le Guin étant pleine de surprises, on a ici affaire à un roman historique. Ou de fantasy. Avec une touche de métafiction. Vous vous rappelez quand je vous disais qu’il était difficile de faire rentrer cette autrice dans une boîte ? Bref, Lavinia est une réécriture du mythe d’Énée (un prince de Troie dont les descendants fonderont Rome) du point de vue de sa femme, Lavinia. C’est un récit intimiste, assez éloigné je trouve du reste de son œuvre, mais néanmoins très intéressant. Disponible aux éditions de L’Atalante.
 

 
Omelas, la mer intérieur et les autres voyages au format court

L’œuvre d’Ursula K. Le Guin ne se résume pas à des romans. Ses premiers textes publiés étaient des nouvelles, et certains d’entre eux ont même servi de base à des romans, comme Le collier de Semlé qui devient plus tard le prologue du roman Le monde de Rocannon (premier volume du Cycle de Hain), ou Le mot de déliement dans lequel est en gestation l’univers de Terremer.

Sa nouvelle la plus connue (et peut-être bien une des plus reproduites) est Ceux qui partent d’Omelas (Hugo et Locus en 1974), un texte qui est bien du genre à vous hanter un moment compte tenu des questionnements qu’il soulève. Et justement, si vous voulez le lire…

Aux douze vents du monde - Couverture

Aux douze vents du monde (1975) est son premier recueil de nouvelles. Après avoir dû se contenter pendant longtemps d’une traduction partielle, ce recueil est désormais disponible dans son intégralité grâce aux éditions du Bélial’, avec les notes d’introduction d’Ursula K. Le Guin. Je ne peux qu’en recommander la lecture pour les petits trésors qu’il contient (notamment la fameuse nouvelle Ceux qui partent d’Omelas).

Loin, très loin de tout - Couverture

Loin, très loin de tout (1976) est une novella dénué de tout caractère SFFF, qui met en scène deux ados qui ne rentrent pas dans le moule. C’est un très joli texte, qui ne parlera pas qu’aux ados d’ailleurs. J’en garde encore un souvenir ému pour ma part. Édité chez Actes Sud, aujourd’hui épuisé mais pas introuvable de mémoire.
 
Les quatre vents du désir - Couverture

Les Quatre vents du désir (1982) est le deuxième recueil de nouvelles de l'autrice. Les nouvelles sont organisées selon les points cardinaux, d'où le titre VO, The Compass Rose. Longtemps indisponible en français, ce livre a récemment été réédité par Le Bélial' dans une édition enrichie d’une préface de David Meulmans, d'une interview et d'une bibliographie.


Couvertures de L'effet Churten, Cinq chemins de pardon et L'anniversaire du monde

L’effet Churten (1994), Cinq chemins du pardon (1995) et L’anniversaire du monde (2002) sont trois recueils de nouvelles rattachés au Cycle de Hain. Comme le reste du cycle, ils peuvent se lire de façon indépendante et dans n’importe quel ordre, sauf peut-être pour un texte de L’anniversaire du monde, comme je vous l'indiquais plus haut. La dernière nouvelle de L'effet Churten, Pêcheur de la mer intérieure, est un petit bijou.
 
Unlocking the air - Couverture 
 
Unlocking the air (1996) est un recueil de nouvelles un peu différent des autres écrits de l'autrice puisque tous les textes ne relèvent pas des littératures de l'imaginaire. On y trouve des tranches de vie, du fantastique léger, des réécritures de mythes et de contes et des histoires qu'on pourrait qualifier de réalisme magique. C'est étrange mais joliement écrit.
 
La fille feu-follet - Couverture

La Fille feu-follet (2011), récemment parue en France en 2020 aux éditions Goater, est un recueil composé d’une nouvelle, de deux essais, de poésies (je vous ai dit qu’elle avait aussi publié de nombreux poèmes ?) et d’une interview. Cet ouvrage qui défie toute classification n’est peut-être pas le plus intéressant pour commencer à découvrir son œuvre, mais il donne un bon aperçu de la diversité de ses écrits. Et la nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage est du Ursula K. Le Guin pur jus.

Les voltigeurs de Gy - Couverture

Les voltigeurs de Gy (2021) est un recueil qui reprend une une (très chouette) nouvelle publiée dans Bifrost en 2002, les nouvelles non liées au cycle de Hain du recueil désormais épuisé Pêcheur de la mer intérieure et un autre texte publié dans une anthologie. Ce n'est pas son recueil le plus marquant, mais c'est l'occasion de lire des textes humoristiques entre des nouvelles qui donnent un bon aperçu de son incroyable talent pour créer des civilisations de toutes pièces.
 

 
Au-delà de la fiction : quelques essais

Si on connaît beaucoup Ursula K. Le Guin pour ses fictions, il faut savoir qu’elle a également eu une belle carrière d’essayiste et d’oratrice sur des sujets très variés. Cette partie de sa bibliographie commence aujourd’hui à être traduite en France.

Le langage de la nuit - Couvertures

Le langage de la nuit (1979) regroupe des essais sur les littératures de l’imaginaire, les mythes et les contes, l’écriture d’univers imaginaires, la perception de la SF par son lectorat. Tout n’a pas été traduit dans la version française, mais l’essentiel est là. Disponible aux Forges de Vulcain ou au Livre de poche (si la couverture ne vous fait pas fuir !).

Danser au bord du monde - Couverture

Danser au bord du monde
(1989) est un autre recueil d’essais paru récemment en français. Le sommaire est très éclectique, avec des textes sur le féminisme, sur l'écriture et sur la SF qui côtoient des récits de voyage. Il y a des choses assez fascinantes, notamment un texte sur l’identité de genre qu’elle a annoté dix ans après lors de sa republication car elle n’était plus complètement d’accord avec ses propos (c’est d’ailleurs quelque chose que je trouve admirable dans son œuvre, on peut y suivre l’évolution de sa pensée, un joli rappel que rien n’est jamais figé, y compris sa propre vision du monde). Disponible aux éditions de l’éclat.
 
Conduire sa barque - Couverture

Conduire sa barque (1998) est un livre d’exercices et de discussions sur l’écriture, très intéressant dans la mesure ce n'est pas du tout un recueil de règles autoritaires mais plutôt une invitation à la réflexion et à l'expérimentation. Je ne suis pas forcément la meilleure personne pour en parler, alors je vous renvoie à la chronique d’Alys à son sujet. Disponible aux éditions Antigone14.
 

 
Ursula K. Le Guin in VO
 
The Unreal and the Real / The Found and the Lost - Couvertures

La majorité de l’œuvre d’Ursula K. Le Guin a été traduite en français, au moins pour la partie fictions relevant de l’imaginaire. En ce qui concerne les essais, les poésies ou les textes hors-SFFF, c’est une autre histoire.

Pour rédiger cet article, je me suis amusée à pointer les manquants dans le domaine de l’imaginaire grâce à l’excellente bibliographie présente à la fin du recueil Aux douze vents du monde. Côté nouvelles les textes les plus réédités (y compris dans les recueils cités ci-dessous) ont pratiquement tous été traduits, même si pour certains il faudra fouiller dans les revues. Seul manque à l’appel le recueil Changing Planes (dont le blog du Bélial’ a très bien parlé au point de me donner envie de le lire en anglais).

Changing Planes - Couverture
Si lire en anglais ne vous fait pas peur, la VO a un avantage : on trouve des éditions intégrales ou des recueils assez alléchants. Une petite sélection pour le plaisir :
 

 
Parutions à venir
 
Changing Plantes - Le Bélial' (2023)
Un recueil de nouvelles, un des rares à n'avoir pas été traduit en français.
 
Un recueil de poésies - Les forges de Vulcain (2023)
Peu d'informations sur ce projet évoqué dans un article de Libération, mais sans doute l'occasion de découvrir un pan méconnu de l'autrice en France.

Le dit article parle d'ailleurs de « Robert Laffont et Le Livre de poche [qui] se sont engagés dans un programme de republication avec des traductions révisées pour remettre en lumière une plume magnifique ». On peut espérer d'autres belles rééditions en plus de celle de La main gauche de la nuit et des Dépossédés. En attendant Le Livre de poche republie petit à petit tout ses livres d'Ursula K. Le Guin avec des couvertures unifiées, c'est du plus bel effet.


 
Conclusion : les livres à lire, et ceux dont je n’ai pas parlé

Une bibliothèque de livres de Ursula K. Le Guin

Si vous avez lu tout cet article, bravo !
J’espère vous avoir donné un aperçu alléchant de l’œuvre de Ursula K. Le Guin, et quelques pistes pour démarrer ou continuer l’exploration de ses écrits. Je pourrais encore parler d’elle pendant des pages, mais vous finiriez par vous lasser. Alors à la place, vous aurez le droit à une conclusion en trois points.

Quoi lire ? La version réduite
  • Si vous aimez la fantasy : Terremer, Chroniques des rivages de l’Ouest
  • Si vous êtes plutôt SF bien costaude : La main gauche de la nuit, Les dépossédés, Le dit d’Aka
  • Si vous êtes plutôt SF mais que vous avez besoin de vous échauffer : L’autre côté du rêve, L’œil du héron, L’effet Churten, L’anniversaire du monde
  • Si vous aimez les nouvelles : Aux douze vents du monde, L'anniversaire du monde
  • Si vous aimez les textes inclassables : Lavinia, Loin, très loin de tout, La vallée de l’éternel retour (surtout si vous aimez l’anthropologie du futur !)
Cette sélection est bien sûr hautement subjective, n’hésitez pas à y aller de vos propres propositions en commentaire.

Quelques recommandations pour aller plus loin

Couverture Bifrost UKLG / Affiche Worlds of Ursula K. Le Guin

Si vous avez envie d’explorer plus avant l’œuvre de l’autrice, de nombreuses ressources existent (en plus des livres à paraître en 2021). Voilà une petite sélection de celles que j’ai consulté/vu/écouté et qui ont influencé la rédaction de ce guide :
  • Le Bifrost consacré à Ursula K. Le Guin
  • La monographie Ursula K. Le Guin : de l'autre côté des mots dirigée par David Meulemans et parue en 2021. Si on peut croiser des articles universitaires consacrés à l’autrice ou à son œuvre, il me semble qu’il s’agit du premier ouvrage qui lui est consacré dans son entièreté en France  (minute auto-promo : vous pouvez y lire mon article Ursula K. Le Guin est-elle la grand-mère d'Harry Potter ? consacré à ses romans pour la jeunesse)
  • Le documentaire Worlds of Ursula K. Le Guin (disponible sur Prime Video mais sans sous-titres), superbe hommage à l’autrice et à son œuvre mais attention, il divulgâche certaines intrigues
  • La conférence Hommage à Ursula K. Le Guin aux Utopiales 2018
  • La SF aux couleurs d’Ursula K. Le Guin, émission de La méthode scientifique en 2018
  • Les épisode du podcast C’est plus que de la SF consacrés aux romans La main gauche de la nuit et Les dépossédés 
  • La page de l’autrice sur NooSFere, indispensable pour voyager entre les différentes éditions françaises de son œuvre
Les livres dont je n’ai pas parlé
 
Livre d'or / Commencement de nulle part / Chats volants / Pêcheur de la mer intérieur - Couvertures

J’ai volontairement laissé de côté certains titres pour alléger (légèrement) cet article, soit parce qu’ils sont épuisés, soit parce qu’ils ont été réédités sous un autre titre. Je les liste ici par souci d’exhaustivité :
  • Le livre d’or de la science-fiction : Ursula K. Le Guin (1978) : version tronquée de son recueil Aux douze vents du monde. Quelques nouvelles en moins mais une préface de Gérard Klein en plus. A aussi été édité sous le titre Étoiles des profondeurs dans la collection Le grand temple de la SF
  • Le commencement de nulle part (1980) : roman de fantasy, sympathique mais sans plus et jamais réédité en France depuis 1988
  • Les chats volants (1988-1999) : série de quatre romans jeunesse, très mignon (forcément il y a des chats) mais à réserver aux très jeunes lecteurs. Toujours édité chez Folio Cadet
  • Pêcheur de la mer intérieure (1994) : recueil traduit par feu les éditions du Souffle du rêve, indisponible aujourd’hui. Les trois textes faisant partie du cycle de Hain (dont la nouvelle qui donne son titre au recueil) ont été réédité par ActuSF sous le titre L’effet Churten. Le reste des nouvelles est inclus dans le recueil Les voltigeurs de Gy (ActuSF également)
Première publication de cet article : 8 mars 2021 
Mise à jour le 08/03/2023 : Mise à jour avec la parution de Cinq chemins de pardon et la future traduction de Changing Planes

34 commentaires:

Lhisbei a dit…

Quel boulot de dingue ! Bravo, c'est absolument génial. Merci pour ce guide de lecture Vert !
Et superbe logo de Anne Laure (mais aurait-il pu en être autrement ?)

Pierre-Paul Durastanti a dit…

Ben dis donc, si ça c'est un petit guide, je demande à voir les grands. ;)
Très chouette, merci.

Anonyme a dit…

Grand fan de l'Autrice, je suis plutôt d'accord avec votre classement. La vallée de l'éternel retour reste avec ses pages plus que brillantes et ses pages sans intérêt une exception complexe. La petite nouvelle;" sur quelques graines d’acacias" reste pour moi le moteur d'un changement déterminant dans ma vie. je lui en serai toujours reconnaissant.

Anne-Laure - Chut Maman Lit a dit…

J'étais intrigué par le terme de "petit" quand tu me l'as dit. Après une seconde lecture de ce guide, je pense que ce guide n'est absolument pas petit. Je le trouve particulièrement intéressant et bien écrit, bravo à toi pour le boulot !

Le Chroniqueur a dit…

Merci beaucoup pour ce guide :) !

Vert a dit…

@Lhisbei
Merci ^^

@Pierre-Paul Durastanti
J'aurais dû gardé la V1 avant que je taille dedans. Ceci dit vu que j'ai réécrit plein de trucs après je sais pas à quel point il a vraiment diminué de taille entre les deux moutures xD

@Moukmouk
C'est chouette quand un si court texte a un tel effet. Il faut que je la relise celle-là quand le recueil sera réédité.

@Anne-Laure
Je crois que le titre est la seule chose qui n'a pas bougé depuis que j'ai commencé à écrire il y a trois ans. J'aurais peut-être dû le corriger xD

Zoéprendlaplume a dit…

Ohhhlala, mais quel boulot ! c'est passionnant.

Mille mercis pour ce magnifique article. Alors moi je n'ai jamais rien lu d'elle, et je me suis programmé Terremer pour commencer : à te lire, c'est donc un excellent choix pour commencer !
Et alors tu me fais découvrir une œuvre beaucoup plus colossale que je ne l'imaginais. Je vais le garder sous le coude ton article, parce que dis-donc, c'est carrément plus qu'un guide à ce stade. Il va m'accompagner dans ma découverte de l'œuvre de la Dame.

Bravo pour tout ce travail, et encore merci !

Lune a dit…

Je mets juste un commentaire parce que c'est the place to be :D
Non je rigole, quelle somme de travail !! Peut-être qu'un jour je trouverai le bon Le Guin pour m'y mettre réellement...

Anonyme a dit…

C'est top et ça aide ceux qui comme moi, non jamais vraiment lu du Ursula Le Guin, après t'avoir lu, je vais me noter " Aux douze vents du monde" car j'avais lu l'an dernier un peu par hasard "ceux qui partent d'Omelas", et j'avais adoré, donc je me dis que ça peut être un bon début pour moi.

Xapur a dit…

Bravo pour ce travail de passionnée !

Anonyme a dit…

Bravo pour cette compil.
Et je suis fan des logos de Chut maman lit et de ses présentations toujours très soignées.

Yuyine a dit…

Ce boulot est fantastique! Vraiment fantastique! Chapeau bas.
Moi qui rêve de la découvrir mais qui ne sait jamais par où démarrer j'ai de bonnes pistes et je me garde l'article en favori pour y revenir régulièrement. Merci.

Tigger Lilly a dit…

Terrible somme cet article, ça valait le coup d'attendre ! Merci 🤗

Je reviendrai piocher ici quand je me mettrai sérieusement à LaGuin. Je pense que je (re)commencerai avec Terremer, que j'avais déjà lu il y a quelques années ^^

Vert a dit…

@Zoéprendlaplume
Merci, je te souhaite de belles découvertes !

@Lune
Il faut que je réfléchisse pour te trouver le bon. La main gauche de la nuit c'est génial mais il faut rentrer dedans. Peut-être L'autre côté du rêve. Ou un recueil de nouvelles, c'est pas comme si tu détestais ça ^^

@Gepe
Si tu aimes les nouvelles c'est une chouette lecture (et l'édition du Bélial' est superbe *-*)

@Xapur
Merci ^^

@Anonyme
On n'est jamais déçu avec ses réalisations :)

@Yuyine
J'espère que tu feras de belles découvertes (je vais guetter :P)

@Tigger Lilly
C'est une bonne porte d'entrée (si on aime la fantasy) et le fait d'avoir une intégrale est bien pratique

Ksidra a dit…

Bravo pour ce guide ! je suis admirative devant tout ce travail, et devant ta connaissance et ta passion de cette autrice.
On est d'accord que le "petit" de "petit guide" c'est affectif et pas relatif au contenu ? ^^

J'ai du coup très envie de m'initier au cycle de Hain (je dois relire La Main gauche de la nuit, et j'ai Les Dépossédés à lire).
J'ai lu Aux Douze Vents du Monde, mais je ne me souviens plus de Ceux qui partent d'Omelas... mince ! Ma lecture de ce recueil avait été marquée par Avril à Paris, lue le soir où Notre Dame a brûlé... et Le Chêne et la mort (j'avais adoré le point de vue de l'arbre).

Alys a dit…

Yeah! Lu, avec un thé. C'est passionnant. Quelle écrivaine!! Elle me fait penser à Tolkien et Eco, on sent l'érudition derrière son œuvre. Et bravo à toi pour ce travail de fond.
"avec un vrai sens de l’altérité" --> Oui, c'est ce qui m'a marquée dans la Main gauche de la nuit, ce sens du différent.
Bon, j'ajoute Terremer sur ma liste d'envies sur The Book Depository. :)
Ah et: vive les chats! Gloire aux chats!

shaya a dit…

Super boulot que tu as fait là !! Je repasserai sans doute dans le coin quand je m'attaquerais vraiment à Le Guin, au lieu de la lire en pointillés :)

Zina a dit…

Très chouette article, merci pour toutes ces références !

Anonyme a dit…

ça me rappelle quand j'ai commencé à lire quatre chemins de pardons tard, j'ai terminé à deux heures du matin et puis je l'ai relu en entier ...
Mes préférés restent les dépossédés et la main gauche de la nuit

Vert a dit…

@Ksidra
Ah oui ça ne s'invente pas comme circonstances de lecture pour Avril à Paris ! Et Le chêne et la mort est très chouette aussi ^^

@Alys
Elle est effectivement érudite, il faut voir les références qu'elle sort dans ses essais (certains devraient t'intéresser d'ailleurs)

@Shaya
En pointillés c'est bien aussi, du moment qu'on ne n'oublie pas ^^

@Zina
Je t'en prie :)

@Anonyme
Ce sont de très beaux textes. Quatre chemins du pardon il faudrait que je le relise avec la 5e nouvelle en bonus un jour...

Lorhkan a dit…

Quel travail impressionnant ! :o
Si avec ça on ne sait pas comment aborder Ursula Le Guin, je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus. Tiens, moi par exemple, j'ai déjà un (tout petit) peu commencé mais j'ai encore un immense pan de son oeuvre à découvrir. Et là je sais quoi piocher. Merci pour ça, ça va beaucoup servir, à plein de monde. ;)

Vert a dit…

@Lorhkan
J'espère bien voir le résultat sur les blogs maintenant :)

Baroona a dit…

"Je pourrais encore parler d’elle pendant des pages, mais vous finiriez par vous lasser." : Je ne crois pas. Parce que ce guide est aussi passionnant, intelligent et instructif que l'est l'oeuvre d'Ursula Le Guin. Chapeau ! 👏

Vert a dit…

@Baroona
Merci, je prends ça pour une invitation à faire encore plus long la prochaine fois xD

Shalla a dit…

Je m'intéresse à cette autrice et je suis bien contente d'être tombée sur ton guide. Merci pour ton travail :)

Vert a dit…

@Shalla
Je t'en prie ^^

itenarasa a dit…

Je vais lire petit à petit ce formidable guide que tu as concocté avec brio.

Je sens déjà que tu as accompli un formidable travail pour l'élaborer, sans doute de longue haleine et sans doute, qu'il sera un incontournable pour qui veut découvrir l'autrice ou approfondir sa connaissance.

Je vais sans doute commenter au fur et à mesure de ma lecture, j'espère que ça ne te gênera pas.

Ce soir je commence petitement par la partie introduisant l'autrice. Merci pour le lien vers son discours. Quelle élocution et quel esprit encore acéré qu'elle avait à son grand âge. Quelle clairvoyance aussi dans ce qu'elle dit du marché de l'édition.
Que l'on aimerait cotoyé de près de telles personnes pour ce qu'elles inspirent.

A bientôt pour la suite!

Vert a dit…

@Itenarasa
Pas de souci pour commenter au fur et à mesure, ça sera un plaisir d'avoir ton retour.
Oui c'est une personne très inspirante, et plus j'explore ses écrits plus je me rends compte que je l'aime autant pour ses fictions que pour ses essais.

Itenarasa a dit…

Me revoilou :)

Et punaise, j'aurais dû lire la suite de ton billet avant les Utopiales. Je me suis retrouvée comme une patate devant Tehanu avec un gros doute si c'était bien la suite de Terremer (intégrale I) et comment j'étais prise par le temps (m'apprendra à faire les achats à la dernière minute), pas pu consulter ton billet.
Bref, maintenant, je sais et je compte bien poursuivre ma lecture du cycle.

Le Cycle SF a l'air pas mal. Donc pour toi, les 3 1ers romans sont vraiment dispensables? Je sais que tu dis que chacun peut se lire indépendemment des autres, mais quand même, y a pas des infos sur l'univers, l'historique des personnages qui pourraient venir à manquer de switcher directement sur La main gauche de la nuit ?

Vert a dit…

@Itenarasa
Dans mes souvenirs, s'il y a des liens c'est ultra ténu (genre mention d'un personnage sans qu'il apparaisse). Chaque volume est indépendant et la chronologie est assez floue donc faut pas hésiter à se lancer sur La main gauche de la nuit.

Nat a dit…

Salut! Je viens de découvrir ton post. ça fait un moment que j'ai envie de découvrir cette autrice. Ton guide est une mine incroyable. J'ai noté quatre titres que je veux absolument lire: la main gauche de la nuit, Terremer, les dépossédés et Aux douze vents du monde. Ah et peut-être après, sa biographie "De l'autre côté des mots" (Je trouve sa couv vraiment magnifique). Merci pour tes conseils. Je me fais une joie de découvrir tes autres posts 🥰

Vert a dit…

@Nat
Bonne découverte 😀

L'ourse bibliophile a dit…

Je découvre cet article et, comme Terremer a été une de mes meilleures lectures de l'année, je vais le garder précieusement pour y piocher (sans trop attendre, j'espère) mes futures lectures pour poursuivre ma découverte de cette autrice qui m'a fascinée. Merci beaucoup pour ce travail exhaustif et passionnant !

Vert a dit…

@L'ours bibliophile
Je te souhaite de belles découvertes ^^