Ayant bien aimé le premier roman de Jean-Laurent Del Socorro, Royaume de vent et de colères, j’ai été ravie d’apprendre qu’il allait en publier un deuxième. Et je l’ai été encore plus lorsque j’ai appris qu’il s’intéressait à Boudicca, une reine celte dont le nom m’était familier sans que j’en sache beaucoup à son sujet. Comme avec Même pas mort, c’est l’occasion de se pencher à nouveau sur les peuplades celtes avec grand plaisir.
De Boudicca, je ne connaissais guère que le nom (c’est le titre d’une chanson d’Enya) et quelques éléments de contexte croisés dans des romans de fantasy arthurienne. On ne sait que peu de choses de cette femme qui a tout de même traversé l’Histoire.
A partir de ces rares éléments Jean-Laurent Del Socorro se lance dans une biographie à la première personne de cette fille de roi celte qui participa et mena des révoltes contre l’envahisseur roman. Alors que Royaume de vent et de colères multipliait les points de vue sur un temps court, Boudicca nous raconte à la première personne un destin qui s’étale sur de nombreuses années.
Le format est donc différent mais la recette fonctionne à merveille. Il est difficile de toute façon de rester indifférent à ce portrait de femme forte (mais pas parfaite, rassurez-vous), éduquée pour être reine (hourra pour l’égalité des sexes chez les celtes !) et qui refuse d’être menée à la baguette.
J’ai apprécié le personnage autant que la période visitée : ce moment où romains et celtes se rencontrent et s’affrontent, si bien que les peuples celtes sont peu à peu assimilés dans l’empire romain. J’ai d’ailleurs pensé à Kaamelott qui sous ses airs humoristiques parlait parfois des mêmes choses.
Cerise sur le gâteau, Boudicca est un roman très bien écrit. L’écriture est simple, ce qui la rend très agréable à lire, mais avec un vrai sens de la formule qui vous frappe parfois à la lecture. Avec des phrases très brèves, Jean-Laurent Del Socorro sait dire énormément de choses.
En guide de coda, Boudicca s’accompagne d’une nouvelle qui se déroule au moment du Boston Tea Party lors de la révolution américaine. La transition entre les deux époques est un peu brutale mais les parallèles entre les deux situations sont étonnants.
Très bien écrit et original dans son sujet, Boudicca est un court roman qui nous fait rêver avec sa reconstitution du monde celte et son héroïne qui a du caractère. Il confirme tout le bien que je pensais de Jean-Laurent Del Socorro, qui je l’espère nous proposera très vite d’autres aventures (historiques ou non, je ne suis pas difficile !).
« Prydain, tu ne m’as pas menti. Ce ne sont pas les mots qui nous blessent, mais bien les silences qui nous tuent. »
Tout le monde est unanime !
RépondreSupprimerUne de mes prochaines lectures. ;)
@Lorhkan
SupprimerDifficile de résister, hein ? ^^
Je disais que j'avais hâte de lire ton avis mais en fait je peux pas: j'ai fini le livre il y a peu mais pas encore écrit la chronique. Donc je garde ça pour après :D
RépondreSupprimer@Tigger Lilly
SupprimerA très vite alors :D
Meme si le texte est court, j'ai bien aimé découvrir cette reine celte, d'autant plus qu'on devine que la recherche n'a pas du être aisée car elle tient plus de la légende que des citations multiples !
RépondreSupprimer@Roz
SupprimerOui il y a un chouette travail de reconstitution c'est sûr !
Ah mais oui Boedicea d'Enya, je n'aurais jamais tilté ! (je l'aime bien en plus : "hmmmmm hmmmm" ^^) Je ne connais pas du tout le personnage, et ton avis donne envie, il est déjà en PaL... y a plus qu'à ! :)
RépondreSupprimerY'a plus qu'à sur fond d'Enya alors ^^
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