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lundi 15 mai 2017

Boudicca – Jean-Laurent Del Socorro


Ayant bien aimé le premier roman de Jean-Laurent Del Socorro, Royaume de vent et de colères, j’ai été ravie d’apprendre qu’il allait en publier un deuxième. Et je l’ai été encore plus lorsque j’ai appris qu’il s’intéressait à Boudicca, une reine celte dont le nom m’était familier sans que j’en sache beaucoup à son sujet. Comme avec Même pas mort, c’est l’occasion de se pencher à nouveau sur les peuplades celtes avec grand plaisir.

samedi 29 octobre 2016

Royaume de vent et de colères – Jean-Laurent Del Socorro


Voilà encore un texte que j’avais dans ma liseuse depuis longtemps, sans jamais trouver le temps de l’en sortir. L’ouvrage me permettant de cocher une case dans le challenge SFFF & Diversité, j’ai cependant fini par m’y coller ! (en plus ça m’évitera de croiser l’auteur aux Utopiales pour lui dire une fois de plus « Bonjour, j’ai votre livre chez moi mais je l’ai toujours pas lu ! »)

Royaume de vent et de colères nous emmène à Marseille à la fin des années 1590, alors qu’Henri IV vient d’arriver au pouvoir et que Marseille s’affranchit de la tutelle du roi de France sous la direction de Charles de Casaulx. Alors que les armées du roi approchent de la ville, nous allons suivre les pas de différents personnages

Il y a Axelle, une ancienne mercenaire devenue aubergiste qui n’a jamais totalement fait une croix sur son passé. Il y a aussi le chevalier de Saint-Germain, qui a gagné son titre en se parjurant, Armand, un pratique de l’Artbon (la magie locale, contrôlée par des simili-templiers) en fuite, Victoire, une vieille femme occupée à organiser un assassinat et enfin Silas, un de ses sous-fifre à la langue bien pendue.

Dans ce Marseille légèrement alternatif où seule la touche de magie vient légèrement modifier la donne, c’est donc à une sorte de roman chorale qu’on a affaire : des personnages qui se croisent au détour d’une auberge dont on découvre leur passé et dont le destin se joue lors de l’arrivée des armées du roi de France.

Grâce à une ambiance historique très bien rendue et une narration qui multiplie les points de vue sans jamais nous égarer (notamment grâce aux nombreux croisements entre les personnages), on rentre très facilement dans ce roman et on s’attache immédiatement aux personnages.

Ce sont d’ailleurs qui tiennent lieu de clé de voûte au roman. Bien qu’ils ne soient pas forcément des grands héros (mais plutôt des figures de l’ombre) et qu’on n’ait pas l’occasion de connaître toute leur histoire, ils se révèlent tous extrêmement forts, humains et bien sûr fascinants à découvrir (il n’y a guère que Armand qui ne m’a pas plus parlé que cela).

On passe donc un excellent moment de lecture avec ce roman, qui est complété par une nouvelle consacrée à un des personnages secondaires, Gabin sans « aime », qui se révèle extrêmement touchante tout en donnant l’occasion de revisiter l’auberge de la Roue de la Fortune.

Royaume de vent et de colères est donc un très joli texte qu’il ne faut pas hésiter à découvrir : il est court, bien écrit et se déroule dans un univers original (oui je sais c’est de l’Histoire de France, mais ce n’est pas le sujet le plus courant les guerres de religion !) avec de beaux personnages en prime. Que demander de plus ? Pas grand-chose, sinon de lire d’autres textes de l’auteur !

D’ailleurs à ce sujet…. 

Une fois terminée cette lecture, j’ai relu la nouvelle Le vert est éternel présente dans l’anthologie 2015 des Utopiales, qui se déroule dans le même univers et qui prend tout de suite bien plus de sens (ceci dit elle était déjà fort intéressante toute seule). 

J’en ai aussi profité pour sortir de ma liseuse La mère des mondes, courte nouvelle de science-fiction qui parle d’aventure, d’aliens et de religion avec un talent rare, qui m’a rappelé un texte des Chroniques martiennes par certains côtés. Chapeau ! C’est gratuit sur le site du Bélial alors ne vous privez pas.

CITRIQ


Item n°8 : Lire un livre SFFF parlant d’une ou de femme(s) dans la guerre
(quel meilleur exemple qu’Axelle, qui se serait sans doute très bien entendue avec Cendres !)