samedi 28 décembre 2013

Le noir dessein (Le fleuve de l'éternité 3) - Philip José Farmer


Continuant mon périple le long du Fleuve de l’éternité, me voilà donc rendue au troisième volume de cet étrange aventure. Le programme est clair lorsqu’on voit la couverture : cette fois-ci nous voyagerons par la voie des airs.

Le noir dessein est un récit à multiples points de vue, ce qui change des deux volumes précédents. On y retrouve bien sûr Burton et Mark Twain, tous deux toujours occupés à remonter le fleuve en bateau. Cependant leurs histoires occupent une place très mineure dans le livre.

A la place on suit les pas de Jill Gulbiera (une pilote de dirigeable) et de Peter Frigate (sorte d’avatar de l’auteur dans son propre ouvrage) qui sont bien décidés à rejoindre le pôle et sa mystérieuse tour sombre en dirigeable ou en ballon.

(du coup entre l’existence de cette tour sombre et la présence de l’auteur dans l’histoire, difficile de ne pas penser à Stephen King à la lecture)

Deux fois plus épais que les volumes précédents, Le noir dessein se révèle sans surprise bien plus riche : les mystères s’épaississent autant qu’ils s'éclaircissent, ce qui fait qu’on se demande tout du long si les personnages sont vraiment ce qu’ils prétendent être et pour quelle faction ils travaillent exactement.

De nouvelles célébrités s’invitent bien sûr à la fête (dont un éminent auteur qui voyage incognito), mais il est assez marrant qu’ils soient finalement tous rejetés au rang de personnages secondaires. L’auteur prend le temps de développer de « vrais » personnages fictifs comme Jill, et cela donne il me semble plus de consistance à l’histoire.

Il y a aussi quelques belles séquences dans les airs (l’épopée de Frigate en ballon est un magnifique hommage à Jules Verne) et une mise en abîme sympathique autour du personnage de Frigate, bref tout un tas de bons ingrédients qui contribuent à rendre la lecture agréable et addictive.

Je vais donc enchaîner sans trop tarder sur la suite. Je crains un peu qu’à la fin tout cela n’aboutisse qu’à un ridicule pschitt, mais comme la balade n’est pas désagréable pour le moment...
« Dommage que je n’ai pas pensé à quelque chose comme ça quand j’étais écrivain de science-fiction. Mais le concept d’une planète comportant un fleuve de plusieurs millions de kilomètres de long le long des rives duquel toute l’humanité ayant jamais existé aurait été ressuscitée (en grande partie tout au moins) aurait été trop grandiose pour tenir en un seul bouquin. Il en aurait fallu une douzaine au moins pour commencer à lui rendre justice. Non ; tout compte fait, je suis bien content de ne pas y avoir pensé. »
CITRIQ

6 commentaires:

Lorhkan a dit…

Ah la vache, tu vas trop vite !^^
Je suis dans une grosse période fantasy en ce moment, donc je laisse la SF de côté, mais dès que ça reviendra je m'y remets !

N'oublie pas de créer le topic sur le forum ! ;)

Vert a dit…

@Lorhkan
Je t'avoue que vu que je sais que personne ne va le lire avant un moment, j'ai un peu la flemme de créer le topic surtout maintenant que j'ai bouclé mon article xD

Raven a dit…

oui tu vas trop vite, je me suis même pas penchée encore sur le premier tome. x)

Vert a dit…

@Raven
J'essaye d'avancer tant que c'est frais dans ma tête (c'est pour ça qu'il faut que j'attaque le 4 d'ailleurs xD)

Anonyme a dit…

Le noir dessein chapitre 32-Le papier étant rare dans le monde du fleuve,ils dessinaient leurs plans directement sur l'écran cathodique d'un ordinateur.
??????????
J'ai trouvé ce truc quand même très gros et difficile à avaler dans le monde du silex et de la vapeur. Et même s ils arrivent à utiliser l'électricité des champignons géants qui donnenent la nourritur tout au long du fleuve, ca ne donne pas pour autant la technologie pour faire des circuits intégrés. Il y a la meme incoherence dans le volume 2 pour décrire les écrans et commandes du grand navire. je trouve ca un peu tros gros ou plutot incoherent...

Vert a dit…

@Anonyme
Dans mon souvenir le papier est rare car il n'y a pratiquement pas d'arbres (l'alternative aurait été les tissus fournis par les graals mais je crois qu'il n'y en a pas tant que ça en fait).
Après je pense qu'il ne faut pas trop chercher la cohérence, c'est pas comme si l'auteur essayait d'être crédible avec un tel univers ^^.