mardi 10 décembre 2013

Snowpiercer - Bong Joon Ho


Décidément, les films de SF ne manquent pas au cinéma en ce moment, j’en tiens presque un planning pour réussir à tout voir !

Adapté du Transperceneige, une BD française (cocorico !), Snowpiercer nous emmène donc à bord d’un train qui roule en boucle autour du monde, un monde gelé dans une ère glaciaire suite à l’utilisation d’un produit chimique pour contrer le réchauffement climatique.

A bord, il y a les premières classes en tête, puis les classes économiques, puis toute la misère du monde entassée en queue de train, à manger des rations peu ragoûtantes et à se faire tabasser au moindre signe de révolte. Et justement, en parlant de ça, un homme, Curtis (incarné par un Chris Evans presque méconnaissable quand on se rappelle sa tête de premier de la classe dans Captain America), décide de partir à l’assaut des wagons de tête.

Le déroulement de l’intrigue est assez simple à partir de là, ce qui laisse la part belle à la découverte de l’organisation du train (certes irréaliste mais fascinante néanmoins), de ses habitants hauts en couleur (il parait qu’il faut être un peu être cinglé pour réussir à vivre à bord, je ne peux qu’approuver cette déclaration)... et à la baston, forcément.

Snowpiercer est réalisé par Bong Joon Ho, un réalisateur coréen, et du coup même si on est sur du format blockbuster, le film m’a surpris à de nombreux moments, ce qui arrive rarement devant les productions bien calibrées d’Hollywood.

C’est en partie dû à la violence des combats (bien typique des films asiatiques), qui m’a mis franchement mal à l’aise par moment, alors que d’habitude je ne cille même pas face aux scènes de baston.

Mais il y a aussi tout un décalage par rapport à ce qu’on voit d’habitude : les personnages sont vraiment noirs, les figures archétypales ou les héros sont tous traînés dans la boue, et si l’intrigue est simple et le dénouement prévisible, les thématiques n’en restent pas moins d’une noirceur qu’on ne croise pas si souvent au cinéma.

Bref c’est ce qui m’a plu dans Snowpiercer, c’est un film rafraîchissant (sans mauvais jeu de mots) qui change de ce qu’on voit d’habitude sur le même genre de sujet.

14 commentaires:

asn83 a dit…

Et tu as aimé au final... Bon dans ce cas tu as bien fait d'aller le voir. :)
Pour ce qui est de la noirceur au cinéma, il suffit de voir quasi n'importe quel autre film coréen, comme par exemple l'excellent/dérangeant The Chaser que j'ai adoré malgré son haut niveau de violence.
Du coup, oui ça change de ce qui sort d'Holywood, mais ce film est loin d'être un cas unique sur ce point là. C'est juste dommage qu'on ai pas plus de choix dans les salles de cinéma en terme de diversité internationale...
Qu'est ce qui t'as surprises par exemple ?

Vert a dit…

@asn83
Le passage dans l'école m'a carrément choqué sur le coup. Après je me suis dit "ah oui c'est un film coréen" mais sur le coup je m'attendais pas à ça xD

Fánaríë a dit…

C'est donc mieux que prévu alors, j'irai peut être le voir.
L'apparition de scènes violentes ne me gène pas, si elles sont justifiées (je parle des scènes, pas de la violence en général), mais ta remarque sur le passage de l'école m'inquiète.
Enfin bon cette semaine c'est plutôt le hobbit 2 qui est prévu et Albator pour les vacances, histoire de retomber en enfance.

Monochrome a dit…

Ah, je suis allée le voir. Je dois dire que je me suis faite la même réflexion au sujet de la violence. J'ai déjà vu plein de films bourrés de scènes de fight, avec des morts, de la guerre etc... Mais je trouve que la violence dans Snowpiercer est... bah... véritablement violente. Je suis peut-être sensible mais ça m'a fait serrer les dents et j'ai dû me retenir de détourner les yeux des fois. Ce qui ne m'a pas empêchée de beaucoup aimer le film. Je l'ai trouvé prenant et bien fait.

Alys a dit…

Bien aimé aussi... Mais les toutes dernières minutes m'ont laissée sceptique... J'ai bien compris le symbolisme de la chose mais c'était un peu "chelou" que ça se termine comme ça, tu n'as pas trouvé?

Vert a dit…

@Fánaríë
J'ai bien fait de rester volontairement vague sur la scène à laquelle je pensais je crois xD

@Monochrome
Oui c'est de la violence qui fait plus "vrai" (si tant est qu'il puisse avoir de la fausse violence), comparé à ce qu'on voit d'habitude (ah le formatage des films américains).

@Alys
Je t'avoue que j'ai eu du mal aussi avec la fin, ça n'est pas très encourageant quand même pour la suite ^^

Escrocgriffe a dit…

Tout comme vous, j’avoue avoir aussi été décontenancé par la fin, même si j’ai passé un agréable moment. C’est vraiment un film attachant, porté par ses acteurs.

asn83 a dit…

Pour le coup la scène de l'école je m'y attendais carrément et j'ai trouvé ça "reposant" par rapport au reste du film. ^^
Vous n'avez pas trouvé que les cagoules c'était un peu exagéré quand même ?

Lorhkan a dit…

Clairement un film qui change du tout-venant trop souvent américano-centré.
Une belle surprise, pas vraiment porteuse d'espoir pour l'humanité, mais ça vaut vraiment le détour au cinéma.

A.C. de Haenne a dit…

Pour ma part, je l'ai vu hier, durant une soirée où étaient projetés deux films. Le premier, c'était "Machete Kills", films SF de série Z assumée où la violence souvent gratuite est source d'humour. Tout le contraire de "Snowpiercer". Dans ce film, j'y ai vu une belle allégorie de la lutte des classes. Même si ce n'est pas trop dit dans le film, visiblement, ce qui conditionnait la position des personnages dans le train, c'est la chance d'être arrivé devant ou la malchance d'être entré en queue. Un beau film, violent, austère, âpre, sans concession. Bon, la fin reste une fin comme une autre. Un peu étrange, certes, mais il fallait bien le terminer, ce film, alors pourquoi pas ?

A.C.

Raven a dit…

bien aimé aussi, globalement pour l'ensemble des points que tu cites. Comme quoi, un bon meeting pot où chacun ramène sa sauce, ça rend bien ! La violence est crue, à l'asiatique effectivement, avec ce côté WTF (quelqu'un m'explique le coup du poisson sérieux XD) qui me fait bien marrer après coup. Une satire de la société qu'on te balance cash sous les yeux, sans l'aseptisation hollywoodienne et la bonne morale qui va avec. Quand je repense à la fin, j'en suis globalemenet satisfaite car elle permet au spectateur de développer sa propre conclusion, heureuse ou non !

Vert a dit…

@Escrocgriffe
Attachant est pas forcément le terme que j'aurais utilisé mais effectivement un chouette film ^^

@asn83
Sur le coup je resitue pas trop le coup des cagoules donc je peux pas te dire xD

@Lorhkan
Non c'est pas vraiment encourageant en effet ^^

@A.C. de Haenne
De toute façon on aurait eu du mal à avoir une belle fin toute rose ^^

@Raven
Oui le poisson c'est comme l'école, des moments un peu WTF ^^

Tigger Lilly a dit…

J'ai beaucoup aimé. Moments WTF compris, fin comprise, le côté symbolique aussi (et surtout en fait, ça change du premier degré). J'ai vu un certain cynisme dans l'apparition [spoiler inside ***]de cet ours blanc à la fin qui est actuellement le symbole (tiens on y revient) des espèces menacées par le réchauffement climatique.

Vert a dit…

@Tigger Lilly
On m'a dit que la fin était très positive... pour les ours blancs justement :D