D’habitude, je ne suis pas une grande fan des épisodes signés par Mark Gatiss. D’ailleurs le dernier en date, Cold War, ne m’a pas enthousiasmée plus que ça. C’est donc un réel plaisir d’accrocher pour une fois à l’une de ses histoires. Décidément, après un petit passage à vide, on repart à plein régime (et avec spoiler !).
The Crimson Horror commence donc… sans le Doctor, ou peu s’en faut. Un lieu mystérieux, un homme qui meurt dans d’atroces circonstances, son frère qui fait appel aux services du plus grand détective de l’époque pour élucider sa mort… à savoir Madame Vastra !
Qu’est-ce que je suis heureuse de les retrouver ces trois-là, la Silurian, l’humaine et le Sontaran ! Ça manquait vraiment aux saisons de Moffat, ces personnages secondaires récurrents (River Song ne compte pas, elle est autant personnage secondaire qu’intrigue en elle-même), et il est difficile de résister à leurs aventures victoriennes pleine d’humour !
Du coup ils en volent la vedette au Doctor (tout juste présent dans l’œil du mort) pendant le premier tiers de l’épisode, avec Jenny qui s’infiltre dans une étrange communauté « utopiste » pour y découvrir ce qui est advenu au Doctor.
Le pauvre a attrapé une bien vilaine teinte rouge et ne peut plus parler (quelle horreur !). Il a échappé à la mort par trempage…
…pour finir enchainé dans un grenier par une aveugle…
… qui n’est autre que la fille de la charmante directrice de la communauté.
Ça a l’air d’être de de joyeux lurons dites donc, ça donne vachement envie de rejoindre leur petite bande !
« Jenny ! Jenny, Jenny, Jenny ! Just when you think your favourite lock-picking Victorian chambermaid will never turn up ! »
Heureusement, le Doctor revient vite à la normale… quoique je me demande si c’est bien un comportement normal pour lui, de bécoter toutes les filles qu’il croise. A se demander ce qu’il y avait dans cette marmite rouge !
J’aime beaucoup la façon dont est mis en scène le flash-back expliquant comment le Doctor est arrivé là, façon vieux film et photographies antiques. Ça n’a aucun sens à une époque où le cinéma n’existe pas, mais c’est vraiment charmant !
- Yes! Clara, got to find Clara.- But, Doctor... Clara's dead. Isn't she ?- It's complicated.
« Horse! You have failed in your mission. We are lost, with no sign of Sweetville. Do you have any final words, before your summary execution ? »
J’adore Strax, je pourrais citer toutes ses répliques tellement il me fait rire !
(et ne parlons même pas de l’option GPS)
Bref le Doctor retrouve sa Clara sous cloche et entreprend de la décongeler.
« Oh. Great. Great. Attack of the supermodels. »
Mais le service de sécurité vient les interrompre, heureusement Jenny en profite pour faire une belle démonstration d’arts martiaux, juste avant que la cavalerie (Strax et Madame Vastra) débarquent.
- Missed me?- Yeah, lots!
Quand je vous disais qu’il bécotait tout le monde dans cet épisode (encore que Clara, ça arrive souvent). Il est très affectueux dans cet épisode, certes Clara reste un mystère, mais c’est clairement SON mystère (à chaque fois que Jenny lui demande des explications il prétend que c’est compliqué, alors qu’en fait il n’en a sûrement aucune idée !).
Bref revenons à notre intrigue, la sympathique mixture rouge provient en fait d’un parasite bien connu des Silurians, une sorte de sangsue rouge (c’est vrai que c’est moins sexy que « L’horreur écarlate » comme nom).
La vile Mrs Gillyflower s’en sert pour « congeler » des gens, et compte empoisonner le reste du monde avec (charmant programme) avec sa fusée personnelle. C’est d’ailleurs le seul élément que je trouve un peu dissonant dans cet épisode, étant donné qu’on n’a pas à proprement parler d’alien qui fournit la technologie avancée, bon certes Mrs Gillyflower est une physicienne réputée si j’ai bien suivi, mais de là à inventer une fusée…
Heureusement, le Doctor a un plan !
J’aime beaucoup ses retrouvailles avec Ada en passant. Déjà pour le personnage, celle qu’on prendrait facilement pour le méchant générique ou la fille écervelée au départ a finalement plus d’épaisseur qu’on ne le croirait. Et puis j’aime bien la façon dont il discute avec elle, parce que mine de rien elle lui a sauvé la vie à sa façon. Il est très « physique » parce qu’il a parfaitement consciente que comme elle ne peut pas le voir, la seule façon de voir ses expressions est de les toucher.
Et en avant pour la confrontation finale, où la méchante révèle tous ses plans comme le veut la tradition, et l’identité de Mr. Sweet en passant…
Bon appétit !
Bref comme le veut la tradition, en révélant ses plans, la petite vieille se fâche avec sa fille qui se jette sur elle avec sa canne (ce qui est super violent pour du Doctor Who), pendant que le Doctor et Clara gèrent la partie mécanique :
- Hang on, I've got the sonic screwdriver!- Yeah ? I've got a chair !
Et tout le monde se retrouve au pied de la fusée. C’est d’ailleurs le passage le moins crédible à mon sens (et pourtant avec Doctor Who je gobe pratiquement n’importe quoi), qu’ils restent dans la cheminée lors du lancement sans aucun risque !
De toute façon, c’était un tir pour rien, vu que Jenny et Madame Vastra ont subtilisé la bouteille de poison rouge. Et grâce à l’intervention inopinée de Strax, Mrs Gillyflower se retrouve vite hors de nuire.
- Forgive me, my child. Forgive me.- Never.- That's... my... girl.
C’est un final étonnamment noir pour du Doctor Who. C’est violent, que ce soit verbalement (le refus de pardonner sa mère), puis le sort qu’elle réserve au parasite (à peine atténué par les grimaces du Doctor). Cette tournure très sombre est assez étrange. Quand c’est le fait du Doctor, ça semble logique, c’est bien moins évident quand c’est le fait des simples mortels.
« Good luck, Ada. You know, I think you'll be just... splendid. »
Heureusement Ada a le droit à une conclusion sur une note un peu plus positive (et c’est la troisième fille qu’il embrasse en moins de 45 minutes, c’est de la folie ! C’est un clone ! Un double maléfique !), et sans plus d’explications sur le mystère de Clara, le Doctor repart.
Voilà donc Clara qui repasse chez elle, sauf qu’entretemps ses petits protégés ont fait quelques recherches sur elle (ça me rappelle vraiment l’époque Russel T. Davies d’ailleurs).
- That's not right.- You were in Victorian London.- No, I was in Victorian Yorkshire.
Et là voilà donc confrontée à son mystérieux double du passé (décidément on retrouve tout avec Google !). Va-t-elle confronter le Doctor sur le sujet, affaire à suivre, ça sent l’escalade jusqu’à la fin de saison, voir l’épisode spécial !
En tout cas bel épisode que celui-ci : une intrigue plutôt classique qui se tient bien (sauf pour la fusée qui moi me perturbe un peu), beaucoup d’humour grâce au trio de side-kicks, une belle ambiance, de jolies rôles secondaires et une petite conclusion alléchante qui ouvre sur l’épisode prochain, fort prometteur également…
ET bien pour la première fois, nos opinions ne sont pas tout à fait opposées, champagne ! ;-)
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé l'épisode, même si je suis moin enthousiaste que toi : la grande méchante m'a parue trop superficielle (contrairement à Ada, plus fouillée en effet), je n'avais même pas pensé à l'histoire de la fusée, mais c'est vrai qu'il y a des incohérences, et on ne sait pas grand-chose sur la parasite et son niveau d'intelligence...
Mais il y a d'autres choses qui ont eu du mal à passer chez moi : l'attitude d'Eleven qui ne veut rien dire à ses vieux amis et la façon dont les enfants découvrent la vérité qui est juste ridicule (surtout à leur âge et en si peu de temps, Clive était un nerd adulte qui a dévoué sa vie à ça !) !
Dommage, il s'en ait fallu de peu pour que Gatiss nous fasse un sans faute !
Champagne alors ! :D
RépondreSupprimerPour moi ce n'est pas qu'il ne veut rien dire à ses amis, c'est surtout qu'il n'a rien à dire et qu'il ne voudrait surtout pas avouer son ignorance (enfin moi je le prends comme ça, et aussi le fait que Clara est SON mystère).
Les enfants ça ne m'a pas choqué non plus, pour peu qu'ils aient croisé une photo par hasard dans un livre d'histoire, après avec Google Images on peut pratiquement tout retrouver de nos jours !
J'adore le gif Gaiman :D
RépondreSupprimerEt j'adooooooore Strax :D Mais bon, on en a déjà parlé de cet épisode, alors je ne vais pas me répéter.
@Olya
RépondreSupprimerJ'adore ce gif, j'étais bien contente d'avoir un prétexte pour le caser sur mon blog xD