vendredi 12 avril 2013

Doctor Who 7x07 - The Rings of Akhaten


Je suis souvent en train de proclamer que la grande force de Doctor Who est dans sa capacité à se renouveler sans cesse. Ce n’est pas tout à fait vrai. Si la série approche aujourd’hui de ses cinquante ans (ce qui n’est pas rien à l’échelle de l’histoire de la télévision), c’est aussi parce qu’elle a su conservé des structures et motifs récurrents chers aux spectateurs, là parfois depuis les tous débuts de la série.

L’épisode de samedi dernier, The Rings of Akhaten, me l’a bien rappelé. Si objectivement, il serait facile de critiquer cet épisode, il m’a tellement émerveillé en jouant la carte de l’introduction traditionnelle dans le monde fantastique de Doctor Who que j’en suis sortie béate.

Mais commençons par le commencement…


... et effectivement, c’est un sacré commencement, puisque l’on suit le Doctor qui a l’air bien décidé à chercher ce qui cloche dans le passé de Clara. Mais à part quelques éclaircissements sur une feuille mystérieuse (qui n’est pas un objet alien ou une arme mortelle… enfin…) et sur le passé de Clara, il jette l’éponge, non sans se fendre d’un « She's not possible. ».


Après un épisode qui déconstruisait l’introduction du nouveau compagnon, la tendance s’inverse. Voilà donc Clara qui attend, fort anxieuse, que le Doctor passe la prendre pour l’emmener voir toutes les merveilles de l’univers. La pauvre petite est d’ailleurs fort vite dépassée par les évènements…
« You know when someone asks you your favourite book and you forget every book you've read ? »
Personnellement ça ne m’est jamais arrivé, par contre, avoir une quinzaine de titres qui me viennent à l’esprit quand on ne m’en demande qu’un… ce qui n’est pas beaucoup mieux !

Et Clara voulant voir quelque chose de « awesome », le Doctor l’emmène voir ceci :

« Welcome to the Rings of Akhaten. »

Paysage magnifique, assez d’aliens pour faire rougir la cantina de Mos Eisley, c’est une belle entrée en matière qu’offre le Doctor à Clara. Et il est difficile de ne pas penser à The End of the World, l’un des tous premiers épisodes de 2005 (qui m’avait époustouflé à l’époque question costumes et maquillage).

C’est vraiment un épisode qui est beau. A l’exception de l’imitation des speeder bikes de Star Wars qui est affreusement moche (ça rendait mieux dans Le Retour du Jedi, qui date de 1983 !), on en prend plein les yeux, c’est un régal !
« Yes, I came here a long time ago with my granddaughter. »
Et en prime on a une authentique référence à Susan, ce qui n’est vraiment pas courant (je pense qu’on peut les compter sur les doigts d’une main pour la série actuelle). Ils se font vraiment plaisir pour l’anniversaire de la série.

D’ailleurs je ne sais pas si c’est voulu ou non, mais la façon dont le Doctor répète trois fois son « Yes » m’évoque terriblement William Hartnell (c’était bien son genre de répéter comme ça ou de caser des « hum » de partout, je crois que c’est parce qu’il oubliait son texte, mais du coup ça fait partie des mimiques du premier Doctor pour moi).


Mais bon ce n’est pas le tout, il nous faut quand même une intrigue, entre donc en scène Merry, Queen of the years, jeune fille terrifiée à l’idée de rater sa chanson lors de la grande cérémonie. Fort heureusement, Clara sait trouver les mots pour la consoler (classique mais ô combien important pour tout bon compagnon qui se respecte).

Mais évidemment, il y a une entourloupe (dans laquelle Clara met directement les pieds, fait ô combien important pour… vous m’avez compris !), sinon il n’y aurait pas d’intrigue.


Mais d’abord, petite chanson. Tiens ça me rappelle Gridlock, l’un des premiers épisodes de Martha, et même un peu Planet of the Ood, un autre « première fois » (de Donna cette fois). Ce n’est pas souvent que ça chante dans Doctor Who, mais à chaque fois ça a son petit effet.

On s’en doutait un peu, la pauvre petite fille n’est pas juste pour chanter une jolie chanson, mais pour se faire dévorer par le dieu endormi sauf que…
« There's one thing you need to know about travelling with me -well, one thing apart from the blue box and the two hearts. We don't walk away. »
Bref le Doctor et Clara partent à la rescousse, avec une délicieuse petite référence à Indiana Jones en chemin, et un très joli discours sur la création de l’univers (qui recoupe bien les propos du père de Clara au début de l’épisode) :
« All the elements in your body were forged many, many millions of years ago, in the heart of a far away star that exploded and died. That explosion scattered those elements across the desolations of deep space. After so, so many millions of years, these elements came together to form new stars and new planets. And on and on it went. The elements came together and burst apart, forming shoes and ships and sealing-wax and cabbages and kings. Until eventually, they came together to make you. You're unique in the universe. There is only one Merry Gejelh. And there will never be another. »
Et il s’avère que la petite bête en cachait une grosse, et voilà donc le Doctor sur le point de se battre contre… une planète ? Un soleil ? Bref un gros machin !

« We don't walk away. But when we're holding on to something precious, we run. We run and run
as fast as we can and we don't stop running until we're out from under the shadow. »
On a le droit à une nouvelle chanson du coup (objectivement on pourrait parler de guimauve, pourtant ça marche à merveille), pendant que le Doctor affronte la créature à coup de paroles, se livrant au passage complètement.

« Come on, then. Take mine. Take my memories. But I hope you've got a big appetite.Because I've lived a long life and I've seen a few things. I walked away from the Last Great Time War. I marked the passing of the Time Lords. I saw the birth of the universe and I watched as time ran out, moment by moment, until nothing remained. No time. No space. Just me.
I've walked in universes where the laws of physics were devised by the mind of a madman. I've watched universes freeze and creations burn. I've seen things you wouldn't believe. I've lost things you'll never understand. And I know things. Secrets that must never be told. Knowledge that must never be spoken. Knowledge that will make parasite gods blaze. So come on then ! »
C’est presque too much son petit discours, ceci dit je suis étonnée, parce qu’en quelques répliques au travers de cet épisode, le Doctor pose vraiment son personnage. En principe les premiers épisodes d’un nouveau compagnon, du moins dans la nouvelle série, servent toujours à reposer les bases, de façon à qu’on puisse suivre sans avoir vu les saisons précédentes. Je n’y croyais pas trop pour Clara (vu ses débuts très timey-wimey), mais finalement, The Rings of Akhaten joue bien son rôle, il pose les bases.

On a donc le Doctor, un être ancien, qui porte un tel poids sur les épaules, et qui continue à être prêt à tout lorsqu’il voit un enfant pleurer. Et on a son indispensable compagnon, là pour lui tenir compagnie, lui servir de conscience morale au besoin, et lui sauver la mise quand c’est nécessaire, comme ici :

« The most important leaf in human history. It's full of stories, full of history. And full of a future that never got lived. Days that should have been that never were. Passed onto me. This leaf isn't just the past, it's a whole future that never happened. There are billions and millions of unlived days for every day we live. An infinity. All the days that never came. »
Du coup, vu que Clara peut sauver le monde, elle a bien gagné sa place à bord du TARDIS. Je ne m’attarde pas trop sur le final qui remet en avance le mystère de son existence qui travaille toujours autant le Doctor (au point que son attitude ne passe pas inaperçu, mais Clara met vite les choses au point).

Ceci dit, ça ne l’empêche pas d’apprécier Clara pour elle-même. Ça se ressent à travers tout l’épisode, à quel point ça lui fait plaisir de faire son numéro de guide touristique sauveur de monde tout en la mettant à l’épreuve en passant…


Sur le papier, The Rings of Akhaten est donc un épisode tout ce qu’il y de plus classique. Mais après des trames narratives parfois (trop) compliquées, son retour aux sources (assorti de nombreuses références) fait un bien fou. J’attends avec hâte la suite des aventures de Clara et du Doctor !

6 commentaires:

Liber Scriptus Proferetur a dit…

Oh ... quelle idée de génie de transcrire des parties entières de cet épisode. Moi, dont l'anglais est corrodé, cela va m'être d'une aide précieuse que je revisionnerai cet épisode pour la énième fois.
Ben oui, je l'ai enregistré, je ne comprends pas la moitié de ce qui se raconte, mais je ne peux pas m'empêcher de le regarder encore et encore, sans m'arrêter.

Vert a dit…

Il est assez fascinant, j'ai fait un peu la même chose. Tu peux toujours récupérer des sous titres ceci dit pour compenser ton anglais rouillé ^^

Marion a dit…

Bon, je t'ai déjà dit ce que j'avais pensé de cet épisode, donc je mets juste un p'tit com ici histoire de de prévenir que j'ai lu ton article :D

Et la chanson, bien qu'un peu guimauve, moi j'ai vraiment bien aimé :P (mais bon, on sait que j'aime le guimauve moi !)

Vert a dit…

Mais oui on sait que tu as un coeur d'artichaut :D

Anonyme a dit…

Moi aussi je me suis crue dans une cantina ;)

Ce n'est pas mon épisode préféré, mais ça fait du bien de retrouver le Docteur^^

Vert a dit…

Il ne manquait que la musique pour faire Star Wars ^^