mardi 14 août 2012

L'oeil du dragon - Anne McCaffrey


Ping, pong, retour vers le passé cette fois-ci ! Avec L’œil du dragon (en VO il est aussi paru sous le titre plus poétique de Red Star Rising), je vais pouvoir finir l’intégrale 1 (il serait temps), et nous allons avoir l’opportunité de nous intéresser au Deuxième Passage.

De toute période du passé qu’il restait à explorer, c’est sans doute celle qui peut se révéler la plus intéressante. En effet, c’est le premier passage pour lequel les habitants de Pern vont avoir le temps de se préparer (contrairement au premier qu’ils avaient subi complètement). C’est d’ailleurs tout le propos de ce roman, qui se déroule juste avant les premières chutes de Fils.

Deux cents cinquante années se sont donc déroulées après la fin du premier passage. Tous les Weyrs prévus ont été créés, les forts se sont multipliés, les colons se sont éparpillés (ce ne sont plus vraiment des colons d’ailleurs), et on se prépare à rentrer dans une phase difficile en reprenant le maniement des lance-flammes et de la pierre à feu.

Il y en a cependant qui refusent de croire au retour des Fils, si bien qu’à l’Université de Fort (le futur atelier des Harpistes), on réfléchit à comment assurer la transmission durable des connaissances capitales pour la survie de tous, surtout maintenant que les ordinateurs les ont lâché (après plus de 300 années d’existence, ils étaient vaillants leurs PC !), et que le papier se fait rare…

Même si L’œil du dragon a un côté un peu « roman de remplissage », je lui ai trouvé un certain intérêt dans tous les petits détails qu’il fait découvrir : on suit notamment un peintre (la discipline revenant forcément au goût du jour faute d’autre appareil d’enregistrement) et une jeune dame-dragon maitresse d’une Verte (ce qui permet de se faire une petite idée des premiers jours d’un dragon).

Accessoirement, il mentionne le SIAAV qui se serait volontairement désactivé pour que les colons se débrouillent sans lui (ce qui justifierait à posteriori qu'il soit peu mentionné dans les autres romans), et montre qu'à cette époque, les habitants de Pern se rendaient encore sur le continent méridional, d'une part pour essayer de dégarer le Terminus enfoui sous les cendres, et d'autre part pour surveiller la progression des larves.

Et puis il soulève quand même un point très intéressant, à savoir comment ont pu se perdre autant d’informations et de technologies en 2000 ans d’histoire de Pern (sachant qu’on ne peut pas franchement blâmer des guerres ou un changement de régime politique).

La réponse se révèle pleine d’ambiguïtés : c’est un choix volontaire fait par les enseignants, de réduire l’enseignement à l’essentiel (et d’en faire passer la majeure partie par des chansons enfantines), et donc de laisser de côté l’histoire avant leur arrivée sur Pern.

C’est tout à fait pertinent, mais j’avoue que je me rangerais assez du côté des mécontents dans cette décision (même s’ils se défendent d’effacer l’histoire, les informations restant accessibles aux étudiants intéressés, on sait ce que ça donne deux mille ans plus tard).

D’ailleurs cela montre une fois de plus que de façon presque saugrenue, sur Pern, les enseignants détiennent presque plus de pouvoir que les Seigneurs sur les populations (vu qu’ils assurent la communication des nouvelles ET l’enseignement). Une bonne chose qu’ils soient tous des gentils bonshommes (comme la plupart de la population de Pern).

Je vais sûrement pouvoir continuer à déblatérer sur le sujet, puisque je continue sur Le maitre-harpiste de Pern, récit de la vie de Robinton. Je n’en ai donc pas fini avec ces questions de transmission de la connaissance !

CITRIQ

6 commentaires:

Endea a dit…

Ah ah vive le pouvoir des enseignants sur les autres, xd
Non non je m'oublie là :p
Par contre ce que tu dis à ce sujet trouve son écho dans le Maître harpiste de Pern. En tout cas tu as vraiment bien avancé ^^

Vert a dit…

C'est vrai que les enseignants sur Pern ont bien plus de pouvoir que sur notre bonne vieille Terre... tu as songé à monter une révolution ? :D

Efelle a dit…

Je me contenterai de ta chronique, le SIAAV me fait fuir...

Vert a dit…

Mais il n'est pas présent justement dans celui-là :D
(non mais c'est pas la panacée non plus ce roman, donc je comprends que tu ne te jettes pas dessus)

Endea a dit…

Pas de révolution non, xd !
Mais une lecture qui se continue, me voici à présent ici ! J'ai bien aimé cet épisode quelques 200 ans après l'installation des colons. Je partage aussi ton sentiment sur le choix de l'enseignement réducteur, pas mal de déboires auraient pu être évités s'il ne l'avait pas été autant. En même temps on comprend qu'il soit important de se concentrer sur le vital.
J'ai bien aimé aussi le début de vie du jeune dragon (même si bizarrement j'ai oublié totalement d'en parler dans mon billet, xd)
Enfin, il ne me reste plus qu'un tome à découvrir et franchement je sens que cela va me manquer :)

Vert a dit…

Heureusement il y a plein d'autres livres à découvrir ^^