vendredi 14 octobre 2011

La Vieille Anglaise et le continent - Jeanne-A Debats


Si j’avais entendu de très bons échos de ce petit livre, je n’avais pas prévu de le lire dans l’immédiat (j’avais déjà Plaguers dans ma PàL). Et puis, en passant à la bibliothèque l’autre jour, il était inratable sur son étagère, en tant que coup de cœur 2009 du comité SF.

Du coup il a glissé tout seul dans mon sac, après tout, il est facile de caser la lecture d’une novella d’à peine 70 pages entre deux pavés. Dans mon cas, ça représente à peu près le nombre de pages que je lis dans les transports chaque jour (si les métros marchent bien).

C’est un format un peu traître, ceci dit, il est facile de trouver une novella trop courte, ou trop longue. Mais pas ici. La Vieille Anglaise et le continent a juste la bonne taille. Assez pour développer un futur et une intrigue, sans pour autant partir dans une vaste épopée.

L’histoire nous emmène sur les traces d’Ann Kelvin, une vieille femme dont l’esprit a été transféré dans le corps d’un cachalot à la veille de sa mort, afin de continuer son combat pour la protection de l’environnement, et tout particulièrement la préservation des espèces marines comme les baleines.

Nous voilà donc à naviguer à travers les mers du globe dans ce corps gigantesque, et c’est là le premier élément qui fait le charme du bouquin. « Embarqué » à bord d’un cachalot (bien plus gentil que ce qu’en dit le Capitaine Némo), le lecteur accompagne Ann dans son voyage dépaysant et fascinant, surtout lorsqu’elle tente de communiquer avec ses confrères et consœurs baleines. Fermer le livre et quitter le monde du silence pour retrouver les rues parisiennes si bruyantes de bon matin est d’ailleurs assez dur.

L’autre intérêt de la novella est la partie SF/réflexion à proprement parler, avec les interrogations sur la transmnèse (la technique de transfert d’un corps à l’autre) et tout ce qu’elle implique (notamment la création de clones). Couplée à une interrogation sur jusqu’où peut-on aller au nom de la protection des espèces et de l’écologie, on a là un texte assez dense et très intéressant.

L’intrigue est simple, mais efficace, dévoilant petit à petit l’univers et l’histoire en alternant flash-backs et aventures sous-marines de Ann. Le tout est porté par un style que je trouve plutôt intéressant. Sans pouvoir le qualifier exactement, il a un quelque chose qui m’a beaucoup plu, une plume incisive qui me donne envie de m’intéresser au reste de l’œuvre de l’auteur.

Bref, je ne devrais pas tarder à m’attaquer à Plaguers !

CITRIQ

6 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

Le dernier podcast des Lyonnes de la SF porte sur l'auteure justement ^^

Vert a dit…

Ah je l'écouterais à l'occas, quand j'aurais lu Plaguers.

Nariel Limbaear a dit…

Tiens, je l'ai rapidement rencontrée samedi dernier à Scientilivre, elle était ma foi très gentille et dédicaçait à la même table que Dunyach (si tu as l'occasion de le lire lui aussi... :))

Vert a dit…

J'ai déjà lu du Dunyach y'a longtemps, j'avais bien aimé d'ailleurs, faudrait que j'y rejette un oeil ^^

Endea a dit…

j'ai vraiment bien aimé aussi, et les réflexions sont vraiment intéressantes ^^

Vert a dit…

C'était un bon achat à Sèvres alors :)