samedi 31 octobre 2009

Bizarre ! Bizarre ! – Roald Dahl



De manière générale, Roald Dahl est plutôt connu comme auteur de romans pour la jeunesse. Si vous n’avez jamais entendu parlé et/ou lu Charlie et la Chocolaterie, Mathilda, ou encore la Potion magique de George Bouillon et Sacrées Sorcières (pour citer mes deux favoris), sans vous traiter d’ignare, vous avez raté quelque chose, surtout que pour les deux premiers au moins, ils ont été adaptés en films.

Mais cet auteur n’a pas produit que ces romans légèrement subversifs plein d’humour et de magie, on lui doit aussi le sympathique recueil de nouvelles Bizarre ! Bizarre !. Le titre exact anglais est Someone like you (Quelqu’un comme vous), et je me demande si le titre français n’exprime pas tout simplement ce que pensait l’éditeur français de l’ouvrage.

Parce que sans faire dans le lieu commun, on m’a présenté ce recueil comme bizarre, et il faut reconnaitre, qu’il l’est, bizarre. Alors finalement, Bizarre ! Bizarre ! est plus qu'adapté comme titre.

Le livre contient une vingtaine de nouvelles sur des thèmes assez variés. On y parle notamment meurtre, manipulation, tricherie, complot, pari, illusion, vengeance... que du bonheur, et y’en a pour tous les goûts.

On reconnait bien le style d’écriture de Dahl, dans ses descriptions pointilleuses, sa  manière à s’adresser au lecteur, et l’humour toujours présent. Si certaines nouvelles sont franchement glauques, on les lit toujours avec un sourire en coin.

Dahl maitrise à merveille ce format court, puisqu’il arrive à monter une intrigue en quelques pages, et surtout à vous scotcher jusqu’au dénouement final, souvent à des kilomètres de ce qu’on attendait. A la façon d’une bonne blague la plupart des nouvelles ont une chute, souvent fort surprenante.

Certaines, je l’avoue, m’ont laissé assez sceptiques sur leur sens, mais globalement c’est très agréable à lire, avec un ton frais et léger. Le connaisseur (ou pourquoi les paris peuvent être dangereux), Coup de gigot (un drame conjugale et culinaire), Venin (pour ceux qui détestent les serpents) et La grande grammatisatrice automatique (qui pourrait passer pour de l’anticipation) valent vraiment le détour.

5 commentaires:

Albus a dit…

Je continue à suivre tes chroniques... j'ai de - en - de temps, mais je suis. Merci en tout cas, car je découvre l'existence de choses dont je ne soupçonnais pas l'existence (ton commentaire précédent me renvoie il y 17 ans en arrière quand est apparu le donjon de Narhalbeuk à la radio alors que j'animais une plage sur le jeu de rôle).
A + à mon prochain attérissage dans ta chronique.
PS : pourquoi Calenwen ?? Quezaco ?

Vert a dit…

Ah non c'était pas le Donjon de Naheulbeuk y'a 17 ans, plutôt la Minute du Peuple non ?
(non non je suis pas une maniaque des détails...)

Pour le pseudo j'ai envie de répondre "parce que" à la mode Orangina Rouge ^^
En fait c'est de l'elfique de cuisine de l'époque où je m'amusais avec le lexique du Silmarillion... "Calen" renvoie au vert et -Wen à "jeune fille".
C'est pour faire plus littéraire que Vert comme pseudo :D

Albus a dit…

D'ac... j'avais pas pensé regarder dans le lexique elfique, autant pour moi.
Sinon, je ne sais pas si c'était la minute du peuple (ou un truc avant portant un autre nom ? enfin je sais plus).Il me semble que ça avait commencé dans Casus Belli avant que la première version du magazine coule vers le numéro 100. C'était diffusé sur radio Brumes puis radio Canut et en lien avec un club apelé le Paladin des traboules à Lyon, ceci de 1987 à 1992. Peut être que je me trompe, avis aux spécialistes-geeks.

Brize a dit…

Très bon souvenir de ce recueil (d'ailleurs, il figure toujours, avec d'autres du même auteur, dans ma bibliothèque, ce qui est un signe qui ne trompe pas car ceux qui ne m'ont pas convaincue finissent un jour ou l'autre par en être chassés ) !

Vert a dit…

En même temps il faudrait être fou pour expulser Roald Dahl de sa bibliothèque. Je lui dois mes meilleurs souvenirs de lecture de mon enfance.
(ce qui me rappelle que j'en ai encore deux de lui à lire sur mon étagère, sans parler de ceux que je n'ai jamais lu)