samedi 26 juin 2021

Marie-Antoinette – Stefan Zweig

Marie-Antoinette - Couverture

De temps en temps, il me prend l’idée folle de lire des textes qui ne relèvent pas des littératures de l’imaginaire, mais alors pas du tout. Pourquoi ? Comment ? Sans doute un peu par hasard. Dans le cas présent j’ai récupéré ce livre chez ma belle-sœur qui se séparait de nombreux ouvrages, et je me suis dit que c’était l’occasion de faire connaissance avec Stefan Zweig et de lire d’autres choses.

Marie-Antoinette, comme son titre l’indique si bien, est une biographie de celle qui fut la dernière reine de France. On connaît tous plus ou moins son histoire (ou du moins comment elle s’est terminée). Pour ma part, elle ressemble dans ma tête à un curieux mélange d’images d’Épinal et de scènes du film de Sofia Coppola.

Cette biographie de Stefan Zweig est l’occasion de mettre un peu d’ordre là-dedans, et d’apporter un peu d’épaisseur à une figure historique présentée parfois de façon simpliste, notamment par le biais de nombreux extraits de correspondance qui parsèment le texte (retrouvera-t-on des textos et des tweets dans les biographies des célébrités du XXIe siècle ?).

Loin d’être un simple récit historique, Marie-Antoinette est un texte qui s’attache à analyser la psychologie de la reine, et à montrer comment (je cite l’introduction) « le destin, parfois, sait bouleverser ces natures moyennes et de sa poigne impérieuse les sortir de leur médiocrité », rien que ça !

L’exercice a sans doute ses limites (il est toujours difficile de savoir où s’arrêtent les preuves et où commence la surinterprétation), mais le résultat est un récit assez passionnant à lire, qui nous replonge dans cette époque complexe, troublée, où l’on a parfois l’impression qu’il a suffit d’un rien pour faire basculer l’Histoire.

J’ai bien apprécié le portrait ainsi dressé de Marie-Antoinette, une femme par certains côtés « de son temps », par d’autres complètement décalée, en tout cas une figure très nuancée, ni complètement écervelée, ni héroïne tragique.

Une lecture intéressante, qui viendra sans doute éclairer mes prochaines visites à Versailles ou à la Conciergerie, et qui m’aura fait passer un temps fou sur Wikipédia !

Infos utiles : Marie-Antoinette est une biographie de Stefan Zweig paru pour la première fois en 1932 en version originale. J’ai lu la traduction de Alzir Hella de 1933, dans l’édition Livre de poche de 2010, sous une couverture qui reprend le Portrait de Marie-Antoinette de François-Hubert Drouais. 506 p.

D’autres avis : Ils sont nombreux sur Babelio

6 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

Intéressant. J'ai lu Clarissa (un récit inachevé) et Le joueur d'échec de Zweig, why not celui-là ^^

Alys a dit…

Génial! Je suis ravie que tu aies apprécié. J'en garde un très bon souvenir. Ça a vachement nuancé ma vision de la Révolution, quand même...
"retrouvera-t-on des textos et des tweets dans les biographies des célébrités du XXIe siècle ?" --> Alors pour Trump, oui... 😅

Baroona a dit…

Toi quand tu sors de l’imaginaire, tu ne fais pas les choses à moitié. ^^
Je ne pense pas me tromper en disant que je ne le lirai jamais - est-ce que la page Wikipédia vaut le coup ? =P - mais je découvrirai peut-être Stefan Zweig un jour parce que j'ai "Le Joueur d'échecs" dans un coin de mon esprit.

Yuyine a dit…

J'avais beaucoup sa biographie passionnante de Marie Stuart donc je suis assez confiante sur la qualité de celle-ci ;)

shaya a dit…

Cool, j'ai beaucoup aimé aussi cette biographie, elle est intéressante !

Vert a dit…

@Tigger Lilly
C'est une lecture intéressante ^^

@Alys
Une période charmante hein ? 😅

@Baroona
Dit celui qui chronique du Zola de temps en temps 😜

@Yuyine
Il aime bien écrire sur les reines décapitées dis donc xD

@Shaya
Oui très intéressante en effet !