Entre deux aventures spatiales et une virée dans un univers complètement magique, il est parfois bon de laisser l’irrationnel s’inviter dans notre monde à nous pour en dresser un portrait aussi effrayant que fascinant. Et avec Je suis ton ombre de Morgane Caussarieu, je dois dire que j’ai été plus que bien servie dans le domaine.
Poil de Carotte est un ado d'une dizaine d'années hanté par son passé qui aimerait bien faire de la bande des plus forts à l'école. Mais son amitié avec l’intello de la classe et sa vie dans une ferme isolée et délabrée avec son père font plutôt de lui un paria.
Un jour, guidé par un étrange chat parlant, il découvre dans une maison incendiée un journal en piteux état. Tout en lisant l’histoire qu’il contient, celle de deux jumeaux qui vécurent à la Nouvelle-Orléans alors que la Louisiane était encore française, Poil de Carotte est confronté à de plus en plus de phénomènes étranges, et aidé par un mystérieux garçon fantôme, il va œuvrer pour ne plus être perçu comme le loser de l’école.
Je vous révèle sans doute un peu l’intrigue en disant cela (quoique les indices sont là de très bonne heure), mais mazette, cela faisait longtemps que je n’avais pas lu une aussi bonne histoire de vampires, une vraie de vraie avec tout ce que cela implique d’horreur.
J'ai retrouvé le même plaisir que quand je lisais les Chroniques des vampires d'Anne Rice à l'adolescence, à ceci près que si j'avais lu Je suis ton ombre à l'âge où j'ai lu Anne Rice, j'aurais probablement été traumatisée par certaines scènes tant elles sont violentes et malsaines (et c’est pas toujours les scènes les plus crues qui mettent le plus mal à l’aise, même si elles y contribuent !).
L’ambiance est juste extraordinaire, que ce soit pour les séquences en Louisiane (aussi poisseuses que les marais où elles ont lieu) ou dans notre époque à nous où les villages de la région bordelaise deviennent soudainement des havres d’horreur.
Et s’il est difficile de s’attacher au narrateur, clairement perturbé et en proie aux tourments de l’adolescence, on ne peut que le suivre inexorablement dans sa lente descente aux enfers, avec horreur et une étrange pointe de fascination malsaine parfois.
Dur et sans concessions, Je suis ton ombre est un roman doté d’une ambiance unique qui renouvelle avec brio le thème du vampire tout en traitant avec justesse des affres de l’adolescence. Âmes sensibles, prenez garde (vous risqueriez comme moi d’être complètement happé dans sa lecture), mais si vous aimez les vraies histoires de vampires, c’est clairement un texte indispensable à découvrir.
J'ai trouvé l'aspect horrifique particulièrement bien dépeint, avec toute la noirceur des êtres humains. Le récit est aussi riche que trash.
RépondreSupprimer@Acr0
SupprimerTout à fait, et aussi violent que ce soit, ça sert toujours le récit, ce n'est pas gratuit.
Un très très bon livre. Par contre j'ai moins aimé Dans les veines de la même autrice.
RépondreSupprimer@Tigger Lilly
SupprimerIl me tente moins, il est pas encore plus glauque ?
Je trouve qu'il y a beaucoup de violence gratuite dedans. Enfin y en a aussi dans je suis ton ombre mais ça a dû sens pour l'histoire. Et oui y a un truc super glauque super dérangeant aussi XD
Supprimer@Tigger Lilly
SupprimerDéfinitivement pas en ce moment alors ^^
Il est vrai que vous avez tous dit qu'il est très bien. Je devrais songer à le chercher d'occasion. (Vous êtes un peu relous quand même parfois les amis blogueurs, vous donnez juste trop d'idées. XD)
RépondreSupprimerToi aussi tu trouves ? Je me dis parfois que je ne lirai jamais tout ce que j'ai encore chez moi vu que tout ce qui me tente ailleurs xD
Supprimer@Alys & Shaya
SupprimerAlors j'ai une technique imparable pour ça : je note ce qui me fait envie dans une liste et de temps en temps je regarde la liste et si j'ai oublié pourquoi j'ai mis un titre je l'efface. Ca limite la casse (enfin en général xD)
Oui! Moi d'ailleurs je ne note même plus, ça va plus vite. (Je sors.)
SupprimerLe même plaisir qu'avec Anne rice, rien de moins? Oh boy, va falloir que je me penche là-dessus.
RépondreSupprimer@Karine
SupprimerC'est un peu plus sinistre mais ça m'a fait pensé à ses premiers textes oui ^^.