mardi 7 novembre 2017

Les voyageurs malgré eux – Elisabeth Vonarburg


Cela faisait un bon moment que je n’avais pas lu de roman d’Elisabeth Vonarburg, et pourtant j’avais ce roman en réserve depuis deux ans. Je le gardais pour une occasion spéciale, mais après l’avoir lu, je me demande bien quelle occasion aurait pu faire l’affaire, à part le plaisir de tout simple de renouer avec la plume étrange mais fascinante de cette auteure.

A l’image du dernier roman que j’ai lu, Hôtel Olympia, Les voyageurs malgré eux se prête difficilement à l’exercice du résumé : on commence très doucement en suivant les pas de Catherine, une enseignante qui vit dans une Amérique du nord alternative où la zone francophone du Canada se réduit à une simple enclave à Montréal.

Mais les visions et les rêves qui l’habitent et viennent perturber son quotidien font vite prendre conscience que quelque chose n’est pas net dans cet univers alternatif, et le périple de Catherine aura vite fait de malmener sa réalité et de pousser le lecteur à s’interroger sur ce à quoi il a affaire.

Difficile d’en dire plus sur l’intrigue. Mieux vieux préserver le mystère et retenir que Les voyageurs malgré eux est une lecture étrange, souvent sinueuse et pleine de surprises, qui aurait bien du mal à être classée dans un sous-genre en particulier.

En fait ce roman est du pur Elisabeth Vonarburg : si vous aimez son style d’écriture tout en circonvolutions et le rythme assez lent de ses récits, vous devriez lire avec grand plaisir ce roman. Si ce n’est pas le cas, il est fort possible que vous vous ennuyiez ferme au bout de quelques pages, l’intrigue mettant une bonne centaine de pages à démarrer.

J’ai apprécié pour ma part cet univers étrange où le monde n’a pas évolué tout à fait comme le nôtre (la planète souffre d’un refroidissement climatique !) et où les débats religieux peuvent prendre des tournures étonnantes. J’ai suivi avec plaisir le beau voyage de Catherine, un voyage certes lent mais riche en révélations.

J’ai bien apprécié également de retrouver des thématiques et motifs typiques de l’œuvre d’Elisabeth Vonarburg. J'ai été surprise de recroiser notamment l'idée du champ qui perturbe les appareils électriques (comme dans Tyranaël). A noter que le roman se situe dans le même univers que certaines de ses nouvelles publiées dans le recueil Le jeu des coquilles de Nautilus (qu’il faudra bien que je lise un jour !), donc toute familiarité avec ses autres textes n’est pas si surprenante que cela.

Sans être le roman le plus facile d’accès de l’auteur (lisez plutôt Chroniques du Pays des Mères si vous voulez faire connaissance !), Les voyageurs malgré eux est une belle lecture pour qui aime les histoires qui prennent leur temps pour jouer avec la réalité. Voilà qui m’a donné bien envie de reprendre ma lecture de son cycle Reine de mémoire, ou de tenter l’aventure avec ses recueils de nouvelles.

8 commentaires:

  1. Tu me donnes envie de le lire...j'aime bien cette auteure aussi..mamanvert

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  2. Ah je suis non seulement contente que ce roman soit sorti, mais surtout que tu l'aies chroniqué. C'est grâce à toi que j'ai découvert cette plume. De ce que tu en écris, il a des fortes chances de me plaire.

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    1. @Acr0
      C'est possible en effet, et c'est un stand-alone donc c'est moins contraignant qu'un cycle en 5 volumes ^^

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  3. Ah! ca y est j'ai opté pour un roman de cet auteur. J'espère qu'il me plaira car après, pourquoi pas enchaîner par celui-ci

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  4. Il a l'air bien chouette celui-ci, je le note dans un coin :)

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