Le mois de juin aurait dû être plus calme, mais comme j’ai bien profité des rayons jeunesse et BD de la bibliothèque, voilà que mon bilan prend une fois encore des proportions gargantuesques. C’est plutôt calme dans les autres catégories, on ne peut pas être partout à la fois !
LIVRES
La décade de l’imaginaire : édition 2014
Lancelot (anthologie)
Le visiteur du futur – La meute : 1. Après l'heure c'est plus l'heure – Slimane Berhoun
Après une saison 4 brillante (voir plus bas), voilà que Le visiteur du futur change de support pour s’installer en livre numérique sous forme de roman-feuilleton. Le premier chapitre étant gratuit, j’ai tenté l’aventure. Comme souvent dans ce genre de cas, la transition n’est pas forcément facile, puisqu’on perd tout l’aspect visuel et que l’écriture reste assez basique. Néanmoins on retrouve bien l’ambiance, l’humour et les personnages. Selon le prix des chapitres suivants, je continuerais peut-être ma lecture.
Ceux qui sauront – Pierre Bordage
L’écho des cavernes ou comment l’homme de Cro-Magnon a inventé la grammaire – Pierre Davy
Fortunately, the milk… - Neil Gaiman & Chris Riddell
Je gardais ce Neil Gaiman en réserve en attendant qu’il nous écrive enfin un bon gros roman bien dense, mais j'ai fini par craquer et le lire. Certes il s’agit d’un texte très jeunesse, mais ce récit des péripéties alambiquées d’un père parti acheté du lait, qui implique pirates, vampires, dinosaures, aliens, voyages dans le temps et poneys est plutôt délicieux à lire. Et les illustrations de Chris Riddell collent merveilleusement bien au texte.
Marouflages – Sylvie Lainé
Planète d’exil (Le cycle de Hain 2) – Ursula Le Guin
Le regard brûlant des étoiles (A comme association 8) – Erik L’Homme
Cela faisait des lustres que je devais terminer de lire cette série (octobre 2012 me disent les archives). Du coup c’est avec des souvenirs assez flous que j’ai abordé ce dernier volet des aventures de Jasper, stagiaire de l’Association. C’est sans doute pour ça que je n’ai peut-être pas apprécié à leur juste valeur toutes ces révélations qui arrivent enfin vu que j’ai oublié plein de détails. Cependant j’ai encore une fois apprécié la balade, pleine d’inventivité, de péripéties et de jeux de mots de douteux, portée par Jasper, le héros, excellent personnage qui réussit à être un authentique ado sans être insupportable, faux ou caricatural.
Les maîtres des brisants (tomes 1-3) – Erik L'Homme
Phaenomen 2 : Plus près du secret & Phaenomen 3 : En des lieux obscurs – Erik L’Homme
Je n’avais pas vraiment prévu de terminer cette série, mais comme j’étais dans une période où je lisais tout ce qu’a écrit l’auteur, j’ai finalement replongé dans ce thriller jeunesse avec des enfants dotés de pouvoirs paranormaux. C’est probablement une question d’état d’esprit, mais en tout cas j’ai bien plus apprécié l’intrigue bien riche en complots en tout genre (des templiers et des ET, rien que ça !), et les personnages des enfants qui même si hors du commun, ont parfaitement conscience qu’ils ne peuvent pas tout faire (comme prendre l’avion seuls).
J’ai également noté que pour une fois les stéréotypes s’inversaient : les filles, dotés de pouvoirs « d’attaque » sont clairement les meneuses du groupe, tandis que les garçons sont cantonnés à des rôles presque subalternes avec leur mémoire et leur vision fabuleuse. Ca change !
L’enfant bleu – Jean-Marc Ligny
Liavek – Megan Lindholm et Steven Brust
A clash of kings (A song of ice and fire 2) – George R. R. Martin
Y, le dernier homme (tomes 3-6) - Brian K. Vaughan et Pia Guerra
Je poursuis doucement ma lecture de cette série avec les tomes 3 à 6 (qui correspondent aux intégrales 2 et 3 d’Urban Comics). J’ai été surprise d’être assez « larguée » à la reprise de la lecture, je crois qu’il faut vraiment enchaîner pour ne pas perdre le fil. Ce qui ne m’a pas empêché d’apprécier la lecture : ça bouge et ça déborde de bonnes idées. Cette série me fait parfois penser à Walking Dead, mais un peu comme une sorte d'anti-Walking Dead, qui vient avec son lot de méchants certes mais aussi une belle brochette de « gentils ». Et puis surtout on avance sans jamais tourner en rond. J'ai hâte de lire la suite !
FILMS
Edge of tomorrow - Doug Liman
Alors qu’il meurt en plein combat contre des méchants aliens, un soldat se retrouve doté du pouvoir étrange de pouvoir remonter le temps et revivre sans cesse la même journée. Je n’étais pas super enthousiaste à l’idée de voir ce film, mais j’ai fini par me laisser tenter, et j’en ressors avec une impression plutôt mitigée.
Si l’idée en elle-même est plutôt bien exploitée (et parlera à tous les joueurs de jeux vidéo), j’ai trouvé le film un peu longuet. Il faut dire que les multiples batailles ont fini par me coller la migraine, et toutes ces analogies aux deux premières guerres mondiales (Verdun, la Normandie, les deux fronts à l’Est et à l’Ouest, etc.) m'ont semblé un peu lourdingues. Néanmoins j’ai bien apprécié les vues d’un Paris dévasté. Bref ni un chef d’œuvre, ni un navet, je vous laisse vous faire votre propre opinion !
Full Metal Jacket – Stanley Kubrick
Encore un film culte que je n’avais jamais trouvé le temps de voir, qui porte sur la guerre du Viêt-Nam. Stanley Kubrick est un réalisateur que j’aurais adoré étudier en cours, car chacun de ses films s’impose à moi comme un chef d’œuvre, et pourtant j’ai toujours du mal à mettre le doigt sur ce qui me donne cette impression, d’autant plus que ce n’est jamais pour la même raison. Dans ce film-là, je crois que c’est les dialogues, absolument extraordinaires, qui portent tout le film (et je l’ai vu en VF, ça en dit long sur la qualité de la traduction). En tout cas comme tout film de Kubrick (jusqu’à maintenant il n’y a guère que 2001 qui m’ait ennuyé, mais j’avais lu le livre il faut dire), ça valait la peine de le voir !
The Homesman – Tommy Lee Jones
Mary Bee Cuddy, célibataire autoritaire cherchant à se marier avant qu’il ne soit trop tard, fait équipe avec un homme, George Briggs, un vaurien qu’elle vient de sauver de la pendaison pour conduire dans l’Iowa trois femmes ayant sombré dans la folie.
Ce film est très beau visuellement (les grandes étendues de l’Ouest américain, ça marche à tous les coups) mais très dur dans les thématiques qu’il aborde. S’il n’y avait pas la présence de Briggs pour faire un peu d’humour, on sombrerait très vite dans la névrose, avec ces trois femmes apathiques ayant sombré dans la folie, et le personnage très fort de Mary Bee (je ne vois pas Hilary Swank souvent au cinéma, mais à chaque fois elle a de ces rôles !). Et pourtant, même s’il n’est pas facile, The Homesman est un film à voir.
L'Île de Giovanni – Mizuho Nishikubo
Ce film d’animation suit le destin de deux enfants vivant sur une île japonaise, qui à la fin de la 2e guerre mondiale est envahie par l’URSS. J’avais un peu peur d’un film aussi sinistre que Le tombeau des lucioles, mais si le sujet de L’île de Giovanni n’est guère plus joyeux, la construction du récit (qui alterne entre réel et séquences à bord du train de la voie lactée) rend le film moins sinistre. L’animation est très jolie (avec des décors très détaillées qui s’opposent à des personnages étrangement très stylisés), et j’ai aussi beaucoup aimé l’immersion linguistique (on oscille entre le russe et le japonais, bref on voit du pays !).
SERIES TELE
Le visiteur du futur – Saison 4 : Néo-Versailles
Cette excellente web-série française sur les voyages dans le temps ne nous fait pas faux bond pour cette ultime saison qui clôture la série en apothéose. Scénario bien rythmé qui déborde de bonnes idées, personnages très travaillés, toujours de l’humour, une ambiance digne de
Fallout dans Néo-Versailles… Enumérer toutes les qualités de cette série prendrait du temps, du coup
allez plutôt la regarder !
(et sinon j’approche de la fin de la saison 5 de Doctor Who Classic, youhouh !)
EXPOSITIONS
Les archives du rêve à l’Orangerie
Il s’agit d’une exposition composée exclusivement de dessins du XIXe et du début du XXe siècle. On a pas souvent l’occasion de voir des dessins exposés (ce sont des œuvres fragiles), c’est donc un vrai plaisir de pouvoir admirer toutes ces œuvres parfois très élaborées techniquement, et qui témoignent de tout le talent d’artistes célèbres ou méconnus. Bref, c’est un régal !
Henri Cartier-Bresson au Centre Pompidou
Cette rétrospective offre une très belle plongée dans l’œuvre de ce photographe de génie, qui a vraiment un regard particulier sur le monde. J’ai aimé découvrir ses débuts dans la peinture puis dans la photographie, ses œuvres de l’époque surréaliste, ses très nombreux reportages qui couvrent toute l’actualité de 1945 à 1970 dans le monde, avant de revenir au dessin à la fin de sa vie. Un très chouette parcours, mais comme l’exposition est déjà terminée, je ne peux guère vous envoyer la découvrir !
Martial Raysse au Centre Pompidou
Je connaissais vaguement cet artiste pour avoir étudié ses œuvres des années 60 au lycée, et comme le billet du musée me permettait de faire les deux expos, j’en ai profité pour me rafraichir la mémoire. J’y ai découvert un artiste plein de surprises : après ses premières œuvres très colorées qui évoquent le pop art (rien d’anormal vu qu’il se rattache au nouveau réalisme, même époque), il passe par une période de créations... vraiment bizarres qui ne m’ont pas parlé, avant de finalement revenir à la grande peinture réaliste, colorée et parfois très monumentale. Cela valait de faire un tour, même en coup de vent !
Voilà pour ce mois encore bien rempli. La bonne nouvelle c’est que vu que j’ai un déménagement à préparer, que j’ai commencé le tome 3 du Trône de Fer, et que j’ai replongé Mass Effect 2, le mois de juillet devrait être plus calme !
(dit-elle alors qu’elle planifie des articles jusqu’au 14 juillet)