S’il y a bien quelque chose que je ne m’attendais pas à faire un jour sur ce blog, c’est chroniquer un nouveau Harry Potter. Bien sûr j’ai évoqué le sujet plusieurs fois au gré des relectures et des à côté littéraires ou cinématographiques, l’histoire s’était terminée en 2007 avec la sortie du 7e tome après tout.
L’annonce d’une pièce de théâtre en guise de huitième tome m’a surprise (j’aurais été moins perturbée par une comédie musicale, tout s’adapte en comédie musicale !), et à défaut de pouvoir aller la voir, j’ai vite repris mes bonnes vieilles habitudes : me jeter sur le livre dès la sortie (et encore j’ai été raisonnable, il est sorti dimanche et j’ai eu la décence d’attendre lundi pour l’acheter et mardi pour terminer ma lecture).
Difficile donc de résister à l’envie de vous chroniquer ma lecture sur le vif, comme au bon vieux temps… à condition de trier un peu mes idées. Cet article sera garanti sans spoilers.
Le plaisir des retrouvailles
Voilà donc neuf ans que nous avions laissé nos héros « dix-neuf ans plus tard » à la fin du tome 7 et c’est là que commence l’histoire de Harry Potter and the cursed child. Si tous les personnages ne sont pas de retour (une scène est après tout un espace limité, et la pièce met déjà en scène un paquet de personnages), on retrouve ceux qui sont là avec grand plaisir.
Je ne cache pas avoir un rapport trop émotionnel avec ces livres qui m’ont accompagné pendant huit années de ma vie (d’adulte en devenir en plus, ça compte triple) mais quand même, quel bonheur de revoir tout ce petit monde et de faire connaissance avec les figurants de l’épilogue : on les retrouve un peu tels qu’on les avait laissé et on suit leurs interactions et leurs péripéties avec plaisir, même s’il faut s’habituer à la forme.
Une vision imparfaite de l'histoire
Harry Potter and the cursed child est en effet une pièce de théâtre, autant dire qu’avec une simple lecture on ne fait connaissance qu’avec la moitié de l’œuvre. Une œuvre ambitieuse qui plus est vu le nombre de personnages, de lieux et d’effets magiques en tout genre (sorts, métamorphoses, déplacements magiques…).
Difficile donc de bien comprendre ce qui se passe parfois car une didascalie ne remplace pas une page d’explication et une ligne de dialogue n’exprime pas forcément clairement une pensée aussi bien qu’un acteur qui la joue. J’espère qu’il y aura une captation vidéo qui permettra de découvrir tout ça (ou qu’une version française sera montée, soyons fous !)
Cependant en bonne fan, je me suis largement contentée du texte brut et j’ai laissé mon imagination combler les trous, ça marche plutôt bien car l’histoire est entrainante.
La famille c’est pas sorcier (ou pas) !
Je vous ai promis de ne rien révéler de l’intrigue, mais je peux néanmoins vous dire qu’elle est riche en péripéties et virevolte dans tous les sens (ce qui est assez surprenant d’ailleurs vu le format). En tout cas on ne s’ennuie pas une minute et on avale les pages comme de rien. Les dialogues très vifs y sont pour beaucoup, à maintes reprises je me suis d’ailleurs surprise à sourire ou pouffer derrière mon livre, ce qui n’arrive pas si souvent que cela.
Ce qui est chouette, c’est qu’on y retrouve un peu l’âme des deux premiers Harry Potter dans la veine « aventure magique pour jeune sorcier », mais avec une thématique très adulte et fort adapté à des héros qui ont bien grandi : les relations parents-enfants (ce qui rappelle un peu le Prisonnier d’Azkaban).
Du coup c’est un peu comme si on se repassait l’épilogue du tome 7 avec son petit côté « tout est bien qui finit bien » qui en a exaspéré plus d’un et qu’on grattait un peu le vernis pour révéler les défauts cachés. Un excellent choix qui permet de s’offrir une « meilleure » conclusion après quelques développements supplémentaires bienvenus, qu’ils soient dramatiques ou juste à mourir de rire.
Un plaisir qui ne se refuse pas
On pourra reprocher à ce livre de tirer sur la corde, d’avoir un petit côté « fanfiction » dans certains éléments qu’il utilise mais personnellement je n’ai rien ressenti de cela à la lecture. J’ai eu vraiment plaisir à replonger dans cet univers magique plein de surprises (dont une qui réussit à être à la fois énorme et complètement anecdotique) et à retrouver les personnages.
C’est un peu comme de revoir des amis perdus de vue depuis longtemps : on a changé, ils ont changé, on ne communique plus tout à fait de la même façon mais la joie des retrouvailles est là et on aurait tort de se refuser ce plaisir certes un peu coupable mais tellement délicieux.