lundi 30 janvier 2012

La Colline aux coquelicots - Goro Miyazaki


Ouaiiiis après deux mois d’absentéisme j’ai enfin remis les pieds au cinéma, au point d’y aller deux fois la semaine dernière ! Et je m’attaque à ma pile de chroniques en retard en prime ! Avec un peu de chance, ça devrait neiger en conséquence, on ne sait jamais !

Un film d’animation des studios Ghibli, ça ne se rate jamais, et j’avoue avoir été assez curieuse de voir la nouvelle réalisation de Goro Miyazaki. Son premier film, les Contes de Terremer, ne m’avait qu’à moitié convaincu (il est dur de s’attaquer à l’œuvre d’Ursula Le Guin), même s’il avait un certain charme au premier visionnage.

Cette fois-ci, je ne savais même pas ce que j’allais voir comme histoire. La Colline aux Coquelicots est adaptée d’un manga il me semble, et son intrigue tient dans un mouchoir de poche. Il s’agit de l'histoire de Umi, une jeune lycéenne, qui s’implique dans la sauvegarde du foyer de son lycée tout en craquant petit à petit pour Shun.

Ce n’est pas vraiment l’histoire qui porte ce film, mais plutôt ses ambiances successives : la maison où vit Umi, reconvertie en pension avec ses nombreuses locataires, le lycée et ses différentes factions, qui finissent par s’unir pour sauver leur bâtiment, les petits moments entre Shun et Umi…

Et finalement, c’est sur une musique très entraînante (une très belle partition un peu jazzy de Satoshi Takebe) qu’on succombe peu à peu au charme discret de ce film, pas un grand film d’animation qui vous marque à vie, mais un très bon moment de cinéma, un peu mièvre certes par moment, mais à la fois drôle et touchant dans sa manière de croquer des petits scènes de vie avec simplicité.


jeudi 26 janvier 2012

The Unwritten 1 & 2 - Mike Carey et Peter Gross


1. Tommy Taylor et l’identité factice
2. Les infiltrés

Oui je sais, attaquer une nouvelle série de comics alors que mes étagères sont à l’agonie, en voilà une mauvaise résolution de janvier. Mais figurez-vous que je suis en quête d’un nouvel appart (oui en quête, en région parisienne il vaut mieux avoir la foi et une excellente lettre de recommandation du roi Arthur pour trouver son bonheur), donc on va dire que je prends un peu d’avance sur de potentielles nouvelles étagères.

Et puis ça faisait un petit moment que ce titre m’intriguait. Il y avait eu ce très élogieux billet sur le blog d’Univers Marvel, et pour enfoncer le clou, une des émissions de Noël de Nolife en a parlé, ce qui m’a remis le titre en tête alors que je passais en librairie. J’ai acheté le tome 1 pour tester, j’ai adoré, si bien que j’ai enchainé sur le 2 et… vous connaissez la chanson.

Résumer The Unwritten est un exercice assez difficile. L’histoire est celle de Tom Taylor, fils d’écrivain qui doit sa célébrité à son père, auteur des célèbres aventures de Tommy Taylor, un jeune sorcier (inspiré de son fils) qui avec ses amis Sue et Peter se retrouve régulièrement confronté au maléfique et éternel comte Ambrosio.

Toute ressemblance avec Harry Potter étant purement fortuite bien entendu, plus largement, c’est toute cette littérature jeunesse qui a proliféré à sa suite qui est évoquée, et ce pastiche volontairement exagéré vous tirera plus d’un sourire à la lecture (je me demande encore si le fait qu’un des méchants s’appelle Pullman est un choix délibéré).

Mais si on trouve de nombreux extraits des aventures de Tommy Taylor (toujours assez savoureux) au cours des pages, là n’est pas l’histoire principale. Tom (le fils de l’auteur, pas le personnage littéraire) est le héros, et on le découvre gagnant sa vie en dédicaçant les livres de son père (mystérieusement disparu) dans les festivals sous le nom de son personnage.

Cependant, une journaliste lance un pavé dans la mare à une conférence : Tom Taylor n’existerait pas et ne serait qu’un imposteur. Ajoutez à ça quelques étrangetés (des créatures qui semblent sorties des livres notamment), des fans qui virent franchement fanatiques en déclarant que Tom Taylor est LE Tommy Taylor, le verbe incarné et ainsi de suite, je vous laisse imaginer le beau bazar auquel est confronté le lecteur.

C’est d’ailleurs tellement compliqué qu’au bout de deux tomes, on n’a l’impression de ne toujours pas avoir dépassé l’introduction. Mais quelle introduction ! On ne s’ennuie pas un instant, l’enquête personnelle de Tom allant de rebondissement en rebondissement (il se retrouve bien vite dans les ennuis jusqu’au cou).

Là-dessus, comme je le disais plus haut, se greffe un bel hommage à la littérature. Outre de multiples références à la littérature anglo-saxonne (qu’on a soudain très envie de découvrir), ce comic interroge sur le pouvoir des histoires. Comment les gens les lisent, les vivent, les interprètent, les utilisent, les retravaillent…

Cela fait de ce comic un petit bijou d’intelligence. The Unwritten n’est pas forcément toujours facile à lire, mais il exerce une fascination assez incroyable (qui appelle à la relecture) que je vous invite vivement à découvrir.

En fait, seuls les dessins sont finalement assez peu remarquables (en comparaison de la complexité du scénario, ceci dit les extraits de livres sont drôlement bien rendus), mais ils sont largement compensés par des couvertures réalisées par Yuko Shimizu qui sont juste incroyables.

CITRIQ

lundi 23 janvier 2012

Et pendant ce temps à Ferelden…


Je pense que vous aurez parfaitement compris qu’en ce moment, Dragon Age : Origins occupe une bonne partie de mon temps libre (quand je ne joue pas, je lis des fanfictions comme à mon habitude), du coup, ce blog est en phase d’hibernation.

En fait, j’ai fini le jeu il y a deux semaines de ça (je pourrais vous en parler pendant quatre pages, mais ça sera pour une autre fois), avec mon tout premier personnage, Kallian, une elfe citadine voleuse (barde et ranger à ses heures perdues).


Si je devais recommencer le même personnage, je ne lui donnerais pas cette coupe et cette couleur de cheveux (qui sont les seuls détails que j’ai personnalisé après avoir fait des horreurs avec l’éditeur de personnage), car j’ai passé la moitié du jeu à la confondre avec Leliana, très pratique !

Mais ce n’est pas grave, car les quelques 60 heures qui ont été nécessaires pour finir la partie avec Kallian ont été un plaisir. J’ai beaucoup aimé son origine, absolument glauque (je pense que c’est la pire des six, tout particulièrement quand on joue une femme) mais avec un côté Kill Bill assez fun. Le parcours classique du rpg où le pauvre aventurier de niveau 1 devient un héros passe super bien avec elle.

Le retour dans l’alienage à la fin du jeu a quelque chose de superbe, surtout que ce n’est pas que le scénario qui fait d’elle une héroïne, c’est aussi une vraie tuerie au combat (elle a descendu un paquet de boss, et pour certains elle les a terminé en solo !), ce qui m’a bien surpris pour une voleuse.

Je me suis vite surprise à me mettre dans la peau du personnage et à même prendre le temps de réfléchir à ses choix à elles (avec un record de 1/2h de pause avant le Landsmeet pour faire mon choix). Comme je ne connaissais pas le jeu en plus, j’ai parfois eu quelques erreurs de parcours, et j’ai bien apprécié qu’elles s'intègrent assez bien (en fait la moitié des quêtes ont une fin insatisfaisante quoi qu'on fasse) pour ne pas voir envie de recommencer à zéro certaines quêtes.

En fait, j’aurais bien enchaîné sur l’add-on Awakening directement, si la fin ne m’avait pas laissé insatisfaite (à cause de quelques cafouillages avec Alistair). Et parce que les objets des DLC ne sont pas transférés dans Awakening, ma voleuse a perdu sa plus belle épée, ce qui m’a terriblement vexé.

Du coup j’ai commencé une nouvelle partie, et comme j’adore les elfes, je suis repartie avec Melian une elfe Dalish, toujours voleuse, mais spécialisée dans le tir à l’arc cette fois-ci.


Au bout de 30 heures de jeu, elle vient de mettre les pieds à Orzammar après avoir fait toutes les autres quêtes (oui elle a repoussé au dernier moment la plongée sous terre, un peu normal pour une fille a campé toute sa vie sous les arbres), mais j’avoue que je commence à me lasser du personnage qui ne démarque pas trop (le Dalish est l’origine qui a le moins d’influence sur le jeu je pense).

Et puis le profil archer ne me passionne pas, j’ai du mal à m’y retrouver dans les talents (mon jeu est intégralement en VO, autant ça ne me dérange pas pour les dialogues et les codex, autant pour le jargon technique je me lasse vite) et j’ai toujours l’impression qu’elle est complètement inefficace (bien que ses stats soient pas franchement plus mauvaises que celles de Kallian).

Du coup j’ai testé toutes les autres origines un week-end (Mage, Nain noble, nain roturier, et humain noble), ce qui m’a confirmé dans l’idée que les origines étaient vraiment un des points forts de ce jeu. Quand on a déjà fini une fois le jeu, on reconnaît assez de choses dans chacune des origines pour avoir envie de revivre toute l’histoire de ce point de vue.

C’est largement valable pour le mage (qui fait connaissance avec Jowan bien plus tôt), pour le noble humain (pour lequel la fin du jeu doit être plus qu’intéressante) et pour le Nain noble. Qui est mon nouveau personnage favori.


Sereda, voleuse (oui encore, mais les deux autres voleurs du jeu ne sont pas des grands amateurs de crochetage et ma maniaquerie m'interdit de laisser des coffres fermés derrière moi), en train de développer un goût très prononcé pour les poisons, et que j’ai très hâte de ramener à Orzammar, pour mettre un peu de piment pour cette série de quêtes.

J’avoue avoir beaucoup apprécié son origine qui a quelque chose d’un peu déconstruit et moins « tutoriel » (avec une large marge de manoeuvres quand aux choix et aux répliques). Je pense que j’aurais commencé ma première partie avec elle, j’aurais été complètement perdue, mais avec une bonne connaissance de l’univers c’est un délice (c'est assez marrant de tester le nain roturier et de constater l'écart au niveau des dialogues aussi). 

Et franchement, voir ce petit bout de femme se frayer un chemin à travers les Deep Roads et débarquer à Ostragar pieds nus, c’était juste grandiose ! La voilà maintenant à Redcliffe, l’aventure peut enfin commencer.

(enfin si je ne décide pas d’avancer un peu mon mage qui campe à l’entrée de Lothering depuis le week-end dernier, ou bien mon humaine noble qui n’est même pas encore une vraie Grey Warden...)

mardi 17 janvier 2012

Top Ten Tuesday (3) : Les 10 endroits/univers (réels ou imaginaires) que les livres vous ont donné envie de découvrir


Oui bon ok, j’avoue, je suis tellement happée par Dragon Age que j’en délaisse un peu mon blog. En théorie je pourrais vous parler des Contes Myalgiques, de The Unwritten, et même de la saison 2 de Sherlock dans un futur proche, mais tout cela va me demander d’abandonner mon exploration de Ferelden, et ça, c’est dur.

Alors à la place, je m’attelle au Top Ten Tuesday de cette semaine (qui pour ceux qui auraient raté un train, est une initiative lancée par The Broke and the Bookish, et reprise en version française par Iani), dont la thématique concorde tout à fait cette semaine avec mon égarement dans un univers secondaire :


Les 10 endroits/univers (réels ou imaginaires) que les livres vous ont donné envie de découvrir


1. Terremer (du cycle de Terremer, Ursula K. Le Guin)

De tous les mondes imaginaires de la fantasy, c’est un de ceux qui m’a le plus marqué avec son environnement insulaire, ses micro-cultures sur les différentes îles (ou sur l’eau même), ses dragons et son langage où les vrais noms donnent le pouvoir sur les choses. En apparence, il a un côté très classique, mais dans les subtilités on se rend compte qu'il n'est pas forcément le monde de fantasy typique.

2. Londres (de Neverwhere, de Neil Gaiman)

Neil Gaiman n’a pas son pareil pour transformer l’ordinaire en extraordinaire, et son Neverwhere en est certainement le meilleur représentant, tant il donne envie de découvrir la ville de Londres (qui n’a pourtant pas grand-chose de commun avec le Londres d’en bas qu'il met en scène), d’autant plus que d’un coup, les stations de métro deviennent si familières…

3. Les Etats-Unis (de American Gods, de Neil Gaiman)

C’est assez bizarre parce que j’avais une amie au lycée qui ne rêvait que de visiter les Etats-Unis, alors que moi… Et puis il y a eu American Gods, qui nous fait voyager à travers toute l’Amérique en nous en montrant les petites choses et les lieus les plus improbables (pas forcément les plus connus, même si on visite quelques incontournables). Un très beau portrait presque magique qui donne envie de traverser ce pays à son tour (en divine compagnie, cela va sans dire).

4. Le Royaume du Rêve (de Sandman, de toujours Neil Gaiman)

Et après j’arrête avec lui, promis. Vous me direz, on le visite toutes les nuits ce royaume, mais on oublie tout à son réveil, ce qui est à proprement parler injuste lorsqu’on sait tout ce qu’on y trouve entre autres une bibliothèque de tous les livres rêvés mais jamais écrits, et quand on voit tous les évènements de fous auxquels nous avons sûrement assisté (dans la Saison des Brumes et Veillée funéraire notamment).

5. Tibbar (Des Nouvelles du Tibbar, de Timothée Rey)

Parce que je veux définitivement emprunter un bus de la Compagnie Urbaine et Interurbaine de Transport Elfique sur la route d’Ongle, avec ses étranges passagers et ses péripéties qui font passer la traversée de Paris en métro dans les mauvais jours pour une aimable plaisanterie.

6. Abarat (de Abarat, de Clive Baker)

Un autre monde insulaire de fantasy, où chaque île vit à une heure différente. Si l’histoire racontée là-dessus n’est pas forcément très originale, l’ambiance de l’univers, magnifiquement rendue par les dessins de l’auteur donnent grandement envie d’aller faire une petite visite là-bas.

7. La Nation (de Nation, de Terry Pratchett)

Et une île, une de plus, ça doit être une obsession chez moi. Mais si l’univers de ce roman était réel, j’aimerais beaucoup visiter cette île et sa fameuse grotte.

8. Poudlard (de Harry Potter, de J.K. Rowling)

C’est le cœur d’Harry Potter, et j’ai toujours admiré la capacité d’accroissement de ce lieu tellement riche que sept années ne suffisent pas à en faire le tour de ses pièces, ses escaliers, ses tableaux qui bougent... Pire encore, en sus des livres, se sont parfois ajoutés dans ma tête des éléments tirés de fanfiction qui s’accordent parfaitement à l’ensemble.

9. L’Ithilien (du Seigneur des Anneaux, de J.R.R. Tolkien)

De tous les endroits qu’on visite dans l’œuvre de Tolkien, je crois bien que c’est mon préféré, le jardin du Gondor. Beau, mais simple (alors que chez les elfes, c’est limite trop joli), ce lieu apparait comme une bouffée d’air frais dans les aventures de Frodo, entre les Marais des Morts et le Mordor. Cela donne fortement envie d’aller s’y balader, et d’y manger peut-être un bon ragoût de lapin aux herbes.

10. Mars (du Grand Livre de Mars de Leigh Brackett, des Chroniques Martiennes de Ray Bradbury, et sans doute de plein d’autres)

Je me suis rendue compte que ce top ten manquait cruellement de SF, mais bizarrement assez peu de références me revenaient (le dernier restaurant avant la fin du monde serait trop facile, et la plupart des autres lieux qui me reviennent proviennent de films ou de séries). Du coup Mars, étrange voisine qu’on sait parfaitement déserte exerce toujours un pouvoir de fascination plus fort que ses consœurs plus éloignées. Il est tellement chouette de rêver des habitants étranges, des civilisations décadentes, et de la rencontre avec les Terriens…

mardi 10 janvier 2012

Doctor Who - The Doctor, the Widow and the Wardrobe


Oui je sais, d’habitude, je ne prends pas quinze jours (!) pour rendre ma copie sur le dernier épisode de Doctor Who. Ceci dit j’ai été très occupée pendant les fêtes de fin d’année (*tousse* Dragon Age *tousse*), si bien que je n’ai regardé cet épisode de Noël que la semaine dernière.

Et si la première impression a été le ravissement, après coup je ne savais pas trop quoi écrire. Ce n’est pas que l’épisode soit mauvais, il rentre tout à fait dans la case épisode de Noël (presque plus que tous ceux qui l’ont précédé, à l’exception peut-être de A Christmas Carol), un plaisir à regarder en période de fête.

Mais le résultat ne ressemble pas trop à du Steven Moffat : l’histoire est presque trop simple, trop gentille. Comme s’il n’était pas franchement inspiré par le sujet (à titre de comparaison, pour avoir regardé le premier épisode de la saison 2 de Sherlock, je le sens bien plus inspiré !).


Comme son titre l’indique, The Doctor, the Widow and the Wardrobe se veut un hommage à Narnia. Et dans le domaine, on est servi. En pleine seconde guerre mondiale, une mère emmène ses enfants passer Noël à la campagne, alors que son époux aviateur est porté disparu.

Souhaitant ne pas ternir l’image de Noël à jamais pour ses enfants, elle leur cache la vérité, et le Doctor (qui se fait passer pour le concierge et sera appelé Caretaker jusqu’à la fin de l’épisode) qui devait une fière chandelle à cette femme décider de rendre ce Noël magique à sa façon.

Le début est absolument charmant, avec ces cinq premières minutes d’introduction légère (on coupera sur le Doctor évoluant comme ça dans le vide spatial, je sais qu’il est extraordinaire mais même pour moi c’était un peu too much !) avec vaisseau alien, scaphandre et quête du TARDIS.

Puis on rentre dans l’histoire à proprement parler, et le Doctor fait visiter la maison de campagne revisitée. Grand moment de magie et d’humour. Une image vaut mille mots : la chambre des enfants.


Il y a aussi ce mystérieux cadeau au pied d’un sapin enchanteur (motorisé qui plus est, ça m’étonne que le Doctor n’ait pas gardé de séquelles de sa dernière rencontre avec un sapin tueur), qui forcément attire l’attention du plus jeune (qui a vraiment la tête de l’emploi du gamin de Narnia ou de Peter Pan).

Le voilà donc qui l’ouvre en plein milieu de la nuit, et qui y découvre à l’intérieur un monde.


Une forêt sous la neige, sur laquelle poussent des boules de Noël, il ne manque plus que les faunes et le lampadaire ! Le voilà qui part à l’aventure jusqu’à une haute tour (avec un lion sur la porte, rien que ça !) où se trouvent d’étranges personnages de bois.

Parce que nous sommes dans Doctor Who, il y a tout de même un peu de SF derrière tout ça, principalement sous la forme d’une équipe d’ouvriers pas très finauds du futur, et une sorte de mécanopode que Maman sera ravie de piloter pour partir à la rescousse de sa petite famille.


En fait cet épisode est vraiment bizarre. C’est je pense à date l’épisode le plus Noël jamais écrit pour Doctor Who, tant il est gentil. Il n’y a pas de grand méchant, tout le monde s’en sort à la fin, et le Doctor a même le droit à son repas de Noël, c’est dire. Du coup on passe un bon moment sur le coup, mais on reste un peu sur sa faim.

Il y a quand même quelques éléments intéressants ceci dit. Il faut relever notamment que le Doctor, comme s'il cherchait à se faire plus discret (il sauve le monde en douce au début, et se fait appelé Caretaker tout du long) n’est définitivement pas le héros de cette histoire (tout au plus il pourrait passer pour l’élément perturbateur).

Ce rôle revient à la mère, Marge. Doctor Who a souvent de pures héroïnes, mais on ne nous avait pas encore fait le coup de « Maman ». C’est assez drôle de voir le Doctor complètement inutile à côté avec son tournevis sonique qui ne fait pas le bois, et à qui Marge fait la morale à la fin qui plus est.

Alors même si ce n’est pas un grand épisode, on peut retenir un bel effet « magie de Noël » (qui marche même au revisionnage). Et puis c’est Doctor Who, même avec une qualité moindre, ça reste toujours bien ! Et ça en fait toujours un de plus à se mettre sous la dent avant la saison 7, qui n’est pas prévue pour tout de suite…

samedi 7 janvier 2012

Merlin – Saison 4


C’est vraiment une série marrante, Merlin, et pleine de surprise avec ça. On dirait bien qu’il lui fallait bien ces quatre saisons pour arriver enfin à maturité, à trouver le juste équilibre entre série arthurienne ambitieuse et franche déconnade familiale médiévale.

Le ton est bien plus sombre, la matière arthurienne bien mieux exploitée (enfin y’a toujours quelques bêtises, mais The Sword in the Stone se révèle finalement assez fin), et les acteurs des rôles titres (Merlin et Arthur quoi) se donnent vraiment à fond, surtout Colin Morgan qui m’a surpris plus d’une fois par l’intensité de son jeu. Ce petit gars ira loin à mon avis, quand on lui donnera autre chose à faire que des formules en vieil anglais à déclamer.

Bon bien sûr, certains passages sont toujours écrits avec les pieds, certains acteurs jouent toujours aussi mal (non je ne vise pas du tout celle qui joue Morgana), et il n’est pas possible que certaines scènes ne soient pas là juste pour exciter l’imagination des slasheuses…

Mais globalement, j’ai pris grand plaisir à regarder cette saison. Elle démarre sur les chapeaux de roues (je ne sais pas si elle a copié le modèle de DW), et globalement, il s’y passe bien plus de choses que dans les saisons précédentes.

Pour la suite, il vous faudra surligner, j’avais envie de spoiler un peu beaucoup.

J’ai aimé :
- In a land of myth and a time of magic, the destiny of a great kingdom rests on the shoulders of a young man. His name... Merlin. (Bah quoi, il a mis trois saisons pour grandir !)
- Arthur qui devient roi, The Wicked Day est vraiment un bel épisode pivot, et son apprentissage du métier de roi est plutôt bien amené (notamment dans His Father’s Son et Herald of a new age).
- Merlin qui s’affirme de plus en plus comme son conseiller, tout en sachant que le jour où Arthur va découvrir ses pouvoirs, il est à peu près sûr de perdre sa confiance à jamais.
- Le dernier double épisode qui montre un côté sombre et manipulateur de Merlin qu’on ne lui connaissait pas aussi poussé, et qui le rapproche beaucoup du personnage mythologique
- Quelques bonnes blagues comme Gwen qui assomme Merlin à coup de cruche

J’ai moins aimé :
- Le tonton traître, question originalité on repassera, et Morgana n’est pas vraiment une méchante intéressante avec ça
- Arthur qui est parfois tellement stupide qu’on lui collerait des baffes, tout un tas même
- Quelques interprétations mythologiques débiles (dans cette série, toute personne appelée « du lac », est appelée à connaitre une sépulture lacustre)

A vrai dire, j’aurais pu vous faire un compte rendu épisode par épisode, mais début de l’année oblige, j’ai un peu la flemme. Retenez juste qu’à l’exception de The Secret Sharer et Lamia qui ne m’ont pas franchement impressionné, il y a du bon dans tous les autres !

En fait, mon engouement pour la série doit beaucoup cette année aux comptes rendus de la Sorcière (dont j’ai découvert d’abord ses comptes rendus sur Doctor Who), tout bonnement hilarants, si bien qu’on prend l’habitude de les attendre tout autant que les épisodes en eux-mêmes ! Si vous regardez la série, je vous conseille grandement d’y jeter un œil !

mercredi 4 janvier 2012

Les fils du vent – Robert Charles Wilson


J’avais quelques aprioris à propos de R.C. Wilson, car bien que j’entende régulièrement chanter ses louanges, la nouvelle que j’avais lu de lui dans l’anthologie des 10 ans de Folio SF m’avait laissé sceptique, la faute à tout un technobabble assez complexe.

J’hésitais donc à tenter ma chance, mais la lecture de décembre du Cercle d’Atuan, au résumé plutôt alléchant, m’a donné envie de retenter ma chance.

Les fils du vent (ou Gypsies en VO) nous raconte l’histoire d’une famille où les trois enfants, Karen, Laura et Tim possèdent le don de voyager entre les mondes.

Cela n’est pas du goût de leur père, qui n’hésite pas à les battre pour les empêcher de les utiliser, et de toute façon, avec ce mystérieux Homme Gris qui les poursuit, les enfants grandissent dans la peur, déménageant sans cesse, jusqu’à que les enfants se dispersent, arrivés à l’âge adulte.

Bien des années plus tard, Karen, désormais mère en pleine procédure de divorce, sentant à nouveau planer la menace de l’homme en gris sur son fils de quinze ans doté du même don, part retrouver sa sœur qu’elle n’a pas vu depuis des années, peut-être dans l’espoir d’éclaircir l’origine de leur don.

Les fils du vent est un roman qui m’a beaucoup surpris, puisque le caractère fantastique/SF, bien que très bien développé (j’aime particulièrement le monde parallèle des interludes, tellement uchronique qu’on aimerait avoir un livre entier sur le sujet), semble être un prétexte.

Le cœur de l’histoire, c’est cette famille et ses secrets jamais dévoilés, ce père violent, cette mère qui ne dit rien, ces enfants qui ont tous fuient d’une façon ou d’une autre, et qui ont besoin de guérir des anciennes blessures et des traumatismes enfantins.

C’est assez surprenant, et le ton est étonnamment juste et touchant, ce qui fait que bien que le roman soit court et pas forcément un extraordinaire titre de SF/fantastique, chaque détail est bien peaufiné (la partie SF est aussi travaillé que les interactions entre les personnages), ce qui en fait une lecture très agréable,.

Du coup, je vais peut-être m’y intéresser, à ce M. Wilson, s’il a écrit d’autres titres dans ce genre.

Les avis des copains du Cercle : Julien, Olya

CITRIQ

dimanche 1 janvier 2012

Tout simplement…


Je vous souhaite une belle année riche en lectures, en boites bleues qui voyagent dans l’espace et dans le temps, en fins du monde, en pieds poilus adeptes de la quatrième collation de 11h, et toute autre chose qui vous ferait plaisir.

Et surtout qu’elle ne soit pas riche pas en mots manuscrits de ma part !