Comme on est dimanche, histoire de ne pas trop fatiguer vos neurones, je vous propose le film neuneu de l’automne, Révélation aka Breaking Dawn, que je n’aurai raté sous un aucun prétexte. Pas que je sois particulièrement intéressée par le destin de Bella (je l’ai déjà lu) ou susceptible de baver d’envie sur le visage de Robert Pattinson (eurk). Non, c’est juste que c’est tellement naze que c’est hilarant. Rien de tel pour se détendre.
Etant donné que la bande-annonce ne se gêne pas pour raconter tout le film, je ne me gênerai pas pour en faire autant, même que si j’avais une meilleure mémoire je vous aurais fait un « spoilons » façon odieux connard mais ça n’aurait pas été
aussi bien que l’original. En même temps soit vous avez prévu de le voir, et vous reviendrez plus tard, soit vous n’en avez pas l’intention, et vous voulez juste savoir à quel point c’est drôle. Cet article est donc pour vous !
Le problème de ce film (outre sa réalisation molle au possible et ses acteurs aussi convaincants que des nains de jardin maquillés), c’est que la matière qu’il adapte à la base est déjà complètement branlante. Pour avoir lu les quatre livres, Révélation est de loin le plus lourdingue des quatre. Et ces grands malades ont décidé d’en faire deux films pour mieux se remplir les poches.
Remarquez, je les comprends vu la manne que cela représente, mais je me demande vraiment avec quoi ils vont remplir la 2ème partie ! Parce que vu le contenu du premier volet, il ne reste pas grand-chose pour la suite.
Révélation s’ouvre sur le mariage de Bella et Edward. Pour ceux qui n’auraient pas suivi jusque-là, Belle et Edward se sont rencontrés au lycée et sont tombés follement amoureux. Sauf que Edward est un vampire (végétarien et qui brille au soleil, mais un vampire quand même), leur amour est donc impossible.
Les publicitaires aiment jouer la comparaison avec Roméo et Juliette (comme on l’entend souvent), ce n’est pas très heureux cependant, je tiens à rappeler qu’à la fin de la pièce de Shakespeare les deux amants meurent, ce qui n’est (hélas) pas le cas ici.
Bref après avoir pourtant surmonté tous les obstacles, on se retrouve donc devant l’autel avec nos deux tourtereaux. S’il y a un enseignement que j’ai tiré de ce film, c’est qu’on devrait interdire les cérémonies de mariage. Non sincèrement, tout ce cérémonial bidon porté à la puissance 10 en version Twilight est à la limite du supportable.
J’ai envisagé la fuite à un moment, avant que mon cerveau ne finisse par céder et que je me mette à me gondoler toute seule de rire. Il faut dire qu’on se prend au moins une demi-heure de mariage parfait avec les parents qui pleurnichent, la future mariée pleine de doutes, la remontée de l’allée qui n’en finit pas, l’échange des vœux, les toasts, les copines qui cancanent dans le dos de Bella (c’est encore la meilleure partie, hourra pour Jessica).
On enchaine ensuite sur la lune de miel sur une île au large du Brésil, toute aussi longue et tellement ridicule que ça en devient franchement hilarant. Surtout que comme c’est un film tout public, on ne voit à peu près rien.
Je n’ai jamais aimé les scènes de sexe très explicites au cinéma, mais là on a tout le contraire. C’est un peu comme si les acteurs étaient filmés avec un cache noir qui va de la base du cou aux genoux. Du coup à ne pas voir le moindre bout de fesse, ça tue tout l’érotisme et l’émotion de la scène, et pour que je fasse un commentaire pareil, il faut quand même que ce soit particulièrement exceptionnel.
Bon ceci dit, Bella qui essaye ensuite de se taper Edward à tout prix (alors que lui refuse de peur de lui faire mal à nouveau) est assez drôle, c’est un des rares passages où on se dit que Twilight ne se passe pas dans une réalité alternative bizarre.
Et puis après une bonne heure de guimauve (ce qui est complètement contraire aux schémas narratifs classiques, quel imbécile ferait intervenir l’élément perturbateur à la moitié d’un film ?), le drame intervient : Bella est enceinte.
Nous voilà donc partis avec une grossesse surnaturelle bien folklorique, vu que personne ne sait ce qu’elle attend, que ça grossit drôlement vite (bien que ce soit difficile à évaluer, c’est toujours la pleine lune dans ce film, alors soit il se passe un mois entre chaque scène, soit tout se passe sur trois jours…), en épuisant les forces de la mère, et que ça ne plait pas à tout le monde forcément.
En fait il n’y a que Bella qui est heureuse, ça doit être les hormones. A côté de ça Edward fait la gueule (pour un vampire vieux de pratiquement un siècle, il manque quand même sacrément de jugeote et de tact), Jacob est moyennement content, et le reste de la famille est assez sceptique aussi.
Ceci dit, grâce aux remarques sarcastiques de Jacob (oui ce type sauve la situation par une remarque sarcastique, on ne peut pas en dire autant de Paillettes-man), Bella regagne des forces en buvant du sang dans un gobelet à paille façon McDo. Et Jacob la réchauffe (non pas comme ça bande de pervers), ce que les vampires sont incapables de faire.
Non mais sincèrement d’un point de vue purement pratique, il vaut mieux avoir un Jacob qu’un Edward chez soi ! C’est ce qui fait techniquement de moi une « team Jacob », mais c’est par pur pragmatisme...
Pendant que Jacob fait sécession de sa meute (oui il est tellement fort qu’il peut faire ça), on a le droit à quelques passages bien niais (le choix des prénoms remporte la palme du plus gros fou rire dans la salle je crois), et on arrive enfin à l’accouchement, le moment tant attendu !
J’avais toujours trouvé un côté too much à ce tome, qui me rappelle ces mauvaises fanfictions où cohabitent de la guimauve qui n’en finit pas et des scènes ultra-violentes, c’est exactement la même chose dans le film Révélation.
Bon certes on ne voit techniquement rien (tout public, je vous ai dit), mais l’accouchement a quand même un côté un peu gore avec ses flashs dans tous les sens, ce qui tranche radicalement avec le reste de la série. A ce moment-là on se dit que la fin est proche, mais que nenni, on en prend encore pour un bon quart d’heure de film !
Après la naissance de la petite fille, on assiste aux efforts d’Edward qui essaye tant bien que mal de transformer sa chère et tendre en vampire (le pauvre aurait pu réagir un peu plus tôt quand même au lieu de s'extasier sur sa fille qu'il ne voulait pas), et à une attaque de loup-garou en bonne et due forme.
Celle-ci est interrompue grâce à Jacob, qui s’est imprégné de la petite Renesmée (oui à côté Albus Severus Potter est un petit joueur, et encore heureux que ce bébé soit une fille), ce qui la place sous sa protection (mais il n’y a rien de pervers là-dedans hein).
En fait le film se termine sur la transformation de Bella, absolument magnifiquement hilarante. Il faut dire que la pauvre n’avait que la peau sur les os lors de sa « mort », la voilà donc sui se regonfle telle une baudruche sur le final. Très très classe…
Le film se termine sur les nouvelles lentilles de contact très rouges de Bella. Dire qu’il va falloir attendre un an pour avoir la suite. Vous savez quoi ? J’ai hâte de voir la suite, des films aussi hilarants à leur insu, on n’en fait pas tant que ça finalement… C’est vraiment le film idéal pour une soirée pop-corn, vu la quantité de commentaires sarcastiques qu’on peut faire devant.
Et j'avais complètement zappé que je pouvais utiliser ce film pour mon challenge, en plus j'ai déjà
chroniqué les livres, ça en fait donc deux pour le prix d'un !