vendredi 24 février 2012

Sherlock - Saison 2


Allez encore un petit effort et j’aurais éliminé toutes mes chroniques en retard de janvier ! J’ai un peu honte de traîner autant, d’autant plus que cette saison 2 de Sherlock a été un vrai moment de bonheur.

Pour les retardataires, je vous renvoie à ma chronique sur la saison 1. Pour les connaisseurs, inutile que je vous représente cette adaptation moderne de l’œuvre de Arthur Conan Doyle par Steven Moffat et Mark Gatiss.

D’ailleurs cette saison 2 se passe de présentations, et démarre au quart de tour. Normal vu le cliffhanger qu’on nous avait laissé en guise de final à la saison précédente. La résolution est un poil expédiée, mais rien de bien grave, il fallait bien passer à quelque chose.

Et vu le quelque chose, on oublie bien vite cette histoire un peu miteuse de snippers… Avec toujours trois épisodes d’1h30, cette saison s’attaque à de (très) gros morceaux de la mythologie de Sherlock Holmes : Un scandale en Bohême, Le chien des Baskerville, et Le dernier problème, rien que ça.

Rien que sur le papier, ça fait baver, le résultat est tout à fait à la hauteur (un petit peu moins pour Baskerville peut-être). La recette fonctionne toujours à merveille, avec dans cette saison une étude plus approfondie du personnage de Sherlock absolument passionnante.

Dans l’ensemble c’est très beau, diablement bien réalisé (en tout cas ça détonne de l’ordinaire à la télé), il y a des passages d’anthologie (à mourir de rire), et les acteurs… Benedict Cumberbatch est définitivement The Sherlock (Robert Downey Jr. est très bon aussi mais il ne fait pas le poids à côté), et il me tarde de voir Martin Freeman dans Le Hobbit.

Je ne peux résister à l’envie de rentrer dans le détail des épisodes, donc si vous n’avez pas vu cette saison, arrêtez-vous là, la suite risque de contenir quelques spoilers.

1. A Scandal in Belgravia

Il s’agit définitivement de la pièce maîtresse de cette saison. En voyant cet épisode, j’ai compris à quel point Moffat avait dû s’emmerder à écrire l’épisode de Noël de Doctor Who de cette année, vu la virtuosité dont il fait preuve dans cet épisode.

Tout fonctionne à la perfection, il y a rien de trop dans cette formidable rencontre entre Sherlock et La Femme (qui ressemble beaucoup à celle de River et du Doctor, ce qui n’a rien de surprenant), toute en sous-entendus, en non-dits et en « on ne saura jamais la vérité ». Leur première rencontre est absolument mémorable, d’autant plus qu’on sortait tout juste de Buckingham Palace tout de même !

Je pourrais en écrire des pages sur le sujet, mais ce serait un peu injuste pour les autres épisodes, alors je me contenterais de saluer 1h30 de pur bonheur télévisuel, passé autant à rire qu’à pleurer (enfin non je n’ai pas pleuré, sinon de rire, mais certains passages sont très émouvants), tout en me demandant comment cela finirait. S’il n’y a qu’un épisode à voir cette saison-ci, c’est celui-là !

2. The Hounds of Baskerville

Bon du coup j’avais peut-être de trop grandes attentes pour cet épisode, qui correspond à une de mes aventures favorites de Sherlock Holmes. Avec Russell Tovey en plus (ce qui me rappelle que Being Human a repris d’ailleurs).

Le résultat est un poil décevant : l’intrigue est un peu bancale, la résolution insatisfaisante, bien trop axée sur des découvertes scientifiques possibles et pas assez sur de la logique à mon goût.

Il y a quand même de très bons passages : les doutes de Sherlock face à une apparition à priori surnaturelle, sa dispute avec Watson, le cameo de Lestrade en vacances, Sherlock qui se sert de Watson à son insu… mais je suis restée un peu sur ma faim quand même.

3. The Reichenbach Fall

Ayant lu le dernier problème, je savais un peu à quoi m’attendre, du coup la « mort » de Sherlock ne m’a pas plus affectée que ça, je m’intéressais surtout aux mécaniques de l’intrigue qui l’y amenaient.

C’est marrant, parce que la nouvelle adaptée est assez spéciale à l’origine : pas d’énigme, l’accent est juste mis sur cette Némésis qu’est Moriarty, et sa confrontation finale avec Holmes (alors qu’on n’avait jamais parlé de lui jusque-là).

Pour le coup on a le droit à un véritable show de Moriarty dans cet épisode (l’introduction, le procès, la rencontre avec Sherlock… jusqu’au final qui secoue), et une véritable descente aux enfers de Sherlock sous forme d’une déconstruction troublante et finement orchestrée.

Je m’attendais à la fin, mais je suis curieuse de voir les explications de la saison 3. J’ai bien relevé quelques indices, mais rien de bien concluant et je préfère autant de vraies explications à essayer d’échafauder des solutions impossibles.

8 commentaires:

Cachou a dit…

Comme pour la première saison, j'ai adoré le premier épisode et ai été intriguée par la fin du troisième, le deuxième semblant encore une fois le moins "fort" des trois. A peu près comme toi quoi ^_^.
Par contre, pour la fin du troisième, je ne vois pas la piste de l'explication pour expliquer le corps ensanglanté transporté par des ambulanciers. Pas assez fréquenté Sherlock pour voir comment sortir de ça... Mais bon, je n'ai pas acheté non plus la fin du second film de RDJr donc...

Vert a dit…

Bah pour le final en le reregardant, je me suis rendue compte que Watson voyait la scène de l'autre côté d'un pâté de maison (enfin c'est l'impression que ça donne), du coup il le voit sauter, il voit le corps s'écraser, mais il manque une partie de la chute... et puis il se prend un sérieux coup sur la tête en plus. Plus Molly qu'on ne sait pas où elle est passée, y'a matière à une explication logique j'imagine.
Plus que pour Robert Downey Jr, ça c'est sûr (menfin lui il avait sûrement son costume d'Iron Man planqué sous ses fringues, c'est la seule explication qui tient la route :P)

Tigger Lilly a dit…

Ca donne presque envie mais je n'avais pas trop aimé la saison 1.

Marion a dit…

Forcément, cette saison est juste excellente.

Rah, comme j'ai envie de les revoir maintenant, surtout le premier que j'ai trouvé hilarant et excellent, et trop bien, et tout ça quoi !

Le 2ème, je l'ai un peu moins apprécié, il n'est absolument pas autant réfléchi que les deux autres, et un peu moins intéressant pour l'intrigue principale de toute façon.

Le dernier, juste wouah ! Que ce soit la scène finale, que ce soit Moriarty (j'ai été bluffée).

Bref, j'ai envie de tout revoir, et de faire bien attention à tous les détails, surtout dans le dernier épisode.

Vert a dit…

Euh ouais dans ce cas je ne pense pas que la saison 2 te plaise plus xD. Même si l'épisode 1 est quand même assez énorme dans son genre.

Vert a dit…

Pour avoir re-survolé la fin, y'a des choses à repérer en effet...^^

Acr0 a dit…

Finalement, de Sherlock, je ne connais tout ce qui est "dérivé" des aventures originelles. Du coup, je n'avais pas lu Le chien des Baskerville mais j'avais deviné très facilement ce qu'il se passait.
"Benedict Cumberbatch est définitivement The Sherlock (Robert Downey Jr. est très bon aussi mais il ne fait pas le poids à côté)" +1000 \o/ Je suis à 100% d'accord avec toi :D
Je trouve que l'actrice qui joue La Femme est vraiment bien choisie :) Mais c'est totalement subjectif.
J'ai trouvé pour le troisième épisode, le jeu de l'acteur Moriarty, un peu too much... mais tellement bon quand même :) (quand on se retrouve devant du pur bonheur, on ne peut s'empêcher quand même de critiquer négativement un peu, c'est dingue)
On sent que cela va être très dur pour toi d'attendre la saison 3 :D Mon envie est aussi très grande, mais pas au point de me ronger les sangs ^^

Vert a dit…

L'actrice qui joue Irene Adler est très forte, j'avoue qu'après quand j'ai revu celle des films, je l'ai trouvé carrément fade xD.

Question attente ça va (de toute façon entre ça et DW, je passe mon temps à attendre ^^), mais je suis assez curieuse d'avoir la solution à ce "problème final" (mais en même temps j'ai pas envie de lire des théories sur internet, ça me gâcherait un peu le truc je crois xD).