vendredi 10 février 2012

Enfant de la prophétie - Juliet Marillier

 

J’ai bien cru que je ne le lirais jamais, ce dernier tome de la trilogie de Septenaigue. J’avais fini Fils de l’Ombre avant mon anniversaire, et vu qu’on me réclamait à l’époque une wish-list, plutôt que de l’acheter j’ai préféré le mettre sur la dite wish-list. Evidemment personne ne me l’a offert.

Je l’ai donc mis sur ma wish-list de Noël (vu que ce n’était pas loin derrière), en tête de liste, en me disant que bon quand même… et loi de Murphy oblige, ça n’a pas marché non plus. Du coup à peine les fêtes terminées, je suis allée acheter mes deux volumes pour les lire, sentant bien qu’il me faudrait les payer de ma poche.

Du coup je n’ai pas trop traîné à lire ce dernier tome (en deux volumes), Enfant de la prophétie, qui se démarque un peu des deux précédents. D’ailleurs si vous ne les avez pas lu, passez votre chemin parce que je ne vois pas comment je pourrais ne pas vous spoiler le contenu dans mon résumé !

L’héroïne narratrice est la jeune Fainne, fille de Ciarán le druide (le demi-frère de Sorcha pour ceux qui ne suivraient pas) et de Niam, soeur de Liadan (pour ceux qui ne suivraient pas non plus). D’ailleurs j’aurais pu faire une thématique inceste en janvier, je ne trouvais que ça dans les romans que je lisais !

Elevée par son père dans un lieu isolé au bord de la mer, initiée aux arts du druidisme et de la sorcellerie, Fainne se retrouve un jour obligée par sa sorcière de grand-mère à traverser tout Erin pour se rendre à Septenaigue, afin de découvrir et de mettre à mal les plans de sa famille.

Le fait d’être du côté des « méchants » renouvelle agréablement la série. Bien sûr Fainne n’est pas franchement mauvaise (c’est sa grand-mère qui lui force la main), mais l’idée d’un personnage qui n’est pas forcément un enfant de chœur (contrairement à Sorcha et Liadan) est assez rafraichissant.

En fait, Fainne est un personnage difficile à aimer : peu assurée, elle commet des tas d’erreurs, elle est absolument inapte au contact avec autrui, à tel point qu’entourée de gens prêts à tout pour elle soit elle les ignore, soit elle leur fait du mal.

Mais du coup j’ai beaucoup apprécié ses nuances et son imperfection, ses doutes, son inaction quasi-totale pendant les trois quarts de l’histoire (sauf pour faire des âneries), cela renouvelle bien la série.

Comme toujours, on est très vite happé par l’atmosphère assez magique de cette Irlande rêvée, et par une narration très prenante, si bien que les deux volumes se dévorent presque littéralement. L’auteure rattache les fils laissés en suspens dans Sœur des cygnes et Fils de l’ombre, ramène à peu près tous les personnages connus sur le devant de la scène (quand ils ne sont pas morts), et offrent une belle conclusion à cette fantasy irlandaise.

Bien sûr, c’est parfois un poil trop guimauve (non sincèrement, si les Darragh existaient en vrai, ça se saurait non ?) et la fin est presque trop gentille, mais la balade est très plaisante comme toujours, avec une petite différence sur le caractère de l’héroïne qui redonne un coup de neuf à l’ensemble. Si vous avez lu les deux histoires précédentes, vous n’aurez donc aucun mal à aimer celle-là.

En petite conclusion, je relèverais juste que Benjamin Carré, l'auteur de ces couvertures, est vraiment un trésor national, parce que lorsqu'on compare les éditions des différents pays sur le site de l'auteure, y'a pas photo sur laquelle est la plus belle !

CITRIQ

8 commentaires:

Marion a dit…

Enfin ! C'est vrai que tu auras mis du temps à l'avoir ce bouquin, pauvre petite cocotte va :D

J'avais vraiment aimé cette lecture, et c'est vrai que ça faisait du bien d'avoir quelques changements au niveau des personnages.

Et oui, les couvertures sont juste sublimes.

Endea a dit…

C'est vrai que les couvertures sont alléchantes ^^
Je vais lire déjà Fils de l'ombre avant d'attaquer cette suite là mais il est sûr que cela fait partie de mes projets de l'année, j'avais beaucoup aimé Soeur des Cygnes.

Vert a dit…

Nan mais j'ai bien compris que les livres qu'on veut à tout prix, c'est plus simple de les acheter soi-même (en plus toutes ces fois que je voyais en occas et que je me sentais obligée de le laisser, heureusement que j'ai quand même trouvé en occas au final xD)

Vert a dit…

Oui elles sont pas toujours très raccord avec l'intérieur, mais vu la beauté on leur pardonnera ^^

Eirilys a dit…

Je suis d'accord avec toi, le caractère de Fainne renouvelle bien la série. J'avais beaucoup aimé ce dernier tome en tous cas !
J'approuve aussi ta conclusion, les couvertures Françaises sont vraiment sublimes. Par contre, c'est dommage que Sorcha n'ait pas la bonne couleur de cheveux sur les première mais je chipote.

Vert a dit…

Sorcha ? Moi j'aurais juré que Liadan sur Fils de l'Ombre avait pas les bons cheveux non plus (elle me semble bien trop rouquine). Menfin en même temps c'est des spécialistes à l'Atalante, de mettre des héros en couverture qui ne ressemblent pas à leur description dans le bouquin (mention spéciale à Pouvoirs de Ursula Le Guin xD)

Endea a dit…

Et voilà j'ai tout lu et je suis toujours aussi satisfaite ... Effectivement se tourner vers l'ennemi de Septenaigue était un pari osé mais réussi de la part de Marillier, je n'ai pas eu trop de mal à m'attacher, pour ma part, à Fainne, même si des fois j'avais grande envie de la secouer, xd
Enfin en conclusion c'est une très très chouette trilogie :)

Vert a dit…

Ravie que cette lecture t'ait plu ^^