samedi 19 décembre 2009

Le Concert - Radu Mihaileanu



Pas vraiment le film que j’avais prévu d’aller voir, jusqu’à que ma mère m’en fasse l’éloge, et me signale en passant une très belle musique, et une réalisation signée par le même qui a fait Va, vis, et deviens. Il ne m’en fallait pas plus.

Au début, ça fait un peu penser aux Virtuoses, pour le coté comédie sociale et musicale (mais pas comédie musicale, attention, juste une comédie sur la musique !).

Andrei Filipov est un chef d’orchestre talentueux mis à la retraite par le régime soviétique pour avoir refuser de se séparer de ses musiciens juifs. Vingt ans plus, désormais homme de ménage, il intercepte un fax pour le directeur du Bolchoï, proposant au fameux orchestre du Bolchoï de venir donner un concert à Paris, au Châtelet.

Il se lance alors dans un projet fou, remonter son orchestre et l’emmener à Paris en le faisant passer pour le Bolchoï. Le voilà donc installé dans l’ambulance de son ami Sacha (ex violoncelliste, maintenant ambulancier) à faire la tournée de ses anciens musiciens pour les convaincre de reprendre du service.

La première partie du film est placée sous le signe de la franche comédie, avec une bonne dose de parodie (assez juste, je pense, de la situation en Russie), de situations cocasses (entre la location des figurants et les passeports), de répliques qui fusent et d’un français russe plus qu’improbable (« Pouvez-vous m’introduire s’il vous sied ? »)

Cela se poursuit en deuxième partie avec l’improbable orchestre lâché dans Paris qui n’en fait qu’à sa tête (et ne parlons même pas du manager de l’orchestre, Ivan Gavrilov, mémorable).

Seul, au milieu de tout ça, Andrei semble assez imperturbable. Sans doute parce qu’il porte l’autre histoire qui se déploie en deuxième partie, et qui parle de musique, tout simplement, et d’Icare qui a brulé ses ailes en s’approchant trop du soleil (oui, ce soir je suis dans l’image). Ses répliques en mauvais français sont particulièrement émouvantes (et ça n’est pas forcément évident de faire passer l’émotion au travers de phrases parfois pleines de contresens).

Plus sérieuse, cette histoire cachée sous la comédie offre une conclusion tout en beauté avec pratiquement quinze minutes de musique sans interruption et peu de dialogues, un vrai « concert », donc.

Du coup, malgré un début parfois un peu maladroit, le résultat est un bon film. Pas le film du siècle, mais un très bon moment à passer. On rit beaucoup, mais pas uniquement, ce qui marque plus l’esprit du spectateur qu’une simple comédie. Pour preuve, la BO tourne en boucle chez moi depuis que je l’ai vu (merci Deezer). Ah Tchaïkovski… (et Armand Amar, celui-là aussi je l’adore !).

3 commentaires:

  1. Un concert qui se laisse voir et entendre, alors.
    Je t'ai encore écrit sur la même adresse. Je ne sais pas si c'est celle là qu'il faut utiliser ?

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  2. ah je crois que je me laisserais bien tenter

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