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lundi 28 novembre 2011

Un joyeux anni-vert-saire


Ça devait finir par arriver, figurez-vous que mon blog fête en ce jour son troisième anniversaire.

Jusque-là je zappais toujours la date. A vrai dire, j’ai mis longtemps à me décider entre fêter mes années de blogs divers et variés (avec des débuts pas très glorieux sur Livespace en juillet 2005, dont j'ai sauvé quelques articles - tous ceux publiés avant le 28 novembre 2008-), ou juste celles de cette bibliothèque-là.

Après avoir hésité entre faire des bilans statistiques (du nombre de visiteurs qui diffère selon l'outil de statistiques, aux pages les plus lues en passant par les requêtes Google les plus farfelues) ou de longs remerciements (aux lecteurs, à ceux qui commentent, à ceux qui supportent mes lamentations sur msn, à ceux qui font des dessins, vous vous reconnaîtrez), finalement j’ai préféré m’amuser un peu pour cette occasion avec mon appareil photo.

Figurez-vous qu’on m’a offert un superbe TARDIS en peluche à mon dernier anniversaire (qui fait même le bruit que le vrai), ce qui fait que ma bibliothèque ressemble de plus en plus à celle imaginée par Marmotte pour décorer mon blog.

Du coup je me suis amusée à refaire la bannière « en vrai », avec quelques-uns de mes livres et dvd favoris, ma coloc plante verte et deux trois trucs qui me passaient sous le coude (les bougies sont plantées sur un mini-mars, on fait avec les moyens du bord).

Notez que je ne suis absolument pas responsable du fait qu’Hedwige soit devenue fan de David Tennant au passage…

samedi 26 novembre 2011

Vampire et célibataire - MaryJanice Davidson


Il y a certaines envies de lecture qu’on n’explique pas. Je ne suis sensiblement pas faite pour lire de la bit-lit, pourtant de temps en temps, je ne peux pas m’en empêcher, j’ai envie d’en lire. Ca ne serait pas un problème, sauf que dans ces cas-là je me je ne me dirige toujours vers le pire du domaine.

Bon en même temps, une couverture plus chick-lit tu meurs au rayon SF, forcément, ça attise la curiosité. Et Olya m’a gentiment évité des dépenses inutiles en l’achetant, en le chroniquant et en me le prêtant. Grand bien lui en pris, parce que j’aurais vraiment regretté d’avoir dépensé 7 euros là-dedans.

Pourtant il y a de l’idée à la base. Raconter l’histoire d’une fille qui devient vampire avec moult commentaires sur le dress-code vampirique et les déboires romantiques de l’héroïne, pour moi, il y a du potentiel. Un Journal de Bridget Jones vampirique, ça peut être drôle non ? Sauf que.

L’héroïne, Betsy, aime les chaussures, au point que c’est une priorité chez elle, soit. C’est plus difficile de lui pardonner d’être, en tout simplicité, une cruche. Du genre qui ne comprend rien, qui ignore tout ce que les autres lui disent, et qui n’a pas deux sous de jugeote. Je sais qu’on ne peut pas toujours avoir des génies capables de résoudre des équations du 3e degré, mais un semblant d’intelligence aurait été agréable.

Bon remarquez, ça s’accorde tout à fait avec l’écriture assez médiocre (peu aidée par une traduction parfois trop littérale) : le style est volontairement celui d’une fille qui raconte sa vie à sa best friend, ça pourrait être drôle mais c’est surtout très pauvre et assez vulgaire.

Je me rend compte que sans avoir de grandes exigences littéraires, j'ai tout de même un minimum d'attentes, et qu'à moins d'être un virtuose de la langue qui les manie comme si c'était de la poésie, les « gros mots » me lassent vite. De même que ces dialogues qui peinent à dépasser le niveau collège. La preuve, je viens d’ouvrir le livre au pif et de retomber sur ça :
- Même pas vrai !
- Si c’est vrai !
Et c’est loin d’être la seule occurrence de ce genre d’échanges particulièrement enrichissant… Bref j’ai surtout levé les yeux aux ciels, à défaut de rire pendant ma lecture, et si je ne retiendrais qu’une qualité à Vampire et célibataire, c’est qu’il se lit très vite. Encore heureux.

Pour la petite anecdote, lors d'une mini IRL avec Tortoise, Acr0 et Olya (mon compte rendu s'étant perdu dans les limbes du temps, je vous renvoie à celui d'Acr0 d'ailleurs), nous avons réalisé un chœur de lecteurs (enfin de lectrices pour le coup).

Cette activité consiste à agréger, au cours d'une lecture à voix haute, des fragments de textes choisis au hasard dans un livre (chaque lecteur ayant son livre et son extrait) à un texte « principal », jusqu'à obtenir un résultat assez drôle.

Pour cette première expérience, Olya avait choisi un extrait de Vampire et célibataire, si bien que j'ai bien ri de retrouver l'extrait en question, que je lisais en entendant encore les intonations particulières qu'elle prenait à la lecture.

Voilà le résultat, pour ceux que ça intéresse : Lire pour les yeux de l'étrange célibataire


(Vous noterez au passage que je me suis convertie à Citriq, qui est un concept génial pour les flemmardes dans mon genre qui n'ont jamais le courage de faire des liens vers les chroniques des collègues. Et puis l'utilisation est super simple avec ça, elle est pas belle la vie ?)

jeudi 24 novembre 2011

La source des femmes - Radu Mihaileanu


Je n’avais pas vraiment besoin qu’on me pousse à aller voir la Source des femmes, j’aime beaucoup le travail de Radu Mihaileanu en règle générale : Vas, vis et deviens reste un de mes films favoris (je vous en ferais bien l’éloge, mais je viens de prêter le DVD à ma sœur), et le Concert, sorti l’an dernier, était un chouette film, drôle et émouvant.

Mais les critiques n’étaient pas forcément très enthousiastes, alors j’hésitais un peu. Elysio m’a convaincu avec sa critique (plus la peine de lire les programmes, fréquentez plutôt son blog), et comme je ne suis pas la seule membre du club des forcées d'aller au ciné à cause d'Ely (statuts de l’association en cours de rédaction), j’ai donc retrouvé Tigger Lilly dans le cinéma pour une séance commune.

La source des femmes,
ainsi que l'annonce son introduction, est un conte qui se déroule dans un Maghreb imaginaire jamais clairement identifié, bien qu’on y croise des téléphones portables (et aucun djinn). Dans un village perdu dans la montagne, frappé par la sécheresse depuis de nombreuses années, les femmes doivent chaque jour aller chercher l’eau à une source très éloignée.

Le chemin est dangereux, épuisant, et les accidents sont fréquents. Lorsqu’une femme perd son bébé en allant chercher de l’eau, Leïla, révoltée par la situation, propose d’agir pour obliger les hommes à amener l’eau au village. Les femmes feront donc grève. La grève de l’amour.


Je suis restée un peu sur ma faim tout au long de ce film, déçue de ne pas immédiatement accrocher à l’histoire comme lors des précédents films de Radu Mihaileanu. Les images sont pourtant de toute beauté, et les personnages particulièrement délicieux et tout en subtilité (Leïla est un personnage tout en nuances, et Vieux fusil reste ma favorite pour ses répliques particulièrement cinglantes).

L’histoire en elle-même est très intéressante, mais j’ai trouvé que le scénario avait légèrement tendance à s’éparpiller entre tous les habitants du village, si bien qu’on s’y perd un peu, d’autant plus que le rythme est assez lent.

Ceci dit, sous ses faux airs de comédie (et certaines scènes sont purement hilarantes), La source des femmes cache une facette assez sombre : le refus des femmes de faire l’amour est accepté par certains (le mari de Leïla), source de ridicule pour d’autres, tandis que chez d’autres retentissent les bruits de coups et de hurlements.

Et c’est là la grande qualité du film, qui fait qu’en revenant dessus, je ne le trouve pas si raté que ça, car ses idées restent en tête. Le propos sous les images est drôlement intelligent et plein de nuances. La Source des femmes parle de la condition féminine, et de la difficulté de la faire évoluer mais on peut même y voir une parabole plus large sur l'art de mener une révolution (ce qui est plutôt intéressant dans le contexte actuel).

On ne change pas les mentalités en un jour, on ne peut pas convaincre toute une population de nous suivre (au final, les femmes grévistes du village ne sont pas si nombreuses que cela), et il est difficile de mener une guerre contre les siens, parce que tous les hommes ne sont pas forcément les « méchants » (le mari de Leïla la soutient et l'aide, son beau-père l’aime trop pour s’opposer à son combat).

Même s’il joue parfois du cliché pour nous faire rire, ce film se révèle tout en nuances, notamment lorsqu’il s’agit de montrer que Islam et intégrisme ne marchent pas toujours de concert, bien au contraire. Alors finalement, même si le résultat à l’écran n’est pas parfait, ce n’est pas grave, ça reste un film bien intéressant. Et puis j'ai envie de lire les Mille et unes nuits maintenant, c'est malin.


mardi 22 novembre 2011

Top Ten Tuesday (2) : Les (presque) 10 manies, habitudes littéraires que vous avez


Pour ceux qui débarquent de la Terre du Milieu, le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on s’amuse à faire des top 10 sur des thèmes divers et variés (autour de la littérature, bien sûr). Cette initiative a été lancée par The Broke and the Bookish, et reprise en version française par Iani.

Cette semaine, on part donc sur :

Les (presque) 10 manies, habitudes littéraires que vous avez

1) Grignoter et siroter en lisant
Ca m’arrive moins ces temps-ci vu que je lis principalement dans les transports, mais je suis une grande adepte d'une version très personnelle du dicton « un esprit sain dans un corps sain », donc chez moi je bouquine toujours une tasse de thé/tisane à la main, et l’après-midi les chocolats et petits gâteaux ne sont jamais loin.

2) Toujours finir mes livres
Je sais bien qu’on n’est pas obligé, mais ces dernières années il y a très peu de livres que je n’ai pas fini. Quand ça arrive, c’est plutôt que je ne les ai pas commencé. Je crois qu’il n’y a que Métronome qui poireaute toujours à moitié lu sur mon étagère (mais ce n'est pas vraiment un roman, ça ne compte pas).

3) Chroniquer toutes mes lectures
J’ai envisagé de faire une sélection pour diminuer le côté chronophage de mon blog, mais je ne sais pas par quel bout prendre le problème, quels livres privilégier ou écarter... Donc à l’exception des relectures (et encore), et des quelques fois où je m’installe à la bibliothèque pour relire une pile de Spirou, oui, tout ce que je lis est chroniqué ici.

4) Ranger mes livres par ordre de préférence
C’est un peu plus dur dans mon studio où l’espace manque (quoique j’ai une étagère Gaiman/Tanith Lee qui perdure), mais chez mon père je rangeais mes livres favoris sur ma plus belle étagère, et mes BD de Neil Gaiman à côté de mon lit pour les avoir à portée. Ceux que j’avais le moins aimé, par contre, finissent sur les vieilles étagères branlantes qui ne tiennent que grâce au poids des livres.

5) Segmenter mes lectures
Je choisis mes livres en fonction de où je les lis. Lorsque j’ai trois livres d’ouvert en même temps, en général il y en a un pour le métro, un pour le soir, et un pour le week-end. Voire un pour les longs trajets le week-end et un pour bouquiner le dimanche après-midi…

6) Tenir un catalogue de ma bibliothèque
Depuis l’an dernier, je catalogue toutes mes nouvelles acquisitions sur le logiciel Book’in, qui est plutôt pas mal (on peut importer les infos depuis Amazon avec l’ISBN) même si ma maniaquerie me pousse à retravailler toutes les notices (plus que 700 à corriger et je suis à jour…).

7) Choisir mes marque-pages en fonction de mes lectures
Bon ce n’est pas valable pour tous, mais je lis systématiquement les Tolkien avec mon marque-pages Gandalf (tiré de la couverture de l’édition Folio Junior) usé jusqu’à la trame. Si ce n’est pas une manie, je ne sais pas ce que c’est.

dimanche 20 novembre 2011

Twilight Chapitre 4 : Révélation 1ère partie - Bill Condon


Comme on est dimanche, histoire de ne pas trop fatiguer vos neurones, je vous propose le film neuneu de l’automne, Révélation aka Breaking Dawn, que je n’aurai raté sous un aucun prétexte. Pas que je sois particulièrement intéressée par le destin de Bella (je l’ai déjà lu) ou susceptible de baver d’envie sur le visage de Robert Pattinson (eurk). Non, c’est juste que c’est tellement naze que c’est hilarant. Rien de tel pour se détendre.

Etant donné que la bande-annonce ne se gêne pas pour raconter tout le film, je ne me gênerai pas pour en faire autant, même que si j’avais une meilleure mémoire je vous aurais fait un « spoilons » façon odieux connard mais ça n’aurait pas été aussi bien que l’original. En même temps soit vous avez prévu de le voir, et vous reviendrez plus tard, soit vous n’en avez pas l’intention, et vous voulez juste savoir à quel point c’est drôle. Cet article est donc pour vous !

Le problème de ce film (outre sa réalisation molle au possible et ses acteurs aussi convaincants que des nains de jardin maquillés), c’est que la matière qu’il adapte à la base est déjà complètement branlante. Pour avoir lu les quatre livres, Révélation est de loin le plus lourdingue des quatre. Et ces grands malades ont décidé d’en faire deux films pour mieux se remplir les poches.

Remarquez, je les comprends vu la manne que cela représente, mais je me demande vraiment avec quoi ils vont remplir la 2ème partie ! Parce que vu le contenu du premier volet, il ne reste pas grand-chose pour la suite.

Révélation s’ouvre sur le mariage de Bella et Edward. Pour ceux qui n’auraient pas suivi jusque-là, Belle et Edward se sont rencontrés au lycée et sont tombés follement amoureux. Sauf que Edward est un vampire (végétarien et qui brille au soleil, mais un vampire quand même), leur amour est donc impossible.

Les publicitaires aiment jouer la comparaison avec Roméo et Juliette (comme on l’entend souvent), ce n’est pas très heureux cependant, je tiens à rappeler qu’à la fin de la pièce de Shakespeare les deux amants meurent, ce qui n’est (hélas) pas le cas ici.

Bref après avoir pourtant surmonté tous les obstacles, on se retrouve donc devant l’autel avec nos deux tourtereaux. S’il y a un enseignement que j’ai tiré de ce film, c’est qu’on devrait interdire les cérémonies de mariage. Non sincèrement, tout ce cérémonial bidon porté à la puissance 10 en version Twilight est à la limite du supportable.

J’ai envisagé la fuite à un moment, avant que mon cerveau ne finisse par céder et que je me mette à me gondoler toute seule de rire. Il faut dire qu’on se prend au moins une demi-heure de mariage parfait avec les parents qui pleurnichent, la future mariée pleine de doutes, la remontée de l’allée qui n’en finit pas, l’échange des vœux, les toasts, les copines qui cancanent dans le dos de Bella (c’est encore la meilleure partie, hourra pour Jessica).

On enchaine ensuite sur la lune de miel sur une île au large du Brésil, toute aussi longue et tellement ridicule que ça en devient franchement hilarant. Surtout que comme c’est un film tout public, on ne voit à peu près rien.

Je n’ai jamais aimé les scènes de sexe très explicites au cinéma, mais là on a tout le contraire. C’est un peu comme si les acteurs étaient filmés avec un cache noir qui va de la base du cou aux genoux. Du coup à ne pas voir le moindre bout de fesse, ça tue tout l’érotisme et l’émotion de la scène, et pour que je fasse un commentaire pareil, il faut quand même que ce soit particulièrement exceptionnel.

Bon ceci dit, Bella qui essaye ensuite de se taper Edward à tout prix (alors que lui refuse de peur de lui faire mal à nouveau) est assez drôle, c’est un des rares passages où on se dit que Twilight ne se passe pas dans une réalité alternative bizarre.

Et puis après une bonne heure de guimauve (ce qui est complètement contraire aux schémas narratifs classiques, quel imbécile ferait intervenir l’élément perturbateur à la moitié d’un film ?), le drame intervient : Bella est enceinte.

Nous voilà donc partis avec une grossesse surnaturelle bien folklorique, vu que personne ne sait ce qu’elle attend, que ça grossit drôlement vite (bien que ce soit difficile à évaluer, c’est toujours la pleine lune dans ce film, alors soit il se passe un mois entre chaque scène, soit tout se passe sur trois jours…), en épuisant les forces de la mère, et que ça ne plait pas à tout le monde forcément. 

En fait il n’y a que Bella qui est heureuse, ça doit être les hormones. A côté de ça Edward fait la gueule (pour un vampire vieux de pratiquement un siècle, il manque quand même sacrément de jugeote et de tact), Jacob est moyennement content, et le reste de la famille est assez sceptique aussi.

Ceci dit, grâce aux remarques sarcastiques de Jacob (oui ce type sauve la situation par une remarque sarcastique, on ne peut pas en dire autant de Paillettes-man), Bella regagne des forces en buvant du sang dans un gobelet à paille façon McDo. Et Jacob la réchauffe (non pas comme ça bande de pervers), ce que les vampires sont incapables de faire.

Non mais sincèrement d’un point de vue purement pratique, il vaut mieux avoir un Jacob qu’un Edward chez soi ! C’est ce qui fait techniquement de moi une « team Jacob », mais c’est par pur pragmatisme...

Pendant que Jacob fait sécession de sa meute (oui il est tellement fort qu’il peut faire ça), on a le droit à quelques passages bien niais (le choix des prénoms remporte la palme du plus gros fou rire dans la salle je crois), et on arrive enfin à l’accouchement, le moment tant attendu !

J’avais toujours trouvé un côté too much à ce tome, qui me rappelle ces mauvaises fanfictions où cohabitent de la guimauve qui n’en finit pas et des scènes ultra-violentes, c’est exactement la même chose dans le film Révélation.

Bon certes on ne voit techniquement rien (tout public, je vous ai dit), mais l’accouchement a quand même un côté un peu gore avec ses flashs dans tous les sens, ce qui tranche radicalement avec le reste de la série. A ce moment-là on se dit que la fin est proche, mais que nenni, on en prend encore pour un bon quart d’heure de film !

Après la naissance de la petite fille, on assiste aux efforts d’Edward qui essaye tant bien que mal de transformer sa chère et tendre en vampire (le pauvre aurait pu réagir un peu plus tôt quand même au lieu de s'extasier sur sa fille qu'il ne voulait pas), et à une attaque de loup-garou en bonne et due forme. 

Celle-ci est interrompue grâce à Jacob, qui s’est imprégné de la petite Renesmée (oui à côté Albus Severus Potter est un petit joueur, et encore heureux que ce bébé soit une fille), ce qui la place sous sa protection (mais il n’y a rien de pervers là-dedans hein).

En fait le film se termine sur la transformation de Bella, absolument magnifiquement hilarante. Il faut dire que la pauvre n’avait que la peau sur les os lors de sa « mort », la voilà donc sui se regonfle telle une baudruche sur le final. Très très classe…

Le film se termine sur les nouvelles lentilles de contact très rouges de Bella. Dire qu’il va falloir attendre un an pour avoir la suite. Vous savez quoi ? J’ai hâte de voir la suite, des films aussi hilarants à leur insu, on n’en fait pas tant que ça finalement… C’est vraiment le film idéal pour une soirée pop-corn, vu la quantité de commentaires sarcastiques qu’on peut faire devant.

Et j'avais complètement zappé que je pouvais utiliser ce film pour mon challenge, en plus j'ai déjà chroniqué les livres, ça en fait donc deux pour le prix d'un !

vendredi 18 novembre 2011

Sans forme - Gail Carriger


Je pense que ma PàL a triplé de volume en un mois, grâce aux cadeaux d’anniversaire, et accessoirement au sac de bouquins récupéré à la soirée du Virgin Megastore (et un placement produit, un !). Et comme je fréquente toujours la bibliothèque…

Bref je ne sais plus où donner de la tête, alors je me suis jetée sur le titre qui me tentait le plus, Sans forme, la suite de Sans âme que j’avais tant aimé en septembre, et que la couverture décrit sobrement comme « une histoire de vampires, de loups-garous et de dirigeables ».

Ma foi, cela résume bien ce sympathique deuxième tome du Protectorat de l'Ombrelle, où l'on retrouve Alexandra Tarabotti (désormais lady Maccon, comtesse de Woosley), qui enquête sur un étrange phénomène paranaturel qui annihile à une échelle autrement plus grande que la sienne les pouvoirs des vampires et loups-garous (non sans exorciser au passage quelques fantômes).

Et parce qu’Alexia aime mélanger les affaires et le privé, cette histoire se trouve très vite liée à celle de l’ancienne meute de son mari, qui réside en Ecosse (une contrée de barbares à ne point douter), ce qui va entraîner un petit voyage par la voie des airs, avec une compagnie pour le moins originale.

Pas grand-chose de nouveau dans ce tome, à part l’introduction du personnage de Mme Lefoux, une inventrice française qui apporte une sérieuse valeur ajoutée steampunk à l’intrigue avec ses gadgets (quand elle n'est pas occupée à flirter avec la moitié du casting féminin). Et puis il y a la vie maritale d’Alexia et son cher et tendre.

C’est le seul reproche que je ferais au livre, celle-ci déborde un peu trop sur l’histoire parfois. On ne peut pas les laisser ensemble plus de 5 pages sans que ça finisse en partie de jambes en l’air, c’est un peu lassant même si si ça reste très soft. Je crois que je préférais encore quand ils se tournaient autour !

Ceci dit, l’aspect romantique est moins au centre de l’histoire que pour Sans âme. Sans forme a une intrigue un peu plus consistante (autour du passé de Conall, et de ce mystérieux phénomène paranaturel) plutôt intéressante, qui sert semble-t-il de transition pour une suite qui promet à en juger par la conclusion.

Comme d’habitude sinon, on appréciera le ton léger et plein de mordant de ce roman, les échanges de piques assez délicieux dans les dialogues, et cet univers victorien-fantastique-steampunk dans lequel on plonge avec plaisir.

Bref c’est le genre de roman qui se dévore à toute vitesse, avec quelques belles crises de fous rires au milieu. Tout n’est pas parfait (j’ai trouvé dommage que Lyall et Lord Akeldama restent autant en retrait vu leur rôle au final), mais globalement j’ai beaucoup apprécié ma lecture.

Comme je ne sais pas pour quand est prévue la suite en français (deux tomes de plus parus en vo, plus un à paraître), il n’est pas dit que je ne poursuive pas l’aventure en VO d’ailleurs.

mercredi 16 novembre 2011

L’Edda - Snorri Sturluson


Encore un prêt d’Elysio qui prenait la poussière (plus que Phaenomen de Erik L'Homme et je lui rends tous ses bouquins) tandis que la date de fin du Middle Earth Challenge (qui a l’air un peu mort mais je m’amuse toute seule, c’est l’essentiel) approche.

Il me fallait un texte qui a inspiré Tolkien pour mon challenge, je visais ambitieusement le Kalevala, puis Elysio m’a jeté son exemplaire de l’Edda sur mon étagère (si si je vous jure, j’avais rien demandé et tout à coup il était là), et vu que c’est un texte bien plus court… bref la flemme a gagné, et j’ai préféré lire celui-ci.

L’Edda est un recueil de mythologie nordique écrit au XIIIe siècle qui se présente sous la forme d’une histoire où le roi Gylfi déguisé en vieillard part à la recherche des Ases et leur pose toute une série de questions dont les réponses donnent un aperçu de la mythologie nordique, de la création du monde à sa fin.

C’est un mode un peu spécial de narration (d’autant plus que les questions et réponses s’enchainent sous forme de chapitres à des vitesses impressionnantes), mais cela donne un certain dynamisme à ce qui pourrait simplement un grand récit historique façon Silmarillion (pas que le Silmarillion soit ennuyeux hein !).

Je vous avoue avoir lu ce texte en mode service minimum, laissant de côté toutes les notes (qui occupent la moitié de l’ouvrage), et sans trop me poser de questions.

Je regrette un peu qu’un lexique des noms ne soit pas inclus à la fin, car le texte contient une multitude de noms de personnes (certaines les collectionnent même), ce qui fait qu’on est parfois un peu noyé sous les informations.

Mais si on laisse de côté ce problème (facilement résolu quand on a un accès internet sous la main, ce qui n’est pas mon cas dans le métro), c’est une lecture tout à fait sympathique pour tous les férus de mythologie.

J’avoue avoir une connaissance plus que lacunaire du domaine nordique, principalement par le biais des œuvres de Neil Gaiman qui piochent abondamment dans cette matière, du coup j’étais bien contente de réviser les bases.

La mythologie nordique est un peu différente de notre bonne vieille mythologie gréco-romaine. Je trouve les Ases bien plus cruels et joueurs que les Dieux de l’Olympe (ce qui n’est pas peu dire), et toute l’histoire tourne autour d’eux (il n’y a pas vraiment de héros humains dans ces histoires).

J’ai trouvé aussi assez original que la fin du monde soit détaillée à ce point, ce qui donne pratiquement l’impression que toute cette histoire n’est que l’apéritif, le vrai monde ne commencera qu’après tout ça.

Quant au rapport à l’œuvre de Tolkien, j’avoue l’avoir trouvé plus ténu que prévu. Il y a des éléments ici et là qui évoquent le Seigneur des Anneaux et ses autres textes, mais cela reste moins fréquent que je ne l’aurais pensé. A vrai dire on m’a toujours dit qu’il avait surtout pompé le Kalevala, il faudra que je vérifie ça un jour…

J’en ai relevé quelques-uns, comme le soleil féminin et la lune masculine, ou l’histoire de Tyr qui permit son bras dans la gueule d’un loup (ce qui m’évoque un peu Beren)

Deux passages sont bien plus frappants. Tout d’abord dans la partie L’art poétique (ou Skalskaparmal si vous préférez le vrai nom), on trouve toute une histoire autour d’un or maudit que tout le monde désire posséder, ce qui conduit à de beaux massacres.

C’est la base de l’anneau des Nibelungen de Wagner, et difficile de ne pas faire le lien avec Tolkien également (d’ailleurs il me reste à lire sa Légende de Sigurd et Gudrún qui s’inspire de cette partie).

L’autre passage frappant se trouve plus tôt dans l’ouvrage et s’intéresse à la création des nains Visiblement, Tolkien était un peu en panne d’idées pour les noms de ses personnages lorsqu’il a créé le Hobbit, parce que voilà ce que donne la liste de noms de nains donnée dans l’Edda :

[…]
Bifur, Bafur
Bombor, Nori
Ori, Onar,
Oin, Miodvitnir,
Vig et Gandalf,
Fili, Kili,
Fundin, Vali
Thror, Throin
[…]

Y’a comme un air de famille hein ? Ca arrive à d’autres moments dans ce livre, de trouver une sonorité très familière à des noms. C’est assez rigolo du coup comme lecture, de même lorsque on découvre des passages que Gaiman a allègrement repris dans ses textes (je comprends enfin le pourquoi du châtiment de Loki dans le tome 4 de Sandman).

Bref tout cela forme une lecture fort intéressante pour les accros à la mythologie, et nul doute que je comprendrais bien mieux certaines choses à ma prochaine relecture d’American Gods. Mais pour le moment, j’ai un challenge à finir  !


lundi 14 novembre 2011

Les Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne - Steven Spielberg


C’est assez marrant, en principe quand quelqu’un ose se lancer dans une adaptation d’un tel souvenir d’enfance, je ressens sinon de la méfiance, au moins une bonne dose d’inquiétude. Bizarrement avec Tintin je n’ai jamais eu le problème. Il faut dire qu’avoir les noms de Peter Jackson ET de Steven Spielberg sur l’affiche offrait la meilleure assurance qui soit. Avec un scénario co-écrit entre autres par Edgar Wright (Scott Pilgrim) et Steven Moffat (qu’on ne présente plus), personnellement j’avais une confiance absolue dans ce projet.

Je suis contente d’avoir adoré le résultat, je vous raconte pas la crise de foi qui aurait suivi dans le cas contraire ! Parce que bon, c’est difficile de toucher à Tintin. Il y a la BD, que j’ai dû relire des milliers de fois (j’avais recommencé cet été chez mon père, j’ai été très vexée de ne pas avoir eu le temps d’aller plus loin que le Trésor de Rackham le Rouge).

Et puis cette BD a une adaptation déjà parfaite en elle-même, le dessin animé les Aventures de Tintin qui passait sur France 3, avec son générique qui ne s’oublie pas : à voir ici en version originale, ou ici dans une version revisitée qui aurait été très classe pour ce film.

Heureusement, Spielberg connaît son métier (Indiana Jones ne doit pas son succès qu’au charisme de Harrison Ford), et cette version cinéma de Tintin a été un véritable plaisir. Je ne cracherais pas sur une deuxième séance, si mon emploi du temps m’en laissait l’occasion. Par avance je m’excuse, mon article évoque quelque peu certains détails propres au film, qu’on pourrait assimiler à des spoilers. Pour une fois que j’arrive à pondre un peu plus de trois lignes sur un film, vous me pardonnerez mon égarement.


Le Secret de la Licorne adapte bien évidemment l’album éponyme, en le mixant avec le Crabe aux Pinces d’Or et quelques éléments du Trésor de Rackham le Rouge. Forcément, ceux qui cherchent la fidélité extrême à la case près seront déçus, mais je trouve que le résultat final est plutôt bien ficelé.

Cela permet d’introduire le personnage de Haddock correctement à des gens qui n’ont pas lu Tintin (ce qui est le cas d’une bonne partie du public américain si j’ai bien suivi), tout en gardant le côté très épique de la chasse au trésor de la Licorne (bien qu’elle soit amputée de la partie « navale » de Rackham le Rouge), qui est un des récits les plus mémorables de Tintin.

Bon, cela implique de faire l’impasse sur le Professeur Tournesol (hélas), et certains raccourcis ne sont pas très heureux (notamment toute l’histoire de l’opposition Haddoque/Rackham se poursuivant sur les générations futures qui prend une dimension bien trop « film américain » à mon goût, ou Tintin qui passe pour un sale gosse à ne pas vouloir lâcher sa Licorne), mais globalement l’histoire se laisse suivre avec plaisir.

Il faut dire qu’on en prend plein les yeux, déjà avec la technique utilisée. Je n’ai jamais raffolé de la technique du motion-capture (je suis la fille qui râle devant Avatar parce que toutes les belles images du monde ne rachèteront pas le scénario), mais j’avoue avoir été bluffée par le résultat ici.

L’intérêt de la motion capture ici c’est que cela permet de faire quelque chose qui ressemble à un film, mais avec des personnages qui semblent tout droit sortis de la BD sans avoir à leur infliger une houppette ridicule en vrai. Ce qui n’est pas plus mal pour ce cher Tintin, ou même pour Milou (qui voudrait voir un vrai chien à sa place, sincèrement ?).


En plus, cela permet toutes les folies en matière de scènes d’action, et dans ce domaine Spielberg se fait très plaisir. Vraiment très plaisir. Certains passages sont juste jouissifs, tellement il s’en donne à cœur joie. Lorsqu’Haddock évoque l’histoire de son ancêtre, je me suis fait la réflexion que Pirates des Caraïbes et Johnny Depp pouvaient aller se recoucher.

La palme revient à la course poursuite en side-car (Indiana Jones quand tu nous tiens…), particulièrement épique et qui n’aurait certainement jamais vu le jour dans un film à prise de vue réelle, soyons sérieux. Ceci dit il n’y a pas que dans les scènes d’action qu’on voit la virtuosité du réalisateur, j’avoue avoir également beaucoup apprécié les transitions souvent un peu tordues (la Licorne dans le désert qui faisait peur dans la bande-annonce est une des séquences les plus brillantes), et soyons honnêtes, le film en général.

Cela tient aussi à l’incroyable quantité de références qui parsème le film. Difficile de faire l’impasse sur l’ouverture, qui après un générique particulièrement sublime (comme on en trouvait dans Attrape-moi si tu peux) commence par un caméo monstrueux. Il y a aussi toutes les petites allusions aux précédentes (et futures) aventures de Tintin planquées ici ou là, ce qui donne une certaine légitimité à ce film, tout comme toutes ces scènes qui semblent sorties tout droit des BD (notamment avec les Dupont et Dupond).


Même si on peut discuter sur certains points, on sent le travail de fans, et ça fait plaisir. En fait, ça me rappelle tout à fait l’adaptation du Seigneur des Anneaux par Peter Jackson. Discutable sur certains points, mais au final une très belle réalisation accessible à un large public sans pour autant ignorer les fans.

Et puis cerise sur le gâteau, la BO est signée John Williams, ce qui n’est pas désagréable du tout. Ça m’a fait bizarre de ne pas retrouver le thème du dessin animé, mais je suis vite tombée sous le charme de cette nouvelle partition de ce grand maître, qui évoque bien sûr beaucoup Indiana Jones, mais aussi Harry Potter ou ses compositions plus jazzy comme Attrape-moi si tu peux ou Le Terminal.

En fait, il n’y a qu’un seul détail qui m’a fâché (et encore, comme j’étais sous le charme du film), c’est cette fichue 3D imposée en salle. Je devrais me faire un logo plutôt que de refaire à chaque fois le même discours...
 Voilà maintenant c’est fait (grâce à Marmotte et à sa super tablette que je remercie chaudement). Vous noterez le prétexte bidon pour caser une photo de David Tennant !

Non mais sincèrement, j’ai même enlevé mes lunettes en pleine d’action et l’image était nette. Ca en dit long sur l’utilité de cette 3D, si ce n’est pour remplir les caisses des cinémas. En fait il y a plus d’éléments 3D dans la fameuse pub oasis que pendant les presque 2h de film !

Bref, Tintin est un chouette film que je vous recommande, mais surtout pas en 3D. Et pour une fois, je vous dirais presque de tenter la VF, parce que les insultes du Capitaine perdent un peu en anglais. Mais j’avoue que ça m’a évité d’être dérangée par des voix françaises qui ne seraient pas celles du dessin animé.

Et avec ce film qui me tient lieu de première participation, j’en profite pour vous parler du challenge organisé par Les murmures d’A.C de Haenne, Adapte moi… si tu peux !, qui comme son nom l’indique porte sur les adaptations. Suivez le lien pour en savoir plus et vous inscrire (plus on est de fous…)

Comme j’adore discuter sur le sujet des adaptations, cela me fait un excellent prétexte pour me repencher sur celles du Seigneur des Anneaux (si je trouve 12h pour les revoir !)...

samedi 12 novembre 2011

Des nouvelles du Tibbar - Timothée Rey


Voilà un bon petit moment, j’ai lu une critique très élogieuse de ce titre qui m’a donné très envie de le lire, mais faute de moyens, je suis restée sage, jusqu’à que je le déniche à la bibliothèque (bénies soient les bibliothèques, et tout particulièrement celle de Port-Royal).

Etrange, inattendu, ce recueil de nouvelles de fantasy est une sympathique et rafraîchissante surprise. Autant dire que je vais encore avoir un mal fou à vous en parler, surtout que recueil de nouvelles oblige, il est un peu difficile de faire un résumé.

Le Tibbar est un monde imaginaire, composé de nombreux pays, où cohabitent humains, elfes, nains, et tout un tas de créatures fantastiques diverses et variées, avec bien sûr une bonne dose de magie sous toutes ses formes. Des nouvelles du Tibbar nous emmènent donc comme son nom l'indique, visiter certaines de ses régions et découvrir leurs mystères, tout en suivant les péripéties de quelques-uns de ses habitants par le biais de douze textes.

D’office, si vous n’aimez pas le format nouvelle et les histoires sans lien entre elles, évitez ce recueil, il ne vous plaira pas. Mais si vous aimez les livres univers à mi-chemin du guide touristique, mettant en scène bien plus un monde qu’un personnage en particulier, ces Nouvelles du Tibbar ne pourront que vous ravir.

En effet, c’est un monde foisonnant que donne à découvrir ce recueil, qui contient à peu près tout ce qu’on pourrait attendre d’un univers de fantasy (sortilèges et créatures magiques à profusion). Mais il y a un petit quelque chose de plus qui fait toute la saveur de ce Tibbar : c’est difficile à expliquer, mais il y a un je-ne-sais-quoi qui évoque furieusement notre monde et notre époque à nous.

C’est un peu difficile à expliquer, je pense que cela tient à sa densité et sa complexité, bien qu’il n’y ait pas de technologie ou quoi que ce soit qui puisse franchement évoquer notre bonne vieille Terre si ce n’est quelques références ici et là. Cela donne un charme fou à cet univers étrange.

L’exemple le plus parlant est encore la première nouvelle, Sur la route d’Ongle. Il s’agit du récit d’un trajet en bus (oui ils ont des bus, mais ils ont des moteurs magiques eux), tout simplement. Sauf que le conducteur est un nain et le contrôleur un orc, et qu’on trouve parmi les voyageurs un leprechaun armé d’une épée plus grande que lui, une parleuse-aux-créatures, une gorgogne et des goules. Le trajet sera plus ou moins mouvementé, entre les chutes de haricot magiques, les ogres, les sphinx… Le résultat à la fois tellement simple et tellement surréaliste que c’en est merveilleux. A la fin de la nouvelle, j’étais sous le charme, malgré une conclusion assez abrupte.

C’est un peu le problème d’ailleurs de ce livre, les conclusions des nouvelles ne sont pas forcément toujours très satisfaisantes (à mon goût), parfois j’avais même l’impression de ne pas avoir de réelle fin. Mais si on laisse ce détail de côté, on a un très chouette recueil de fantasy qui m’évoque Janua Vera, avec moins de verve littéraire (bien que Timothée Rey ait un beau vocabulaire, il n’égale pas Jaworski) mais un univers bien plus développé, avec plein de petites touches d’humour discrètes ici ou là (le premier texte parle de la CUITE, la Compagnie urbaine et interurbaine de transports elfiques !).

J’ai beaucoup apprécié le côté très référencé des textes, dans lesquels il rend hommage à des classiques l’air de rien. Dans l’antre du Sanguinaire ne se contente pas de citer le Hobbit en exergue, et le Tronc, la Grume et le Fluent n’évoque pas pour rien à l’oreille le titre d’un certain western spaghetti. Avec Sur la route d’Ongle et Magma Mia (une aventure qui me rappelle un peu l’Oiseau soleil de Neil Gaiman, preuve que la fantasy culinaire a de l’avenir), ce sont là mes nouvelles favorites, mais le reste du livre est fort chouette.

D’autant plus que comme toujours aux Moutons électriques, c’est un bel ouvrage, chaque nouvelle étant précédée d’une illustration (avis de recherche, page d’encyclopédie, tarot, page de publicité) réalisée par l’auteur himself.

Bref, c’est une lecture originale qui sort des sentiers battus. L’auteur a depuis publié un deuxième recueil (Dans la forêt des astres) axé sur la SF cette fois-ci. Voilà qui fait envie…

jeudi 10 novembre 2011

Sanshôdô : la voie des trois vérités - Jean Millemann


Prêté par Elysio après avoir lu sa très élogieuse critique, ce petit livre pas bien épais a trainé longtemps sur mes étagères. Et puis, manquant de place, je me suis dit qu’il serait bon de rendre tous mes livres empruntés à leurs possesseurs histoire de gagner de l’espace. Et c’est donc ainsi que tout a commencé.

C’est toujours un peu bizarre quand on se retrouve à contre-courant de l’avis général, on se demande quel est notre problème. Alors que je peinais sur la première nouvelle, je suis allée relire l’avis d’Elysio (des fois que je l’ai lu de travers), j’en ai même consulté d’autres articles (qui ne tarissaient pas d’éloges non plus), à tel point que je finis par me demander si le livre n’a pas muté durant sa longue période passée sur mon étagère.

Non parce que rien à faire, même rendue au bout des 117 pages de ce recueil, je n’aime toujours pas.

Pourtant, c’était alléchant : un petit recueil de trois nouvelles sur l’arrivée d’aliens sur Terre (gentils, on n’en dira pas autant des Terriens), qui aborde la question de l’Autre, de la tolérance, etc. Tout à fait ma tasse de thé en général.

Mais là la sauce n’a pas pris. Que les personnages soient plus des prétextes qu’autre chose, et que les intrigues soient minimalistes, certes, cela peut se comprendre vu le format. Que l’écriture ne se démarque pas plus que ça, ce n’est pas bien grave, ce n’est pas forcément ce qui prime en SF.

C’est les idées et la façon dont elles sont amenées auxquelles je n’ai pas accroché. J’ai beau être une indécrottable optimiste, j’ai trouvé que le propos sur la tolérance, la confiance, etc. était trop gentillet, limite secte de bisounours sur les bords.

En plus l’auteur parle, parle, balance les idées, sans laisser au lecteur le temps de réfléchir ou de se poser des questions, ce que je n’aime pas trop. A vrai dire ça m’a rappelé l’Arbre des possibles de Bernard Werber, qui m'avait énervé juste parce que l'auteur pose les questions et donne les réponses en même temps.

Bref du coup je n’ai pas du tout accroché à ce recueil, à part peut-être la deuxième nouvelle, Leboeuf se paye une toile, qui présente un peu plus de caractère avec son flic solitaire qui mène son enquête, l’aperçu qu’il donne de l’état de la planète (recouverte de colza), et les aliens un peu tordus qu’il fréquente (les Araignées et leur mode de communication si particulier).

mardi 8 novembre 2011

Top Ten Tuesday (1) : Les 10 livres que vous garderiez à tout prix dans votre bibliothèque s'il ne devait rester qu'eux


Bon allez, moi aussi je m’y mets ! Jusqu’à maintenant, soit les thèmes ne me tentaient pas trop, soit je me réveillais à 23h30 le mardi soir (pas l’idéal pour rassembler ses idées), mais pour une fois ce n’est pas le cas.

Pour ceux qui débarquent de la planète Mars, le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on s’amuse à faire des top 10 sur des thèmes divers et variés (autour de la littérature, bien sûr). Cette initiative a été lancée par The Broke and the Bookish, et reprise en version française par Iani.

Voilà pour les présentations, quand au thème de la semaine, il s’agit du suivant :

Les 10 livres que vous garderiez à tout prix dans votre bibliothèque s'il ne devait rester qu'eux

C’est un sujet facile pour moi, parce qu’une fois quitté le monde du lycée, j’ai toujours habité de petits studios où il était impossible de stocker tous mes livres (c’est mon père qui joue toujours le rôle de garde-livres en l’occurrence).

Autant dire qu’on apprend vite à déterminer quels livres on veut toujours avoir chez soi, et quels livres peuvent bien prendre la poussière à 600 km de distance. Mais trêve d’introduction, et sans ordre de classement particulier sinon celui dans lequel ils me viennent à l’esprit, mes dix livres (environ).

1. Chroniques du Pays des Mères - Elisabeth Vonarburg

Sans doute mon livre de science-fiction favori entre tous, tant il est riche, poignant et intelligent, alors qu’avec le pitch de base on aurait pu se retrouver avec une horreur féministe (sur le thème « société matriarchale post-ap », il y a de quoi). La chronique que j’en ai fait ne lui rend pas franchement hommage, mais un développement de cinq pages n'y suffirait pas non plus.

2. Des fleurs pour Algernon - Daniel Keyes

On ne le présente plus celui-là, et je ne vous referais pas le topo sur le sujet. C’est un livre qui ne me quitte jamais parce que c’est un de mes premiers romans de SF (même si je n’en avais pas forcément conscience à l'époque), et parce que plus je le relis, plus je l’apprécie. Cerise sur le gâteau, c’est LE livre de ma bibliothèque que je prêterais à pratiquement tout le monde tant il est accessible.

3. Le Dieu dans l’ombre - Megan Lindholm

Quitte à choisir un livre de Robin Hobb, autant oublier l’Assassin royal qui prend bien trop de place. Je lui préfère ce one-shot qui m’a particulièrement marqué tant il prend aux tripes, et surprend avec un caractère fantasy finalement très peu prononcé. Comme le Dernier Magicien, c’est un texte inattendu et subtil, que je préfère à ses écrits désormais plus mainstream.

4. American Gods - Neil Gaiman

Neil Gaiman n’arrive qu’en quatrième, comme quoi je ne pense pas qu’à lui ! American Gods est pour moi son roman le plus abouti, et même si j’aime globalement tous ces textes, j’apprécie encore plus la richesse de celui-ci dont on découvre de nouvelles facettes à chaque relecture avec toutes ces histoires imbriquées dans l’histoire.

5. Sandman 6 : Fables et Reflexions - Neil Gaiman

Evidemment, il y en a un deuxième (que d’ailleurs je n’ai pas à Paris et me manque terriblement), c’est le comic Sandman, la série qui a fait la renommée de Gaiman, et qui pour moi est un peu son chef d’œuvre, même que je traîne l’idée de lui consacrer une série d’articles sans trouver le courage.

Le tome 6 est de loin mon favori, exclusivement formé de petites histoires à priori non liées (quoique…) sur la thématique du rêve, où on croise moult figures historiques et mythiques plus ou moins connues (de Marco Polo à Orphée en passant par le très réel premier empereur des Etats-Unis).

6. Le Dit de la Terre Plate - Tanith Lee

Bon d’accord je triche, selon le format c’est un cycle en deux tomes ou cinq volumes… mais j’aurais bien eu du mal à sélectionner une histoire en particulier (entre le Maitre de la Mort et la Maitresse du Délire, mon cœur balance). Un cycle de fantasy qui retravaille les contes de fées et les mythes avec un tel brio, ça ne s’oublie pas. Surtout après le mal que j’ai eu pour acheter mon exemplaire, juste avant sa réédition bien sûr !

7. Fendragon - Barbara Hambly

Un petit roman de fantasy sans prétention, jouant avec habileté des clichés du genre. C’est avec ce titre que j’ai découvert Barbara Hambly (enfin en laissant de côté ses romans Star Wars), et je lui voue une certaine affection, d’autant plus que j’aime beaucoup la couverture.

8. Le Seigneur des Anneaux (1, 2 & 3) - J.R.R. Tolkien

Parce qu’il faut bien un classique dans la liste ! Je l’avais un peu délaissé ces dernières années, mais j’ai tellement apprécié de le relire que je ne veux plus le quitter désormais. Bon là aussi je triche vu qu’il vient en trois parties, mais j’ai aussi une édition intégrale de la taille d’un Petit Larousse, ça compte non ?

9. La Horde du Contrevent - Alain Damasio

Pour la verve de l’écriture, la richesse du vocabulaire, l’intrigue prenante, l’ambiance incroyable, la multitude des points de vue… le genre de texte qui m’a tellement marqué que je refuse de m’en séparer, bien que je ne l’ai pas ouvert depuis… un sacré bout de temps.

10. Papa Longues-Jambes - Jean Webster

Et rien de tel pour conclure qu’un livre qui n’est pas de la SFF (parce que j’en lis quelques fois). Il raconte l’histoire d’une orpheline, Judy, au début du XXe siècle, qui est envoyée à l’université grâce à un généreux bienfaiteur, à condition qu’elle lui raconte sa vie par courrier (sans jamais avoir de réponse). On se retrouve donc avec un roman épistolaire à sens unique, fleur bleue mais plein de vie et d’humour. Je ne me suis jamais lassée de le relire.

Voilà donc pour cette fois. Je me rends compte que ce sont quasiment tous de vieilles lectures, le plus récent doit être la Horde du Contrevent, c’est dire !

dimanche 6 novembre 2011

Une idée pour le 50e anniversaire…

Cher M. Steven Moffat,

L’année 2013 approche (enfin, si le monde ne finit d’ici là), et comme vous le savez, cette année marquera le cinquantième anniversaire de Doctor Who, et ce n’est pas rien. Vous n’avez pas encore révélé grand-chose de vos plans secrets. Certains diront que vous refusez de lâcher la moindre information, mais je pense que vous hésitez, de peur de la violence des réactions.

Après une longue étude des indices dissimulés ici ou là, je crois avoir découvert ce que vous aviez prévu, et si je comprends votre discrétion (c’est un pari risqué de partir dans cette direction), je tiens à vous rassurer, je n’ai aucun doute sur le fait que ce sera une merveilleuse idée.

Il y a des signes qui ne trompent pas, il suffit de se balader un peu sur Youtube pour le voir. Oui, je pense qu’une comédie musicale Doctor Who serait une excellente idée !

Après tout, John Borrowman a déjà prouvé qu’il serait excellent dans un tel spectacle (en même temps, cet homme parfait est-il mauvais à quelque chose ?) vu ses reprises de titres de comédies musicales :


David Tennant et Catherine Tate s’y entendent aussi pour pousser la chansonnette (les paroles sont disponibles sous la vidéo pour ceux que ça intéresse), ce qui serait idéal pour faire revenir le dixième Docteur (et Donna !) pour ce cinquantième anniversaire.


Visiblement, Matt Smith et ses deux compagnons ne rêvent que de pousser la chansonnette également (même si ça demande un peu de peaufinage).


Bien sûr, je comprends, ça exploserait le budget musique de la série, mais pourquoi ne pas faire des économies en embauchant ce sympathique orchestre de fans qui arrive à de très beaux résultats sur les compositions de Murray Gold ?


(même que la prochaine fois, ils ont prévu de faire Doomsday, ça va être épique)

D’ailleurs, un fan a déjà réalisé un remake du générique qui serait parfait comme chanson d'intro :


Visiblement, l’idée court déjà dans la tête des acteurs (les auriez-vous déjà briefé sur le sujet ?) et les fans sont prêts à donner de leur personne pour que cette réalisation voit le jour, alors sincèrement, n’hésitez plus, un Doctor Who Musical ravira sans nul doute tous les fans de la série !

Bien amicalement,

La fille qui n’a pas le temps d’écrire ses chroniques de livres et qui part dans des délires toute seule avec ses favoris Youtube.

vendredi 4 novembre 2011

Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill - Jean Regnaud et Emile Bravo


Cette BD-là, je l’ai découverte chez ma tante cet été, mais je l’ai lu juste avant de partir, sans vraiment avoir le temps de l’apprécier. Ca m’a donc bien arrangé de la retrouver à la bibliothèque, pour pouvoir la relire au calme et la savourer.

On y suit Jean, un petit garçon qui vient d’entrer au CP. Il a un petit frère, Paul, avec qui il se bat souvent. Son père est patron d’une usine, et rentre tard, c’est donc Yvette qui s’occupe d’eux la plupart du temps. Sa maman, quant à elle, est en voyage.

Jean le sait grâce aux cartes postales qu’elle envoie à sa voisine, Michèle, qui les lit ensuite à Paul :
Cher Jean.

Tout va bien ! Aujourd’hui, je suis en Espagne. Il fait très chaud ! Les femmes jouent des castagnettes et les hommes font de la corrida. Hier, j’ai mangé un très bonne paella avec des écrevisses. Après, je me suis baignée dans la mer. Elle était chaude et très douce. Je t’embrasse.

Maman
Entre les cartes postales stéréotypées et les mystérieuses allusions de l’entourage, on se rend vite compte où la maman est partie en voyage, mais Jean ne le sait pas pour le moment.

De toute façon il n’a pas que ça en tête, avec son entrée au CP, l’apprentissage de la lecture, les moqueries des enfants parce qu’il n’a pas le droit de regarder la télé, le psychologue scolaire.

De septembre à Noël, Jean nous raconte son histoire sous forme de tranches de vie sur un ton juste et émouvant, à la fois drôle et triste. C’est un beau travail de Jean Regnaud, que d’avoir réussi à donner à cet album la voix d’un enfant de six ans, qui en peu de mots arrive à faire passer énormément de choses.

Là-dessus, on retrouve le dessin d’Emile Bravo, qui avec son côté un peu old school (moi il me rappelle toute mon enfance entre Tintin et Astrapi) contribue tout à fait à créer l’ambiance un peu ancienne de l’histoire (qui se déroule dans les années 70).

On referme Ma maman est en Amérique... avec un sourire triste, une espèce de nostalgie amère, et une envie de relire certains passages drôles et touchants. C’est un album que je vous le recommande chaudement.
Le soir, dans mon lit, je me dis que maman, c’est comme le Père Noël. Maintenant, je suis trop grand pour y croire.

mercredi 2 novembre 2011

Fils de l’Ombre - Juliet Marillier


Non je ne fais pas délibérément mon marché à l’Atalante ce mois-ci (dit-elle en lorgnant Plaguers et le Clairvoyage rangés juste à côté), c’est juste que j’essaye de descendre un peu ma PàL, et que leur format semi-poche rentre tellement bien dans mon sac à main qu’ils sont plus faciles à embarquer dans les transports !

Bref, il était grand temps que je m’attaque à Fils de l’Ombre, qui prenait la poussière depuis une bonne petite année sur mes étagères. Après tout, ce n’est pas comme si la suite venait de sortir !

Il s'agit en effet de la suite de Sœur des cygnes, cette sympathique fantasy celtique qui reprenait à sa sauce le conte des sept frères cygnes d’Andersen (ou de Grimm). Nous voilà donc de retour à Septenaigue, mais une génération plus tard.

En effet, Sorcha n’est plus une jeune fille mais une mère de trois enfants (déjà bien grands), et ses frères sont presque tous morts ou dispersés. Du coup nos héros ne sont plus que des personnages secondaires, place aux jeunes et à notre nouvelle narratrice : Liadan, fille cadette de Sorcha.

Le changement de perspective est un peu déstabilisant au début d’ailleurs. Mais on fait vite connaissance avec les nouvelles têtes, et on apprécie rapidement de suivre les pas de Liadan, qui comme sa mère est une guérisseuse hors-pair et une conteuse douée.

J’avoue que je n’ai pas trop envie de vous en dire plus (contrairement à la quatrième de couverture qui vous dévoile sans vergogne bientôt tout le tome 1 !), mais sachez que les fils laissés en suspens à la fin de Sœur des Cygnes sont repris ici, accompagnés de quelques nouvelles intrigues.

Comme toujours, dès les premières pages, on tombe sous le charme de l’univers et de la plume de Juliet Marillier, et on ne lâche pas le bouquin avant de l’avoir fini. De les avoir finis même. Ecrire un livre à la première personne est toujours risqué, mais le mode de narration fonctionne bien, sans doute parce que l’héroïne est attachante, et l’histoire plutôt prenante (bien qu’il ne se passe finalement que peu de choses « épiques », sinon hors champ).

Ajoutez à ça un chouette univers celtique qui ne vient pas pour une fois accompagner du roi Arthur et de sa clique (pas que j’ai quelque chose contre Arthur, mais je sature complètement pour ce qui est de la fantasy arthurienne), avec une bonne dose d’esprits féeriques pour faire bonne mesure, et le résultat est un pur bonheur à lire.

Bon bien sûr, une bonne partie de l’histoire tourne quand même autour d’une histoire d’amour, donc si ce n’est pas du tout votre genre, je vous conseille de passer votre chemin. Mais si certains passages sont un poil trop mélodramatiques, même pour mon coeur d'artichaut, il y a un bon équilibre entre niaiserie et belle histoire.

Même si cela ne nuit absolument pas à la lecture, j’ai quand même relevé deux défauts. D’une part, les dialogues ne sonnent pas toujours très naturels, ça m’a surtout frappé dans la première partie (peut-être parce que je prenais mon temps pour lire), ces interminables dialogues que je n’aurais jamais pu imaginer entendre dans la bouche de quelqu’un.

L’autre défaut, c’est le personnage de Liadan qui flirte un poil avec la Mary-Sue vu tout ce qu’elle réussit à faire (guérisseuse hors-pair, dons de voyance, capacité à faire ami ami avec une bande de mercenaires et j’en passe). Heureusement, elle ne fait pas trop étalage de ses capacités ce qui fait qu’elle n’est pas trop exaspérante, mais sur la fin c’est un peu juste.

Mais à part ça, Fils de l’Ombre est une lecture très agréable pour se changer les idées. Il y a quelques années, j’aurais même été complètement dingue de cette série. Aujourd’hui je me contente d’en garder un souvenir affectueux de cette lecture où pendant 600 pages, on se contente de s'accrocher à l'histoire, de s'émouvoir de ce qui s'y passe, et de ne pas trop se prendre la tête.

Bien sûr, je lirais le troisième volume, Enfant de la prophétie, qui est apparemment la conclusion de la trilogie. Histoire de savoir comment tout cela finit, et puis les couvertures signées Benjamin Carré sont toujours aussi jolies, alors pourquoi se priver ?