lundi 29 décembre 2008

La Leçon de Piano – Jane Campion


Bien que mes goûts soient assez carrés en général, en terme de livres comme de bouquins, il m’arrive d’avoir le coup de foudre pour des trucs complètement atypiques… comme ce film par exemple. La musique y est pour beaucoup, j’admet, d’ailleurs le CD a longtemps tourné en boucle sur mon PC… et tourne encore régulièrement, au moins pour le plus beau des thèmes, à savoir celui-là :



Si ce petit morceau ne vous affecte pas, même un petit peu, vous n’avez pas de cœur ^^

La Leçon de Piano, ou The Piano (le titre original étant bien plus représentatif que le titre français in my humble opinion) raconte une histoire d’amour et de drame, de paroles et de silences, de musique et de désir. C’est l’histoire d’Ada, pianiste muette, mariée à un homme à l’autre bout du monde, en Nouvelle Zélande. Elle y emmène sa fille et son piano… pauvre piano abandonné sur la plage parce que son mari refuse (ou ne peut pas ?) le transporter. C’est donc le voisin, pas qu’un poil amoureux, qui le récupère, et propose à Ada de le récupérer en échange de « leçons ».

L’histoire est étrange, jouant sur des registres opposés (calmes/tempêtes -à l’image de la météo-, jeux d’enfants/jeux d’adulte) et des symboles forts. Le piano, bien sûr, est au centre de l’histoire : voix d’Ada, relique d’une histoire d’amour passée, objet d’un « marché » entre Ada et Baines, on se rend bien compte au cours du film qu’il est autant une prison qu’un moyen d’évasion pour l’héroïne. Et c’est loin d’être le seul objet à avoir rôle de symbole. Le spectacle monté par le prêtre est loin d’être anodin…

Le film a un coté assez brut qui marque : rien n’y est atténué, rien n’y est dissimulé, que ce soit dans les passages les plus chauds (et y’en a un ou deux*siffle*) ou dans les déchaînements de colère, et l’atmosphère est plus que prenante… difficile, au bout d’une heure de film, de ne pas sentir l’humidité ambiante et la boue notamment.

Les acteurs sont excellents, dans la mesure où ils parlent finalement très peu, mais font transparaître littéralement leur personnage néanmoins, qui frappent tous par leur très grande humanité (Vous savez tous ces films où on se dit « Ce type est un connard », bah là ça n’arrive jamais vraiment, parce qu’on les comprend, finalement, chacun avec ses problèmes).

Accessoirement, les décors et les costumes sont drôlement bien rendus, ce qui fait qu’on se perd parfois dans leurs contemplation (ah les costumes d’Ada)… Bref, c’est un très beau film, qui mérita bien sa palme d’or à l’époque…

1 commentaire:

Eni a dit…

Un film de plus à voir alors =) (je ne compte plus tout ce que tu dois me prêter ^^' ) Je connaissais déjà la musique, c'est vrai qu'elle est magnifique :D