jeudi 26 janvier 2012

The Unwritten 1 & 2 - Mike Carey et Peter Gross


1. Tommy Taylor et l’identité factice
2. Les infiltrés

Oui je sais, attaquer une nouvelle série de comics alors que mes étagères sont à l’agonie, en voilà une mauvaise résolution de janvier. Mais figurez-vous que je suis en quête d’un nouvel appart (oui en quête, en région parisienne il vaut mieux avoir la foi et une excellente lettre de recommandation du roi Arthur pour trouver son bonheur), donc on va dire que je prends un peu d’avance sur de potentielles nouvelles étagères.

Et puis ça faisait un petit moment que ce titre m’intriguait. Il y avait eu ce très élogieux billet sur le blog d’Univers Marvel, et pour enfoncer le clou, une des émissions de Noël de Nolife en a parlé, ce qui m’a remis le titre en tête alors que je passais en librairie. J’ai acheté le tome 1 pour tester, j’ai adoré, si bien que j’ai enchainé sur le 2 et… vous connaissez la chanson.

Résumer The Unwritten est un exercice assez difficile. L’histoire est celle de Tom Taylor, fils d’écrivain qui doit sa célébrité à son père, auteur des célèbres aventures de Tommy Taylor, un jeune sorcier (inspiré de son fils) qui avec ses amis Sue et Peter se retrouve régulièrement confronté au maléfique et éternel comte Ambrosio.

Toute ressemblance avec Harry Potter étant purement fortuite bien entendu, plus largement, c’est toute cette littérature jeunesse qui a proliféré à sa suite qui est évoquée, et ce pastiche volontairement exagéré vous tirera plus d’un sourire à la lecture (je me demande encore si le fait qu’un des méchants s’appelle Pullman est un choix délibéré).

Mais si on trouve de nombreux extraits des aventures de Tommy Taylor (toujours assez savoureux) au cours des pages, là n’est pas l’histoire principale. Tom (le fils de l’auteur, pas le personnage littéraire) est le héros, et on le découvre gagnant sa vie en dédicaçant les livres de son père (mystérieusement disparu) dans les festivals sous le nom de son personnage.

Cependant, une journaliste lance un pavé dans la mare à une conférence : Tom Taylor n’existerait pas et ne serait qu’un imposteur. Ajoutez à ça quelques étrangetés (des créatures qui semblent sorties des livres notamment), des fans qui virent franchement fanatiques en déclarant que Tom Taylor est LE Tommy Taylor, le verbe incarné et ainsi de suite, je vous laisse imaginer le beau bazar auquel est confronté le lecteur.

C’est d’ailleurs tellement compliqué qu’au bout de deux tomes, on n’a l’impression de ne toujours pas avoir dépassé l’introduction. Mais quelle introduction ! On ne s’ennuie pas un instant, l’enquête personnelle de Tom allant de rebondissement en rebondissement (il se retrouve bien vite dans les ennuis jusqu’au cou).

Là-dessus, comme je le disais plus haut, se greffe un bel hommage à la littérature. Outre de multiples références à la littérature anglo-saxonne (qu’on a soudain très envie de découvrir), ce comic interroge sur le pouvoir des histoires. Comment les gens les lisent, les vivent, les interprètent, les utilisent, les retravaillent…

Cela fait de ce comic un petit bijou d’intelligence. The Unwritten n’est pas forcément toujours facile à lire, mais il exerce une fascination assez incroyable (qui appelle à la relecture) que je vous invite vivement à découvrir.

En fait, seuls les dessins sont finalement assez peu remarquables (en comparaison de la complexité du scénario, ceci dit les extraits de livres sont drôlement bien rendus), mais ils sont largement compensés par des couvertures réalisées par Yuko Shimizu qui sont juste incroyables.

CITRIQ

2 commentaires:

Cachou a dit…

Oh, c'est très tentant (je vais t'en vouloir pour ça)! Bon, en fait, j'étais déjà cliente rien qu'aux couvertures, mais ce que tu en dis m'a mis l'eau à la bouche. Je suis trop facile à séduire. Reste à trouver un job pour pouvoir les acheter! (enfin, quand je dis "reste"...)

Vert a dit…

Je pense que ça pourrait te plaire en effet ^^
(et les jobs on les trouve quand on les cherche le moins parfois, c'est comme les apparts^^)