mercredi 23 octobre 2024

Pleurons sous la pluie – Tanith Lee

Couverture de Pleurons sous la pluie

Tanith Lee est une autrice qui a considérablement marqué mon adolescence avec son cycle de fantasy Le dit de la Terre plate, entre autres. Il est aujourd’hui devenu tellement rare de croiser ses textes dans les rayons des librairies que je me suis jetée sur cette nouvelle.

Pleurons sous la pluie nous projette dans un univers de fin de monde, post guerre nucléaire, où l’on vit calfeutré chez soi et où la pluie est devenue un danger. Évidemment, tout le monde n’est pas traité de la même façon : si les plus fortunés vivent dans des centres fermés confortables où l’on trouve à manger et des loisirs à volonté, les plus pauvres, à l’extérieur, doivent se débrouiller pour survivre.

L’histoire commence alors que Greena, la narratrice, qui vit à l’extérieur avec sa mère et ses frères et sœurs, se prépare pour se rendre dans l’un de ces centres pour un rendez-vous.

Je n’en dis pas plus sur l’intrigue, mais alors que l’autrice distille petit à petit ses informations sur ce futur, on se rend bien compte qu’on est dans un environnement malsain, autant à petite échelle (la relation entre la mère et sa fille) qu’à grande échelle. Tout cela est je trouve amplifié par le ton de la narratrice, qui est dans une forme d’acceptation passive de la situation qui fait froid dans le dos.

Le récit est dur, mais aussi poignant. Tous les personnages semblent désespérés, et la mère de la narratrice est bourrée d’ambiguïtés. Il serait trop simple de juste le détester, lorsqu’on prend en considération l’environnement dans lequel elle évolue.

Malgré sa petite taille (40 pages), Pleurons sous la pluie est un texte très riche et très frappant, qu’on garde dans un coin de la tête une fois qu’on l’a terminé, d’autant plus qu’il résonne encore beaucoup aujourd’hui. Je ne peux que vous en recommander la lecture.

Infos utiles : Pleurons sous la pluie (Crying in the rain) est un texte de Tanith Lee paru en 1987 en VO. Première parution en français dans l’anthologie Univers 1988. Le texte a été réédité en 2024 dans la collection Dyschroniques du Passager Clandestin. Traduction de Iawa Tate. Couverture de Yanni Panajotopoulos. 72 p.

D’autres avis : Charybde 27, Les critiques de Yuyine, L’épaule d’Orion, Quoi de neuf sur ma pile

1 commentaire:

  1. C'est quand même cool de pouvoir toujours apprécier les auteurices de son adolescence.
    Quant à moi, ça me fait encore un rappel qu'il faut que je fasse une commande de Dyschroniques.

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