J’entends beaucoup parler de John Scalzi autour de moi, mais le seul roman que j’ai lu de lui ne m’avait qu’à moitié convaincue. Vu les bons retours sur ce cycle, j’ai décidé d’y jeter un œil et cette fois-ci ça a été une réussite. Enfin presque.
L’interdépendance, c’est le nom d’un groupe de systèmes stellaires reliés entre eux par le Flux, une sorte de réseau de raccourcis spatiaux qui permettent de relier en quelques jours ou quelques mois des points de l’espace distants de plusieurs centaines d’années-lumière (rien à voir avec le Flux de Doctor Who donc).Ces systèmes sont habités par des humains qui ont créé des colonies, soit sous forme d’habitats spatiaux, soit sur des planètes généralement hostiles. Leur survie dépend donc de leur collaboration, d’où le concept d’interdépendance (un système fournissant à l’autre ce qu’il lui manque).
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles jusqu’au jour où le Flux commence à évoluer. Certains passages se ferment, condamnant à l’isolation (et donc à la mort certaine) certains systèmes. Il va falloir trouver une solution pour faire face à la catastrophe, et vite.
J’ai trouvé les deux premiers tomes, L’effondrement de l’Empire et Les flammes de l’Empire extrêmement plaisants à lire. John Scalzi a un style très agréable, léger et plein de piquant, et son histoire est bien rythmée et très entraînante, avec des dialogues pleins de répliques qui fusent.
J’ai aussi beaucoup aimé l’univers imaginé (un ensemble de colonies humaines co-dépendantes et unies par une structure politique complexe) et j’ai adoré les personnages qui pour la plupart ont un grand sens de la répartie (surtout Kiva Lagos !). Le tome 3 est dédié aux « femmes qui ont décidé de ne plus se laisser emmerder », et cela résume une bonne partie des personnages de cette trilogie, cela vous donnera une idée de ce qui vous attend (après trois tomes de Fondation, cela fait du bien 😁).
Je pense que j’aurais adoré cette trilogie s’il n’y avait pas un écueil : c’est une petite trilogie (chaque tome fait dans les 320 pages et c’est très appréciable), mais la problématique abordée est gigantesque, de même que certaines révélations qui arrivent en cours d’histoire. Et j’en aurais voulu plus, tellement plus.
Cela ne veut pas forcément dire que le troisième tome est mauvais. Après tout il conclut l’histoire à sa façon et je comprends aussi le choix de s’arrêter là. Mais j’ai été un peu déçue de ce final après toutes les promesses des deux livres précédents.
L’interdépendance est donc une lecture sympathique, un space-opera intéressant pour son univers et très agréable à lire, mais je le termine hélas avec une pointe de déception. Je vais être obligée de tester d’autres textes de John Scalzi pour me faire une opinion définitive à son sujet !
Infos utiles : L’interdépendance est une trilogie de romans écrite par John Scalzi entre 2017 et 2020 et publiée en France aux éditions de l’Atalante entre 2019 et 2021, avec une traduction de Mikael Cabon et des couvertures signées Sparth.
Le premier tome, L’effondrement de l’Empire (The Collapsing Empire) compte 336 pages.
Le deuxième tome, Les flammes de l’Empire (The Consuming Fire), compte 320 pages.
Le troisième tome, La dernière Emperox (The Last Emperox) compte 312 pages.
D’autres avis : Albédo (Tome 1 – Tome 2 – Tome 3), Au pays des Cave Trolls (Tome 1 – Tome 2 – Tome 3), Le chien critique (Tome 1), Chut Maman lit (Tome 1), L’Épaule d’Orion (Tome 1 – Tome 2 – Tome 3), Les lectures de Shaya (Tome 1 – Tome 2 – Tome 3), Les lectures du Maki (Tome 1 – Tome 2 – Tome 3), Un papillon dans la Lune (Tome 1 – Tome 3)
Le niveau moindre du troisième tome fait à peu près l'unanimité je crois. Je devrais peut-être inverser et lire le tome 3 avant de terminer par le tome 2 du coup ? 🤔🙈
RépondreSupprimerMerci pour les infos. J'aioffert le premier à mon homme et je compte continuer...
RépondreSupprimerJe n'ai lu qu'une nouvelle et vu les épisodes adaptés de ces textes dans Love Death + Robots, mais j'adore l'humour de ce mec :D Je lirai un jour c'est sûr.
RépondreSupprimerC’est pas sa meilleure série mais les personnages sont excellent et l’univers décrit est plein de potentiel… bon le tome 3 c’est une fin… inattendue mais au final j’ai beaucoup aimé.
RépondreSupprimerPour le moment ma meilleure lecture de Scalzi c’est La controverse de Zara XXIII ��
@Baroona
RépondreSupprimer🤣
@Alys
Tu me diras s'il a le même ressenti sur la fin.
@Tigger Lilly
Oui il est très piquant comme auteur. Je pense que j'en lirais d'autres, c'est très agréable comme plume.
@Anne-Laure
Je note, à l'occasion. J'avais noté Redshirts dans un coin de ma tête, on verra si je finis par le lire.