mercredi 26 février 2020

Doctor Who 12x06 – Praxeus


Après un épisode aussi ébouriffant que celui des Judoon, difficile de continuer au même niveau sous peine de tomber à court d’idées spectaculaires. Ce n’est pas grave, on peut se permettre un épisode plus léger et plus simpliste, et lorsque celui-ci fait bien son boulot comme Praxeus, on passe un excellent moment.


À l’exception du double-épisode flamboyant de début de saison, Doctor Who a dans cette saison un arrière-goût de réduction budgétaire pas toujours très bien géré. Ce n’est pas le cas de cet épisode qui se permet un peu d’ampleur géographique, même si comme me l’a si bien fait remarqué Monsieur, ce n’est pas parce qu’il y a marqué Hong-Kong sur l’écran que ça n’a pas été tourné en Angleterre !

Nous voilà donc à cheval entre l’Angleterre, Hong-Kong, l’Amérique du Sud, Madagascar et… ah non, on n’ira pas voir le chat parlant en Ontario, hélas !


Pour l’occasion, la Famille se sépare, et à peu près tout le monde trouve quelque chose d’utile à faire. Voilà donc Ryan occupé à enquêter sur des oiseaux morts et une vloggeuse disparue, tandis que le Docteur repêche un marin russe dans l’Océan Indien et que Graham et Yaz partent à la recherche d’un astronaute disparu en compagnie d’un flic en congé sabbatique. Tous ces éléments ont un lien, mais lequel ? L’épisode va s’attacher à le comprendre.


La recette est simple mais efficace, et si comme souvent certains personnages sont sous-développés (notamment ce pauvre Amaru dont la mort n’est même pas relevée), j’ai trouvé le résultat tout à fait correct, bien meilleur que les dernières moutures d’épisode « monstre de la semaine » qu’étaient les épisodes 3 & 4.


J’ai bien aimé suivre cette enquête où chacun apporte sa petite contribution. Si le Docteur reste le cerveau de l’équipe, ses compagnons se révèlent utiles, voire très ambitieux comme Yaz qui décide d’emprunter seule un téléporteur pour être un peu « comme le Docteur » (comme Clara mais en beaucoup moins exaspérant pour le moment).



J’ai aussi beaucoup aimé la petite discussion entre Graham et le flic sur la plage. Cette nouvelle mouture de Doctor Who met beaucoup l’accent sur les questions de diversité. C’est bien mais des fois cela semble un peu prétexte.

Là j’ai trouvé ça parfait : on a un couple marié gay présenté avec naturel, avec des problèmes tout à fait normaux de couples (enfin pour un couple qui comprend un astronaute s’entend). Leur histoire est touchante et s’intègre bien à l’épisode.Voilà c'est comme ça qu'il faut faire avec les personnages secondaires !


Après quelques recherches et des attaques d’oiseaux, le mystère finit par se résoudre : Praxeus est une espèce qui se nourrit de plastique, et qui est susceptible de se disséminer sur Terre car il y en a partout, du fond des océans à l’intérieur du corps humain.

C’est la deuxième leçon d’écologie depuis le début de la saison, à croire que c’est le thème phare de cette saison. Cela fait peut-être un peu beaucoup mais celle-ci est mille fois mieux réussie et nettement plus subtile que celle d’Orphan 55.

En fait tout l’épisode m’a fait l’effet d’un « Regardez ce que ça aurait donné, un Orphan 55 réussi ! » : l’intrigue fonctionne correctement, les personnages secondaires sont bien construits, le message est bien perçu sans qu’on l’assène à coup de masse et on termine l’épisode avec un beau bouquet final.


Après avoir en effet cru perdre l’astronaute, c’est finalement son mari qui se sacrifie pour piloter le vaisseau. Fort heureusement, le Docteur est une grande romantique et arrive à le récupérer au moment de l’explosion. Cela peut sembler anodin mais compte tenu du fort taux de mortalité des personnages secondaires dans cette saison, il est plaisant de voir le Docteur se rappeler son vieux motto de garder tout le monde en vie.


Voilà pour Praxeus, un épisode léger qui pourrait s’insérer n’importe où dans la saison tant il est déconnecté des fils rouges plantés dans les épisodes précédents. On n’y parle ni du Master, ni de Gallifrey, et le côté guilleret du Docteur est assez étonnant au regard des derniers évènements. Mais on peut se dire qu’elle se plonge peut-être dans un mystère avec enthousiasme pour oublier les problématiques qui lui pèsent. Alors pourquoi ne pas faire de même et profiter de la promenade ?

Infos utiles : Praxeus est le sixième épisode de la saison 12 de Doctor Who. Scénario de Pete McTighe et Chris Chibnall. Réalsation de Jamie Magnus Stone. Première diffusion en 2020. 50 minutes environ.

Autres avis : Yoda Bor, Zakath Nath et en VO les reviews de Den of the Geek et io9

9 commentaires:

lutin82 a dit…

On sent l'inconditionelle, la passionnée de D Who!

Baroona a dit…

"Orphan 55" est clairement encore plus mauvais après cet épisode, qui est vraiment une belle réussite à quasiment tous les niveaux pour un épisode "one-shot".
Et j'avoue que, vu comment les personnages secondaires sont traités avec ce Docteur, j'ai cru à la mort du pilote... Ça a doublé mon plaisir de fin d'épisode !

Vert a dit…

@Lutin82
Oh je le suis moins qu'à une époque pourtant xD

Vert a dit…

@Baroona
Même réaction ici, je pensais aussi qu'il allait mourir comme les autres. Ca fait plaisir de voir que le Docteur fait preuve d'un peu de bon sens sur le sujet de temps en temps xD

lutin82 a dit…

ben de mon point de vue, cela ne se voit pas!

shaya a dit…

Bon ben alors pour le coup moi cet épisode m'a déçue. La leçon d'écologie est un peu trop visible à mon goût et je n'ai pas trop réussi à m'attacher à tout ce petit monde. Sans doute aussi parce que j'attendais quelques infos suite à l'épisode précédent....

Vert a dit…

@Shaya
Oui c'est vrai qu'il est complètement déconnecté de la saison celui-là, il pourrait se dérouler n'importe quand en fait.

Le chien critique a dit…

Adoré cette épisode. Un condensé de ce que j'aime dans cette série

Vert a dit…

@Le chien critique
Oui il condense bien les bons aspects de la série ^^