American Elsewhere – Robert Jackson Bennett

À moins de ne fréquenter aucun blog, vous n’êtes certainement pas passés à côté du lancement de la collection Albin Michel Imaginaire en 2018. J’avais noté pour ma part quelques titres intéressants, et une promotion numérique m’a permis de m’intéresser à l’un d’entre eux (voilà j’ai lu un Albin Michel Imaginaire, je n’ai plus l’impression d’avoir raté ma vie de blogueuse !!).

American Elsewhere met en scène Mona Bright, une ancienne flic à la dérive qui vient d’hériter de la maison de sa mère. L’affaire n’est cependant pas simple : Wink, la ville où elle se situe n’apparaît sur aucune carte. Ses recherches lui permettent néanmoins de la localiser au Nouveau-Mexique, et quand elle y débarque, elle découvre une bourgade idyllique, si on laisse de côté certains détails un peu dérangeants.

Ce roman est vendu comme une sorte de croisement entre du Neil Gaiman et du Stephen King, et je dois reconnaître que c’est une description plus qu’adéquate. Il y a définitivement un petit côté Gaiman dans cette ville où l’on bascule de la réalité au fantastique sans crier gare, comme si tout cela était parfaitement normal. Quant à King, on le retrouve dans le rythme effréné de ce roman qu’on n’arrive pas à lâcher, et dans certains passages assez horribles.

Alors que je pataugeais dans mes lectures en fin d’année dernière, je suis rentrée très rapidement dans American Elsewhere grâce à Mona, cette héroïne très bien construite qui aurait pu être un simple prétexte pour mettre en scène Wink mais qui se révèle bien plus que cela. Et une fois arrivée à Wink, je ne pouvais plus lâcher ce roman tant que je n’aurais pas eu le fin mot de l’histoire (et quel final !).

(J’ai même fait quelques belles séances de lecture sous la couette pour ne pas réveiller Monsieur et Mini-Vert pendant les vacances, vive la liseuse avec éclairage, un vrai fantasme d’ado !).

Certes, American Elsewhere n’est pas un roman qui changera votre vision de l’imaginaire, mais son histoire prenante et son univers bien construit avec une jolie galerie de personnages mérite le détour. Ne vous en privez pas, surtout si vous faites une petite panne de lecture.

Infos utiles : American Elsewhere est un roman paru en 2018 dans la collection Albin Michel Imaginaire, avec une traduction de Laurent Philibert-Caillat et une couverture d’Aurélien Police. 650 pages environ au format numérique (784 au format papier). Première parution en VO en 2013 sous le même titre.

D’autres avis : Au pays des Cave Trolls, Le chien critique, Les lectures de Xapur, L’ours inculte, Un papillon dans la lune