Cette saison semble vraiment adopter un rythme ternaire, avec une alternance régulière d’épisodes historiques, d’épisodes futur/space-op et d’épisodes « époque actuelle ». Cet épisode fait cependant un peu bande à part dans la dernière catégorie, puisqu’on quitte pour une fois le Yorkshire pour une aventure plus fantastique que SF pour une fois. Spoilers, comme toujours.
Si on commence avec une adolescente norvégienne qui cherche son père dans des bois où semble errer un monstre, on se rend vite compte que le danger n’est pas à l’extérieur mais à l’intérieur de la maison : un faux miroir se révèle être une vraie porte dimensionnelle vers un autre plan.
S’en suit une traversée de grottes qui n’auraient pas dénoté dans un film de Guillermo del Toro, jusque dans la créature qui guide bon gré mal gré nos héros. Et après avoir échappé à d’étranges mites géantes, nos héros aboutissent dans un autre univers où ils retrouvent le père de la jeune ado… qui n’est pas seul.
Dans ce plan d’existence, le Docteur et son équipe retrouvent donc la mère de la jeune adolescente et la grand-mère de Ryan. Un peu étrange, pour deux personnes qui sont mortes et enterrées, non ? Les morts qui reviennent, dans Doctor Who comme ailleurs, cela n’est jamais un bon signe !
Pendant que le Docteur cherche à comprendre ce qu’il se passe et que Graham poursuit son intrigue propre autour du deuil de sa femme, Ryan qui était resté en arrière avec la jeune adolescente se fait fausser compagnie, et doit traverser à son tour la série de grottes avec sa protégée. Qui, je ne l’avais pas mentionné jusque-là, est non voyante. Je tire mon chapeau à Ryan, il gère dans cet épisode !
Dans cet épisode, on se passera d’une enquête pour trouver la clé du mystère. Après une courte réflexion, le Docteur finit par trouver la solution sous la forme d’une histoire que lui racontait sa grand-mère (la cinquième, elle en avait sept !) sur les premiers temps de la création et sur une conscience qui empêchait l’univers de s’assembler, le Solitract.
Entre le côté « conte de fées » et l’histoire des sept grands-mères bizarres du Docteur, je crois bien que c’est la première fois qu’on retrouve une ambiance assez proche de l’époque Moffat, le côté timey-wimey en moins.
Tout cela manque un peu de rebondissements et on pourra une fois de plus noter que Yaz ne fait pas grand-chose à part servir d’interlocuteur au Docteur… mais on notera qu’elle est toujours à ses côtés, contrairement aux deux autres compagnons qui sont toujours occupés ailleurs !
Une fois que tout cela est élucidé, le Docteur joue de sa meilleure arme, les mots, pour libérer ses compagnons et finit par convaincre le Solitract de la libérer aussi, dans une scène un tantinet ridicule et étrange (une grenouille, menfin ?!) mais touchante.
Mine de rien si on y regarde de plus près, on notera tout de même qu’il n’y a pas vraiment de méchant dans cet épisode (juste une entité solitaire avide de compagnie), et qu’en conséquence la résolution de l’épisode est pacifique, ce qui n’est pas désagréable. En fait à part la créature de la grotte, personne ne meurt dans cet épisode et la fin est résolument positive pour tout le monde, ça aussi ça fait du bien !
En misant plus sur l’ambiance que sur l’intrigue, It Takes You Away prend le risque d’être un peu plat. Il s’en sort cependant mieux que Demons of Punjab parce qu’il offre des réflexions intéressantes sur le deuil et les relations parents-enfants, tout en proposant une atmosphère vraiment réussie qui revisite à sa façon la maison hantée au fond de la forêt. C’est une jolie parenthèse avant la conclusion de la saison.
Infos utiles : Neuvième épisode de la onzième saison de Doctor Who, It Takes You Away est un écrit par Ed Hime et réalisé par Jamie Childs (environ 48 min, diffusé pour la première fois en décembre 2018).
D’autres avis : Yoda Bor, Zakath Nath
Très clairement une ambiance différente et inhabituelle qui fait la différence, justement. Un épisode "moyen+" comme beaucoup dans la saison. ^^
RépondreSupprimerJ'ai juste eu un peu de mal avec les mites et toute la partie grotte qui manque vraiment de réalisme/crédibilité...
@Baroona
SupprimerMoi ça ne m'a pas dérangé ces mites géantes même si c'est sûr que leur présence n'apporte pas grand chose à l'épisode à part un peu d'action ^^
Je me rappelle que le début était vraiment angoissant. Je croyais vraiment qu'on allait être dans un truc simili-film d'horreur avec un monstre dans la forêt. Le twist m'a surprise.
RépondreSupprimer@Tigger Lilly
SupprimerOui ça démarre comme un film d'horreur, la suite est d'autant plus surprenante.
Un peu bateau le sujet, et un scénar un peu prévisible. Bof
RépondreSupprimer@Le chien critique
SupprimerDes goûts et des couleurs ^^
Le coup de la grenouille m'a beaucoup fait rire. Et c'était un petit plaisir pour moi de revoir la grand-mère de Ryan même brièvement.
RépondreSupprimer@Shaya
SupprimerC'est pas banal comme adversaire, une grenouille ^^